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Effondrements

Bulldozer 

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Macron semble aujourd’hui inarrêtable.

Tel un bulldozer cocaïné, il enchaîne les provocations et les coups bas en direction de « ceux qui ne sont rien », abrité en permanence derrière un mur de 10 000 CRS.

Alors que le pays entame son deuxième mois de grève, que des secteurs entiers résistent encore, et que les deux tiers de la population, fait remarquable et inédit, est toujours contre son projet de destruction du système de retraites solidaire, il persiste et signe.

 

Sa Seigneurie va au théâtre.

Sa Majesté singe Chirac à Jérusalem.

Son Altesse nous rabâche que si nous sommes, nous, les gueux, contre sa « réforme juste et équitable », c’est parce que nous n’avons pas bien compris. Il faut « expliquer, encore et encore ».

Cette attitude a un nom : ça s’appelle le mépris.

Et pour tout dire, pour l’instant ça a l’air de ne pas trop mal lui réussir : qui résiste, finalement ?

 

Résistances

 

Les gilets jaunes ? Ils ont beaucoup donné, mais tellement reçu en retour, que désormais ils semblent mener un combat perdu d’avance : les troupes se sont considérablement éclaircies, et malgré le courage de ceux qui restent, et qui continuent de manifester, d’occuper les ronds-points et autres lieux de politisation, la menace qu’a pu constituer une journée comme celle du 1er décembre 2018, où le pouvoir vacilla et fut à deux doigts de tomber est bien loin…force est de constater qu’aujourd’hui les choses semblent bien avoir été reprises en main par Castaner et ses complices.

 

Les partis politiques d’opposition ? Ils ont été bien timides pour certains, parfaitement inaudibles pour d’autres. Que la FI ou le PC aient pris position contre les effroyables violences étatiques (et non pas policières) de la répression qui s’est abattue sur les gilets jaunes, c’est la moindre des choses. Qu’ils aient aussi « fait le job » à l’Assemblée, et dans les médias, est incontestable : si une majorité de français est aujourd’hui toujours contre cette réforme, c’est sans doute grâce à ce combat. Quand on voit la médiocrité d’une Pénicaud, qui est incapable d’expliquer sans se ridiculiser en quoi cotiser sur 40 ans sera mieux que sur 25 ans (forcément, c’est juste impossible !), et qu’en face, on a le niveau et le sérieux et le calme d’un Quatennens par exemple, qui connait ses dossiers, et ridiculise systématiquement le gouvernement et ses séides sur les plateaux télé et sur les ondes, on se dit que tout ce cirque médiatique aura servi à quelque chose.

Mais gagner la bataille des idées est manifestement insuffisant : les partis politiques d’opposition sont de fait enfermés dans la logique électorale. Et une grosse partie du problème se situe bien là : si vous prétendez changer ce système, mais qu’en même temps vous agissez selon ses règles, à l’intérieur du cadre qu’il a lui-même défini pour vous contraindre, vous ferez au mieux du surplace, fatalement.

La FI l’a payé aux élections européennes : comment prétendre être pour un virage démocratique et citoyen, tout en restant dans le carcan antidémocratique que constitue, à la fois la 5eme République, l’UE et l’euro ?

 

Les syndicats ? - ou plutôt, pardon, les bases syndicales ? - Ils sont certes remontés et mobilisés, et le combat mené depuis maintenant presque deux mois est exemplaire… mais clairement, la stratégie adoptée ne semble pas devoir faire plier l’excité de l’Elysée et la bande de casseurs qui l’accompagnent. Un peu comme si les syndicats, malgré l’engagement, et même le courage de nombreux militants (qui peut honnêtement accuser quelqu’un de faiblesse, quand cette personne est allée jusqu’à perdre 50 jours de salaire, voire à se faire licencier ou arrêter, comme à la RATP ou dans d’autres secteurs ?), n’avaient pas réalisé la nature fondamentalement différente de ce gouvernement par rapport aux autres… Ils ont aussi beaucoup de mal à se réinventer : bloquer l’économie, ça va dans le bon sens, mais face à quelqu’un comme le Thatcher de l’Elysée, est-ce suffisant ? Pour résumer les syndicats semblent avoir été au bout de leur capacité d’action, et clairement ils ont été dans l’incapacité de mobiliser les deux tiers des français qui se disent toujours « opposés » à la réforme, autrement qu’avec des caisses de grève et autres pétitions de « soutien ».

