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Les commentaires de Pierrot



  • Pierrot 25 avril 16:08

    « D’abord, parler de « régime » macroniste n’a de sens que si on veut le comparer à une dictature, ce qui n’est pas le cas : Emmanuel Macron a été élu Président de la République par 66% des Français en 2017 et par 59% des Français en 2022. »

    Mais des scores supérieurs à 50% aux élections sont loin de suffire à déterminer la véritable nature d’un régime politique. Sinon, selon votre critère, il faudrait admette qu’en obtenant 99,96% en 1995, Saddam Hussein était à la tête d’une grande démocratie.

    Déjà, Macron n’a été élu que par 20743128 voix en 2017 et 18768639 voix en 2022, soit respectivement 43,6% et 38,5% des inscrits, soit encore 41% et 35% des Français en âge de voter. De plus, comme on estime que les votes de rejet de Le Pen en constituaient plus de la moitié, il est plus raisonnablement de penser qu’en réalité Macron représente moins d’un Français sur cinq (ce qui est cohérent avec ses résultats des premiers tours).

    De fait, il ne doit pas sa légitimité sa représentativité populaire mais à de simples considérations légalistes. Comme la plupart des dictateurs.

    Quant à la façon dont le pays est gouverné, il suffit par exemple de se souvenir des 24 recours au 49.3 (utilisés hors l’absence de situations de blocage et en dépit du soutien d’un Parlement godillot), qui ont servi à faire passer des réformes dictées par des intérêts privés ou étrangers au détriment de la population Française.

    Faut-il être ignorant de ce que sont la démocratie représentative, la dictature et le totalitarisme pour ne pas se rendre compte dans quel type de régime nous vivons aujourd’hui ?!



  • Pierrot 24 avril 12:07

    @titi
    Ici, je ne réponds pas au sujet de l’article, mais à votre commentaire (« Les dettes de Patrick Drahi et de son groupe sont évaluées à un peu plus de 20 milliards. Pas vraiment un modèle à suivre. ») et à ceux qui en découlent.

    Je rappelais juste que, hors de toute considération morale, les dettes ne sont absolument pas un problème. Elles constituent même la base du système monétaire et financier qui permet à quelques individus de s’enrichir outre mesure.

    Quant à juger de la moralité de l’enrichissement de nos multimilliardaires et du pouvoir qu’ils en tirent, le cas de Drahi me semble bien valoir celui des autres.

    Sinon, l’article ne dénonce pas les riches mais ceux qui ont mis en œuvre des moyens pour augmenter encore plus leur enrichissement à nos dépens.



  • Pierrot 24 avril 11:44

    @L’apostilleur
    Êtes-vous sûr de répondre à la bonne personne ?

    Sur deux commentaires d’un totale de près de 700 mots, je n’utilise que 4 fois le mot « si », et jamais dans une phrase au conditionnel.

    De plus, je ne vois pas en quoi votre objection (qui me semble sur le fond très pertinente) aurait à voir avec les sujets que j’aborde (point de vue des emprunteurs dans les cas particuliers de l’endettement du milliardaire et de la dette publique). Si la situation a de quoi nous faire pleurer, ceux qui en sont responsables semblent tout-à-fait s’en accommoder.



  • Pierrot 24 avril 11:20

    @Francis, agnotologue
    Je ne faisais que répondre à votre commentaire, qui déviait quelque peu du sujet. La dette qu’évoquait titi n’était pas la dette publique. Mais faire une comparaison avec le logement me semblait opportun, parce que contrairement à ce qu’on croit généralement, être propriétaire (de son logement ou de son argent) n’est pas forcément la solution la plus rentable.

    Mon propos est qu’exploiter l’argent et/ou les biens des autres est un bon moyen de vivre richement, ce qui explique que le multimilliardaire dont il est question et les entreprises qu’il contrôle puissent avoir durablement des dettes très supérieures à la fortune personnelle de l’individu. Ce n’est pas un défaut, c’est une possibilité judicieusement exploitée.

    Sinon, (1) la dette publique n’est pas de l’« argent frais » (i.e. de l’argent préalablement gagné par celui qui le dépense), il n’y a rien de contradictoire là-dedans.

    Ce qui différencie la dette publique de la dette privée, c’est juste que la première est contractée par l’État. Le fait qu’elle soit détenue par des prêteurs privés n’en fait pas une dette privée. 

