• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > Sortir de l’euro, non, mais sortir du délire, oui !

Sortir de l’euro, non, mais sortir du délire, oui !

Les gens manquent complètement de repères et sont démunis face aux exigences de comprendre une situation économique que les journalistes eux-mêmes survolent et trahissent en lançant quelques formules prétendument savantes. Quant aux économistes et aux politiques, ils ne sont pas d’accord et l’on ne parvient pas à saisir quelle est la part de savoir qu’ils maîtrisent, ni dans quelle mesure leurs intentions personnelles interfèrent avec le contenu de leur discours. Je m’explique. Certains ont comme fond de commerce la critique du système, la posture d’indignation, alors ils ont tout intérêt à noircir le tableau, ou à pratiquer l’angélisme, selon le bord où ils se trouvent. Quant aux médias, ils ont pris l’habitude de sacrifier au sensationnel, aux peurs, mais avec modération et sous couvert des déclarations de personnalités référentes. On l’aura constaté lors de l’épisode pandémique mais aussi à d’autres occasions, à propos des cendres volcaniques, du climat, de la crise financière. Les médias ayant pignon sur ondes inquiètent mais avec pondération. L’Internet au contraire se plait à quelques « buzz paniques », relayant parfois des théories bien ficelées par d’habiles enquêteurs qui tapent parfois dans la vérité mais d’autres fois, se prennent à élaborer des délires complotistes, millénaristes, apocalyptiques.

Récemment, Pierre Jovanovic a eu son heure de gloire en annonçant dans une émission l’apocalypse financière. Cette thèse, habilement proposée avec quelques données récupérées, tape directement dans la cible des individus qui croient qu’on nous cache tout. Cette transparence est érigée en garantie de véracité. La confusion des mots et des sens est à son apogée. « Ce qui est transparent est vrai, ce qui est caché est faux ». Cette formule conviendrait parfaitement à une devise clamée par le populisme. Justement, à l’occasion des soucis financiers de l’Europe, le populisme revient avec une idée qu’on aurait cru impensable il y a deux ans. Sortir de l’euro. Voilà le grand débat qui agite les médias et quelques intellectuels en cette fin d’année 2010. Il faut dire qu’une poignée d’économistes, le libéral Christian Saint Etienne ou l’eurosceptique Alain Cotta, ont publié des essais sur un scénario de sortie de l’euro avec arguments à l’appui. Cette idée est relayée par quelques politiques dont Nicolas Dupont Aignan dont on ne mettra pas en doute la sincérité mais plutôt la capacité d’analyse embrouillée par quelques braises gaullistes qui ne sont plus d’actualité. Aux nationalistes de notre époque s’ajoutent quelques gauchistes d’une autre époque, croyant encore au communisme, et qui aimeraient bien se « faire l’euro » et retourner au franc. Voilà une union sacrée rappelant les tout débuts de la cinquième République avec les gaullistes et les cocos pratiquant une sorte de co-gestion du pays. Mais sans la mayonnaise médiatique, la sortie de l’euro ne serait qu’une banale billevesée. Les sondeurs sondent l’idée de quitter l’euro, une idée qui fait son chemin et se propage dans le panel des sondés qui lisent aussi les sondages dans les journaux.

Est-ce une bonne idée que de sortir de l’euro ? Pour le savoir il faudrait un exposé roboratif qui n’a pas sa place dans ce billet. Juste un argument économique. Les Etats-Unis fonctionnent avec le dollar alors que ses Etats n’ont pas le même dynamisme économique et qu’à peu de choses près, le Montana et la Californie sont aussi éloignés que l’Allemagne et le Portugal. L’argument d’un euro discrédité par les différentiels économiques ne tient pas. Aussi je me contente d’affirmer haut et fort que la sortie de l’euro serait désastreuse et donc, la plus inquiétante des conneries qu’on a vue en Europe depuis le traité de Versailles signé après l’armistice de 1918. Ceux qui pensent qu’il est possible de sortir de l’euro et que ce sera la solution ressemblent aux psychotiques de Desproges qui croient qu’on peut habiter dans un château en Espagne. Pour la Grèce ou le Portugal, la sortie de l’euro aurait pour conséquence d’enfoncer ces pays bien plus qu’avec les mesures de rigueurs décidées en contrepartie d’une solidarité européenne. Ceux qui imaginent ce scénario sont les Néron du 21ème siècle. En Allemagne des voix s’élèvent aussi pour quitter l’euro mais pas pour les mêmes raisons. Ce serait plutôt pour donner un peu plus de puissance à la locomotive économique germanique qui a l’impression de traîner trop de wagons de queues et notamment ces pays au dynamisme industriel moins performant. Pour résumer, l’Allemagne craint un scénario à la japonaise et pense le contourner en quittant l’euro alors qu’en sortant de l’euro, la Grèce et le Portugal et sans doute l’Espagne prennent le risque d’un scénario à l’argentine lorsque ce pays est sorti du currency board pendant la crise de 2000.

Ces propos ne seraient pas complet sans une dose d’analyse sociologique sur cette défiance vis-à-vis de l’euro qui ne repose sur aucun fondement, pas plus que la crainte du H1N1 ne justifiait une quelconque panique. Et encore, avec la grippe il y avait une indétermination alors que pour l’euro, on sait très bien que ce n’est pas la monnaie qui est en cause mais la politique. Le marasme est au rendez-vous mais la moins mauvaise des solutions reste une entente pas forcément cordiale entre les nations européennes gérant un même navire, une option largement préférable à un éclatement laissant la porte ouverte à une concurrence féroce entre des pays gérant à nouveau leur monnaie souveraine. Laissons ce scénario aux nihilistes actifs, tandis que les nihilistes passifs maugréent contre cet euro devenu le bouc émissaire de tous leurs malheurs. Evidemment, les politiciens ont fauté naguère en promettant la prospérité si la monnaie unique était installée. Mais si l’économie flanche, ce n’est pas la faute à l’euro. Triste époque que cette décennie 2010 s’annonçant sous les auspices du populisme et des ignorances conduisant aux petites et grandes colères. Mon mot de conclusion sera le même que dans mon essai sur la pandémie de peur. Nous vivons dans une Europe crépusculaire. En 2010, on s’en prend à l’euro comme on chassait les sorcières en 1610.


