La guerre qui sidère ou quand l’attaque du Hamas déplace les balises, les engrenages et le front de la guerre éternelle
Ainsi, de l'Orient à l'Occident, les nations les plus puissantes, les mieux armées et les plus belliqueuses se succédaient et s'emboîtaient comme les dents d'un engrenage : monstrueux engrenage d'une monstrueuse machine dont le nom était "guerre".
Régis Messac (1893-1945), Quinzinzinzili, Ed. La fenêtre ouverte, Les Hypermondes (1935)i
« Cependant, dans cette société engoncée dans la sécurité et le confort, où, pour remplacer le réel, on vend une « réalité ultime », dont l’illusion n’existe que par soi et pour soi, de l’incertain, de l’inconnu surgissent les furtifs », comme l'écrit le chroniqueur Sébastien Omont dans une remarquable recension de l'excellent roman d'A. Damasio intitulé Les furtifsii.
Il en va de même des propos de l'historien de la philosophie Jean-Baptiste Brenet qui, dans son passionnant ouvrage intitulé Demain, la veilleiii, distingue quatre nuits, « qui sont sœurs et qui se nouent » : « la nuit comme phosphorescence, la nuit comme accueil, la nuit comme intelligence unique, la nuit comme déluge. »
C'est tout cela à la fois, avec ces images littéraires ultra-réelles de phosphorescence et de déluge, que vient de redécouvrir Israël, une sorte de réédition proche-orientale de la nuit atroce de Macbeth totalement privée d’aube, comme l'écrit encore le chroniqueur Pierre Sengesiv, mais sans le relatif optimisme de Shakespeare que décrit l'écrivain Yves Bonnefoy (« Que de fois sur la scène shakespearienne l’action finit quand le jour se lève, quand l’ordre secoué, dévasté vient d’être rétabli, quand l’être est réaffirmé. »
I- Rien de tout cela
L'action est en effet loin de finir depuis cette aube du samedi 7 octobre 2023 que l'on qualifie déjà de « Kippour.2 » ou de « Pearl Harbor », rhétorique de circonstance qui en dit long sur ce réveil brutal qui a brusquement - mais en réalité sans surprise, quoique l'on puisse penser -, déplacé les lignes du front sous-terrain de cette « guerre éternelle », de cette « guerre perpétuelle », de cette « guerre sans fin » théorisée et réalisée par le couple maléfique des époux Kagan-Nuland,v qui surgit et se déplace dans une stratégie de tensions et de destructions permanentes, quels que soient les protagonistes, les adversaires avérés et les « proxies », comme en Ukraine et désormais, une fois encore, comme toujours, dans ce chaudron qui réunit la Palestine, la Bande de Gaza, la Judée-Samarie-Cisjordanie, Israël, le Liban, la Syrie, la Turquie, l'Iran, les Etats-Unis et la Russie, mais aussi la nouvelle galaxie des BRICs 11.
II- Les « furtifs » du Hamas sont sortis de « la nuit comme déluge »
La conjonction des actions d'une organisation islamiste fanatique et d'une politique israélienne imbécile, comme l'a déclaré l'ancien ambassadeur et historien Elie Barnavi, ont permis à un mélange hautement instable et détonnant d'atteindre son point-éclair sous la forme d'une explosion spectaculaire qui a littéralement surpris et sidéré Israël. Défaite tactique et stratégique, questions sans réponse https://youtu.be/-AylWg9TV2o?t=76, incompétence de certains dirigeants, querelles politiques intérieures, insuffisance et manquements des services de renseignementvi, confiance exagérée en ses propres forces, minimisation des capacités de nuisance de l'adversaire, population en réalité déconnectée tout comme en France de la menace rampante à l'extérieur comme à l'intérieur de ses frontières - cf. ci-après cette excellent article https://www.agoravox.tv/tribune-libre/article/1027-contre-1-98932, Conférençovore 1027 contre 1, 5 heures pour réagir - , refus d'admettre et de voir qu'une guerre dissymétrique a pu percer un mur de défense technologique, autant d'ingrédients et d'éléments qui ont prouvé qu'une attaque suicide menée par une centaines de commandos déterminés, aux objectifs précis, agissant comme l'éclair, disposant de moyens très simples mais très efficaces en armes, munitions, véhicules, pouvait temporairement en déployant cruauté, barbarie et chaos, sidérer un pays le temps d'y occasionner des pertes humaines et matérielles massives.
Crédit image Saïd Khalifa/AFP
Aux premières heures du 7 octobre 2023, la faction de la résistance palestinienne Hamas a donc lancé la plus grande offensive menée contre Israël depuis des décennies dans le cadre de l'opération Al-Aqsa Flood/Déluge d'Al Aqsavii (du nom de la mosquée symbole de Jérusalem, sur l'esplanade dite des Mosquées) , tirant des milliers de roquettes sur le centre et le sud d'Israël tandis que les combattants de la résistance palestinienne venus de la bande de Gaza infiltraient les territoires occupés par voies terrestre, maritime et aérienne :
Vidéo de l'invasion de la résistance palestinienne par terre, air et mer.