 

Diagnostic

 

Plus clairement que jamais aujourd’hui, le nœud du problème se situe ici : la passivité de la majorité de la société française.

Là où, logiquement, si une majorité est opposée à quelque chose, elle doit d’abord le dire –ce qui a été fait et refait depuis deux mois, au travers des nombreuses enquêtes d’opinion-, elle devrait ensuite, si elle n’est pas entendue, le manifester…nous avons ici une très grande majorité de français qui fait le dos rond.

Dès le 5 décembre nous l’avons constaté : au plus fort des journées de mobilisations, pas plus de deux millions de manifestants, sur plus de trente millions de salariés que compte le pays.

Et qu’on ne vienne pas nous ressortir l’argument du « le privé ne peut pas, lui ». Argument nul et non avenu quand on a assisté à des mobilisations autrement plus massives en faveur de la liberté d’expression (je fameux « je suis Charlie, et ses 4 millions de manifestants), ou quand on constate l’ampleur de l’attaque, et le niveau de celle-ci : cette contre-réforme néolibérale touche absolument tout le monde, du plus petit précaire au mieux payé cadre sup, à tel point d’ailleurs que le syndicat CFE-CGC, représentant les cadres et autres, pour le coup, réellement « privilégiés », et qui n’est pas connu pour être d’un bolchévisme forcené, est vent debout contre cette réforme. Finalement, les seuls qui en tireront profit, on les connaît : ils reçoivent la légion d’honneur des mains du squatteur de l’Elysée, ou sont reçus en douce par lui, loin des caméras, tel le patron de Blackrock (reçu 4 fois en l’espace de deux ans, en tête à tête avec le petit banquier).

De par ces seuls éléments, la majorité de la société française qui se lève le matin, c’est-à-dire environ 30 millions de salariés (dont 80% en CDI) aurait dû se retrouver dans la rue. Et sans doute les choses eussent-elles été pliées en une semaine, pas plus.

Là où le banquier placé à l’Elysée affirmerait, comme tous les pantins à sa solde, à longueur de temps et d’antenne, que « si on n’est pas d’accord, il faut le dire aux élections », nous savons désormais tous ce qu’il en est : les élections sont une farce, une pantomime destinée à désamorcer toute possibilité de réel changement grâce à un système savamment calculé et verrouillé dans les grandes largeurs. La passivité du RN peut d’ailleurs aisément s’expliquer de ce point de vue : au début timidement « opposée à cette réforme que les français rejettent », Marine s’est muée en grande muette, voire en ce qu’elle est réellement, c’est-à-dire à perpétuellement jouer un numéro d’équilibriste (« oui je suis contre cette réforme, mais non, je ne manifesterai pas »), pour éviter de froisser trop ses électeurs, tout en se ménageant une porte de sortie…il faut bien donner des gages à ceux qui ont mis bébé Rotschild au pouvoir, non ? Les fascistes n’ont-ils pas été, de tous temps, les idiots utiles, la roue de secours des exploiteurs, quand les choses semblaient se gâter pour eux ?

Comédie électorale donc, car il faut bien se ménager pour ce qui se profile en 2022, encore une fois ! Qui peut encore croire d’ailleurs, vu l’ampleur des moyens dont il faut disposer pour se présenter à une élection (argent, mais aussi réseaux, et allégeances…), que le système représentatif mis en place depuis 1793, par ceux qui refusèrent au peuple de se représenter directement, puisse donner autre chose qu’une injustice permanente, et une société toute entière tournée vers la conservation des privilèges de quelques-uns, au détriment de la majorité ?

Un seul chiffre : 30% d’ouvriers en France, et 0,5% d’enfants d’ouvriers à l’Assemblée Nationale.

La réalité est toute simple : la révolution française, glorifiée et prise en exemple partout, considérée comme « le summum de la démocratie » et « porteuse de progrès social » –y compris par l’éborgneur de l’Elysée-, a juste été confisquée au Peuple Français. Elle a juste permis d’évincer une classe, la noblesse, au profit d’une autre : la bourgeoisie. Et cette dernière défendra becs et ongles ses privilèges durement acquis, à l’image d’un Luc Ferry bien propre sur lui, appelant les policiers à « se servir de leurs armes, à la fin ! ».

