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Accueil du site > Tribune Libre > Pourtant que la montagne est belle !

Pourtant que la montagne est belle !

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Jean Ferrat est l'auteur de chansons magnifiques qui restent gravées dans nos esprits à jamais. Ferrat chante l'amour, la vie, la nature, les bonheurs simples, le monde de la campagne...

Il évoque dans une de ses chansons les plus célèbres, intitulée La montagne, l'exode des paysans loin de leur pays vers la ville qui attise les convoitises, la ville avec "ses secrets, le formica", la modernité, mais la ville qui est décrite comme un monde frelaté et vicié, avec ses "HLM, son poulet aux hormones".
Cet exode est restitué par des verbes de mouvement : "ils quittent, pour s'en aller gagner leur vie", et par l'emploi du pronom personnel au pluriel "ils", qui traduit une foule nombreuse.
Ces paysans partent "loin de la terre où ils sont nés"... on perçoit comme une trahison dans cette fuite loin de la terre natale, une sorte d'abandon de l'essentiel : les racines, le pays d'origine...

Ferrat célèbre la beauté de la nature, la dureté et la simplicité de la vie paysanne, la nourriture du terroir, "la caille, le perdreau, la tomme de chèvre" ...un monde où l'on a l'âme bien né, où le travail est rude, où la vie est difficile mais où règne la liberté...
Il nous fait voir "les vieux" du pays en train de "s'essuyer d'un revers de manche les lèvres...", des gestes quotidiens, simples.

Le refrain décrit les splendeurs de la montagne, ses merveilles, les hirondelles et leur vol dans le ciel... L'exclamation et l'interrogation soulignent bien cet émerveillement devant la nature :
"Pourtant que la montagne est belle !
Comment peut-on s'imaginer
En voyant un vol d'hirondelles
Que l'automne vient d'arriver ?"
 
Ferrat nous montre, aussi, ces paysans à l'ouvrage et célèbre leur courage, en magnifiant leur travail manuel... 
"Avec leurs mains dessus leurs têtes
Ils avaient monté des murettes
Jusqu'au sommet de la colline..."

Les vignes, le vin sont chantés, un vin qui produisait "des centenaires", même si c'était aussi "une horrible piquette"... mais les vignes ne sont plus cultivées, comme le suggère cette image : "elles courent dans la forêt".
La vie rurale est évoquée, avec ses aléas et ses difficultés :
"Deux chèvres et puis quelques moutons
Une année bonne et l'autre non
Et sans vacances et sans sorties..."

La ville, elle , symbole d'emprisonnement et d'enfermement offre des emplois de "flics et de fonctionnaires" à ceux qui quittent leur terre natale.

Notre monde qui oublie trop souvent de rendre hommage à la nature, qui vante le "formica", les plaisirs frelatés a besoin de ce retour aux sources...

Oui, "que la montagne est belle" ! Et qu'elle nous manque, souvent, dans nos villes de béton et de violences ! Que d'artifices autour de nous ! Que d'écrans qui s'interposent ! Que de bonheurs oubliés et perdus !

Ferrat nous fait prendre conscience de toute l'importance d'une nature que nous méprisons souvent ou que nous ne voyons plus... Ferrat chante un monde intact, la liberté, les oiseaux qui virevoltent dans le ciel, l'hirondelle, symbole du printemps et du renouveau...

Au passage, Ferrat compare les âmes des paysans à des "vignes noueuses" et dures à la tâche... et cet hymne au monde des paysans est empreint d'émotions !
 
Ferrat, le poète, met en évidence, avec ses mots, toute l'importance du monde qui nous entoure et que nous sacrifions à une modernité faite de plaisirs souvent factices. La mélodie limpide traduit bien ce bonheur de l'homme qui vit près de la nature...