Palestinian resistance invades southern Israel by land, air and sea. pic.twitter.com/NV06AoWyYN
— The Cradle (@TheCradleMedia) October 7, 2023
Vidéo montrant la fuite éperdue des colons israéliens dans le sud d'Israël devant l'invasion des combattants de Gaza.
BREAKING : Israeli settlers flee southern Israel as Gaza resistance fighters invade the settlements. pic.twitter.com/VrAcmEBkD4
— The Cradle (@TheCradleMedia) October 7, 2023
Le chef du Hamas, Ismail Haniyeh, a pour sa part décrit la bataille en cours comme une bataille « d’honneur, de résistance et de dignité pour défendre (la mosquée) Al-Aqsa ».« L’ennemi qui assiège Gaza a prévu de la surprendre et d’intensifier l’agression contre notre peuple dans la bande de Gaza, en plus de la colonisation et de l’agression qui se poursuivent à chaque instant en Cisjordanie, qui cherchent à déraciner notre peuple et à l’expulser de sa terre , et les crimes de l'occupation contre notre peuple dans les années 1948, comme elle est derrière toutes les opérations de meurtres et d'assassinats là-bas, et le fait que l'occupation continue de détenir nos prisonniers pendant des décennies et de revenir sur les accords lorsqu'elle a de nouveau arrêté d'autres personnes", a déclaré Haniyeh.
« Ce déluge a commencé à Gaza et s’étendra à la Cisjordanie et à l’étranger, ainsi qu’à tous les endroits où notre peuple et notre nation sont présents », a-t-il souligné, ajoutant : « Aujourd’hui, la colère de notre nation et de nos combattants vertueux déborde. C'est à vous de faire comprendre à l'ennemi que son temps est révolu. »
Le Jihad islamique palestinien (JIP) affirme pour sa part que ses combattants ont rejoint l'opération alors que le Hamas a exhorté d'autres factions de la résistance, dont le Hezbollah, à se joindre au combat.
"Nous faisons partie de cette bataille ; nos combattants sont aux côtés de leurs frères des Brigades Al-Qassam jusqu'à ce que la victoire soit remportée", a déclaré le porte-parole du JIP, Abu Hamza, dans un message sur Telegram.Pour sa part, le Hezbollah a publié une déclaration félicitant la résistance de Gaza pour « cette opération héroïque », la qualifiant de « réponse décisive aux crimes continus de l’occupation… et un [rappel clair] que la volonté du peuple palestinien et le fusil de la résistance sont la seule option face à l’agression et à l’occupation et constituent un message adressé au monde arabe et islamique et à l’ensemble de la communauté internationale, en particulier à ceux qui recherchent la normalisation. »
On voit ici clairement la mise en cause de l'Arabie Saoudite. On voit surtout que le désordre et l'escalade ne font que commencer. En représailles à cette attaque surprise, l’armée de l’air israélienne a lancé des raids sur des « cibles du Hamas » dans la bande de Gaza assiégée, les habitants affirmant qu’ils « ne savent pas à quoi s’attendre. ».
« Nous n’avons pas d’abris anti-bombes où nous rendre. Lors des attaques précédentes, les gens sortaient de chez eux en courant pour se rendre chez d'autres membres de leur famille, pensant qu'ils seraient en sécurité. Chaque endroit est susceptible d’être attaqué », a déclaré à Al Jazeera Rana Shubair, une résidente de Gaza.
Pendant ce temps, dans les colonies israéliennes près de Gaza, les colons ont communiqué avec les médias disant que beaucoup s'étaient barricadés chez eux et suppliaient Tel Aviv « d’envoyer des troupes ». Mais que penser de toute cette jeunesse d'une naïveté confondante, complètement décérébrée, réunie pour une rav-party dans le désert, sans défense, inconsciente de la menace toujours présente mais niée ou pire encore, déniée ? A croire que n'ont pas été tirées les "leçons" des massacres du Bataclan ou de la Promenade des Anglais ?
https://www.lexpress.fr/monde/proche-moyen-orient/guerre-hamas-israel-recit-dune-journee-dhorreur-au-festival-tribe-of-nova-YOOFE7VL4FCFRPQ3LWGA27VUNU/
« Le Hamas a commis une grave erreur ce matin et a déclenché une guerre contre l’État d’Israël. Les soldats [de l’armée] combattent l’ennemi sur tous les sites d’infiltration », a déclaré samedi le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant, ajoutant que « L’État d’Israël gagnera cette guerre ».