    (2) D’une manière générale, un endettement (jusqu’à une limite fixée par les taux et les capacités de remboursement) s’avère toujours plus rentable que d’attendre d’avoir gagné tout l’argent nécessaire pour pouvoir payer au comptant.

    Ainsi, il n’est pas souhaitable pour un État souverain d’arrêter de bénéficier de cette aubaine en remboursant totalement sa dette. D’une part, parce qu’a priori cet État a toujours la capacité d’emprunter (« too big to fail ») ; d’autre part, parce qu’il n’a rien à y perdre : comme l’Histoire l’a maintes fois démontré, quand il ne peut (ou ne veut) plus rembourser, il conserve ses biens tandis que ses débiteurs perdent leur argent. Car in fine, ce n’est pas l’argent qui détermine la propriété, mais le pouvoir.

    En fait, la dette publique ne représente une réelle menace que si l’État perd sa souveraineté (en d’autres termes, s’il disparaît). Mais malheureusement, il semble que c’est dans cette voie que nos politiques ont engagé la France depuis quelques décennies. Pour savoir à quel point nous en somme arrivés sur cette question, il faudrait pouvoir déterminer qui gouverne réellement le pays aujourd’hui.



  • Pierrot 23 avril 18:37

    @Francis, agnotologue
    (L’« argent frais » que j’évoque est l’argent qui doit être gagné avant de pouvoir être dépensé.)

    La propriété individuelle reste une chose toute relative. Déjà, être propriétaire de son logement n’empêche pas qu’on puisse en être dépossédé un jour, pour de nombreuses raisons imaginables (expropriation, divorce, saisie judiciaire, impossibilité de payer les taxes ou les charges, etc.). Mais aussi, en fonction du contexte et de son évolution, il arrive que le coût global d’achat et de possession d’un bien immobilier soit plus élevé que celui de sa location.

    Plus généralement, lorsqu’on se propose d’utiliser un bien (véhicule, logement, moyen de production) ou de l’argent (le sien ou celui des autres), il est nécessaire d’évaluer l’opération en mettant en balance les bénéfices (matériels ou immatériels) qu’on en tire avec les coûts et les risques qu’elle induit. En pratique, on constate qu’il est souvent possible de profiter de ce bien ou de cette somme d’agent sans avoir à en devenir propriétaire, tout en limitant le coût global et les risques (voire en les réduisant).

    Cette possibilité est d’autant plus intéressante qu’elle permet souvent d’accéder à des choses dont on aurait dû normalement se passer. Néanmoins, elle n’autorise pas à faire n’importe, et sa mise en œuvre nécessite de reconnaître les opportunités, d’avoir une mise de départ et de prendre des risques calculés.

    Le cas de notre dette publique est quelque peu différent. Même si elle repose sur le même principe que ce qui précède et si elle procure des avantages théoriquement similaires, sa durée de vie est celle de l’État, c’est-à-dire a priori illimitée. Elle n’a donc pas vocation à finir d’être remboursée un jour.

    Le problème tient plutôt au fait qu’il existe maintenant une nette fracture entre ceux qui décident de cet endettement et ceux qui en payent les intérêts. Les risques qui ont été pris se sont avérés relativement bénéfiques pour les premiers, mais inconsidérés et catastrophiques pour les seconds, et aujourd’hui cette dette est utilisée comme un outil de domination du pays au service de ceux qui la contrôlent.

    Mais cette question est bien plus politique et idéologique qu’économique et financière. Si aujourd’hui la dette publique nous dépossède et nous écrase, c’est parce que les gens qu’on a mis au pouvoir en ont décidé. Mais ces derniers n’ont pas attendu de prendre le prétexte de son explosion bien prévisible pour commencer à vendre notre pays à la découpe.



  • Pierrot 23 avril 11:09

    @titi
    « Le secteur du luxe exporte plus que l’ensemble du secteur agricole francais.
    Donc oui, ce sont des exemples à suivre. »

    Pour savoir si un exemple est « à suivre », la question n’est pas de savoir combien des activités exportent, ni combien elles rapportent aux milliardaires qui les contrôlent, mais plutôt dans quelle mesure elles sont profitables à la Nation, relativement aux besoins des populations, à la souveraineté du pays, etc..

    Par exemple, une agriculture qui n’exporterait plus rien mais qui assurerait la sécurité et l’autonomie alimentaire du pays serait infiniment plus souhaitable qu’une industrie du luxe dont les bénéfices partiraient intégralement dans les paradis fiscaux.