 

Le blog :

http://rosemar.over-blog.com/2016/09/pourtant-que-la-montagne-est-belle.html

 

Vidéo :

 


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32 réactions à cet article    


  • Clocel Clocel 28 septembre 2016 16:35

    Nous avons été trompés comme des nègres :

    Pour des jouets d’un sou, pour des bijoux de verre,

    nous avons troqué notre or.


    Que font-elles de nécessaire les villes ?

    Font-elles le blé du pain qu’elles mangent ?

    Font-elles la laine du drap qu’elles portent ?

    Font-elles du lait ? Font-elles un œuf ? Font-elles le fruit ?


    Elles font la boite. Elle font l’étiquette.

    Elles font le prix. Elles font la politique.

    Elles font la réclame. Elles font du bruit.


    Elles nous ont ôté l’or de l’évidence, et l’ont perdu.


    Extrait de « principes et préceptes du retour à l’évidence », Lanza Del Vasto

    disciple de Gandhi


    • rosemar rosemar 30 septembre 2016 15:01

      @Clocel

      Merci pour ce bel extrait, Clocel

      Certes, il ne faut pas trop magnifier le passé, mais il faut aussi voir tout ce que l’on a perdu et tout ce 
      que l’on risque de perdre.

    • philippe baron-abrioux 28 septembre 2016 17:02


       Bonjour ,

       n’oubliez pas le disque « Ferrat chante Aragon » , réunion de deux « grands » pour parler de l’amour .
       ce disque , ma femme et moi l’avions mis dans nos bagages quand nous sommes partis en Guyane ;

       j’avais un poste de maître auxiliaire dans une école technique et pendant le carnaval de Cayenne , période pendant laquelle on entendait pendant les cours parler de l’amour , de le vivre , de le faire et de presque rien d’autre sauf de danse , de musique et très peu de langue française , j’ai obtenu de la directrice , une religieuse ,(qui savait les appartenances politiques de Ferrat et d’Aragon ) l’autorisation de faire écouter ce disque à mes élèves .

       nous en avons étudié chaque phrase , chaque mot et bien des élèves ont choisi d’emprunter des parties de ce disque pour déclarer leur amour à l’élue de leur coeur .

       le pari était gagné , on travaillait le Français avec ce disque comme support : très bons moments !

       bonne fin de journée à tous !

       P.B.A

       


      • Christian Labrune Christian Labrune 29 septembre 2016 00:04

        @philippe baron-abrioux
        Et Racine ? Et Baudelaire ? Et Mallarmé ? Et Anna de Noailles ? Et Pauf Fort ? Et Francis Jammes ? Et paul Valéry ?
        Ben non, c’est que quand on est ’pédagogue’ on va quand même pas donner des perles à des cochons !!!
        Une bonne grosse grasse pâtée niaiseuse dans leur auge, ça fera bien l’affaire.
        C’est sans doute comme ça que le niveau aura fini par monter si haut...


      • philippe baron-abrioux 29 septembre 2016 07:44

        @Christian Labrune

         Bonjour Monsieur Christian Labrune ,

         Quel plaisir de débuter une journée en lisant vos commentaires : aucune surprise à« redouter » de votre part et en permanence (bravo pour votre cohérence !) quelques lignes charmantes , d’une amabilité touchante et le plus souvent dans un registre « vétérinaire » à spécialisation apparente pour les suidés ,« margaritas ante porcos » !
          
         si vous saviez comme j’apprécie chacun de vos écrits si pleins de respect pour ceux qui en renseignant leur profil sur ce site (ce qui n’est pas votre cas ) , acceptent d’en subir les conséquences( à propos de leur passé professionnel ) de la part de ceux qui semblent n’avoir qu’assez peu de considération pour ceux qui ont préféré aux jugements à l’emporte pièces et le plus souvent négatifs ou injurieux faire part de leurs centres d’intérêt , sans y attacher une quelconque prévalence sur d’autres !