Moyenne des avis sur cet article :  2.4/5   (57 votes)




Réagissez à l'article

40 réactions à cet article    


  • Dionysos Dionysos 17 décembre 2010 10:43

    Je suis de votre avis. Une sortie de l’euro ne ferait qu’empirer une situation peu enviable actuellement.


    • impertinent3 impertinent3 17 décembre 2010 11:03

      Pour renforcer ce point de vue, imaginons que l’euro n’existe pas.

      Que ferait Sarkozy face aux impressionnants déficits* publics ? Comme il a la maîtrise, par la Banque de France interposée, de la création monétaire, il imprime des francs à tout va. Miracle, les déficits s’éloignent, Sarko se targue de bonne gestion mais, en contrepartie, l’inflation prend l’ascenseur.

      L’inflation ?
      Pas vraiment grave pour les possédants, leurs richesses ne sont pratiquement pas en liquide, mais bien plutôt en investissements, eux-mêmes rentables.
      Par contre les retraités voient leurs déjà maigres revenus fondre, les salaires des travailleurs ne sont revalorisés (quand ils le sont) qu’avec du retard, idem pour les indemnités des chômeurs, etc.

      Bref, l’euro nous protège contre une catastrophe encore plus grande que celle dans laquelle Sarko et ses sbires nous entraînent.

      * Déficits dus non pas, comme veut bien le proclamer une presse aux ordres, au dépenses, mais bien plutôt à un manque de recettes dû aux cadeaux fiscaux fait aux plus riches.


    • zototo 17 décembre 2010 12:22

      Euro ou pas, il n’y a que l’inflation qui nous donnerait une chance de rembourser l’irremboursable...


    • Peretz Peretz 17 décembre 2010 22:05

      Que d’idéee reçues ! La sortie de l’Euro serait une catastrophe ! Ou l’inflation quelle horreur pour le bon peuple ! Alors que la moindre recherche historique sur l’Economie des pays qui l’ont connue (sauf l’épisode allemand) prouve le contraire. A croire que ces bonnes gens qui sont imprégnées de pensée unique commencent à avoir peur d’un retour à la raison. L’euro a été un système. Il est en train de s’effondrer malgré la ligne Maginot que Merkel veut instaurer pour le protéger. Elle sera enfoncée aussi tôt ou tard. Comprendrons-nous enfin que l’Euro est une forme de D.M. que l’Allemagne défend pare qu’elle en a les moyens en exportant malgré tout. Je suis étonné que B.Dugué, d’habitude plus lucide, soit tombé dans le panneau. www.voixcitoyennes.fr


    • Guit'z Guit’z 17 décembre 2010 10:45

      Evidemment qu’on « nous cache tout », à savoir l’essentiel, et que nous subissons de plus en plus un monde dont la complexité tient de plus en plus à l’opacité.

      Vous êtes un gentillet... et votre articulet qui ne dit ni n’explique rien me persuade qu’il faut continuer plus que jamais à ne strictement rien croire de que dit le Système.

      Bon, rester dans l’euro et sortir du délire. J’imagine qu’avec une tautologie si irréfutable vous passez pour un penseur au sein de votre tribu.


      • pastori 17 décembre 2010 11:23

        les gens n’ont pas tous fait d’études poussées d’économie. Comprendre ses mécanismes n’est pas à la portée de tout le monde. aussi chacun raisonne en fonction de son niveau de compréhension.


        les gens ne se posent que peu de question sur la mondialisation et ses effets, les subprimes et autres joyeusetés des banksters. 
         par contre, quand ils ont vu tous ces petits commerçants chez qui ils vont tous les jours doubler ou tripler le prix du croissant ou du litre d’eau, de la baguette, de la viande, du café, bref, du panier de la ménagère, en jouant sur la confusion des petits chiffres. 

        Q’est ce que c’est 3 euros ? rien ? c’est 20 francs ! et avec 20 francs on avait un plat garni. aujourd’hui le steak frites est à 15 euros. c’est 100 francs !

        dans l’esprit des gens, sortir de l’euro, c’est revenir à des chiffres plus compréhensibles par tous, donc au franc.

        en fait, vu la crise, ce qu’il faudrait, c’est encadrer les prix des produits indispensables.



        • zototo 17 décembre 2010 12:20

          Et si, l’euro doit disparaître !

          euro = europe = traité de lisbonne = loi giscard/pompidou de 1973

          • Cocasse cocasse 17 décembre 2010 12:24

            Il est temps de cesser cet entêtement irrationnel.
            Plus on attends, pire ce sera. L’archaïsme bureaucratique européen, digne de celui de l’ex union soviétique doit finir.
            L’euro, comme toute monnaie privée, doit être abandonné. Il n’est plus promu que par les Nérons du 21ème siècle, offrant le marasme et le désastre pour tout avenir.

            Ces propos ne seraient pas complet sans une dose d’analyse sociologique sur cette défiance vis-à-vis du retour à l’autonomie nationale, défiance qui ne repose sur aucun fondement, pas plus que la crainte du H1N1 ne justifiait une quelconque panique.

            Et je pourrais continuer à parodier cet article ridicule pendant des heures, mais j’ai mieux à faire.


            • pastori 17 décembre 2010 12:39

              cocasse

              « L’euro, comme toute monnaie privée, doit être abandonné »

              pour moi c’est du chinois. savez vous comment faire et quelles conséquences pratique pour le citoyen ?