  • Pierrot 23 avril 10:42

    @titi
    Si l’on veut parler sérieusement de richesse et de pouvoir, il faut abandonner nos réflexes de pauvres qui consistent à opposer la dette et l’argent, et considérer la véritable nature de ces derniers et l’usage qu’on en fait en pratique lorsqu’on en a beaucoup.

    À la base, la monnaie est fabriquée ex-nihilo (ou presque) par le système bancaire, et ne doit son existence qu’à la confiance en des dettes qui lui confèrent de la valeur. La richesse et le pouvoir qui en découle reposent donc en fait essentiellement sur des principes moraux, des croyances et des sentiments (espoir et craintes).

    Par ailleurs, l’argent censément « à soi » et celui censément « dû » ne diffèrent que par les conventions qui régissent leur possession. Le seul point important c’est que l’un comme l’autre constitue, pour celui qui l’utilise, un moyen de s’accaparer ou de contrôler les ressources d’autrui.

    Ainsi, tant que la situation n’exige pas qu’elle soit totalement remboursée, cette dette de 20 milliards participe au pouvoir de l’intéressé sur le monde au même titre que de l’argent frais.

    S’il en était autrement, il faudrait admettre que la fortune dont on parle est globalement très négative et que le multimilliardaire qui la possède est encore plus pauvre que les populations les plus misérables de la planète... ce qui ne paraît pas compatible avec le train de vie qu’il mène ni avec son influence économique, politique et médiatique.

    On peut considérer que son modèle n’est pas « à suivre ». Mais cela ne rend pas meilleurs les modèles d’enrichissement des autres milliardaires, tout autant basés sur la prédation, l’imposture et les effets de levier capitalistes et financiers, à l’opposé des principes vertueux (travail, mérite) qu’on exige des populations moutonnières.



  • Pierrot 14 avril 12:37

    @Tolzan

    Si vous frappez votre balle de tennis horizontalement en lui donnant de l’effet, les observateurs auront du mal à prédire précisément où et quand elle touchera le sol. Néanmoins, il est certain que cela se produira, dans un délai et un lieu qu’on est capable d’estimer approximativement.

    De la même manière, si les climatologues divergent quand aux détails des prédictions résultant de leurs hypothèses et de leurs modèles, ils sont unanimes en ce qui concerne la tendance au réchauffement global et au dérèglement climatique qu’il provoque.

    Par ailleurs, on dispose déjà de plusieurs décennies de mesures qui ont confirmé cette tendance et son ampleur, et qui ont permis d’accréditer les hypothèses les plus significatives et d’affiner les modèles.

    À une époque maintenant lointaine, on accusait le GIEC de minimiser le phénomène au nom des intérêts économiques nationaux. Force est de constater qu’aujourd’hui on se heurte au révisionnisme climatique de certains, qui nient le problème sans apporter aucun argument scientifique.

    La démarche scientifique est fondée sur le doute et l’incertitude. Dénigrer des modèles et des prédictions conformes à une tendance observable au seul prétexte qu’ils seraient frappés d’incertitude démontre juste qu’on ne s’inscrit pas dans ce type démarche. Cela relève littéralement — du dogmatisme.



  • Pierrot 12 avril 12:21

    @Jean Keim
    Non, certaines IA sont parfaitement capables de produire des résultats qui n’étaient pas dans leurs mémoires avant qu’on leur pose la question ou qu’on leur soumette le problème à résoudre.

    D’ailleurs, cela n’a rien d’extraordinaire, puisque même une simple calculette à quatre opérations le fait déjà : par exemple, au moment où vous tapez 12×31, le nombre 372 qui sera affiché n’est pas encore dans la mémoire de l’appareil. Mais au contraire de ces IA, c’est la conception de la machine (et donc l’intelligence du constructeur) qui garantit par avance l’exactitude des résultats produits.

    Le problèmes de ces IA « inventives » c’est plutôt que, soit elles risquent de produire des résultats dont elles sont incapables de se rendre compte de l’incohérence dans des situations où des êtres humains en auraient normalement conscience, soit les réponses qu’elles produisent sont parfaitement maîtrisées mais strictement limitées aux domaines couverts par les données, règles et méthodes mises en œuvre (comme notamment dans le cas de figure que vous citiez).