III- De l'impasse stratégique et politique à la redistribution des cartes
Mais voilà. La rhétorique israélienne du « Pearl Harbor » est éculée. Tout le monde sait ce que cela signifie. Le projet Ukraine est mort et les Maîtres de l’Univers ont donc besoin d’une nouvelle guerre (« contre le terrorisme ») pour mettre le feu à l’Asie occidentale, sachant qu'une Asie occidentale pacifique signifie la reconstruction de la Syrie, le redéveloppement de l’Irak et du Liban, de l’Iran et de l’Arabie saoudite dans le cadre des BRICS 11, le partenariat stratégique Russie-Chine respecté et engagé dans toute l’Asie occidentale. La route maritime arctique est déjà en vigueur, sapant directement le canal de Suez. L’un des thèmes clés discutés au dernier sommet de Valdaï au plus haut niveau a été celui de la dédollarisation. Le Mossad et Tsahal ont-il été pris par surprise ? N'ont-ils rien vu venir ? L'Histoire le dira peut-être.
Le Grand Jeu, la Grande Stratégie sont en action partout. La relance du conflit au Moyen Orient en est la manifestation évidente : tout est imbriqué, tant il est plus qu'évident que le monde est un système et que lorsqu' une pièce de ce système bouge, alors tout en est affecté.
Comme l'écrit Elena Panina, directrice de l’Institut d’études stratégiques internationales, citée par Bruno Bertezviii : « L’enjeu en cette période de la Grande Stratégie et du Grand Jeu, c’est le réaménagement du monde, le clivage des camps, la formation des alliances. Et dans ce contexte, tout, absolument tout est permis. »
La « Grande Stratégie » a connu des développements récents avec l' échec Ukrainien, l'échec de l’OTAN, l' échec des USA, le renforcement des Brics, les succès diplomatiques Chinois et Indiens, la tentative américaine ratée de reprendre le contrôle de l’Arabie Saoudite passée dans « le camp d’en-face » , les ambitions contradictoires de l’Iran etc.
Dans le cadre de la Grande Stratégie figure également la question des prix du pétrole qu’il ne faut surtout pas oublier.
ll y a cinquante ans, le jour du Kippour, les forces armées arabes attaquaient Israël. Les Israéliens reprirent le dessus avec beaucoup de difficulté mais les pays arabes lancèrent un embargo sur leurs exportations de pétrole vis-à-vis de l’Occident. Les prix du pétrole explosèrnt, ce qui déclencha d’abord une crise inflationniste. Plus rien n'a vraiment bougé depuis, sinon que désormais la Grande Stratégie, le Grand Jeu, font que soudainement, en une nuit, rien n’est plus apparu comme les apparences trompeuses le laissent croire aux naïfs. Car tout est biaisé, souterrain, tordu, émaillé d'une succession de coups plus vicieux et tordus les uns que les autres tandis que souffrent, s'appauvrissent et meurent les populations, parties prenantes ou non d'un jeu qu'elles croient comprendre mais qui les dépasse complètement parce que leurs dirigeants ou supposés tels les y plongent.
IV- En géopolitique moins encore qu’ailleurs, les causes et les effets ne se donnent pas à voir pour ce qu’elles sont réellement.
Elena Panina précitée ajoute : « La cause profonde du conflit entre le Hamas et Israël est l’attaque cowboy des États-Unis contre les Saoudiens. » Washington a promu il y a peu de jours, le projet d’un « pacte de sécurité » avec l’Arabie Saoudite.Selon elle, en échange de garanties de défense de la part des États-Unis, Riyad devra prendre ses distances avec la Chine et la Russie, ainsi qu’établir, pour la première fois dans l’histoire, des relations diplomatiques avec Tel-Aviv.
Il se trouve que la signature d’un tel pacte entraînerait au moins trois conséquences de grande envergure qui gênent considérablement les projets et visées d'acteurs et d'intérêts politiques, économiques, militaires et financiers majeurs, ce qu'a parfaitement compris le Hamas qui, de toute façon, n'a plus rien à perdre dans une attaque suicide pour tenter d'allumer un brasier eschatologique emportant Israël, symbole d'un Occident européen et d'un monde américanisé abhorré :
-Le premier est l’affaiblissement de la position de l’Iran, avec un coup porté simultanément au prestige international de la Chine, qui a récemment réconcilié Téhéran avec Riyad lors de négociations trilatérales.
-Le retour de l’Arabie Saoudite, qui vient à peine de rejoindre les BRICS, encore (pour combien de temps ?) dans l’orbite de l’influence américaine, vise à (tenter) de renforcer fortement la position (déclinante et irrémédiablement compromise) de Joe Biden à la veille des élections de 2024 et accessoirement a faire baisser les prix du pétrole- ce serait la deuxième conséquence de la signature de l’accord.