         « C’est sans doute comme ça que le niveau aura fini par monter si haut.. », j’ajouterais tout étant relatif par ailleurs .

         vous vous posez là en arbitre (objectif espérons le ) quand d’autres cherchent des solutions qui ,selon le émetteurs tels que vous les percevez à priori , ne satisferont jamais ceux ,comme vous , que leur niveau dispenseraient, par quelque intervention magique , de tolérer une autre façon d’appréhender un problème avec d’autres yeux que les leurs .

        vous vous« posez » en juge de certains avec une morgue qui me fait souvenir de propos d’un de mes chers professeurs s’adressant à un de ses élèves : « monsieur , vous êtes aussi suffisant qu’insuffisant » .

         « quand on est pédagogue... » , mais de qui parlez vous du haut de votre chaire , Monsieur ?

         de vous ou d’autre personnes qui visiblement ne sont pas parvenus à vous transmettre la tolérance , la capacité à entendre d’autres points de vue que le votre ?

         si vous n’aimez pas Jean Ferrat chantant sa montagne , peut être pourriez vous malgré cela aller aller en montagne , plutôt dans un creux de vallée et hurler votre dégoût et votre haine de tout ce qui n’est pas VOUS ,

        l’écho vous répondrait sans doute et vous en seriez comblé : entendre votre voix , rien que la votre et répétée jusqu’aux oreilles de ces suidés dont vous parlez si souvent .

        châtaignes ou glands au menu , pour garantir la meilleure qualité ?

        très respectueusement , Je me permets, Monsieur , de vous souhaiter une bonne journée .

         P.S : et José Maria de Hérédia , Emile Verhaeren , Jean de la Varende , Théophile Gautier ?

         P.B.A

         

         

         


      • Christian Labrune Christian Labrune 29 septembre 2016 10:53

        @philippe baron-abrioux
        Je ne suis pas du tout ’tolérant’ avec les destructeurs de l’éducation nationale et leurs larbins empressés, pas plus qu’avec les terroristes qui auront massacré tant de monde en France en moins de deux ans. L’inculture désormais irrémédiable des jeunes de nos banlieues devenus les dévots de l’Etat coranique n’est pas sans quelque rapport avec cette situation désormais catastrophique. On se propose aujourd’hui de ’déradicaliser’ ces irrécupérables. Il aurait mieux valu leur donner les moyens de penser le monde et leur liberté au lieu de les décérébrer en les empoisonnant à la sous-culture comme l’auront fait vos complices de la secte Meirieu.

        Quand on parlait de la tolérance à Claudel, il répondait qu’il y avait ’des maisons pour ça’. L’éducation nationale sera devenue en trente ans, de fait, un vaste bordel. Si vous tenez à en faire complaisamment l’éloge paradoxal, mettez donc en vers alexandrins les belles conceptions de votre science de l’éducation, ça aura plus de gueule, et abstenez-vous des attaques ad hominem qui vous ridiculisent et font apparaître trop clairement que, sur le plan des idées, vous n’êtes que trop incapable de défendre ce qui ne saurait l’être.


      • philippe baron-abrioux 29 septembre 2016 11:58

        @Christian Labrune

         Monsieur ,

         j’ai passé la majeure partie de ma vie professionnelle au sein d’une association (dont j’ai été un des fondateurs) à intervenir auprès de jeunes et d’adultes en situation d’illettrisme ce qui, selon votre raisonnement, serait imputable à des « destructeurs de l’éducation nationale » .

         j’ai effectivement travaillé comme M.A( maître auxiliaire) dans une école technique privée à Cayenne chargé du Français , et de l’histoire- géographie . ensuite je suis parti comme instituteur chargé d’alphabétisation dans un camp de réfugiés H’monghs à Cacao (poste vacant et pour lequel aucun candidat ne s’était manifesté au vu des dangers de la route à emprunter , piste en latérite ouverte par le Légion étrangère et dont l’utilisation nécessitait une dérogation du Préfet Le Diréach ) . à mon retour en Métropole j’ai travaillé pendant un an en C.D.D comme formateur pour adultes en alphabétisation (travailleurs immigrés , réfugiés , ) . voilà mon implication dans ce ministère de « destructions » .