    Pour le futur, la question n’est pas la capacité des IA à accomplir des tâches, mais plutôt les garanties que celles-ci soient correctement accomplies et réellement bénéfiques. Si l’humanité s’en remet à des systèmes mal maîtrisés, qui n’atteignent pas tous leurs objectifs et dont l’utilisation nuit à l’intérêt général et favorise le déclin de l’intelligence des individus, alors elle est bien mal partie...



  • Pierrot 12 avril 11:10

    @Christophe
    Ce que le questionnement permet de démontrer, quoi qu’il en soit, c’est qu’on ne peut pas avoir confiance dans les réponses de ce type d’IA générative, en grande partie pour les raisons que vous exposez.

    En effet, on ne peut pas tout à la fois s’attendre à ce qu’elles soient intelligentes et omniscientes et prétexter qu’elles seraient toujours en phase d’apprentissage lorsqu’on constate qu’elles continuent de produire de façon convaincante des résultats inappropriés ou erronés.

    Dans ces conditions, le principal problème est l’usage qu’on se propose de faire de ce type de machine.

    En dehors de l’aspect purement ludique et des objectifs commerciaux, la finalité de ces IA n’est pas de passer le test de Turing, mais de pouvoir répondre correctement à des questions posées par des utilisateurs dont la connaissance et la compréhension des sujets sont a priori nulles ou limitées.

    En temps normal, dans ce cas de figure on s’adresserait à un spécialiste qui, parce qu’il dispose des informations et des outils intellectuels nécessaires, mais aussi parce qu’il a une longue expérience en tant qu’être humain vivant dans le monde réel et parce qu’il sait à qui il s’adresse, est capable de contextualiser la demande en demandant éventuellement des précisions, d’élaborer une réponse en s’adaptant à son interlocuteur, d’évaluer la pertinence de cette dernière, et de juger de son propre niveau de doute ou d’ignorance.

    Or, en dépit des résultats bluffants présentés ces dernières années dans le domaine des IA, on est encore loin de pouvoir faire tout cela avec une machine, même en disposant de toutes les informations consultables sur Internet et en simulant des mécanismes intellectuels essentiels.

    Comme vous dites, il ne faut pas s’attendre à des miracles.



  • Pierrot 27 mars 12:30

    @GoldoBlack :
     ?! Vous ne savez plus quoi inventer.

    « ... que le président se livrait à la Russie » ? Ou plutôt qu’il refusait de se livrer à l’hégémonie américaine et à la folie européiste ?

    Le mémorandum de Budapest auquel vous vous référez a précisément institué l’indépendance et la souveraineté de l’Ukraine, c’est-à-dire la liberté pour elle de choisir son destin et les relations qu’elle souhaitait entretenir avec ses voisins. Particulièrement quand ce voisin est un pays frontalier avec lequel elle continuait d’avoir naturellement d’importantes interactions économiques, et avec lequel elle avait partagé une longue Histoire commune (pour rappel, elle a vu naître nombre de dirigeants soviétiques comme Brejnev, Petrovski, Podgorny, Ryjkov, Tikhonov ou Vorochilov ; Khroutchev lui a offert la Crimée ; et on pourrait remonter comme ça jusqu’à Catherine II).

    A contrario, qu’on soit pour ou contre le régime ukrainien de l’époque, les pressions et les financements occidentaux dans le processus politique intérieur (sans même parler des actions clandestines) ont constitué une ingérence étrangère caractérisée, et donc une violation (la première) des termes de ce mémorandum.



  • Pierrot 26 mars 11:03

    Que m’inspire cet article ? Un grand homme disait : « la vieillesse est un naufrage »... Encore qu’il faille que l’auteur ait jamais émergé du purin idéologique dans lequel il s’agite.



  • Pierrot 26 mars 10:46

    @GoldoBlack
    Votre commentaire suggère que c’est plutôt votre mémoire qui ne parvient pas à remonter assez loin dans l’Histoire.

    Pour rappel, le mémorandum stipulait notamment : 
    « 
    1. La fédération de Russie, le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord et les États-Unis d’Amérique réaffirment leur engagement envers l’Ukraine, conformément aux principes énoncés dans l’Acte final de la Conférence sur la sécurité et la coopération en Europe, de respecter son indépendance et sa souveraineté ainsi que ses frontières existantes.

