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Accueil du site > Actualités > Santé > Connaissez-vous l’aromatase ? Je vous mets au parfum

Connaissez-vous l’aromatase ? Je vous mets au parfum

Développement mammaire masculin, pannes sexuelles, libido en berne, dysfonctionnement érectile, perte de masse musculaire, gynécomastie, adipomastie, hypertrophie bégnine de la prostate ou cancer prostatique : l'aromatase est probablement concernée et devrait être au centre de vos préoccupations. Une forte activité de l'aromatase fait pencher la balance hormonale en faveur des oestrogènes, au détriment des androgènes, et augmente le "caractère féminin". 

 

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Petit rappel pour faciliter la compréhension de ce qui va suivre.

 

Les hormones androgènes permettent d'exprimer les caractères physiques masculins. Les hormones oestrogènes permettent d'exprimer les caractères physiques féminins. Les hommes expriment beaucoup d'androgènes et peu d'oestrogènes. Pour les femmes c'est le contraire.

 

Pour la suite.

 

Les taux d'oestrogènes et d'androgènes sont absolument inversement corrélés :

  • plus le taux d'oestrogènes est élevé et plus celui des androgènes est bas (c'est la situation chez la femme)

  • plus le taux d'oestrogènes est bas et plus celui des androgènes est élevé (c'est le cas chez l'homme). 

    Et si un homme voit son taux de testostérone diminuer (la testostérone est l'emblème masculin des androgènes), alors il constate une augmentation de son taux d'oestrogènes.

 

Les hormones oestrogènes sont des molécules stéroïdes. Elles sont produites à la suite d'une chaîne de réactions partant du cholestérol. Selon les cellules, ce dernier est transformé en « progestérone » ou « prégnénolone », transformés à leur tour en androstènedione et testostérone, précurseurs directs des oestrogènes. La transformation de l'androstènedione, ou de la testostérone, en oestrone ou oestradiol (hormones oestrogènes) est catalysée par une enzyme appelée « aromatase » (il y a formation d'un cycle benzénique ou "aromatisation"). En réalité, l'aromatase est plus exactement un « complexe enzymatique  ».

 

L'activité « aromatase » la plus forte est retrouvée chez la femme au niveau du placenta et des cellules de la granulosa des follicules ovariens, mais on la retrouve également dans le tissu adipeux, le foie, le muscle, le cerveau, le sein normal et tumoral.

Chez les hommes, la transformation d'une partie de la testostérone en oestrogène est absolument nécessaire à une bonne « spermatogenèse » (quantité de spermatozoïdes et forte motilité de ceux-ci). Pour cette raison de « contrôle qualité du sperme », les cellules de la prostate sont en mesure de produire « l'aromatase », comme le sont les cellules des ovaires et du placenta. Cette enzyme aromatase a, par conséquent, pour «  mission » de transformer les androgènes en oestrogènes, autant chez l'homme que chez la femme. 

 

La prostate exprime l'aromatase dans le stroma du tissu bénin, tandis que, dans la malignité, il y a une induction de l'expression épithéliale avec une utilisation altérée du promoteur. Deux sous-types de récepteurs aux œstrogènes sont présents dans la prostate, démontrant que la glande répond directement aux œstrogènes. Des données récentes suggèrent que les œstrogènes jouent un rôle dans la maladie de la prostate et ont démontré que des doses élevées d'œstrogènes induisent une dysplasie précancéreuse et, en combinaison avec des doses élevées d'androgènes, une malignité (1). Bien que de nombreuses preuves concordantes suggèrent que les œstrogènes jouent un rôle essentiel dans le cancer de la prostate chez l’humain, leur rôle n’a été reconsidéré que récemment, étant éclipsé pendant des années par un intérêt dominé par les androgènes (2).

 

Un autre type de cellules, en l'occurence les « cellules adipeuses » sont en mesure de produire cette enzyme aromatase, autant chez l'homme que chez la femme. Ceci est particulièrement important à comprendre.

 

Comme j'ai été amené à le souligner dans l'article « Bouée, bidon, bedaine, brioche » (3), lorsque la balance énergétique est positive, l'organisme humain doit « stocker » cette énergie supplémentaire. Ce sont les cellules adipeuses qui se chargent de ce stockage. Pour des raisons de procréation, les femmes naissent avec des dispositions plus importantes en matière de stockage des graisses. Et les femmes ne sont pas égales entre elles. Certaines ont davantage de cellules adipeuses « dormantes » que d'autres. Mais l'épigénétique nous apprend que l'expression des gènes de stockage ne seront pas « nécessairement  » mis en œuvre. L'environnement « extérieur » est particulièrement déterminant. 

Lorsque la balance énergétique des hommes est positive, ceux-ci, comme les femmes, sont amenés à « stocker » cette énergie sur-abondante, dans le tissu graisseux. Mais les lieux de stockage, chez les hommes, sont peu nombreux. De ce fait, très rapidement, c'est le tissu graisseux viscéral qui se développe chez les hommes. Les femmes, au contraire, ont à leur disposition des adipocytes dormants, dans les cuisses, les hanches, les fesses, et peuvent donc stocker plus aisément l'énergie supplémentaire. La différence « physique » chez les hommes et les femmes, à la balance énergétique positive, est évidente : les hommes prennent de la « brioche », les femmes montrent des cuisses et des fesses développées, à la « kim Kardashian ». 

C'est donc le caractère « féminin  », le caractère « hormonal féminin », qui donne aux femmes un pouvoir de stockage des graisses supérieur à celui des hommes. Et je reviens maintenant sur le complexe enzymatique « aromatase ».

Celui ci a pour fonction de transformer les androgènes en oestrogènes pour favoriser la spermatogenèse. Et si l'homme veut stocker davantage de graisse, il lui suffit, pour cela, de développer le caractère « féminin » de l'organisme. Et l'aromatase va s'en charger. 

