Entre le tout marché et le tout état, ou bien entre le tout à la consommation et le tout à l’écologie, il y a je pense la question de la justice. Justice sociale et sociétale.
Comment prôner la frugalité lorsque les élites montrent l’hybris de leur propre démesure ? Quel sens a notre société ,
Voulons-nous une population esclave au service de Princes d’Argent ? Un monde où la plus atroce misère côtoie l’insolence d’une richesse infinie ?
Qu’est-ce que l’humanité, quel est son but ? Sa finalité ultime ?
Qui éprouve du plaisir à voir tomber autrui sans que lui-même ne soit touché, et quel en est le sens ?
La société qui s’écroule est bien celle-ci, où l’avoir était devenu la quête suprême.
Mais n’est-ce pas plus important d’avoir des vrais amis qu’un 4x4 toute option ?
N’est-il pas plus important de partager, y compris le peu que l’on a, que de garder pour soi, dans la solitude de l’avoir la planète tout entière ?
Dans une période de crise, je crois que l’essentiel, le seul vrai, c’est la solidarité, avec les autres que l’on aime, quoiqu’il arrive, et d’être capable d’ouvrir sa porte à celui qui échoue, celle qui frappe à la porte pour ne pas dormir la nuit dehors, car rien ne dit que demain celui-ci, celle-là, ne sera pas nous-même.
Les gouvernements s’agitent en tous sens, et disent n’importe quoi pour que nous ne paniquions pas, c’est leur rôle. Mais si demain nous perdons tout, seule l’entraide, entre nous, nous sauvera de la misère et de la famine.
Si les institutions éclatent en plein vol, il reste pour chacun le lien qu’il a avec lui-même, le fil rouge intérieur qui le tient, et les liens que nous pouvons tisser avec qui nous aimons.
Le reste est de l’ordre du système, et celui-ci déraille.