         il me semble que j’ai plutôt passé la très majoritaire partie du temps à tenter d’améliorer , au cas par cas, la situation des publics illettrés accueillis et éventuellement à corriger les « défaillances » du système scolaire français , sans jamais avoir confondu destruction( volontaire ou pas ?) et défaillances .

         pendant une période de non emploi , je me suis inscrit en licence de sciences de l’éducation ce qui m’a donné l’occasion de rencontrer Eric Debarbieux , universitaire qui est l’auteur d’un rapport sur demande ministérielle sur les violences en milieu scolaire et à ce titre a rencontré ces « irrécupérables » issus des banlieues .

         les amalgames que vous faites aussi bien celle concernant les « destructeurs de l’éducation nationale »,et autres « complices de la secte Meirieu » que celle visant les « irrécupérables des banlieues » pourraient me faire sourire mais comme , dans votre extrême courtoisie , je serais « trop incapable de défendre ce qui ne saurait l’être » ou quoi que ce soit , je vais clore ici ce presque débat avec vous et vous laisse bien volontiers continuer à déverser ce qui vous passe par la tête en caricaturant des professionnels qui ont encore tout mon respect et des intellectuels qui contribuent à l’avancement de connaissances dans leur domaine propre .

         les procès d’intention ne sont pas ma tasse de thé et à la critique que je peux comprendre quand elle est fondée , je préfère les propositions qui seules peuvent améliorer le domaine observé .

         je vous laisse le champ libre et vous souhaite bonne chance pour la suite .

         P.B.A

         

         

         


      • Abou Antoun Abou Antoun 29 septembre 2016 14:31

        @philippe baron-abrioux
        auprès de jeunes et d’adultes en situation d’illettrisme
        Pourquoi pas simplement d’illettrés ?
        à Cacao (poste vacant et pour lequel aucun candidat ne s’était manifesté au vu des dangers de la route à emprunter ,
        Faut pas exagérer. De quelle époque parlez-vous ? La route à la fin des 90 était en parfait état et recouverte d’asphalte.
        dans un camp de réfugiés H’monghs à Cacao.
        Il y a bien longtemps que Cacao n’est plus un camp de réfugiés mais un bourg de la commune de Roura. Vous parlez d’une situation vieille de 40 ans.
        Je ne peux que vous conseiller d’aller refaire un tour en Guyane. Cela s’applique d’ailleurs aussi à moi qui ai quitté le département depuis presque 20 ans.


      • philippe baron-abrioux 29 septembre 2016 15:59

        @Abou Antoun

         BONJOUR ,

         merci de votre réponse je vais répondre à vos questions.

        Pourquoi pas simplement d’illettrés ?

         tout simplement parce qu’il y a une nette différence d’approche de l’illettrisme entre un jeune qui vient de sortir du système scolaire depuis peu et un adulte qui est confronté à ses difficultés dans son cadre professionnel ou qui ne peut accéder( ou revenir) sur le marché de l’emploi du fait de ses difficultés .

        Faut pas exagérer. De quelle époque parlez-vous ? La route à la fin des 90 était en parfait état et recouverte d’asphalte.

          je parle des années 1977 1978 , juste après l’installation des premiers H’monghs , avec les pères Charrier et Brix qui les ont suivis après les avoir ramenés de Thaïlande .

         pas d’ électricité , pas d’adduction d’eau et une piste en latérite particulièrement dangereuse en saison des pluies . je me souviens encore de quelques carcasses de voitures dans les ravins qui bordaient la route : une aubaine pour les habitants du village qui allaient parfois y récupérer les lames d’amortisseurs pour en faire des machettes sur leurs forges fabriquées avec des fûts d’arbres évidés qu’ils utilisaient comme soufflets de forges .

         merci de votre conseil de revenir en Guyane  : j’y suis revenu en 1983 et en 2000 pour des séjours d’un mois à chaque fois .