Au fil de l'accumulation de graisse viscérale, si délétère pour l'organisme, ce dernier prend ses dispositions. Il fait intervenir davantage d'aromatase qui transforme davantage d'androgènes en oestrogènes pour favoriser le développement de cellules graisseuses nécessaires au « stockage » de l'énergie sur-abondante. Et, très progressivement, les hommes qui produisent davantage d'aromatase, par l'intervention de la prostate et du tissu adipeux, perdent, par palier, leurs caractères masculins. Une libido diminuée et des problèmes érectiles émergent. Et la science nous prouve ceci en faisant le constat que les cellules prostatiques des hommes, souffrant de l'hypertrophie bénigne de la prostate, ou d'un cancer de la prostate, sont en lien étroit avec l'aromatase. Et même l'adipomastie ou la gynécomastie, c'est à dire l'augmentation du volume mammaire, se développent chez Monsieur. Ainsi, l'augmentation, chez les messieurs, du taux d'oestrogènes, contribue à élever les caractères « féminins » chez eux.

Une activité accrue des « cellules prostatiques » va provoquer une augmentation de la production de l'aromatase, laquelle va transformer les androgènes en oestrogènes, ces derniers étant « responsables » de la répartition du tissu graisseux chez la femme (graisse, cellulite, hanche, fesses, seins). 

Et si l'homme développe des « caractères plus féminins », il peut trouver des « solutions » pour entreposer, ailleurs que dans l'abdomen, la graisse qu'il produit à la suite de ses excès alimentaires. Sans compter que l'aromatase participe à la résolution de l'inflammation et à la sensibilisation à l'insuline (4). Cette situation est bien illustrée par le phénomène de « gynécomastie », l'augmentation du volume mammaire chez l'homme. 

 

Pour produire encore davantage d'aromatase, pour « stocker » tout ce gras et rendre plus sensible à l'insuline les cellules de réserve, la prostate augmente, augmente, augmente. Comme la grenouille qui veut se faire plus grosse que le bœuf. Et nous avons sous les yeux le cas typique de l'homme qui accumule de la graisse abdominale et qui, au bout d'un « certain temps », se retrouve avec, au mieux, une « hyperplasie bénigne de la prostate » et, au pire, avec un « cancer  » de cette même prostate. La libido décroit au fur et à mesure que la brioche prend du volume. La dysfonction érectile apparaît de plus en plus souvent, et les réveils sur la « béquille » sont de plus en plus rares. La relation entre l’obésité et la dégradation de la fonction érectile a été clairement établie (5).

 

L'organisme humain cherche toujours et tout le temps à assurer son « homéostasie ». Pour ce faire, il trouve des solutions, même alternatives : de deux maux, il choisit le moindre. Afin de pouvoir procéder au stockage de l'énergie sur-numéraire, l'organisme de l'homme le met en situation de produire davantage d'aromatase et, par voie de conséquence, davantage d'oestrogènes, au détriment des androgènes. Un cercle vicieux se met en place puisque davantage de cellules adipeuses vont produire davantage d'aromatase. L'industrie du médicament peut proposer, hors autorisation de mise sur le marché, des "inhibiteurs de l'aromatase" pour lutter contre la dysfonction érectile (6). (...L'hyper-oestrogénie peut provoquer une dysfonction érectile en entravant le développement normal du pénis, en augmentant la perméabilité et les fuites vasculaires veineuses et en inhibant la production de testostérone. L'excès d'œstrogène peut altérer la spermatogenèse et peut augmenter le risque de cancers sensibles aux œstrogènes)... " L'hyper-oestrogéniechez l'hommepeut aussi être la conséquence d'un trouble du métabolisme des œstrogènes comme on peut l'observer dans les hépatopathies (plus particulièrement les cirrhoses) ou de l'augmentation de l'activité de l'aromatase dans les tissus périphériques."... (7).

Un moyen simple, à la portée de toutes les bourses, serait, sans aucun doute, de surveiller l'expansion de sa graisse viscérale. Tout un programme.

 

                                                         Legestr glaz

 

  1. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/16498360/

  2. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/17786930/

  3. https://www.agoravox.fr/actualites/sante/article/bouee-bidon-bedaine-brioche-251775

  4. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC5668598/

  5. https://www.revmed.ch/revue-medicale-suisse/2012/revue-medicale-suisse-365/troubles-sexuels-masculins-et-obesite

  6. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC8090375/

  7. https://www.eurofins-biomnis.com/referentiel/liendoc/precis/ESTRADIOL.pdf


Moyenne des avis sur cet article :  4.05/5   (20 votes)




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46 réactions à cet article    


  • Brutus S. Lampion 5 janvier 13:37

    « Un moyen simple, à la portée de toutes les bourses, ... »

    c’est bien là que se réfugie la testostérone, de toute façon, non ?

    donc, celles qui n’ont pas de bourses ne idsposent pas de ce moyen, d’où la cellulite

    CQFD


    • troletbuse troletbuse 5 janvier 13:42

      @S. Lampion
      En revanche celui qui a une bourse bien dotée en actions ou en liquide peut acheter car il en a les moyens !


    • Legestr glaz Legestr glaz 5 janvier 14:01

      @S. Lampion

      Chez la femme, la testostérone provient surtout de la conversion périphérique de l’androstènedione, aussi bien au cours de la vie génitale qu’après la ménopause.


      Si on considère l’ensemble des sources de testostérone chez la femme, en comptabilisant la conversion périphérique, on estime que la production chez la femme est d’environ 60 % de la testostérone produite chez l’homme.


      Ceci posé, si la testostérone est bien produite par les testicules chez l’homme mais que « l’aromatase » intervient sur cette testostérone, et bien elle sera transformée en oestrogène ! Et les hommes peuvent développer de la « cellulite » si l’aromatase est activée trop fortement. Ce qui est le cas en cas d’accumulation de graisse viscérale.

      CQFD.

      https://www.cellublue.com/blog/fr/cellulite-chez-les-hommes-comment-traiter-la-cellulite-masculine/


    • Jean 5 janvier 16:47

      J’ai ce problème qui a été long à diagnostiquer (radios, echographie et même mammographie) le dernier spécialiste m’a expliqué qu’en fait j’avais la part féminine des seins qui se développe, donc écoulements de liquide très blanc et parfois de sang.

      Merci de votre travail


      • Seth 5 janvier 17:07

        Connaissez-vous l’aromatase ?