              • zototo 17 décembre 2010 14:00

                l’euro est une monnaie privé : ce sont des banques privés qui prête l’argent.


                La suite, me semble bien simple a comprendre :
                • banque privé dans les intérêts de quelques rares personnes
                • banque national non privé dans l’intérêt général

              • lagabe 18 décembre 2010 09:08

                j’ai le souvenir d’une banque qui a servi les intérêts de l’état et qui s’appelle le Crédit Lyonnais


              • Png persona-nongrata 17 décembre 2010 13:03

                Wép...La révolution se fera sans Mr Dugue... il nous propose de rester attaché à  la bureaucratie Bruxelloise affiliée aux intérêts privés anglo-saxons la tyrannie économique et financière menée par les organes supra-nationaux tels que le FMI, la Banque Mondiale et l’ONU, institutions une nouvelles fois largement acquises aux principes de l’impérialisme du capitalisme sauvage au profit exclusif des intérêts privés militaro-industriel et financiers anglo-saxons.

                Bravo .

                • JahRaph JahRaph 17 décembre 2010 18:37

                  Bien dit !! Revenir au Franc ne présente quasiment que des avantages. En plus, ça fera du travail pour les ptits informaticiens comme moi, pour changer les programmes comme y a 12 ans.


                • pallas 17 décembre 2010 13:14

                   Bernard Dugué,

                  Le probleme est bien plus grave, mais tout le monde prefere fermer les yeux.

                  L’Europe actuellement est terminé, nous sommes dépendant à100% pour toutes choses (Energie, nourriture, produit manufacturé, argent, etc etc).

                  Nous avons tellement externalisé dans le monde, que nous n’avons plus aucunes indépendances.

                  Pourquoi les médias ne disent jamais qui sont nos preteurs ?, car se sont des pays étrangers, tel que La Chine.

                  L’Europe n’est rien d’autre qu’une chimere, tout comme crée des villes cosmopolites, c’est de l’idéologie consumériste.

                  Ont ne parlent plus de la dégradation ultra avancée de la planete, la mort des océans, la mort des sols, les ressources energetiques totalement épuisée.

                  Donc actuellement, les débats sont sur le sexe des anges.

                  L’energie nucléaire, nous cherchons son carburant aussi dans des pays étrangers.

                  Nous sommes foutu, et nous nous pensons encore centre du monde.



                  L’idéologie n’est qu’une croyance et non une réalité et depuis 40 ans, les européens ce sont revé Peter Pan, ne laissant que cauchemars à leurs enfants, et j’’en sais quelque chose.

                  En terme de civilisation, l’ultra consumérisme, en 40 ans a anéantit la totalité de notre histoire, ne laissant que cendre derriere elle.

                  Le meilleur exemple est l’illétrisme, touchant tous les pays occidentaux et devenant trés inquietant.

                  Nous avons dépassé le stade de décadence, qui à débuté en 1970 jusqu’à 2008.

                  Aujourd"hui nous sommes dans la phase de la vaporisation total.

                  La dette est abyssal, reposant uniquement sur les épaules de ma génération, mais, je ne peut pas rembourser pareil dette, et je ne le veux pas.

                  L’Europe rentre en guerre civil, les jeunes générations sont nationalistes, de la violence partout, le rejet total de l’idéologie Mai 68.

                  Conflit multi ethnique et religieux.

                  La question que je me pose, c’est comment il est possible qu’en simplement 40 ans, les 2000 ans de notre civilisation ont été aussi rapidement mis à la poubelle.



                  • victor latent 17 décembre 2010 21:24

                    Je n’aurai pas trouver mieux, et su, pour exprimer mon ressenti.

                    Merci.


                  • Georges Yang 17 décembre 2010 13:30

                    Les pays européens ne sont pas égaux devant l’Euro
                    - L’Allemagne pourrait en sortir mais préfère un Euro A pour les pays à l’économie efficace et un Euro B pour les autres, donc, deux cours

                     - Les PIGS, ont intérêt à rester dans la zone euro, malgré les contraintes économiques au risque de devenir des pays du tiers-monde

                    - La France n’a pas une économie assez performante pour profiter d’une dévaluation pour exporter, car sortie de l’euro = dévaluation
                    Positif, afflux de touristes étrangers
                    Négatif, augmentation du prix du pétrole en $, vacances plus chères à l’étranger


                    • lagabe 18 décembre 2010 09:17

                      une question , a qui l’allemagne exporte ses produits ?

                      70 % a L’UE, donc dévaluation l’allemagne a tout a perdre


                    • marc malesherbes 17 décembre 2010 14:15

                      je ne veux pas encombrer votre blog avec une opinion différente de la vôtre.

                      Ce qui me préoccupe, c’est la montée du chômage, des travailleurs pauvres (principalement à temps partiel ...).
                      Au delà de la crise actuelle, je le vois comme une tendance « structurelle » de notre pays.
                      Pour une majorité de nos concitoyens, ce n’est, heureusement, pas leur problème (encore que, si ils ont des enfants, ils ne doivent pas se sentir rassurés...)

                      Donc je suis prêt à accepter des solutions « douloureuses », à condition qu’elles renversent cette tendance.
                      C’est pourquoi je prête une oreille attentive à tous ceux qui nous proposent autre chose que « poursuivons la même chose »


                      • non666 non666 17 décembre 2010 14:39

                        Helas Bernard, en survolant(le sujet)vous vous etes envolés(loin du but).

                        Il existe des données fiables sur les risques d’effondrement des monnnaies en general, du Dollar en particulier et de l’Euro par dessus le marché.

