Je te mets au défi de trouver dans le programme du front national des propositions claires et nettes de sortie de l’UE, de l’otan ou de l’euro. Trouve une seule profession de foi d’un candidat FN qui annonce clairement la sortie de l’UE comme promesse électorale... Si tu nous mets le lien ci-dessous je prends une photo où je danse sur une jambe autour d’une statuette enroulée dans du jambon.
Oui, j’en conviens et beaucoup de lecteurs aussi !
mais voici quelques causes tout aussi déterminantes qui affaiblissent leur capacité à agir : - Absence de souveraineté, aliénation à des accords ou influences économiques ou diplomatiques - Les ministres s’expliquent peu et ne s’appuient pas sur un soutien clair de leur peuple. - Technicité extrême et ridicule de chaque décision, vidant la politique de son sens.
Je n’arrive pas à comprendre si, pour l’auteur, le plus grave est que le gouvernement soit impuissant... ou qu’ils soient trop nombreux à exercer cette impuissance publique.
Des deux problèmes, j’imagine que l’auteur se focalise sur l’impuissance publique et cherche une solution. Or réduire le nombre de ministres ne rendra pas automatiquement le résidu de gouvernement plus efficace...
Regarder ce qui se passe chez les autres, pourquoi pas... Mais considérer que tout ce qui diffère des pratiques de nos voisins relèverait d’une infériorité, voilà un bien mauvais procédé. Une induction automatique, auto-dévalorisatrice, rabâchée, destinée à effacer la pensée et la capacité à construire. Une machine à conformisme, à broyer la diversité, l’innovation, l’avenir.
Au lieu de 40, ou 25, marionnettes serviles et carriéristes, prenons le temps de réfléchir sans effroi à un gouvernement de 200 ministres ayant de réelles capacités de manoeuvre chacun dans leur domaine, et de réelles possibilité de résoudre les problèmes du pays, assortis d’une équipe complète autour du premier ministre pour assurer la cohésion de l’ensemble. L’idée à première lecture peut sembler absurde, mais... est-ce vraiment plus absurde de croire qu’un gouvernement sera plus efficace juste parce qu’il serait moins nombreux ?
Est-il absurde de penser que les causes de l’impuissance gouvernementale ne résident pas là où l’auteur les cherche ?
Vous avez tout à fait raison, le système actuel rend les deux problèmes indissociables et les maintient verrouillés ensemble. Mais ce n’est pas une fatalité. Sans l’euro, avec une monnaie nationale, on peut résoudre ou ne pas résoudre le problème de création monétaire.
En revanche, l’euro est déjà une monnaie commune ; pas une monnaie unique. Les allemands ne s’y trompent pas et l’appellent ’die gemeinsame Wâhrung’ = la monnaie commune. Les banques centrales existent toujours, bien qu’elles soient fortement assujetties à la bce. Un euro espagnol est toujours aujourd’hui une créance sur la banque centrale espagnole.
C’était une demande expresse de l’allemagne pour l’acceptation de l’euro, et c’est aujourd’hui une de leurs sources d’inquiétude expliquant le succès d’Alternativ für Deutschland auprès des milieux d’affaires allemands. Ils n’accepteront pas éternellement de devoir imprimer de beaux euros allemands pour garantir des avoirs grecs ou portugais.
Ceux qui prétendent résoudre le problème en passant de la monnaie unique à la monnaie commune l’ignorent mais ce qu’ils proposent existe déjà et ne fonctionne pas.