        L’extase oui, l’épectase, entendu parler mais l’aromatase, non. smiley


        • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 5 janvier 18:55

          @Seth
           
           ’’L’extase oui, l’épectase, entendu parler mais l’aromatase, non.’’
          >
           vous ne lisez donc et commentez que les titres des articles proposés ?
          Parce que si vous aviez lu l’article vous ne pourriez pas poser ici ce commentaire.
           
          ps. Je précise, à l’intention des mal comprenant.


        • Seth 5 janvier 19:05

          @Francis, agnotologue

          Ben si j’ai lu mais la rime du mot aromatase m’était tout de suite venue à l’esprit.

          Sinon, rien à dire sur l’article lui-même. Ce n’est pas un sujet qui me passionne...


        • Legestr glaz Legestr glaz 5 janvier 21:35

          @Seth

          C’est vrai que, de prime abord, ce n’est pas un sujet passionnant. J’ai beaucoup hésité à le proposer.

          Mais, en y réfléchissant, finalement, de très nombreux hommes, probablement intervenant ici sur Agoravox, pourraient être concernés et, peut être, en tirer certaines conclusions et même certains avantages en modifiant légèrement leur style de vie.

          Le cancer de la prostate est le cancer le plus fréquent chez l’homme. Par ailleurs, la prévalence de l’hyperplasie de la prostate symptomatique chez les hommes âgés de 55 à 70 ans est de l’ordre de 30 %. En moyenne, un homme sur 10 nécessitera un traitement chirurgical de son HBP.
          Mais, si l’on y regarde d’un peu plus près, la forte activation de l’aromatase signale également un risque très important de maladies cardio-vasculaires et dégénératives.

          Le sujet m’a donc paru intéressant à connaitre et à faire connaitre.

          Une alimentation bien choisie, et bien réfléchie, peut améliorer la situation. Il faudrait simplement prendre conscience du problème que pose la forte activation de l’aromatase, en lien avec l’accumulation de graisse viscérale et sous cutanée.
          Je ne suis pas certain que beaucoup ait entendu parler de l’aromatase alors qu’ils sont concernés au premier chef par celle-ci. Parce que leur santé y est fortement subordonnée.


        • Géronimo howakhan Géronimo howakhan 6 janvier 08:41

          @Legestr glaz

          Salut, saw palmetto.........pour la prostate...

           smiley


        • Géronimo howakhan Géronimo howakhan 6 janvier 08:41

          @Géronimo howakhan

          entre autre bien sur...comme aussi d’inclure que naître = mourir....


        • Legestr glaz Legestr glaz 6 janvier 10:01

          @Géronimo howakhan

          Salut Géronimo

          J’ai pris une autre option. Pas de complément ou de supplément d’aucune sorte.
          En 4 années j’ai perdu 15kg, ma brioche et mes bourrelets. Aujourd’hui, mon taux de PSA est celui d’un homme de 20 ans.

          Je prête garde, dans mon alimentation, à tous les produits qui sont le plus susceptibles de subir une oxydation, comme les huiles omega3 et omega6 par exemple. A fuir.


        • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 6 janvier 10:19

          @Legestr glaz
           
           ’’Je prête garde, dans mon alimentation, à tous les produits qui sont le plus susceptibles de subir une oxydation, comme les huiles omega3 et omega6 par exemple. A fuir.’’
          >
           ? Vous pourriez nous en dire plus là-dessus ? Je croyais que la prise d’oméga3 était très recommandée.


        • Géronimo howakhan Géronimo howakhan 6 janvier 11:37

          @Legestr glaz

          Salut oui il y a des « chemins »...le tien me semble être juste.
          ..merci de cet ajout...

          et smiley


        • Seth 6 janvier 12:45

          @Legestr glaz

          Vous avez bien fait de traiter de ce sujet, beaucoup de gens s’informent là dessus.

          Ne prenez pas mal mon post commentant très légèrement un sujet sérieux mais par expérience personnelle j’ai tendance à essayer de dédramatiser le médical grave.


        • @Legestr glaz
          Pourquoi les oméga 3 seraient-ils à fuir ?


        • @Giordano Bruno - Non vacciné

          Chat GPT m’écrit : Des études ont suggéré que les oméga-3 pourraient inhiber l’activité de l’aromatase, réduisant ainsi la conversion de la testostérone en estradiol. Cela pourrait avoir des effets bénéfiques, en particulier chez les hommes, en maintenant des niveaux adéquats de testostérone et en prévenant les déséquilibres hormonaux.


        • Legestr glaz Legestr glaz 7 janvier 08:41

          @Francis, agnotologue
          @ Giordano Bruno

          Désolé pour cette réponse tardive. J’étais en déplacement. L’affaire est complexe et je synthétise beaucoup.

          Une petite musique insistante nous fait savoir que les bénéfices des omega3 sont importants. Cette même petite mélodie nous dit d’équilibrer le ratio omega6 /omega3.
          ... «  Le rapport de la consommation d’oméga-6 et d’oméga-3 est un indicateur d’une bonne alimentation. Ce ratio, selon les recommandations de l’Afssa, devrait être proche de 5, c’est-à-dire que l’alimentation devrait apporter 5 molécules d’oméga-6 pour une d’oméga-3. En réalité, les régimes occidentaux favorisent la consommation d’oméga-6, au détriment des oméga-3. Ainsi, en France, le ratio moyen est de 18 et aux États-Unis il peut monter jusqu’à 40. »

          Les omega3 sont à l’origine de médiateurs « anti-inflammatoires » (les résolvines, les protectines, les marésines, ...), les omega6 à l’origine de médiateurs « pro-inflammatoires » (prostaglandines E2, leukotriènes...).

          Ceci est vrai, mais incomplètement vrai. Le diable, comme souvent, est dans les détails.

          Tentative d’explication.
          Les omega3 sont une famille d’acides gras polyinsaturés.

          Les principaux acides gras du groupe oméga-3 sont :

          -L’acide α-linolénique (18:3 ; ALA). 

          -L acide éicosapentaénoïque (20:5 ; EPA) ou acide timnodonique

          -L’acide docosahexaénoïque (22:6 ; DHA) ou acide cervonique

          Les nombres entre parenthèses signifient que ces trois acides ont respectivement 3, 5 et 6 doubles liaisons dans leur chaîne composée de 18, 20 et 22 atomes de carbone.