Non : la seule chose capable de changer la donne, c’est une mobilisation massive, pas dans les urnes, mais dans la rue.

Non : si la société française, majoritairement se comporte comme « les veaux » que décrivait un De Gaulle désormais porté aux nues, c’est bien parce que nous payons plutôt le résultat de 40 ans de dépolitisation forcenée, de 40 ans de culte de la consommation, de 40 années de chacun pour soi.

Ce qui nous fait dire qu’il y a un espoir, mais que cet espoir semble encore bien lointain…

Car tant que la majorité, c’est-à-dire la classe moyenne, aura toujours le frigo plein, et toujours les moyens d’acheter de quoi se distraire (ahhh, les écrans et toutes ces choses qui occupent !) elle ne bougera pas. Même si elle est « opposée » à quoi que ce soit. Elle laissera faire : que lui importent les Zineb, les Steve, les Cédric, les Rémi Fraysse, et tous les autres à venir… Que lui importent le bilan effroyable de la répression qui s’est abattue sur ceux qui se sont soulevés parce qu’ils avaient faim, et soif de justice. Elle a suffisamment de gadgets à disposition, et surtout encore les moyens de se les offrir. Le Crédit à la consommation aide beaucoup, il faut le rappeler…

Mais un frigo plein, ça a juste tendance à faire une seule chose : se vider.

Tout dépend juste de la vitesse à laquelle il le fait, et de la vitesse à laquelle on peut le remplir.

Et, de ce point de vue, le néolibéral placé à la tête du pays a un sacré avantage : il avance vite, fort, et profite à fond de l’effet de sidération provoqué par sa brutalité inédite.

 

Sombre avenir

 

Et ainsi, nous en sommes rendus là :

Après avoir fait sauter une bonne partie des garanties collectives (prud’hommes, assurance chômage, code du travail…), après avoir verrouillé les institutions (assemblée-playmobil aux ordres, gouvernement par ordonnances, justice instrumentalisée, état d’urgence institutionnalisé, principaux médias complices et verrouillés, police autorisée à tuer et mutiler avec la garantie de ne jamais être inquiétée), il s’apprête à parachever le job pour lequel il a été placé là : la destruction du système qui fait de notre pays une République Sociale (c’est écrit dans la Constitution, et dans sa devise même), à savoir les conquis sociaux du Conseil National de la Résistance.

Car la pierre angulaire de ce système de solidarité, c’est bien l’assurance retraite par répartition.

Déjà, les signaux faibles sont en train de se transformer en signaux forts : l’article 50 du futur projet de loi le dit très clairement, d’ici 2022 les CARSAT, ces caisses régionales gérant le paiement des pensions, mais s’occupant aussi de la tarification des Accidents du Travail, perdent leur délégation… de fait, elles disparaissent purement et simplement.

C’est non seulement extrêmement grave, mais aussi très clair : le petit prodige que la finance a donné à la France ne s’arrêtera pas là.

Dans le collimateur, et surtout selon les directives de l’Union Européenne, la grande majorité de ce qui reste de la Sécurité Sociale de 1946 : l’Assurance maladie, les Accidents du Travail, les indemnités journalières…La branche recouvrement étant en train de suivre le même chemin que la branche vieillesse d’ailleurs : fusion avec les impôts, donc disparition, à moyen terme, des URSSAF.

Ceci est fort logique, d’ailleurs : du moment que l’on saccage un système qui, malgré tous les aléas (crises économiques, mais surtout baisse régulière des budgets, multiples exonérations de cotisations patronales voire suppression des cotisations salariales, toutes mesures constituant de fait, une asphyxie des budgets de ces organismes) , a tenu bon, et a permis que les citoyens et retraités de notre pays ne finissent majoritairement dans la misère -contrairement aux pays ayant adopté la retraite à points, ou par capitalisation, comme la Suède, ou ayant un système de protection sociale géré par le privé : au hasard les USA, champions du monde de l’inefficacité des soins pour un pays riche : espérance de vie en constant recul depuis 2016 et mortalité infantile très élevée, qui place ce pays « le plus riche du monde », qui dépense 16% de son PIB pour les soins (record mondial) à la 33ème place mondiale sur 35…