                        Dès 1967 Degaulle fait sortir la France du mythe d’un dollar « as good as gold » et EXIGE conformement aux accords de Bretton Wood , le remboursement des dollars en OR.
                        La France PEUT faire cela.
                        En 14-18 , les etats unis, pretendant se mefier de la valeur du franc avait exigé d’etre payé en OR pour la livraison de 50 destroyers.
                        De plus, depuis Napoleon, ils n’ont toujours pas payé la Louisiane qu’il avaient acheté.
                        L’Espagne de franco aussi , se fera remboursé ses dollars.
                        La panique qui règne alors a Washington provoquera la fin de bretton et la creation des DTS , les droits de tirages speciaux sensés etre une conversion entre monnaies fortements impliquées dans le commerce mondial mais qu’i n’est en realité qu’un partage de l’hyperinflation US sous couvert d’accpter l’EXISTANT (c’estv a dire la masse de monnaie de singe en circulation.
                        Dans les années 90 , les etats unis commencent a ne plus communiquer sur le segment M1 c’est a dire sur les billets imprimés par la FED....
                        Vous savez ces Millairds qui disparaissent le 11 septembre des comptes du pentagone et de la reserve federale en meme temps....

                        Or Tous les mecanismes d’une attibution aux Etats de cette inflation et de la confiscation des valeurs par les grandes banques US s’etalent devant nous , chaque jour. 
                        Si le dollar s’effondre, la dette US disparait d’un coup, mais tous les biens acquis par la monnaie de singe restent propriétés des finaciers les ayant acquis....
                        De plus comme la situation ne serait pas drole sans ça, il ne faut pas oublier que le dollar n’a pas cours legal aux etats unis.
                        Il faut en effet qu’une loi en faisant la monnaie legale soit validée par la chambre ET le Senat pour que cela soit le cas....
                        Du coup, ils auront beau jeu de dire : une monnaie PRIVEE vient de s’effondrer, elle n’engagent pas les etats unis....
                        Car la FED, n’est que ’des 7 districts regionnaux US qui sont de fait des holding des banques sevissants dans chacune de ces zones.


                        Je veux bien qu’on sourisse un peu des «  theories du complot » loufoques, mais la, c’est du dur.

                        Quand a l’Euro , 90 % de ses reserves de change sont en dollar.
                        Cette monnaie est la plus idiote du monde : elle est la concurrente du dollar tout en participant a sa sauvegarde...


                        Quand a savoir s’il faut rester dans l’Euro ou pas, la question est plutot de savoir si l’on veut payer la dette US ou pas.
                        Car que ce soit DSK ou Sarkozy, le grand projet de gouvernance mondiale , hors du controle democratique des peuples est bel et bien dans les startings blocs.
                        DSK et Sarkozy justifient d’ailleurs cela de concert : vous comprenez ma bonne dame, les speculateurs sont sans frontières, il vaut mieux que nous gerions nos monnaies de la meme façon par une gouvernance mondiale(sans les peuples, cela va de soit, ils ne comprennent rien ces gueux...)


                        • JahRaph JahRaph 17 décembre 2010 18:40

                          Un européen qui a étudié l’histoire de la FED ne peut qu’être contre la BCE.

                          Vite !! Sortons de l’Euro !! (et ne comptons pas sur nos politiciens pour le faire....)


                        • Unghmar Gunnarson Unghmar Gunnarson 17 décembre 2010 14:52

                          « Récemment, Pierre Jovanovic a eu son heure de gloire en annonçant dans une émission l’apocalypse financière. »

                           Rien que cette phrase résume votre maîtrise du sujet : nul.
                           Je vous invite à aller sur son blog ou bien écouter les émissions de radio ( dernière au 15 décembre ) qu’il anime depuis des années et à me contredire n’importe lequel de ses « articles » puisqu’il ne fait que dans le factuel. Et oui, une revue de presse, c’est dur à contester ...


                          • Morpheus Morpheus 17 décembre 2010 14:57

                            L’auteur écrit :

                            "Les Etats-Unis fonctionnent avec le dollar alors que ses Etats n’ont pas le même dynamisme économique et qu’à peu de choses près, le Montana et la Californie sont aussi éloignés que l’Allemagne et le Portugal. L’argument d’un euro discrédité par les différentiels économiques ne tient pas. Aussi je me contente d’affirmer haut et fort que la sortie de l’euro serait désastreuse et donc, la plus inquiétante des conneries qu’on a vue en Europe depuis le traité de Versailles signé après l’armistice de 1918."

                            Ce serait peut-être pertinent comme analyse, si elle ne reposait pas sur un sophisme d’omission. En effet, pour établir correctement sa comparaison entre la situation du dollar et de l’euro , il eut fallu considérer premièrement que le dollar est l’étalon sur lequel s’appuie l’euro ainsi que les plus importantes devises du monde (livres, yen, ...), et deuxièmement, que de ce fait, le rôle (et le droit) de créer la monnaie (c’est-à-dire faire tourner la planche à billets et contrôler la valeur de la monnaie) revient à la Fed, seule détentrice de ce droit.

                            Ainsi, il est loisible aux USA - via la Fed - de contrôler leur monnaie - et au delà, d’interférer avec celles de tous les autres. Il n’en va absolument de même de l’euro. La meilleure preuve en est les récents emprunts que la BCE a fait à la Fed.

                            De là, toute la rhétorique de l’auteur tombe à l’eau et se retourne contre lui. Aussi je me contente d’affirmer haut et fort que la création de l’euro a été désastreuse et donc, la plus inquiétante des conneries qu’on a vue en Europe depuis la signature de la loi « Rothschild » par Pompidou en 1973.


                            • Agor&Acri Agor&Acri 17 décembre 2010 15:21

                              @ l’auteur,

                              l’ensemble de vos articles reposent sur le postulat que « tout est normal » et que ceux qui prétendent le contraire nagent en plein délires complotistes.