          Les omega6 sont aussi une famille d’acides gras polyinsaturés.

          Les principaux acides gras du groupe oméga 6 sont : 

          -L’acide linoléique (18:2 ; AL)

          -L’acide gamma-linolénique (18:3 ; GLA)

          -L’acide dihomo gamma linolénique ( 20:3 ; DGLA)

          -L’acide arachidonique (20:4 ; AA).


          L’organisme humain utilise le DHA (omega3) et non l’ALA. L’organisme humain utilise l’AA (oméga6) et non l’AL. Pour transformer l’ALA « précurseur » en DHA et l’AL « précurseur » en AA, il faut des « élongases » et des « désaturases » (soit allongement de la chaîne carbonée initiale et ajout de liaisons désaturées). Mais, hélas, le taux de conversion de l’ALA en DHA, chez l’être humain, est ridiculeusement faible (la recherche scientifique la situe autour de 0,5%). Ce qui veut dire que vous pouvez vous gaver d’omega3 d’origine végétale, sous forme d’ALA, mais vous ne transformerez pas l’essai en DHA, ce dont l’organisme a besoin. En revanche, ce DHA peut être consommé « directement » à travers les poissons gras et les fruits de mer. Contrairement au DHA, l’AA est très présent dans les aliments. 

          Le DHA et l’AA intégrent la membrane cellulaire sous forme de phospholipides. Et c’est depuis cette membrane plasmique, en se détachant, que le DHA et l’AA mettent en oeuvre leurs propriétés « anti-inflammatoires » pour le premier, « pro-inflammatoires » pour le second. 





        • Legestr glaz Legestr glaz 7 janvier 08:46

          @Francis
          @Giordano Bruno

          Suite (mon post initial était trop long)

          Du fait de leurs nombreuses instaurations, ces acides gras polyinsaturés sont très facilement « oxydables », autant les omega3 que les omega6. C’est le premier point qui est souvent passé sous silence. L’oxydation de ces acides gras polyinsaturés produit des molécules extrêmement délétères et très dangereuses pour l’organisme. La recherche scientifiques a identifié depuis longtemps ces molécules délétères : le 4-HNE issu des omega6, le 4-HHE issu des omega3.

          ...Les plus connus d’entre eux sont : le 4-hydroxy-2-nonénal (4-HNE) et le 4-hydroxy-2-hexenal (4-HHE), qui dérivent respectivement de la peroxydation lipidique des acides gras n-6 et n-3. . Comparés aux radicaux libres, ces aldéhydes sont relativement stables et peuvent se diffuser à l’intérieur de la cellule, voire s’en échapper, et attaquer des cibles éloignées du site de l’événement initial. Ces aldéhydes présentent une grande réactivité avec les biomolécules, telles que les protéines, l’ADN et les phospholipides, générant une variété d’adduits covalents intra et intermoléculaires. Au niveau membranaire, les protéines et les lipides aminés peuvent être modifiés de manière covalente par les produits de peroxydation lipidique (hydroxyalcènes). Ces aldéhydes peuvent également agir comme molécules bioactives dans des conditions physiologiques et/ou pathologiques.« ...

          ... ... La peroxydation des acides gras polyinsaturés n -3 produit du 4-hydroxy-2-hexenal (4-HHE), un aldéhyde lipidique doté de puissantes propriétés électrophiles capables d’interférer avec de nombreux processus physiopathologiques.... Le trans-4-hydroxy-2-hexenal est un produit neurotoxique de l’oxydation de l’acide docosahexaénoïque (22:6 ; n-3).

          Ces omega3 et omega6 étant très susceptibles à l’oxydation, si une personne, porteuse d’un stress oxydatif important, consomme ces huiles polyinsaturées, nul doute qu’une bonne part de celles-ci seront oxydées et transformées en 4-HNE et 4-HHE. Et les personnes qui développent un stress oxydatif important sont parfaitement bien identifiées : les personnes en surpoids, les obèses, les diabétiques, les hypertendus, les personnes atteintes du »syndrome métabolique« , les porteurs de maladies cardio-vasculaires. Ce qui fait quand même beaucoup de monde. 

          Un dernière chose. La recherche scientifique a déterminé que dans les organismes vivants, autant chez les oiseaux que chez les mammifères, et par conséquent chez l’Homme, ceux qui vivaient le plus longtemps étaient ceux qui présentaient le moins d’acides gras polyinsaturés dans leurs membranes cellulaires.

          (... Le degré d’insaturation des acides gras membranaires est faible chez les animaux à longue durée de vie. Plus la longévité de l’espèce est longue, plus le nombre total de doubles liaisons d’acides gras est faible, ce qui diminue fortement la sensibilité des membranes cellulaires et mitochondriales à la peroxydation lipidique, un processus fortement destructeur qui, de plus, produit des métabolites mutagènes et toxiques.)

          Ainsi donc, une très grande »publicité" pour la consommation d’omega3 d’origine végétale nous est servie. Mais cette pratique est une véritable catastrophe pour la santé chez les personnes soumises à un stress oxydatif important, et elles sont légion. Ces ANC — apports nutritionnels conseillers— en rapport avec les omega3 sont, à mon sens, aussi fous que l’idée d’obtenir 40-60% de notre énergie depuis les glucides. 

          En conclusion, je dirais que les seules huiles végétales à consommer (de première pression à froid) seraient uniquement les huiles de fruits : olives, de noix de coco et d’avocats. Toutes les autres huiles devraient quitter les cuisines.


        • Legestr glaz Legestr glaz 7 janvier 08:57

          @Giordano Bruno - Non vacciné

          Hélas, Chat GPT ne dit pas toujours la vérité. Les omega3 seront oxydés en 4-HHE avec des résultats désolants comme celui-ci :

          Skeletal muscle insulin resistance is induced by 4-hydroxy-2-hexenal, a by-product of n-3 fatty acid peroxidation

          https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC6448972/


        • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 7 janvier 10:33

          @Legestr glaz
           
           Un grand merci pour cette réponse dont je retiens surtout ceci
           

          ’’ En conclusion, je dirais que les seules huiles végétales à consommer (de première pression à froid) seraient uniquement les huiles de fruits : olives, de noix de coco et d’avocats. Toutes les autres huiles devraient quitter les cuisines.’’