Petite précision concernant le vocabulaire, d’ailleurs : ce que les patrons appellent « charges » sont en fait des cotisations, c’est-à-dire du salaire socialisé. Ces cotisations font partie du salaire de manière indirecte, et n’appartiennent donc pas aux patrons, ou ne leur sont pas « imposées », comme Léa Salamé et compagnie aiment à le répéter à longueur d’antenne. Ces cotisations sont de la richesse créée par ceux qui font tourner la machine, et leur appartiennent. Elles sont redistribuées à travers ces Services Publics que sont l’Assurance maladie, l’Assurance vieillesse, l’Assurance-chômage…toutes choses que le gentil libéral macron-qui-protège s’emploie à détruire méthodiquement depuis trois ans maintenant.

 

Des raisons d’espérer

 

Là où on peut éviter de trop désespérer de ce qui se passe en ce moment, c’est qu’il y a quand même deux points intéressants : premièrement, une évolution des modes d’action de « ceux qui se battent ».

Il ne fait vraiment pas bon être lrem en ce moment... 

Leurs cérémonies de vœux, partout, sont chahutées.

Leurs permanences dégradées.

Leur campagne électorale, empêchée.

Leur tranquillité perturbée.

Leur morale, questionnée. Ou plutôt, leur absence de morale : comment peut-on appeler « une erreur » ce qui vient de se passer avec le vote contre l’allongement du congé accordé aux salariés en cas de mort de leur enfant ?

Et le fait même de voir dans leurs yeux de l’incompréhension pure et simple suffit à nous conforter : ces gens-là s’offusquent de « la violence » qui consiste à faire irruption chez eux, à perturber leurs petits cocktails entre amis, et il suffit de regarder l’incompréhension dans leurs yeux, d’écouter leurs paroles outrées pour se rendre compte avec effroi qu’ils sont convaincus d’être du bon côté de la barrière. Que les Français soient contre cette réforme inique dans leur grande majorité, ils s’en foutent : ils invoquent le fait que leur champion a été élu « pour mettre en œuvre son programme ». Et si d’aventure on leur fait remarquer qu’il a juste été élu pour « faire barrage au fn », ils bottent en touche… Ils représenteraient « la démocratie qu’on attaque »…

Mais au fond, qui est attaqué dans cette affaire, ceux qui majoritairement sont menacés dans leurs conditions d’existence (retraités, chômeurs, salariés, assurés sociaux etc.) par ces réformes antisociales, ou la « démocratie » du flashball ? La démocratie est décidément un concept bien commode pour assimiler un président mal élu, qui a magouillé depuis son entrée dans la vie active, homme de réseau et de copinages (contrairement à ce qu’il affirme en permanence)avec les principes républicains qui devraient s’appliquer à tous, et en particulier au sommet de l’état.

Quoiqu’il en soit, partout, ceux qui se font attaquer, les vrais dépossédés de cette affaire, passent la seconde : après les manifs plan-plan, Bastille-Nation (ou Vieux-Port-Castellane si vous êtes marseillais) une fois tous les quinze jours ou toutes les semaines, que la macronie adore (car ça lui permet de s’asseoir dessus en invoquant « la démocratie » et « la liberté d’expression »), ceux qui s’organisent, et organisent leur colère, adaptent leurs modes d’action à cette nouvelle réalité.

Et on ne peut dire, aujourd’hui, si « ça fonctionne » totalement, mais ça a l’air de fonctionner au moins partiellement : sur la bataille de l’opinion, le gouvernement est depuis le début des grèves, en minorité. Les sondages quasi quotidiens -autre signe que « les médias démocratiques et libres » sont à l’affût du moindre essoufflement qui leur permettrait de triompher…- sont stables depuis deux mois : 60 à 69% des français interrogés sont tout simplement opposés à cette réforme qui s’apparente tout simplement à une casse de la pierre angulaire de la Sécurité Sociale.

Chiffre remarquablement stable malgré la propagande intensive, et pour tout dire particulièrement lourdaude, des séides de la macronie, à longueur de journée et d’antenne, sur tous les supports : les Léa Salamé, les Christophe Barbier et autres Dominique Seux en seront pour leurs frais. Malgré la puissance entre leurs mains, les médias mainstream, possédés à 95% par 9 oligarques, n’ont pas réussi à convaincre les Français des bienfaits de cette réforme absolument dégueulasse. Il faut dire que la médiocrité des macronistes, leur amateurisme aussi, comme je l'ai dit plus haut, a beaucoup aidé également. 