                              C’est exactement comme si vous posiez en postulat que Dieu existe (ou qu’il n’existe pas, au choix) et que vous plubliiez ensuite une série d’articles qui n’auraient de sens que dans l’éventualité qu’Il existe vraiment (ou qu’il n’existe pas).

                              Pour s’appuyer sans le briser, sur un postulat aussi fragile, vos écrits se doivent de ne pas peser plus que la plume qui rédige le texte.

                              C’est sans doute ce qui explique cette sensation de légèreté...ou plutôt d’inconsistance, que j’éprouve en vous lisant.

                              Je vous laisse à vos fragiles tentatives de maintenance des apparences.


                              • millesime 17 décembre 2010 15:27

                                Un tink tank anglais vient de pronostiquer à 1 chance sur 5 que l’euro résiste à la crise...la presse économique et financière est en presque totalité dans la zone $/£ pour laquelle l’avément de l’euro est considérée comme une catastrophe. 
                                (et la presse française ne fait que dupliquer (copie/coller) les articles de la presse anglo-saxonne)
                                le discours sur la « crise et la de l’euro » est du même ordre en effet, que celui sur l’épidémie de grippe H1N1.
                                c’est une vaste opération de manipulation d’opinions publiques pour détourner l’attention de problèmes plus graves :
                                 (H1N1 c’était la crise elle-même et ses conséquences sociaux-économiques, avec l’euro c’est tout simplement pour détourner l’attention de la situation aux Etats-Unis et au Royaume Uni.) d’une part et d’autre part servir les buts d’opérateurs très intéressés à créer une situation de crainte (pour H1N1 c’était les labos pharmaceutiques, pour l’euro ce sont les opérateurs financiers qui gagnent des fortunes en spéculant sur les dettes publiques des pays concernés).
                                tout cela se terminera en mascarade tout comme la crise de la grippe H1N1.
                                http://millesime.over-blog.com


                                • gazatouslesetages gazatouslesetages 17 décembre 2010 15:31

                                  En effet , la phrase sans doute la plus fallacieuse de cet article  : "Les Etats-Unis fonctionnent avec le dollar alors que ses Etats n’ont pas le même dynamisme économique et qu’à peu de choses près, le Montana et la Californie sont aussi éloignés que l’Allemagne et le Portugal"

                                  je ne savais pas que les portugais et les allemands partageaient la même langue, la même culture, de même que les finlandais avec les maltais !

                                  Il n’ y a aucune comparaison possible entre les états-unis et l’europe puisque cette dernière n’a aucune cohérence (de langue, de peuples) qui permettrait une certaine mobilité compensant les disparités économiques entre les états.

                                  je me contente moi aussi d’affirmer haut et fort que l’euro est la pire des créations de l’europe, elle est historique. Ce qui fait partie de l’histoire aussi, c’est que les monnaies communes à plusieurs peuples, ça n’a JAMAIS fonctionné en europe.


                                  • pastori 17 décembre 2010 15:46

                                    Le Point - ‎Il y a 1 heure ‎
                                    PARIS (Reuters) - Le ministre de l’Intérieur, Brice Hortefeux, a été condamné vendredi à Paris pour « violation de la présomption d’innocence » à la demande d’un magistrat suspecté d’avoir informé la presse dans le dossier Bettencourt. ...

                                    • Jean-Fred 17 décembre 2010 16:26

                                      Pardonnez à Mr Dugué, l’économie et l’éducation, ça n’a jamais été son fort !!

                                      Il veut bien mourir pour des idées, mais seulement de mort lente comme l’Euro !

                                      Ce que les citoyens veulent, ce n’est pas nécessairement sortir de l’Euro, ce qu’ils veulent, c’est être enfin maître de leur monnaie ! Autrement dit, la BCE doit devenir un organisme public et une planche à billet pour pouvoir prêter SANS INTÉRÊT aux Européens !!

                                      Si devenir maître de son destin passe par la sortie de l’Euro, alors tôt ou tard cela arrivera ...


                                      • webrunner webrunner 17 décembre 2010 16:31

                                        je vous préfère philosophe qu’économiste.


                                        • Lux Goreta 17 décembre 2010 17:20

                                          Il est clair que l’euro est un atout puissant, mais, sous réserve qu’il soit utilisé comme l’est le Dollar ... 

                                          Il est idiot de ne pas avoir de capacité d’action monétaire sérieuse, par exemple de décider d’un Quantitative Easing , ou d’émettre des Bons du trésor européen ... Avec des mécanismes internes de répartition ou d’investissement ( c’est pourtant ce qu’a fait l’europe sous une autre forme pour tout nouvel entrant ) ...

                                          En ce sens l’usine à gaz européenne reste particulièrement démunie face aux autres poids lourds, et ne fait qu’encaisser les coups ... d’ou la nécessaire évolution des règles de la BCE

                                          Et pour ceux qui pensent que la sortie de l’euro serait bénéfique, imaginez que le jour où la France revenait au franc français, on peut estimer une dévaluation immédiate de l’ordre de 35% 
                                          que tous les produits importés ( de la TV plate , à l’essence, en passant par une partie des denrées alimentaires, toutes les voitures étrangères, les billets d’avion, etc... la liste est phénoménale ) augmenteraient mécaniquement de 35% sans bien sur que quiconque reçoive une augmentation de salaire équivalente ) ..

                                          Ne parlons plus de « contrat social »... ( Ou alors façon Corée du nord ) mais de sauve qui peut ... 

                                          Vous, les Rêveurs invétérés ... Voulez vous toujours sortir de l’euro ?

                                          • Agor&Acri Agor&Acri 17 décembre 2010 17:52

                                            @ Lux Goreta,

                                            c’est vraiment fatiguant ce genre d’arguments partiels et partiaux.

                                            En 1 message vous démontrez une subjectivité qui vous décrédibilise au dernier degré.

                                            On peut tout aussi bien soutenir l’exact inverse que ce que vous cherchez à faire croire.