          >

          Que faut-il penser des huile de colza, de lin, de nigelle, de pépins de courge, de sésame ?


        • Legestr glaz Legestr glaz 7 janvier 13:55

          @Francis, agnotologue
          Que faut-il penser des huile de colza, de lin, de nigelle, de pépins de courge, de sésame  ?

          Je dirais que ce sont des « poisons ». Ces huiles comportent beaucoup trop d’acides gras polyinsaturés. Elles sont « fragiles » et s’oxyde facilement. Il ne faudrait pas consommer ce genre d’huile. Elles sont à éviter.

          La première chose à faire pour avoir un bon « ratio » omega6/omega3, c’est de fuir les huiles omega6. Et comme la consommation d’huiles végétales à omega3 ALA (Acide alpha linolénique) ne peut pas convertir l’essai en DHA, il devient, de fait, inutile de consommer ces huiles omega3 qui vont, principalement, s’oxyder dans l’organisme et non se transformer en DHA.

          Extremely limited synthesis of long chain polyunsaturates in adults : implications for their dietary essentiality and use as supplements

          https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/17622276/

          extrait : ... « L’impact potentiel de plusieurs acides gras polyinsaturés (AGPI) dans l’atténuation de la morbidité et de la mortalité importantes causées par les maladies dégénératives du système cardiovasculaire et du cerveau suscite un intérêt considérable.

          Malgré cet intérêt, la confusion entoure l’étendue de la conversion chez l’homme des AGPI parents, l’acide linoléique ou l’acide alpha-linolénique (ALA), en leurs produits AGPI à longue chaîne respectifs. En conséquence, il existe une incertitude quant aux avantages potentiels de l’ALA par rapport à l’acide eicosapentaénoïque (EPA) ou à l’acide docosahexaénoïque (DHA).

          Une partie de la confusion vient du fait que, bien que les mammifères disposent des enzymes nécessaires pour fabriquer les AGPI à longue chaîne à partir des AGPI parents, des études in vivo chez l’homme montrent qu’asymptotiquement, 5 % de l’ALA est converti en EPA et < 0,5 % de l’ALA est converti en DHA.

          Parce que la capacité de cette voie est très faible chez les humains en bonne santé et non végétariens, même de grandes quantités d’ALA alimentaire ont un effet négligeable sur le DHA plasmatique, un effet parallèle dans les AGPI oméga6 par un effet négligeable de l’acide linoléique alimentaire sur l’acide arachidonique plasmatique.

          Malgré cette conversion inefficace, l’ALA et l’EPA pourraient jouer un rôle potentiel dans la santé humaine qui pourrait être indépendant de leur métabolisme en DHA par la voie de désaturation – allongement de la chaîne. »...

          Il n’y a aucune doute : la conversion de l’ALA en DHA est extrêmement faible chez l’homme (un peu meilleure chez la femme). Extrait d’une autre étude :L’impact potentiel de plusieurs acides gras polyinsaturés (AGPI) dans l’atténuation de la morbidité et de la mortalité importantes causées par les maladies dégénératives du système cardiovasculaire et du cerveau suscite un intérêt considérable. Malgré cet intérêt, la confusion entoure l’étendue de la conversion chez l’homme des AGPI parents, l’acide linoléique ou l’acide alpha-linolénique (ALA), en leurs produits AGPI à longue chaîne respectifs. En conséquence, il existe une incertitude quant aux avantages potentiels de l’ALA par rapport à l’acide eicosapentaénoïque (EPA) ou à l’acide docosahexaénoïque (DHA). Une partie de la confusion vient du fait que, bien que les mammifères disposent des enzymes nécessaires pour fabriquer les AGPI à longue chaîne à partir des AGPI parents, des études in vivo chez l’homme montrent qu’asymptotiquement, 5 % de l’ALA est converti en EPA et <0,5 % de l’ALA est converti. au DHA. Parce que la capacité de cette voie est très faible chez les humains en bonne santé et non végétariens, même de grandes quantités d’ALA alimentaire ont un effet négligeable sur le DHA plasmatique, un effet parallèle dans les AGPI oméga6 par un effet négligeable de l’acide linoléique alimentaire sur l’acide arachidonique plasmatique. Malgré cette conversion inefficace, l’ALA et l’EPA pourraient jouer un rôle potentiel dans la santé humaine qui pourrait être indépendant de leur métabolisme en DHA par la voie de désaturation – allongement de la chaîne.« 

          C’est quand même la »complexité« qui règne dans cette affaire de »conversion« . En effet, deux enzymes, la »delta 5 désaturase« et la »delta 6 désaturase« sont en compétition pour transformer l’ALA en DHA et l’AL en AA. La plus ou moins forte production d’insuline est aussi impliquée dans le bon fonctionnement de l’organisme en ce qui concerne la synthèse de molécule »anti-inflammatoires« ou »pro-inflammatoires".

          Je ne vais pas m’embarquer ici dans des explications qui seraient trop longues. Retenir, quand même, que ces acides gras polyinsaturés n’auront pas le même destin dans un organisme soumis à un stress oxydatif élevé, et dans un autre où il sera maitrisé. 


        • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 7 janvier 14:09

          @Legestr glaz
           
           un grand merci pour ces précieuses réponses.


        • @Legestr glaz
          Merci beaucoup pour ces réponses détaillées.


        • Candidactu 5 janvier 19:58

          Faut dire que l’image illustrative est quelque peu trompeuse..


          • Legestr glaz Legestr glaz 5 janvier 20:11

            @Candidactu

            Image en lien avec la gynécomastie ou l’adipomastie. Un clin d’oeil en quelque sorte.

            Très difficile d’illustrer cet article, je ne savais plus à quel sein me vouer.


          • Merci pour cet article

            A partir d’environ quel IMC, ou quel pourcentage de masse graisseuse commencent les problèmes dus à l’aromatisation ?


            • Legestr glaz Legestr glaz 7 janvier 14:15

              @Giordano Bruno - Non vacciné
               
              Plus que l’IMC, c’est bien la répartition des graisses dans l’organisme qui est important à examiner. L’accumulation de graisse « sous-cutanée » est moins « grave » que celle de graisse viscérale. 