-Enfin, la reconnaissance d’Israël par les Saoudiens mettrait effectivement un terme à l’idée d’un État palestinien avec sa capitale à Jérusalem-Est.
Dans le contexte de ces projets, le comportement « suicidaire » du Hamas trouve son explication à condition d’être replacé dans le contexte d’une provocation initiale des religieux d’Israël avec Al Aqsa.
L’objectif du Hamas n’est pas la victoire militaire sur Israël. A l’inverse sa victoire (si l'on peut parler de « victoire » dans une zone invivable de 360 Km2 où se tassent près de 2,3 millions d'habitants) sera probablement le résultat d’une réponse trop/très violente de Tel Aviv à l’attaque palestinienne.
Les Saoudiens, qui prétendent être les leaders du monde arabe et islamique, ne pourront ignorer le nettoyage à grande échelle de la bande de Gaza par Tsahal et les violation de la ligne rouge que constitue la grande provocation qui vient a nouveau de se produire ces derniers jours à Al-Aqsa .
Après quoi l’idée d’établir leurs relations diplomatiques avec Israël, et avec cela, un « pacte de sécurité » avec les États-Unis se révélera, pour le moins, inapproprié.
Ainsi, au cœur de l’escalade actuelle du conflit entre le Hamas et Israël, se trouve la tentative (déjà ratée) de Washington de restaurer son influence au Moyen-Orient avec un paramètre majeur qui met la Russie dans une position très délicate dans la mesure où, comme l'explique le chercheur Charles Urjewiecz, « l'arrivée d’un million de Russes (en Israël) a changé la donne en Israël, mais également dans l’ensemble du Moyen-Orient. ix ».
Le fait est, aussi surprenant soit-il, qu'Israël est devenu une sorte d'oblast russe à part entière.
Les pays du Golfe et l’Égypte ont commencé à avertir Israël de ne pas lancer une éventuelle opération terrestre. Ils ne seront pas écoutés.
La question est maintenant de savoir qui investira les villes - en Israël ou ailleurs - au nom et au prétexte d'une résistance face à une opération de « Grand Remplacement » qui est devenue l'essence de la politique de l'Etat d'Israël sur un territoire plus que jamais disputé. La question est posée face à l'exultation des réseaux sociaux devant la barbarie à l'oeuvre, question d'autant plus cardinale, en France, par exemple, où règne un déni absolu du Réel comme du chaos rampant. "C'est arrivé près de chez vous", pour reprendre l'accroche autrefois utilisée par les journaux à sensation relatant les faits divers sanglants.
https://reseau-libre.org/site/wp-content/uploads/2023/10/VID_20231007_143110_736.mp4?_=1
https://reseau-libre.org/site/wp-content/uploads/2023/10/VID_20231007_142957_592.mp4?_=2
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https://reseau-libre.org/site/wp-content/uploads/2023/10/VID_20231007_143258_783.mp4?_=5
ihttps://www.noosfere.org/livres/niourf.asp?numlivre=7108
iiOMONT Sébastien, Le Vif avenir, Hypermondes, En attendant Nadeau, 7 mai 2019, https://www.en-attendant-nadeau.fr/2019/05/07/hypermondes-damasio/
iii BRENET Jean-Baptiste, Demain, la veille, Verdier (Septembre 2023), https://www.en-attendant-nadeau.fr/2023/09/23/nuit-brenet/
ivSENGES Pierre, La nuit relue, 23 septembre 2023, à propos de Demain, la veille, de J-B. Brenet,
vA propos de Robert Kagan et Victoria Nuland, A Family Business of Perpetual War, Consortium News, March 20, 2015, https://consortiumnews.com/2015/03/20/a-family-business-of-perpetual-war/ et Robert Parry, Les Kagan sont de retour, les guerres vont suivre, https://www.les-crises.fr/les-kagan-sont-de-retour-les-guerres-vont-suivre-par-robert-parry/ et https://consortiumnews.com/2017/03/15/the-kagans-are-back-wars-to-follow/
vihttps://www.timesofisrael.com/a-colossal-failure-as-gazas-hamas-terrorists-infiltrate-catch-israel-unprepared/?utm_campaign=most_popular&utm_source=website&utm_medium=article_end&utm_content=5
viihttps://fr.wikipedia.org/wiki/Mosqu%C3%A9e_al-Aqsa
viii https://brunobertez.com/2023/10/08/elena-panina-directrice-de-linstitut-detudes-strategiques-internationales-la-cause-profonde-du-conflit-entre-le-hamas-et-israel-est-lattaque-cowboy-des-etats-unis-contre-les-saoudiens/
ix URJEWICZ Charles, « Russes, Juifs, Israéliens », Outre-Terre, 2004/4 (no 9), p. 227-232. DOI : 10.3917/oute.009.0227. URL : https://www.cairn.info/revue-outre-terre1-2004-4-page-227.htm
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