        à Cacao, j’ai même retrouvé quelques uns de mes anciens élèves , dont By qui est maintenant la femme de Daniel et l’aide dans son restaurant (chez Daniel et By )à gauche à l’entrée du village , juste après le franchissement du petit pont .

        je suis allé aussi à Javouhey et à l’Acarouany .

         Cacao a toujours fait partie de la commune de Roura puisque les terrains ont été cédés par Ho- A- Chuck ,médecin hospitalier , à l’époque maire de Roura et président du conseil général de la Guyane , sa femme étant même présidente du comité de soutien (ou de solidarité) aux H’monghs .

         il y avait même un projet d’investissement d’une société américaine, International Paper , qui devait créer une usine qui n’a finalement jamais vu le jour

        Vous parlez d’une situation vieille de 40 ans ,

         non 38 ans seulement !

         moi aussi j’aimerais revenir en Guyane mais y rester jusqu’au bout du bout du bout car j’aime ce pays ,ses habitants et tout ce qui fait que depuis que j’y ai posé le pied en 1977 , je la nomme ma« terre d’Amour ».

         bonne fin de journée !

         P.B.A
         


      • rosemar rosemar 30 septembre 2016 15:05

        @philippe baron-abrioux

        Aragon et Ferrat : une belle association, en effet, on peut évoquer les chansons d’amour et aussi celle-ci :



        Bonne journée

      • Intelle Intelle 28 septembre 2016 18:08

        Les chansons de Jean Ferrat me manquent, c’était un artiste inégalé et irremplaçable


        • philippe baron-abrioux 28 septembre 2016 19:10

          @Intelle

          BONJOUR ,

           et BREL, FERRE, JULOS BEAUCARNE ,JACQUES BERTIN ,NOUGARO, MOUSTAKI, BRASSENS CATHERINE SAUVAGE, BARBARA , MOULOUDJI ?

           la liste serait longue et pourtant pendant combien d’heures m’ont ils tenu compagnie !

           Calogéro peut être sera un jour de la même veine ,sur des textes qui à eux seuls sans artifices suffisent à nous faire voyager un moment .

           BONNE FIN DE JOURNEE !

           P.B.A



        • juluch juluch 28 septembre 2016 22:12

          Une magnifique chanson du grand Jean Ferrat..............

           smiley

          • juluch juluch 29 septembre 2016 11:51

            @sampiero

            Salut Cousin !! 
             smiley

            Comme quoi, suffit d’être trés patient ! 

            comment est le temps sur l’Ile ??

          • Christian Labrune Christian Labrune 28 septembre 2016 23:56

            Rosemar,
            Je suis quelquefois tout à fait content de pouvoir approuver ce que vous écrivez, mais là, je trouve, comme naguère à propos de l’impressionnisme, que vous poussez très très loin le bouchon.
            J’ai horreur des chansons, il faut bien le dire mais, par la force des choses et des systèmes de sonorisation qui sont partout, j’en ai quand même entendu quelques unes, avec plus ou moins d’horreur.
            Votre curé coco et ses chansons de patronage pleines de niaiserie bêlante, pour moi, c’est une horreur absolue et donc indépassable. Si l’enfer existait, je pense qu’il y aurait à tous les coins d’énormes haut-parleurs qui diffuseraient ça pour l’éternité. Qu’on m’arrache la peau, comme dans l’enfer d’Allah ou qu’on me fasse rôtir, je le souffrirais encore avec patience, mais ça, non, pas du tout.


            • rosemar rosemar 30 septembre 2016 15:18

              @Christian Labrune






            • velosolex velosolex 30 septembre 2016 17:46

              @Christian Labrune
              Un peu plus de souplesse et du curiosité ferait du bien à vos articulations et à votre esprit.