              L’IMC est un mauvais marqueur de notre état de santé. Il faudrait le conjuguer avec d’autres valeurs comme le rapport taille /hanche par exemple. Il faut
              surveiller sa bedaine. Dès l’instant où celle-ci grossit, cela n’exprime qu’une chose : que votre organisme fait de la résistance, que vous l’alimentez mal, il est en souffrance, votre santé s’amenuise. Si votre taille de pantalon « augmente » c’est que vous vous êtes installé sur la pente savonneuse.

              Pour répondre plus directement à votre question, il est très difficile d’articuler un chiffre particulier concernant l’IMC. Comme je l’ai décrit dans l’article « bouée, bidon bedaine brioche » une même personne, mesurant 1,75, sera jugée de poids normal avec un écart de poids de 19kg. C’est « normal » d’accumuler « un peu » de réserves lipidiques. Mais dans notre monde d’abondance, l’accumulation ne cesse jamais, il n’existe plus de périodes de « vaches maigres ». Il faudrait donc « créer » ces périodes soi même pour rester en bonne santé longtemps. Et puis, le phénomène le plus grave, vraiment, qui détruit l’organisme, est celui de la glycation non enzymatique des protéines, des lipides (la peroxydation lipidique, comme celle des omega3 et omega6), et des nucléotides. 

              Étude : le rapport taille/hanche pourrait mieux prédire la mortalité que l’IMC

              https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/37792387/

              Rapport taille-hanche comme prédicteur de la mortalité toutes causes confondues chez les personnes âgées

              https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3154008/


            • @Legestr glaz
              Merci pour votre réponse.


            • zygzornifle zygzornifle 6 janvier 13:50

              Ou il y a de l’oestrogènes il n’y a pas de plaisir .....


              • zygzornifle zygzornifle 7 janvier 08:42

                A Renaissance il y a la Macronmatase .....


                • sylviadandrieux 8 janvier 16:43

                  M. Legestr glaz

                  En vrai l’article ne me concerne pas exactement. Mais j’ai lu avec attention vos réponses à certains commentateurs. Lorsqu’il s’agit de leur bien-être intime personnel ces messieurs sont furieusement sérieux contrairement à leurs explosions de commentaires graveleux lorsque c’est un article portant sur n’importe quel sujet féminin. 

                  J’ai apprécié l’article mais vous auriez pu y coller la photo d’une magnifique prostate au lieu d’une paire de seins. Mais fuyez le naturel, il revient au galop.


                  • Legestr glaz Legestr glaz 9 janvier 00:48

                    @sylviadandrieux

                    La gynécomastie masculine attire peu les regards, c’est donc, à dessein. que j’ai illustré mon propos d’une gynécomastie féminine.

                    Blague à part, je suis d’accord avec vous sur la partie centrale de votre commentaire où il est question du sérieux « masculin » sur certain sujet concernant leur santé.

                    Quant à l’aromatase, malheureusement, les femmes sont également concernées, surtout après la ménopause, par le sujet. Je n’ai pas pris le temps, dans l’article, de développer cet aspect des effets de l’aromatase du côté féminin. J’en suis désolé. Et pourtant, ce complexe enzymatique aromatase est à l’origine, probablement, des cancers du sein « hormono-dépendants » ou fortement associé à ce cancer du sein, le plus fréquent et le plus meurtrier des cancers chez elles. L’accumulation de graisse viscérale, chez la femme, post ménopause, est aussi un facteur de risque élevé de développer un cancer, et pas seulement du sein, les ovaires étant également de bons candidats.

                    Extrait d’une étude ... Les résultats de cette étude peuvent s’expliquer en partie par l’observation récente selon laquelle une hypertrophie des adipocytes et une inflammation se trouvent dans le tissu mammaire de certaines femmes ayant un IMC normal. 7 L’excès d’adiposité est associé à une hypertrophie des adipocytes et à la mort cellulaire conduisant à une inflammation chronique et subclinique du tissu adipeux. 12 Une inflammation du tissu adipeux blanc du sein est observée systématiquement chez les femmes présentant des niveaux élevés de graisse corporelle totale. 34 L’inflammation du tissu adipeux blanc du sein est associée à l’activation du facteur nucléaire-κB, un facteur de transcription qui induit l’expression de médiateurs pro-inflammatoires, des niveaux élevés d’aromatase et une augmentation du rapport œstrogènes/androgènes. 10 , 11 , 13 , 35 On s’attendrait à ce que la production localement accrue d’œstrogènes dans le cadre d’une inflammation adipeuse blanche conduise au développement de tumeurs dépendantes des œstrogènes. Conformément à ces observations, Carter et al 36 ont récemment rapporté que des niveaux élevés d’inflammation adipeuse blanche du sein étaient associés à un risque accru de cancer du sein.


                  • Legestr glaz Legestr glaz 9 janvier 01:37

                    @sylviadandrieux
                    suite

                    .... « L’aromatase est un membre de la superfamille d’enzymes du cytochrome P450 qui catalyse l’étape limitante de la biosynthèse des œstrogènes.
                    De nombreuses études cliniques ont mis en évidence l’importance de la production locale d’œstrogènes dans le tissu adipeux. En particulier, chez la femme ménopausée, le degré d’œstrogénisation est principalement déterminé par l’étendue de son adiposité et c’est cette source extragonadique d’œstrogènes qui contribue probablement au développement et à la progression du cancer du sein »...