                                            Version alternative n°1 :
                                            Avec 35% de dévaluation, on relocalise à tours de bras, on résorbe massivement le chômage, on exporte à tours de bras, on remplie massivement les caisses de l’état (d’avantage de rentrée d’impôts et moins d’allocations chômage) = bref, le pays revit.

                                            Version alternative n°2 :
                                            si l’euro explose et que chaque pays européen retrouve sa monnaie, la France ne subit pas de déclassement particulier vis à vis de ses voisins (à part peut-être l’Allemagne).
                                            Et si on raisonnait un peu plus éco-responsables et qu’on limitait certaines importations lointaines et éventuellement futiles, qui nuisent gravement à l’environnement ... ?
                                            De toute façon, l’ensemble des richesses matérielles et agricole que sont capables de produire les pays européens, n’est-il pas largement suffisant pour couvrir les besoins de la population européenne ?
                                            L’un dans l’autre, aurait-on vraiment bpc à y perdre ?

                                            Vous voyez, on peut se raconter de belles histoires dans les 2 sens.

                                            L’idéologie vous rend à moitié aveugle et parfaitement subjectif.


                                          • JahRaph JahRaph 17 décembre 2010 18:46

                                            Réaction mal argumentée. Ici, les personnes qui regrettent le Franc se plaignent plus des fins de mois de plus en plus difficiles que de nostalgie des vacances à l’étranger. Enfin ! Un peu de sérieux ! Sans parler de l’effondrement prévisible de l’Euro....

                                            Autre argument invoqué : la lampe à huile. Alors si on n’est pas dans le moule mondialiste, c’est qu’on veut revenir à l’âge de pierre... Vous êtes toujours sérieux, là ???

                                            Enfin, avec un peu de recul et surtout avec de l’honnêteté intellectuelle, reconnaissez que le pétrole, que ce soit avec l’Euro ou avec le Franc, ça va faire mal. En fait, passer au Franc nous pousserait à anticiper mieux les effets catastrophiques du peak oil en cours pour notre économie droguée au pétrole.


                                          • JahRaph JahRaph 18 décembre 2010 02:49

                                            « Et l’argumentation comme quoi la sortie de l’Euro nous rendrait plus riches ?!? »

                                            Je n’ai pas dit ça. En 11 ans d’euro, on a beaucoup perdu en pouvoir d’achat : salaires qui stagnent, prix qui augmentent (loyer, essence, gaz, électricité, nourriture). Ce n’était pas comme ça du temps du Franc. Mais peut-être êtes-vous trop jeune pour pouvoir comparer.

                                            « Pour ce qui est du prix du pétrole apparemment vous ne suivez pas le cours du baril.... »
                                            Si, c’est plutôt vous qui n’avez pas bien lu ma phrase. Le cours du baril est voué à augmenter, c’est structurel, qu’on le paie en Franc ou en Euro. Le Franc, c’était pas la monnaie du Zimbabwé !

                                            « En fait vous suivez seulement les loups qui hurlent dans chaque pays d’Europe, signe caractéristique d’une population européenne vieillissante, angoissée par l’avenir et qui comme tout être en fin de vie ne rêve que de retourner à l’état de foetus. Des »peuples« européens qui ne portent aucune espérance, à part rejeter l’étranger, quittes à se rejeter entre eux. »

                                            En grand n’importe quoi, là, vous vous êtes surpassé !! Ce n’est pas parce qu’on n’est pas d’accord avec vous qu’il faut être amer, mesquin, vulgaire !! Cela vous a peut-être échappé, mais nombre de personnes âgées ne sont pas amer au crépuscule de leur vie ; elles ont vécu chaque étape de celle-ci pleinement. Enfin, personnellement, je ne suis pas raciste. L’argument euro-déçu = euro-sceptique = raciste ne vaut pas un clou.

                                            Allez, au revoir !


                                          • galien 17 décembre 2010 20:16

                                            Rien dans l’article à part la litanie habituelle sur le web parano, les complotistes, mais surtout, rien en rapport avec le sujet, c’est à dire la viabilité réelle de l’euro.
                                            Sinon Dugué serait bien heureux de savoir que ce sont les financiers, les premiers à avoir émis des craintes sur l’euro, écoutez donc les chroniques sur BFM radio.

                                            Enfin une dernière question, elle vous ont fait quoi les nations pour que vous les détestiez autant ?


                                            • ddacoudre ddacoudre 17 décembre 2010 21:40

                                              bonjour dugué

                                              je suis d’accord pour conserver l’euro car je suis un européen convaincu même si l’Europe que nous avons élaboré ne me convient pas, car je considère que nous n’avons bâti qu’un marché pour les entreprises et qu’en 57 année nous avons été incapable de prendre des mesures sociales commune qui aurait réuni le destin des populations sur un sujet, alors que la langue et leur us et coutumes les distingues et ne sont pas de nature à être un handicap à une Europe politique.
                                              quand nous avions les disparités entre régions, nous ne nous en sentions pas moins français. il est utopique de penser arriver à une Europe politique, si ce qui unie les peuples est la complétion économique où chacun n’est qu’un marché.
                                              si nous avions attribué à la BCE le rôle de battre monnaie, nous n’en serions pas là. certes nous aurions eu d’autres problèmes inhérents à cela, mais parfois il faut entre deux maux prendre le moindre.car je ne vois pas où est la différence entre la destruction de monnaie par des bulles financières qui explosent et une dévaluation qui poursuit le même but.
                                              si, celle que nous venons de vivre, la bulle explose et elle aspirent la monnaie que lui prête l’état et que les banques rembourseront en récupérant les fond chez leurs clients qui n’est autre que nous, via tous les circuits
                                              l’on ne peut pas être plus « con » que cela à cause d’un principe dogmatique.
                                              heureusement que quand la vie c’est développé la monnaie n’existait, sinon ceux qui venait au monde sans monnaie n’auraient pu vivre.
                                              à ceux qui pensent que la monnaie virtuelle est monnaie de singe, elle n’a rien à envier à l’or, qui n’a qu’une même valeur de singe, et le singe en l’espèce est l’homme, incapable de quitter l’arbre qui le nourrit, même quand il voit que ses fruit sont pourri, toujours attiré par ce que possède l’autre pour peu qu’il attire avec la femelle.