    2. La fédération de Russie, le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord et les États-Unis d’Amérique réaffirment leur obligation de s’abstenir de recourir à la menace ou à l’emploi de la force contre l’intégrité territoriale ou l’indépendance politique de l’Ukraine, et qu’aucune de leurs armes ne soit utilisée contre l’Ukraine, si ce n’est en légitime défense ou d’une autre manière conforme aux dispositions de la Charte des Nations Unies.

     »

    Révolution Orange de 2004 financée par les organisations américaine et soutenue par les gouvernements occidentaux ; coup d’État de 2014 préparé en 2013 par l’administration américaine et la CIA, avec la participation de l’UE... Ce sont donc manifestement les pays occidentaux qui ont commencé par violer le mémorandum de Budapest, bien avant que la Russie n’en prenne acte et réagisse.



  • Pierrot 20 mars 09:29

    @Francis, agnotologue

    La monnaie dématérialisée actuelle s’appuie déjà sur un système qui vous identifie et qui trace vos revenus et vos achats. Ce système vous connaît, sait ce que vous faites, où et quand, et peut matériellement vous interdire d’utiliser en tout ou partie la monnaie dématérialisée en agissant sur le plafond de paiement autorisé. Ce système peut déjà détecter des événements ou situations significatifs et limiter ou interdire les paiements et retraits. Dans ce cas, il n’est plus vraiment possible d’« acheter n’importe quoi qui se vend ».

    Certes, comme vous le rappelez, la monnaie dématérialisée ne va pas aussi loin que la monnaie numérique, mais elle suffit déjà pour mettre en œuvre un système de crédit social efficace.

    Les grosses dépenses impliquant un contrôle administratif mises à part (bien immobilier, véhicule immatriculé), le fait de recourir aux espèces met en échec un tel système, comme le suggère berry.

    C’est certainement la raison pour laquelle les pouvoirs acquis au néolibéralisme financiarisé ont fait voter des lois pour imposer le recours au système bancaire (rendu par ailleurs particulièrement intrusif) quand les sommes dépensées ou reçues dépassent un seuil.

    En France, où les salaires de plus de 1500 € doivent obligatoirement être versés sur un compte, les particuliers ne peuvent payer en espèces que des sommes inférieures à 1000 € (voire moins dans certains cas).

    En Grèce (pays sur lequel les banquiers étrangers ont mis la main grâce à la crise), la limite est fixée à 500€ (sauf achat d’un véhicule). La répression y est dissuasive, un dépassement exposant à une amende égale au double de la dépense.



  • Pierrot 6 mars 12:12

    @jjwaDal
    « Comme il [Poutine] sait que les USA se sont mis le dos au mur comme des crétins et ne lâcheront pas, jusqu’à ce qu’ils comprennent que pour la Russie ça n’a jamais été ni un jeu ni un pari, ni un défi  »

    Je crains que ce ne soient pas les État-Unis qui se retrouvent le dos au mur, mais plutôt nous, leurs vassaux européens, que nos dirigeants atlantistes mettent servilement à leur place. Les bellicistes américains pensent certainement être trop forts et trop loin des Russes pour devoir les prendre au sérieux, et prévoient d’utiliser les pays d’Europe centrale et occidentale comme ils l’ont fait avec l’Ukraine, jusqu’à la destruction de ces derniers (ce qui permettrait d’ailleurs des opérations de reconstruction bénéfiques pour les intérêts américains).

    Il me semble donc probable que les État-Unis nous lâchent, nous, en nous laissant seuls face à Poutine, sans pour autant abandonner leurs desseins hégémoniques contre la Russie ni, plus généralement, contre le reste monde (rappelons que la Chine est aussi dans leur ligne de mire et qu’ils sont également préoccupés par le Moyen-Orient).



  • Pierrot 18 février 12:35

    @rosemar
    Nous sommes prêt à considérer toute critique qui serait de bonne foi et honnêtement argumentée. Mais ce que vous nommez « critique » tombe clairement dans le registre de l’insulte, de la calomnie et de la tentative de manipulation.



  • Pierrot 16 février 01:43

    @Jelena
    J’ai pu constater que dans le domaine du développement informatique, on était déjà souvent considéré comme périmé vers 40 45 ans.

    Cela dit, les discriminations basées sur l’âge ne se limitent pas aux seules embauches dans les entreprises. Les rapports sociaux tendent également à changer de manière radicale quand on devient quinquagénaire, ou du moins quand on commence à en présenter les signes extérieurs. Le jeunisme ambiant semble produire naturellement une forme de détestation contre les personnes perçues comme âgées.