                    ... "En convertissant l’androstènedione en estrone ou la testostérone en estradiol, l’aromatase est une enzyme clé dans la biosynthèse des œstrogènes.
                    Codée par un seul gène CYP19, l’aromatase est exprimée dans divers tissus, notamment l’ovaire, le placenta, les os, le cerveau, la peau et le tissu adipeux, via des promoteurs partiellement spécifiques aux tissus, et est essentielle aux fonctions physiologiques normales dépendantes des œstrogènes.
                    Dans le tissu mammaire indemne de maladie, l’ARNm de l’aromatase est principalement transcrit à partir du faible promoteur I.4 et maintenu à de faibles niveaux dans les fibroblastes stromaux adipeux du sein. Dans le cancer du sein, un ensemble distinct de promoteurs de l’aromatase, à savoir I.3, II et I.7, est activé, conduisant à une augmentation marquée de l’expression de l’aromatase dans les tumeurs du sein et dans le tissu adipeux du sein adjacent à une tumeur du sein, et par conséquent à une augmentation locale de l’aromatase. surproduction d’œstrogènes qui favorise la croissance et la progression du cancer du sein.
                    https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/18614276/

                    ... L’arrêt de la sécrétion ovarienne d’œstrogènes est l’événement clé du climatère. Une enzyme appelée aromatase présente dans un certain nombre de tissus et de cellules humaines, notamment les cellules de la granulosa ovarienne, le syncytiotrophoblaste placentaire, les fibroblastes adipeux et cutanés, les os et le cerveau, catalyse la conversion des stéroïdes C19 en œstrogènes. L’expression de l’aromatase dans le tissu adipeux et éventuellement dans la peau est principalement responsable de la formation extraglandulaire (périphérique) d’œstrogènes et augmente en fonction du poids corporel et de l’âge. Des taux circulants suffisants d’œstrogène biologiquement actif, l’œstradiol, peuvent être produits à la suite de l’aromatisation extraglandulaire de l’androstènedione en estrone, qui est ensuite réduite en estradiol dans les tissus périphériques, pour provoquer des saignements utérins, une hyperplasie de l’endomètre et un cancer chez les femmes obèses anovulatoires ou ménopausées. . L’expression extraglandulaire de l’aromatase dans le tissu adipeux et la peau (via l’augmentation des taux circulants d’estradiol) et les os (via l’augmentation des concentrations locales d’œstrogènes) est d’une importance capitale pour ralentir le taux de perte osseuse postménopausique. De plus, une expression excessive ou inappropriée de l’aromatase a été démontrée dans les fibroblastes adipeux entourant un carcinome du sein, dans les cellules stromales dérivées de l’endométriose et dans les cellules stromales du cancer de l’endomètre et a donné lieu à une augmentation des concentrations locales d’œstrogènes dans ces tissus.
                    https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/10851574/


                  • Legestr glaz Legestr glaz 9 janvier 10:36

                    @sylviadandrieux

                    Savoir, « quand même », que le « traitement standard » chez les femmes ménopausées atteintes d’un cancer du sein localisé positif aux œstrogènes et à la progestérone consiste en des inhibiteurs de l’aromatase !




                  • alinea alinea 8 janvier 22:39

                    Qu’est-ce que c’est chiant le monde vu comme ça !

                    bonne nuit !!


                    • Legestr glaz Legestr glaz 9 janvier 00:49

                      @alinea

                      Je n’ai pas compris le sens de cette réflexion. Qu’est-ce qui est chiant ? 


                    • Géronimo howakhan Géronimo howakhan 9 janvier 10:03

                      @Legestr glaz

                      Salut, ce que je trouve chiant est que presque 100% des humains font passer une opinion, la leur, la mienne , pour un absolu global, une vérité absolue..et je vois que c’est tout sauf insignifiant que de le dire ainsi..
                      si j’entends : je trouve ça chiant , ça ça me va, encore plus si c’est motivé
                      c’est chiant par contre ne me va pas car pour moi, c’est une hérésie non perçue, est mon avis..
                      cela étant dit....et bien très bonne journée si possible..


                    • Legestr glaz Legestr glaz 9 janvier 10:32

                      @Géronimo howakhan

                       Salut Géronimo

                      Pour rejoindre cette réflexion, que je partage, un livre sur le « jugement » que j’ai trouvé particulièrement intéressant et dont j’essaie, le plus souvent, de m’inspirer : 

                      « Le non-jugement, de la théorie à la pratique ».Yves Alexandre Thalmann.

                      ... « Ne jugez pas ! Non pas que cela soit mal de juger - ce qui serait encore un jugement - mais parce que cela entraîne inévitablement des conséquences désagréables. br/ br/ En un mot, cela fait mal autant aux autres qu’à soi-même, peu importe d’ailleurs que ces jugements soient positifs ou négatifs. br/ br/ Ce livre remonte à la source ultime de notre propension à juger : l’angoisse face à la complexité du monde et à la perte de contrôle sur ce qui nous entoure. Pour nous rassurer, nous catégorisons, nous qualifions, nous comparons sans cesse, comme si nous étions supérieurs aux autres, comme si nous connaissions les choses, comme si nous maîtrisions les événements. Mais cette illusion de domination à un prix : elle nous enferme dans une version étriquée et immuable des êtres, en même temps qu’elle nous éloigne d’eux en provoquant des réactions agressives de leur part. br/ br/ Les jugements nous coupent du mouvement de la vie ! Faire taire la voix du juge intérieur, c’est renoncer aux pensées qui restreignent notre bien-être. C’est ouvrir notre conscience et expérimenter une présence différente au monde. C’est nous accepter enfin tel que nous sommes et accepter les autres tels qu’ils sont. Le non-jugement est un pas décisif vers l’amour inconditionnel. »

                      https://www.amazon.fr/non-jugement-th%C3%A9orie-%C3%A0-pratique/dp/2883536511


                    • alinea alinea 9 janvier 12:45

                      @Legestr glaz
                      Le monde regardé comme ça !! les humains jaugés à la lueur de termes prosaïques, regardés par le petit bout de la lorgnette, à plat, sans profondeur ni reliefs... smiley on dirait un bout de viande sur l’étal du boucher.. !! smiley


                    • Legestr glaz Legestr glaz 9 janvier 14:42

                      @alinea

                      J’ai une approche « santé » de la situation. Je ne vois absolument pas les choses comme vous les décrivez. J’essaie de comprendre ce qui fait « dégénérer » la santé. La part du hasard est minime dans cette affaire et les grandes théories, comme par exemple, « c’est génétique », sont démenties par « l’épigénétique », puisque personne n’est dans l’obligation de mobiliser les gênes dont il a été dotés. Ce sont des « circonstances extérieures » à l’individu qui « déclenchent » l’expression des gênes. Nous pouvons, par conséquent, « moduler » l’expression de nos gênes par nos habitudes de vie. 