                                              c’est parfois dur la condition humaine. j’ai bien aimé ton analyse, mais au lieu que chaque état retrouvent leur liberté monétaire il faut donner à la BCE le rôle régalien qu’elle devrait avoir, même si cela serait difficile, mais naturellement il ne faut pas demander cela au marché financier, il dira non.
                                              que les entreprises trouvent des financement sur les marchés est une bonne chose. croire que l’état est une entreprise est la connerie du siècle à se demander si le poids chiche tourne rond.
                                              au moyen âge les seigneurs se distinguaient par leurs blasons dont ils habillait tous leurs sujets.
                                              la construction d’un état fut laborieuse jusqu’à nos jours, et une fois le pouvoir entre les mains des citoyen ceux-ci ne trouvent mieux que de le rendre aux seigneurs dont ils ne reconnaissent plus les blasons et sont même fier d’arborer le nom de la marque ou de l’établissement qu’ils servent, en expliquant que ce sont des hommes libres, car incapable de comprendre que sous un nouveau paradigme ils reconstruisent des structures de servilités.
                                              de quoi se tordre de rire quand l’on ne sait pas que la démocratie est une organisation qui exige de conserver un esprit « des lumières » alors que nous marchons vers l’obscurantisme qui nous fait croire que quand nous aurons édifier une gouvernance mondiale en modèle unique, nous pourrons survivre. comme si nous arrivions à survivre au cancer qui faconne toutes les cellules à son modèle détruisant toutes les fonctions diverses qui concourent à la vie humaine.

                                              cordialement.


                                              • logan 17 décembre 2010 22:04

                                                Je n’ai pas bien compris ce que Bernard dugué pense du conseil national de la résistance, union des gaulistes et des communistes, qui a permis à la france de se reconstruire, économiquement comme socialement, et dont sont issues les plus grandes avancées sociales de notre siècle. J’ai cru comprendre qu’il n’en était pas fan !
                                                J’aimerais bien savoir pourquoi ?

                                                S’il avait écouté les arguments de Dupont Aignan, il aurait compris que l’argument des états-unis plaide plutôt en faveur de ce que dit Dupont Aignan. Il explique à juste titre, que s’il n’y a pas à la fois solidarité entre les régions / états dont les différences sont flagrantes, une telle union monétaire ne peut pas fonctionner.

                                                Hors l’Union Européenne n’organise certainement pas une solidarité financière entre les peuples, son but est plutôt ces 30 dernières années d’organiser une concurrence entre eux et de ne pas fausser cette concurence par des aides ou toute sorte de solidarité justement.


                                                • ChatquiChouine ChatquiChouine 17 décembre 2010 23:07

                                                   Quel argumentaire Monsieur Dugué, ouahh, alors ça ! C’est quelque chose.

                                                  Ce n’est pas un article, c’est une reformulation disserté du dédain, qui, sous une forme beaucoup plus concise, pourrait se manifester lors d’une discussion par un regard qui part sur le coté, et la main qui se lève et se rabat devant son interlocuteur, le tout ponctué par un
                                                  « Sortir de l’Euro ! pff ! n’importe quoi ! ».

                                                  Alors, fort de cet argument imparable qui consiste à associer l’assymétrie économique entre le Montana et la Californie à celle existant entre le Portugal et l’Allemagne et par la même, discrediter ceux qui prétendent que ces différences justifient la sortie de l’ Euro, vous en concluez qu’il s’agit là d’un réflexe d’apeurés psychorigides nationalistes, voir de nihilistes passifs cherchant à tout prix un bouc émissaire...l’ Euro.

                                                   Bien devant cet étalage de sciences économiques, je me permettrais donc d’évoquer quelqu’un qui a été conseiller auprés du comité monétaire de la CEE en 70, qui a été prix Nobel d’ Economie en 1999, et qui est considéré comme le pape de la théorie de la « zone monétaire optimale », il s’agit de Robert Mundell.
                                                  La défintion d’une « zone monétaire optimale » se définit d’après lui par 3 critères essentiels :

                                                  - Harmonisation sociale et Salariale
                                                  - Mobilité géographique
                                                  - Transferts financiers

                                                  Alors Monsieur Dugué, pensez vous qu’il puisse y avoir une harmonisation sociale et salariale dans les 16, et demain 27 pays Européens ? ...heu, ai-je besoin de préciser « une harmonisation vers le haut » s’entend car effectivement, celle souhaitée par le politburo Bruxellois semble d’avantage définir comme standard la Pologne ou la Roumanie, que les nations occidentales (voir directive Bolkeinstein).

                                                  Pensez vous que, vu qu’il n’y a plus de travail en Grèce, en Espagne, en Irlande, au Portugal, les populations de ces pays vont naturellement émigrer en Allemagne ou en Roumanie chez Dacia ?....moi non plus.

                                                  Arrive maintenant le troisième point, les transferts financiers, et là, effectivement, compte tenu de l’impossibilité de répondre aux 2 premiers, on y est en plein.

                                                   Bizarrement, les Allemands qui voient l’essentiel de leurs excédents commerciaux aller renflouer les banques créancières des états défaillants semblent quelque peu amers...et la France qui fait de même en alimentant ce fond avec de l’endettement commence à demander à sa population des sacrifices que l’on peut difficilement qualifier d’égalitaire....pensez vous que cela va perdurer encore longtemps....et si oui, avec quel argent ?