  • Pierrot 11 février 12:30

    @Matlemat
    Non, le choix de pousser les véhicules électriques, c’est pour justifier l’éolien et le solaire, lesquels sont très largement subventionnés pas les taxes (constatez le montant sur votre facture d’électricité) et nécessairement adossés à des énergies pilotables (hydraulique autant que faire se peut ; nucléaire tant que c’est encore possible ; charbon, gaz et fioul pour le reste, ce qui cause aujourd’hui cette forte augmentation du prix de l’électricité).

    Cette politique est transposable (nombre de pays s’équipent en centrales nucléaires actuellement) et, à puissance produire équivalente, s’avère certainement moins chère, plus écologique et plus efficace que la plupart des EnR.

    Enfin, si l’effet sur les émissions de CO2 apparait négligeables, il n’en reste pas moins effectif. Supprimer le nucléaire en maintenant notre niveau de consommation ne fera qu’augmenter très largement ces émissions (production des EnR incluses dans le bilan).



  • Pierrot 11 février 12:11

    Vous rêvez debout !

    Depuis plusieurs décennies, ce sont les antinucléocrates qui sont à la manœuvre.

    Si Macron (notre spécialiste du « en même temps ») parle de relancer le nucléaire, on lui doit aussi d’avoir rendu cette éventualité de moins en moins envisageable (vente de nos industries à l’étranger, perte de nos savoir faire, fermeture de la centrale modernisée de Fessenheim, etc.).

    Si la rentabilité du nucléaire a chuté, c’est parce que tout a été fait pour le saborder depuis trente ans, notamment en remplaçant la solution française intégrée qui marchait (EDF+Framatome) par une autre, basée sur le modèle allemand, industriellement éparpillée, mal maîtrisée et fort coûteuse (il suffit de constater où en sont rendus nos projets EPR aujourd’hui). Malgré cela, notre nucléaire reste encore moins coûteux financièrement et écologiquement que les nouvelles EnR, dont le recours forcé a surtout abouti à relancer l’industrie charbonnière.

    Aujourd’hui, le cap sur le nucléaire est maintenu par la force des choses, parce que les EnR ne sont pas une solution viable face à l’augmentation exponentielle de nos besoins en énergie, parce que les énergies fossiles vont finir par nous manquer, et parce qu’à ce jour on ne dispose toujours pas de solution meilleure et réaliste, sinon qu’au travers de vagues promesses non tenues ou intenables.



  • Pierrot 11 février 11:40

    @Lonzine
    C’est parce que le recours à l’arme nucléaire est l’option la plus vraisemblable, non seulement parce que les doctrines de dissuasion qui ont cours dans les deux camps l’exigent, mais aussi parce que son usage comme moyen tactique est à l’ordre du jour (notamment aux États-Unis).

    Une invasion russe de l’Europe apparaît comme un pur fantasme. Quand bien même les Russes la souhaiteraient, ils n’en ont pas les moyens matériels ni l’opportunité stratégique.

    La population mobilisable par la Russie se limite à 20 millions d’âmes, contre près de 125 millions pour l’OTAN, dont 50 millions pour la seule Union Européenne, laquelle couvre une superficie de 4,233 millions de km².

    L’option d’une longue guerre d’usure face à un ennemi inférieur en nombre (comme actuellement en Ukraine) n’étant pas envisageable, il ne resterait comme alternative à la Russie que l’anéantissement violent et rapide de leurs ennemis.

    Ce ne sont donc pas des chars russes qu’on risque de voir débouler aux portes de Paris, ni des pétards hypersoniques destinés à faire écrouler quelques-uns de nos bâtiments, mais plus certainement des missiles à tête nucléaire capables de raser d’un coup des régions entières. Avec pour conséquence automatique une riposte par les mêmes moyens.

    Il m’est d’avis qu’une telle éventualité ne surviendra que si la Russie se retrouve gravement menacée, ce qui est malheureusement compatible avec les velléités atlantistes de cette dernière décennie. La participation directe de notre pays ou d’un autre membre soumis de l’OTAN à des actions militaires contre le territoire de la Russie, son État ou ses intérêts fondamentaux (la sécurité à ses frontières, notamment) entrainera très certainement, d’une manière ou d’une autre, le déclenchement du scénario nucléaire redouté.

    Tout cela n’a bien évidemment rien à voir avec la défense de notre pays ni des intérêts de notre nation.