                      Et puis, lorsque vous vous maintenez en bonne santé, qui est-ce qui va vous « lorgner » ? Qui va vous « examiner » ou vous « regarder » ? Personne. En revanche, si vous accumulez de la graisse viscérale, vous allez développer des maladies « métaboliques » et vous vous retrouverez, plus souvent que d’autres, à être « ’allongé », « ausculté » et « examiné » dans les détails, effectivement, comme un bout de viande sur l’étal du boucher.

                      Ce que vous décrivez et ce que, visiblement vous exécrez, peut être évité en fonction de vos choix alimentaires, puisque c’est sur ceux-ci que chacun peut agir, alors qu’il doit subir, par exemple, la pollution atmosphérique et le déversement des pesticides dans son environnement. 


                    • Géronimo howakhan Géronimo howakhan 10 janvier 06:00

                      @Legestr glaz

                      Merci de ce texte et du lien... smiley
                      il développe une partie du programme de la pensée...qui pour moi c’est clair n’a de compétences que sur ce qui est physique...
                      qui s’est étendu ensuite à tout les champs non physique, désastre assuré..
                      mais sujet si long que ce serait à développer plus par des rencontres que par écrit.. c’est intéressant la conclusion..
                      merci..


                    • alinea alinea 10 janvier 21:31

                      @Legestr glaz
                      Il n’y a pas que les choix alimentaires, ce que j’exprimais par ces trois mots d’humeur, c’est que le problème n’est pas là ; cette manière de voir les choses, la santé, la beauté, la maladie, la laideur n’est pas une question ponctuelle, c’est toute une civilisation, tout un environnement physique certes, mais psychologique, généalogique, spirituel..
                      Tout aborder par un bout est néfaste, trompeur, mais pas forcément faux !!
                      Je ne sais pas quel intérêt cela peut avoir mais pourquoi pas ? Cependant je vois passer souvent sous mes yeux des trucs nocifs, faux, en tout cas inutiles.
                      Les hommes sont malades parce que leur société est malade...


                    • Legestr glaz Legestr glaz 11 janvier 01:23

                      @alinea

                      La santé et la maladie ne sont pas à confondre avec la laideur ou la beauté. La santé et la maladie sont mesurables, la laideur et la beauté sont des notions subjectives. 

                      La santé est le contraire de la maladie. La maladie c’est de la souffrance, pour celui qui est malade, mais c’est aussi de la souffrance pour ceux qui estiment le malade. Dans quel état se trouve t-on lorsque l’on apprend qu’une personne proche est atteinte d’un cancer ? Sommes nous joyeux et insouciant ou triste et inquiet ?
                      Vivre, ce n’est pas souffrir, ni être malade. Vivre c’est partager les belles choses que nous donne la « mère nature », le plus longtemps possible, sans souffrance.
                      La question civilisationnelle est bien celle de la destruction des éco-systèmes terrestres et de la pollution à outrance. 


                    • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 11 janvier 09:42

                      @Legestr glaz
                      @alinea

                       
                      j’aime, quand l’occasion se présente, et c’est le cas ici, rappeler cette citation :
                       
                      « L’industrie est la cause de toute laideur » Oscar Wilde
                       
                      Je dirai que l’industrie a donné des ailes à l’humanité, mais l’humanité telle Icare qui est monté trop haut, périra par cette industrie qu’elle a fait grossir démesurément.
                       
                       
                      nb. «  Industrie est un terme polysémique recouvrant originellement la plupart des travaux humains » cf. industrie financière, crony capitalism, industrie du crime, etc.
                       


                    • Legestr glaz Legestr glaz 11 janvier 10:44

                      @Francis, agnotologue

                      Je suis d’accord avec ça Francis.

                       Relire « Ravage » de Barjavel et son dernier chapitre. Terrible.

                      Rappel : 

                      ... « Le roman ravage peut être divisé en deux parties.
                      D’abord, Barjavel nous décrit le monde de 2052, dans le style »le futur qui fait peur« . Un monde urbanisé et aseptisé, une ville de Paris toute en »plastec« , uniformisée et qui a éliminé tout aspect pittoresque (Montmartre a été détruite, sous prétexte que c’est un foyer d’infection). Un monde où on veut tout contrôler, où l’art s’est aseptisé également en devenant officiel (un peintre n’a le droit de vendre ses tableaux que s’il est recommandé par le gouvernement, et la peinture a perdu toute sa force en devenant objet de consommation). Un monde où la nourriture est produite en usine à échelle industrielle et où les agriculteurs traditionnels ont quasiment disparu.
                      Ce qui est très intéressant là, c’est la réflexion sur une sorte de »décadence« de l’humanité, prisonnière d’une dépendance néfaste par rapport aux progrès technologiques et aux biens de consommation. Il est sûrement anachronique de parler de »société de consommation" en 1943, mais c’est pourtant de cela qu’il s’agit.
                      Et barjavel nous propose la preuve par l’exemple : que se passerait-il si tous nos progrès technologiques s’écroulaient d’un coup. Si on faisait un immense bond en arrière, que deviendrions-nous ? Si, d’un seul coup, en une seconde, le monde redevenait sans voitures, sans avions, sans électricité, sans électronique, sans tout ce qui constitue notre vie quotidienne...

                      Ce point de départ est très intéressant, et, partant de là, Barjavel fait une sorte de fable sombre. Rejetant tout réalisme et proposant des personnages caricaturaux qui incarnent des principes et non des psychologies, l’auteur nous raconte l’odyssée d’un certain François Deschamps (nom symbolique s’il en est) qui, avec une poignée d’autres rescapés de l’apocalypse, cherche à sortir d’un Paris retourné à la barbarie et à rejoindre une Provence qui, ayant volontairement échappé aux affres d’une technologie envahissante, n’a pas à souffrir de sa disparition.


                    • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 11 janvier 14:48

                      @Legestr glaz
                       
                       René Barjavel, un poète grand

                      auteur de dystopies visionnaires..
                       
                       L’argument des progressistes c’est : « on ne peut pas retourner en arrière, à l’âge de la bougie. » Et ils n’ont pas entièrement tort : il faudrait des siècles pour que le monde redevienne vivable comme il l’était avant l’industrialisation dévorante qu’elle est devenue aujourd’hui et que les hommes réapprennent à vivre correctement dans un tel monde.

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