@tashrin Le domaine d’expertise d’un auteur de fictions, c’est le récit de choses qui n’existent pas, autrement dit une forme particulière de mensonge. Et en faisant la comparaison avec un énarque, vous ne vous éloignez pas vraiment de cette catégorie, puisque pour atteindre ses objectifs, ce dernier est amené à convaincre et à justifier, parfois (souvent ?) en faisant mentir les chiffres.
Il n’empêche que dans d’autres métiers bien différents, notamment scientifiques et techniques, on a pour objectif de rendre compte de la réalité aussi fidèlement que possible. Cela est d’autant plus nécessaire que ceux qui produisent les chiffres en sont généralement les premiers utilisateurs, et que le succès de leurs projets dépend directement de l’exactitude et de la précision de ces chiffres. L’existence de cette catégorie de métiers suffit à démentir le caractère catégorique de la citation de Twain.
Ceux qui font des études sérieuses utilisent les paramètres qui produisent les bonnes réponses aux questions qu’ils posent. Si vous souhaitez par la suite comprendre ou réutiliser ces chiffres, alors il faut vous enquérir de ce qu’ils représentent réellement, sans jamais en préjuger.
Concernant les statistiques officielles, on dispose de tous les éléments nécessaires à une telle démarche. Malheureusement, par manque de compétence, de courage ou de temps, nos concitoyens s’y réfèrent rarement, s’arrêtant à ce que les intitulés semblent suggérer — pour le plus grand bonheur des politiciens et propagandistes qui les manipulent. Dans la majorité des cas, les statistiques publiées ne fournissent pas les informations recherchées par ceux qui les consultent, soit parce que toutes les données nécessaires n’étaient pas disponibles ou n’ont pas été prises en compte, soit parce que la présentation particulière des résultats en a fait disparaître une partie. De ce fait, on est souvent obligé de repartir des sources, de les compléter par d’autres, puis de trier et traiter convenablement les données avant d’obtenir les informations souhaitées.
Ainsi, les statistiques excluant les status dérogatoires et les conclusions qui en découlent ne sont pas fausses si l’on n’ignore pas que ces status n’y sont pas inclus, et il est possible de réintégrer ces derniers pour produire des statistiques complètes et en tirer les conclusions qui leur correspondent.
... On est loin du domaine d’expertise d’un auteur de fictions, n’est-ce pas ?
@rogal Plutôt que vous contenter de généralités vaseuses destinées à instiller des soupçons imprécis, vous devriez expliciter votre point de vue sur le sujet en essayant de l’étayer avec des arguments dont on pourrait discuter.
@rogal Vous auriez pu dire qu’on trouve parfois des menteurs chez ceux qui affirment que leurs chiffres prouvent leurs propos.
Mais votre affirmation est catégorique, de sorte qu’elle accuse également de mensonge ceux qui apporteraient réellement la preuve de leurs propos par des chiffres. Là, on tombe en plein délire orwellien : « la vérité, c’est le mensonge ».
@xana Le sujet n’est pas motivé par le sentiment de ceux qui, comme vous, se font accueillir chez les autres, mais par la situation de ceux qui les accueillent. Situation qui peut être très différente selon le lieu et l’époque.
Les imbéciles, ce sont ceux qui ne comprennent pas les raisons pour lesquelles ils sont bien ou mal accueillis, et ceux qui vont jusqu’à menacer leurs propres intérêts (y compris vitaux) en accueillant n’importe qui n’importe comment.
L’accueil dépend certainement de l’éducation de ceux qui reçoivent, mais il dépend surtout de leur compréhension, dans le contexte particulier qu’ils connaissent, des avantages et des inconvénients à accueillir l’autre. D’ailleurs, cette venue est souvent mieux vécue quand ils savent que l’hôte n’est que de passage.
Votre récit est idyllique. Mais si vous avez voyagé sur les cinq continents, alors il est étonnant que vous n’ayez pas réussi à percevoir, derrière la curiosité naturelle, l’instinct grégaire et les règles d’hospitalité qui ont cours ça et là, à quel point le racisme et la xénophobie étaient des sentiments naturels chez les humains.
La Russie est un vaste territoire peu peuplé, ce qui suggère que vous pourriez y être le bienvenu. Mais vous constaterez certainement qu’on n’y entre pas comme dans un moulin, et que tout le monde n’y aime pas forcément les Français.
@Buzzcocks Vous n’avez manifestement pas compris à ce qui est exposé dans cet article. Mais peut-être doit-on mettre cela sur le compte d’un réflexe pavlovien instillé par nos organes de pouvoir.
Il n’est pas ici question de critiquer la culture (latine) de vos ancêtres ni de fustiger les anciennes vagues d’immigration qui ont façonné notre pays, mais de mettre en lumière les mensonges de ceux qui cachent la réalité de la situation et qui œuvrent à son aggravation en prônant une immigration sans condition ni retenue.
Cette mise au point est d’autant plus justifiée que les temps où une forte immigration était bénéfique (voire nécessaire) à l’intérêt général et où elle débouchait sur l’intégration des nouveaux venus à la Nation sont maintenant révolus.
Pour moi, la question n’est pas de savoir si mes enfants prendront du cassoulet, des raviolis ou du coucous à midi, mais plutôt de savoir s’ils pourront manger à leur faim, s’ils arriveront encore à concurrencer l’exploitation inhumaine de cette nouvelle immigration, s’ils arrêteront de subir les discriminations et la xénophobie de communautés étrangères, nombreuses, fermées et souvent influentes qui prennent pied dans notre pays, s’ils ne finiront pas par être étrangers dans leur propre pays du fait de leur culture et de la couleur de leur peau. Ce ne sont pas des paroles en l’air, mais le rappel de mauvaises expériences qui tendent à se multiplier.