                                                  Vouloir de sortir de l’ Euro n’est en rien à associer à un reflexe pavlovien dicté par la peur ou la colère, c’est au contraire vouloir anticiper analytiquement ce qui sera inéluctable.

                                                   Par contre, question croyance, avoir foi en l’Euro aujourd’hui se rapprocherait à esperer un deuxieme « Lazare, lève toi et marche ».

                                                  De là a se demander de quel coté l’irrationalité se range....


                                                  • BA 18 décembre 2010 00:05

                                                    L’Eurosystème est une institution européenne, qui regroupe la Banque centrale européenne (BCE) et les banques centrales nationales (BCN) des États membres de l’Union européenne ayant adopté l’euro. Il s’agit donc, en quelque sorte, de l’institution qui gère la zone euro. (Source : Wikipedia)

                                                    Lisez cet article :

                                                    Il suffit de lire les chiffres pour comprendre les besoins de la BCE. Ses comptes affichent un montant de capital souscrit de 5,8 milliards d’euros pour un total de bilan de 138 milliards d’euros, et encore, ces données remontent à fin 2009, avant que la BCE ne se lance dans des opérations de sauvetage.

                                                    Le ratio de levier financier s’élève donc à 24, score que l’on jugerait dangereux pour une banque commerciale et qui est à peine inférieur... à celui qu’affichait Lehman Brothers avant d’imploser.

                                                    Le tableau est le même à l’échelon de l’Eurosystème tout entier : fin octobre, le montant total des actifs valait 24 fois les capitaux propres.

                                                    Mais le problème de fond n’est pas au niveau des chiffres. L’Eurosystème souscrit depuis un bon moment aux emprunts d’Etat émis par des pays de second rang comme l’Irlande, la Grèce, le Portugal ou l’Espagne, les fameux « PIGS ».

                                                    Si un seul se déclarait en faillite, la banque centrale perdrait gros. L’Eurosystème a aussi accordé des prêts aux banques de ces pays pour 334 milliards d’euros.

                                                    http://www.lemonde.fr/economie/article/2010/12/15/les-banques-centrales-des-pigs-doivent-se-recapitaliser-sans-tarder_1453711_3234.html


                                                    • ffi ffi 18 décembre 2010 01:28

                                                      Résumé :
                                                      « Il ne faut pas sortir de l’euro parce que je le dis et que ceux qui le veulent sont fous à mes yeux ».

                                                      Avec ce genre d’argument, Mr Dugué, vous ne risquez pas de me convaincre.

                                                      La démonstration qu’il faut en sortir est simple :

                                                      La situation est catastrophique.
                                                      Donc les politiques ayant gouverné sont incompétents.
                                                      Or tous les politiques ayant gouverné sont pour l’Euro
                                                      Donc il faut sortir de l’Euro.


                                                      • ARMINIUS ARMINIUS 18 décembre 2010 09:40

                                                        Le problème des monnaies c’est qu’elles sont fiduciaires, c’est à dire que leur valeur est essentiellement rattachée à la foi que nous leur accordons. si il y a crise de foi, il y a effondrement, comme avec monnaie de law, comme avec la crise de 1929 et celles qui suivirent...
                                                        le papier se rapprochant de sa valeur papier, il faut une brouette pour aller faire ses courses à la place d’un porte monnaie. Maintenant on peut aussi essayer de sortir du système se replier sur soi et revenir au troc pour essayer de répondre aux besoins essentiels : manger, se chauffer et assurer sa sécurité. On trouve actuellement sur AV les adeptes de ces deux systèmes, en aucun cas ils ne peuvent être d’accord, ils vivent dans des mondes parallèles. Dans les deux cas il n’y a vraiment pas de quoi se réjouir...


                                                        • Internaute Internaute 18 décembre 2010 11:03

                                                          « Est-ce une bonne idée que de sortir de l’euro ? Pour le savoir il faudrait un exposé roboratif qui n’a pas sa place dans ce billet. Juste un argument économique. Les Etats-Unis fonctionnent avec le dollar alors que ses Etats n’ont pas le même dynamisme économique et qu’à peu de choses près, le Montana et la Californie sont aussi éloignés que l’Allemagne et le Portugal. L’argument d’un euro discrédité par les différentiels économiques ne tient pas. »

                                                          Cet argument ne tient pas. Les différents états des Etats-Unis sont comparables aux départements français par rapport à la France et non pas aux 27 pays de l’UE par rapport à l’UE. Il manque à l’UE une unité décisionnelle qui rend la comparaison impossible. L’UE est comparable à l’ONU dans ses principes et plutôt à l’URSS dans son comportement.

                                                          Vous avez raison de dire que l’Euro n’est pas la cause de tous nos maux mais plutôt les politiques qui ont été suivies. Malheureusement vous ne donnez pas la moindre explication. L’Euro a été précédé de l’Ecu, lui-même issu du serpent monétaire européen. Le but était de limiter les fluctuations monétaires entre les pays de l’Europe des 6 afin de faciliter les échanges commerciaux. La mise en place de ’Euro supposait une discipline budgétaire commune et librement acceptée en évitant les dévaluations compétitives qu’on avait connu jusque là. Il s’agissait donc de ne pas faire de déficit, de ne pas dépenser plus que ce qu’on gagnait. L’idée de retirer la planche à billets aux Etats pour la remettre à une insitution indépendante des politiques (la BCE) n’était pas idiote. Malheureusement les politiques ont trouvé la parade et remplacé la planche à billets par la dette. N’importe quel bachelier avec un QI de 85 aurait trouvé cette faille mais les concepteurs de l’Euro n’y ont pas pensé ce qui montre le peu de crédit qu’on doit accorder à tous ces beaux-parleurs.

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON






Les thématiques de l'article


Palmarès