               La chanson ?...
              Faut il que le chant des oiseaux vous irrite pour que vous fermiez votre porte, et que vous mettiez à hurler bien pire qu’un cochon qu’on égorge, ou qu’un islamiste entendant quelques airs à la mode tomber d’une fenêtre !.
              Pour quelle raison étrange doit-on faire une hiérarchie entre les genres, et qu’un texte chanté serait plus méprisable, qu’une triste litanie récitée en chair par un curé ?.

               Rimbaud aurait il chanté le bateau ivre, que vous l’auriez coulé ?...
              .Et Villon aurait il mis des notes sur la ballade des pendus, que vous ne l’auriez pas décroché de la potence ?
               

            • ENZOLIGARK 29 septembre 2016 08:01

              Gopro  : Wingsuit Flight Through 2 meter Cave [ VIDEO by ULI EMANUELE ... ] ... . ... Fly In Peace ... Amigo ... . ... A Muntagnera ( Music by A Filetta ) . ... АФФ ИСС ...


              • ZenZoe ZenZoe 29 septembre 2016 09:30

                « Il faut savoir ce que l’on aime et rentrer dans son HLM manger du poulet aux hormones ».
                Personne ne voit donc ce que cette phrase a de méprisant pour les habitants des HLM ?
                Adolescente, j’ai justement vécu en HLM, et je me souviens avoir été choquée par ce texte. Comment ce chanteur, dans son petit paradis ardéchois douillet, pouvait-il se permettre de poser un jugement sur la vie de gens moins bien pourvus que lui ?
                Enfin, c’est loin tout ça, mais on voit que dans les années 60, le mépris des élites pour « le petit peuple » était bien présent, bien que camouflé sous un vernis de blabla romantique.
                D’ailleurs, pour avoir vécu dans la région à l’époque justement, je sais que Ferrat n’était pas apprécié de tous les villageois dans son fief. Ceux-ce le jugeaient un brin arrogant.
                .
                Il reste que la mélodie est belle, que la voix de Ferrat aussi, et qu’il a écrit de magnifiques chansons quand même. Potemkine me renverse tellement c’est fort !


                • rosemar rosemar 30 septembre 2016 15:21

                  @ZenZoe


                  Je ne pense pas que ce soit du mépris : Ferrat nous met en garde contre une nourriture dénaturée et cela se vérifie de plus en plus dans nos supermarchés.

                • velosolex velosolex 30 septembre 2016 17:31

                  @ZenZoe
                  Je suis certain que ce ferrat ne vous visait pas, pas plus que les gens vivant dans cette situation Pour la bonne raison que lui même vivait en HLM, encore au début de sa carrière, et qu’il en était très fier. 

                  C’était l’époque de « Ma môme elle joue pas les starlettes.... »
                  Je me souviens dans ce sens d’un vieux reportage de « cinq colonnes à la une », je crois, où on le voit faire visiter son appartement de banlieue tout simple aux journalistes., montrant son électrophone, sa collection de disques de livres..( J’ai essayé de retrouver sur le net, mais je suis seulement tombé sur un appartement à vendre à saint jean cap ferrat à 1 million d’euros...)...
                  C’était une époque il est vrai où ces tours d’ailleurs n’étaient pas diabolisées, et étaient même des symboles de modernité...Je me souviens combien on enviait nos cousins qui vivaient à Epinay, alors que nous vivions à la campagne....
                  Quand à Entraygues, sans doute, qu’on ne peut être copain avec tout le monde, mais la plupart des gens s’accordaient à dire que c’était un type sympa, ouvert, gentil. D’ailleurs il fut longtemps conseiller à la mairie. Le faire endosser le parti de l’élite me semble un peu fort de café, en raison de son engagement, des textes courageux qui le mettaient au banc des médias, et de son antiparisiannisme avant l’heure. Car Ferrat n’avait pas attendu la mode baba pour partir en ardèche, et son texte sur la montagne raisonne d’une façon anticipée sur ce qui se passera en France sur plus d’une génération, et reste d’ailleurs totalement actuel. Il s’agit bien sûr de bien autre chose que de poulet aux hormones, quoique...Tout fait sens..
                  .Mais avant tout de savoir que faire de sa vie à une période de mutation. 
                  Prendre sa valise et aller voir ailleurs dans l’espoir d’une vie meilleure ?
                  S’accrocher à une tradition qui semble condamnée....Il donne dans cette chanson la parole d’une façon un peu off au parti des racines, d’un style de vie millénaire qui se voit tout à coup condamné. Disparition des savoir faire, modification des campagnes, aumutilations diverses....