Second point qui nous permet de ne pas immédiatement avoir envie de se suicider : la situation actuelle est la somme de toutes les situations passées…pour le dire autrement, si d’aventure, la destruction du système de retraites par capitalisation passait en force comme cela semble se dessiner, malgré l’avis majoritaire, et malgré l’état social du pays après plus d’un an de contestations sociales fortes…l’erreur politique majeure de macron serait consommée.

Car non seulement il le paierait dans les urnes -et là-dessus je fais partie de ceux qui pensent qu’il le sait, et qu’il s’en fiche, car il n’est pas là pour être réélu, mais pour accomplir le job-, mais surtout cette attitude préparerait la suite inéluctable des évènements historiques que notre pays vivra à court-moyen terme.

 

Mouvement souterrain

 

Un courant souterrain est à l’œuvre dans ce pays : le mouvement des gilets jaunes a été réprimé dans le sang, mais les gilets jaunes n’ont pas disparu. Ils ont muté, et se sont transformés : de larges pans de la population française, qui étaient auparavant dépolitisés, sont aujourd’hui conscientisés.

La vision du réel de centaines de milliers de personnes a changé : la vision de la police, des médias, de la justice, a énormément changé pour toute une catégorie de la population. La répression ahurissante qui s’est abattue sur ce soulèvement authentiquement révolutionnaire n’aura fait que remettre le couvercle sur la marmite des colères. Elle n’a rien réglé, elle a juste déplacé le problème dans le temps. Pas de retour en arrière possible pour des millions de français : désormais, ils savent.

Et ils préparent l’après : partout sur les ronds-points, dans les manifestations, des convergences sont opérées, et effectives. Alors oui, encore une fois ces couches de population sont minoritaires, mais il s’agit de minorités agissantes : le temps viendra où elles feront basculer le reste, la majorité silencieuse.

 

Révolutions

 

Et nous voyons ici trois scénarios probables se dessiner :

 

Scénario 1/ La macronie fait passer sa réforme en force, et la contestation est étouffée pour quelques mois.

 

Aux élections de 2022, la macronie appelle bien sûr à « faire barrage au fascisme » mais la manœuvre échoue. L’extrême droite est élue, et en quelques mois le pays s’enfonce dans la conflictualité, car de nombreux éléments de la société (à commencer par les cités), sont fortement antagoniques par essence avec ce type de régime. Il est possible que l’état de dictature permanent soit instauré, ce qui se traduira forcément par un effondrement du pays à court terme. La France n’étant pas, historiquement parlant, l’Allemagne ou les USA : l’opposition politique y est moins consensuelle, et fortement traversée par des courants révolutionnaires. Ce qui se traduira par une guerre civile.

Outre les cités, toute la Gauche radicale n’acceptera pas sans sourciller la menace qu’un gouvernement d’extrême droite fera peser sur elle. Il ne s’agira que d’une question de temps avant que ce pouvoir ne montre son vrai visage, d’ailleurs : encadrement voire interdiction des syndicats, instrumentalisation de la justice, lois d’exception permettant l’emprisonnement des opposants politiques, agressivité expansionniste à l'extérieur et « lâchage » contre les boucs-émissaires habituels à l’intérieur. Rien de bien reluisant, mais rien de définitif non plus…lrem, de ce point de vue, à montré la voie... 

 

Scénario 2/ La macronie fait passer sa réforme en force, mais la contestation ne faiblit pas, elle évolue de nouveau... 

 

Elle s’accentue, mute, et prend un tournant prévisible. A savoir, la résurgence de groupes de lutte armée, sur le modèle d’Action Directe, ou des Brigades Rouges des années de plomb en Italie. Cet enchaînement de faits est possible, car après tout, quand tous les moyens d’actions traditionnels ont échoué, que restera-t-il à certains ? Est-ce que les millions d’opposants à cette réforme se résigneront tous à leur sort, comme l’escompte la macronie ? Rien n'est moins sûr. Certes la majorité des français est pacifique, et même la majorité des gilets jaunes l'est. Mais lorsque la seule option est de n'en plus finir de crever, que vous reste-t-il ? 

