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Commentaire de ddacoudre

sur La Trahison des médias, le dessous des cartes


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ddacoudre ddacoudre 6 février 2008 21:30

Bonjour bondu

Bon article qui cerne toute la difficulté de l’appauvrissement de l’information par les journalistes, non par manque de compétences mais par souci d’audimat.

Je crois que la concurrence des médias est une raison de cette appauvrissement, car quand il faut "chopper" l’auditeur ou le lecteur rien n’est plus facile que de le prendre dans ce qu’il a de déterminé au BA ba de ses sens, là où l’on sait qu’il ne pourra pas résister, être en permanence vigilant.

La civilisation se caractérise par l’usage de la capacité du cerveau d’assembler de plus en plus d’informations avec lesquelles il peut voyager au delà de l’immédiateté de ses perceptions sensorielles pour se projeter vers un futur incertain.

Tout cheminement inverse est une régression, (ne pas y lire une connotation péjorative car il y a toujours la nécessiter d’observer si le cheminement culturel est un progrès ou pas,et inversement une régression peut être bénéfique), mais pour le cas qui nous occupe c’est un retour à l’absence de réflection et d’analyse comme tu le soulignes.

La multiplication des médias impose à chacun d’eux de trouver leur créneau et il y a souvent pléthore sur les mêmes, sauf sur le créneau de France culture par exemple.

Hors c’est au quotidien qu’il leur faut à chacun remplir des pages et des heures d’émissions et comme tu le soulignais le plus rapidement possible.

Mais le lien que l’on peut faire à partir de ton article, c’est démontrer que contrairement à ce qu’il est affirmé par les dogmatiques de la concurrence, elle n’est pas dans tous les domaines une source de progression.

Nous voyons bien dans l’information et le divertissement la régression qui s’exerce, parce qu’il est fait appel à ce qui est le plus facile à apprendre, écouter, lire, pour un rapport immédiat. En cela je ne discute pas l’activité marchande, mais je constate que si on ne l’organise pas, elle affaiblie le développement d’informations et d’oeuvres intellectuelles qui sont plus lourdes à organiser et à vendre.

Il en découle inévitablement que dans la masse gigantesque d’informations chacun se replie à répéter la même chose que l’autre par peur de manquer la cible lucrative, car innover c’est prendre le risque de perdre des ventes. Nous tombons donc dans une uniformisation médiatique, de gens qui parlent en permanence de pluralité au nom de la liberté car il confonde la diversité des informations à diffuser, avec la quantité de médias à dire la même chose.

Je suis bien de ton avis de ne jeter la pierre à personne, car pour suivre l’évolution de l’information il faut aussi suivre l’évolution des préoccupations des français et de la lepénisation des esprits qui est en grande parti la source de l’information sécuritaire, quand le débat politique c’est focalisé sur ce sujet d’où sont sortis des concepts comme tolérance zéro, principe de précaution et tout ce qui nous vaut les thèmes liberticides sur le contrôle tout azimut de tout.

Sans crier au complot l’on peut effectivement constater qu’il y a une connivence implicite à parler des mêmes affaires avec les mêmes méthodes, c’est ce qui caractérise tous les états qui disposent d’une presse totalitaire. Eux généralement ils ont un organe officiel pour délivrer la bonne parole, nous nous avons des organes « libéraux oligarchiques » qui délivrent la même parole. La différence n’est donc pas qualitative mais quantitative.

Compte tenu de la prégnance de l’information diffusé il ne peut en être autrement. Il y a donc urgence que les médias soient réorganisés pour permettre à la pensée intellectuelle d’y être représenté. Et faute de compter sur les journalistes il vaut mieux faire une chaîne ou des journaux ou radios informatives pour les publicités, de telle manière que les programmes des chaînes ou les informations des médias ne soient pas décidés dans la perceptive de la diffusion publicitaire.

Ainsi chacun serait libre d’aller sur ces médias chercher leur publicité plutôt que de se les voir imposer contre son gré, curieuse démarche pour des « libéraux adeptes de la liberté de choix ».

Ce qui ne changerait rien pour la bourse des auditeurs ou lecteurs car ils paient tout, mais seulement de manière différé quand ils font leur achat.

Cette soumission journalistique sur la forme et sur le fond n’est pas faites pour rehausser leur crédibilité, alors que l’information est essentielle car c’est ce de quoi nous sommes faits (mais c’est un autre débat), comme celui de voir la plus part de nos activités financées par la publicité y compris les partie politiques, mais si nous refusons l’impôt nous ne échinons pas à régler la taxe publicitaire au marchand, il serait amusant que dans le cadre de la traçabilité financière, chaque produit porte le pourcentage de son prix qui correspond à la publicité. Comme cela chacun verrait tous les mois le financement qu’il consacre à tout ce qu’il prend pour du gratuit.

Cordialement.

 

 


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