                • alain-aaae (---.---.98.23) 29 septembre 2016 14:03

                  excellent article surtout que c est mon chanteur préféré et depuis plus 56 ans je l ai éntendu a la radio la premiere fois et depuis dans ma voiture ou mon camping car j ai des cassettes puis aujourdhui en disque je n ai rein d autre comme chanteur ou musique.j ai toutes ses chansons et méme d isabelle aufret excusez moi si j écri mal le nom d isabelle.que je voyage a l étranger ou en france la personne qui est avec moi doit subir FERRAT


                  • Christian Labrune Christian Labrune 29 septembre 2016 14:28

                    je n ai rien d autre comme chanteur ou musique

                    @alain-aaae

                    Si vous n’avez rien d’autre comme musique, vous êtes tout à fait excusable. Vous devriez quand même essayer d’écouter un peu Jean-Sébastien Bach, et par exemple l’Art de la fugue. Ce serait un bon début. Je me permets aussi de vous conseiller John Dowland. On écoute trop peu la musique anglaise du début du XVIIe siècle. Elle est pourtant tout à fait admirable . 


                  • velosolex velosolex 30 septembre 2016 18:00

                    @Christian Labrune
                    Impossible de vous suivre, ou d’écouter votre étrange musique sans voir les dissonances. ...Vous me faites penser à ces gens qui détestaient le violon, sous prétexte que c’était l’instrument des fêtes populaires, avant que les grands musiciens s’en emparent. ....De même pour le saxo pour le jazz, pendant longtemps un instrument de fanfare diffamé....Les Beatles ont été les premier à faire profit des complaintes moyenâgeuses, de la symphonie, des arrangements de cordes et même de l’intronisation du violon et du cithare.....La classification entre les genres est arbitraire, chacun comme dans la vie faisant intérêt des rencontres et des mixages. 

                    La consanguinité par contre amène les pires tares. C’est la voix absolue de la dégénérescence, et enfin de la mort. ...C’est vrai de la musique classique comme du reste. Et la musique baroque par exemple a su se refaire une jeunesse en abandonnant les rajout ornementaux, pour en revenir à de petites formations pétulantes, vives, et plaire ainsi à un nouveau public, non compassé. 
                    Pour en revenir à la chanson dite populaire, ( je déteste cette formulation) c’est un art bien plus compliqué qu’il n’y parait car à la brièveté il faut susciter les images, et une capacité à retenir d’emblée l’auditeur, dans une mélodie travaillée, mais épurée néanmoins. Un peu la même chose que le dessin de presse, dans un autre domaine : Faire court, et empathie, et être percutant.,tout en étant en emphase avec son époque, d’une façon subliminale....

                  • marmor 30 septembre 2016 10:54

                    Dommage que ce béat muezzin s’adresse aux arabes en arabe, le charme est rompu.....
                    Aaaalleeeeez égoooooorger les innnnnfidèles kououououfars...
                    Al salam ou alik oum, Omar


                    • velosolex velosolex 30 septembre 2016 13:46

                      Encore une rédaction de notre élève appliquée, sur un sujet consensuel. On voudrait bien que cela soit un peu plus fouillé, et tirant des rallonges...Il y aurait beaucoup à dire sur l’ami Jean, que tout le monde trouve maintenant formidable, comme surement le dit Le Pen aussi....Ne pas oublier qu’il était interdit à la radio et à la télé...C’est sûr, Ferrat était un homme de talent et de cœur. « Nuit et brouillard », « Potemkine », « la jeunesse », des textes qui vous emportaient et qu’on n’ose pas comparer à la production actuelle, insipide. Des textes minables conçus par la racaille, comme ils disent, ou des bleuettes insipides chantonnés par les bobos ou fis et filles de bobos genre la première gorgée de bière, toute cette philosophie à mémoire de forme.... 

                      Mais c’est toujours triste de jouer les nostalgiques, l’aveu que soit on n’est pas à la hauteur du présent, ou que celui ci est bien vide. 

                      • rosemar rosemar 30 septembre 2016 15:27

                        @velosolex



                        Pour vous contenter peut-être ? Voici un article sur Nuit et brouillard :




                      • velosolex velosolex 30 septembre 2016 16:34

                        @Robert Lavigue
                        Le danger est de se transformer en vieux con, « c’était mieux avant »...Il reste c’est sûr de grands talents, mais il faut bien admettre que certaines époques sont plus propices à la création que d’autres. Ca existe pour la peinture, la littérature, et la chanson n’y échappe pas. Un bateau ne pas gonfler ses voiles quand c’est le calme plat...Pour « ma France », vous avez raison, ce texte est resté un brulot, une patate chaude. 

                        Moi j’aimais bien aussi « la matinée se lève », et bien sûr les chansons d’aragon, cette façon d’interpréter extraordinaire. Cette façon de dire, « un jour viendra, couleur d’espoir. Un jour d’épaule nue.......Je me souviens de jean Ferrat, par une soirée de la saint jean à Entraygues, où il nous avait longuement regardé danser autour du feu, chantant, jouant de la guitare. Quatre bretons et bretonnes en goguette. Nous avions 20 ans, et l’impression de faire partie de cette jeunesse incandescente qu’il chantait. Bien sûr nous l’avions remarqué, mais sans oser aller le voir. Au bout d’un temps long, quelqu’un est sorti du café, en l’appelant : » Alors Jean, qu’est ce que tu fais.... ?"

                      • velosolex velosolex 30 septembre 2016 16:35

                        @rosemar
                        Merci Rosemar pour ce lien intéressant


                      • velosolex velosolex 30 septembre 2016 17:03

                        @velosolex
                        Il faut se rappeler qu’il a fait cette chanson en s’arrachant les tripes, et qu’elle est dédié à son père disparu dans les camps, et que jean, qui aurait du porté l’étoile jaune, eut la vie sauve en étant caché pendant la guerre par des militants communistes. 

                        Ce qui caractérise son talent, c’est son extraordinaire ferveur, son engagement à tous niveaux. La ferveur...Natanael, je t’apprendrais la ferveur, ainsi commence les nourritures terrestres de Gide. La ferveur...Un élément constitutionnel des ces années là, et qui portait le chant de quelques uns à de grandes hauteurs

                      • velosolex velosolex 30 septembre 2016 17:10

                        @Robert Lavigue
                        Vous avez raison. Il faut être follement exigeant au niveau de la transmission, magnifier l’art comme ressource personnelle de chacun. ....La création peut faire des miracles, susciter le meilleur chez chacun, crée l’empathie heureuse. C’est la raison pour laquelle les islamistes interdissent de chanter de rire de créer.....

                        D’un autre coté, voilà, qu’on demande maintenant pourtant un bac pour rentrer aux beaux arts, et que certains ne parviennent à se singulariser que par des productions insipides, néanmoins célébrées par l’académie, comme cet art contemporain qui a jeté une OPA sur la modernité, et qui permet aux fils de ...de se prendre pour des artistes, car ils ont papa, et une queue de cheval, et un CV aussi prêt à abuser les ballots, qu’un tableau pompier.

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