Ce qui sera qualifié de « terrorisme » par le pouvoir -et a contrario permettrait à macron de renforcer son emprise, en instaurant l’état d’exception permanent, sur le modèle américain par exemple- prendra alors la forme peu enviable d’une déstabilisation permanente des institutions. Institutions complètement délégitimées par l’acte anti démocratique initial : appliquer une décision honnie par la majorité des français… Là aussi, le risque d’une guerre civile est très fort, mais le risque d’une « reprise en main » authentiquement dictatoriale (où à tout le moins, très autoritaire) est sans doute le plus probable.

La surveillance de masse, déjà bien amorcée, se généralisera. Au prétexte de lutte contre la sédition et le terrorisme, les libertés restantes seront encadrées, rognées, internet sera verrouillé sur le modèle chinois, et il deviendra carrément impossible d’exprimer un désaccord politique sans risquer l’emprisonnement grâce aux lois d’exception qui ne manqueront pas d’être votées « pour sauver la démocratie ».

 

Scénario 3/ L’effondrement de la macronie.

 

Peu probable en ce moment, mais pas impossible non plus à court terme, vu l’instabilité historique de ce gouvernement, sa fragilité intrinsèque, et les retournements accélérés de situation qui surviennent régulièrement.

Dès la mi-février le gouvernement tente de faire passer sa réforme coûte que coûte : passage par ordonnances, procédure accélérée à l’Assemblée, voire 49.3 si l’opposition arrive à ralentir la procédure avec une bataille d’amendements, par exemple. Une fois le simulateur de retraites du gouvernement mis en ligne, et quelques mois passés, les Français s’aperçoivent qu’ils devront cotiser entre 200 et 300 euros supplémentaires mensuels aux fonds de pensions et autres assurances, pour espérer avoir une retraite décente après une vie de travail, et ne pas finir à la soupe populaire.

 En quelques jours la contestation enfle, et passe un cap : plus de 6 millions de manifestants sur plusieurs journées, et le nombre augmente tous les jours. Rien n’y fait, ni les mensonges médiatiques, ni les violences policières, ni les manœuvres politiques et/ou des directions syndicales.

La contestation menace de devenir incontrôlable.

Macron serait alors lâché par ses soutiens, et il dissoudrait vraisemblablement l’Assemblée de Playmobils qui lui avait permis d’asseoir son pouvoir depuis 2017.

Les législatives verraient une cohabitation se mettre en place, mais bien sûr dans le carcan européiste actuel cela ne changerait absolument rien : la réforme serait au mieux, reportée…

Un macron « cramé », qui n’aurait d’autre choix que de se résigner à abandonner son programme, et à cohabiter, ne pourrait, vu le personnage, décemment continuer : cet individu a toujours raison, il n’y a qu’à le regarder et l’écouter pour s’en convaincre. Il serait donc logique qu’il démissionne dans la foulée, et que le président du Sénat prenne l’intérim, le temps d’organiser des élections anticipées…

Cet « entre-deux » pourrait être fatal au mouvement social : le risque de coup d’état serait très élevé, mais le risque qu’un remplaçant tout trouvé soit sorti par miracle du chapeau également. Dans la majorité des cas, si un candidat authentiquement progressiste émergeait du lot… il aurait du souci à se faire. Car les « démocraties » européennes n’hésiteraient pas, s’il était élu, à continuer d’exiger du président nouvellement élu ce qu’elles sont en mesure de lui imposer, comme à ses prédécesseurs : les fameuse"réformes structurelles", c'est à dire la vente à la découpe des Services Publics et de la Sécurité Sociale au privé. Ce président n’aurait alors que deux choix possibles : faire son Tsipras(et nous verrions alors revenir « la réforme » par la fenêtre !), ou sortir de l’UE.. 

Dans le premier cas, cela ressemblerait à notre scénario numéro deux décrit plus haut : qui pourrait accepter une capitulation en rase campagne, après des mois d’insurrection populaire ?

Mais, dans le second cas, cela signifierait l’explosion de l’UE …

 

Les mois qui viennent promettent d’être, dans tous les cas, très mouvementés.

 


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45 réactions à cet article    


  • zygzornifle zygzornifle 4 février 2020 09:12

    Macron s’en fiche et contrefiche de la France et de ses citoyens, il a été mis en place pour faire le sale boulot de l’UE et des lobbies , casser le social et racler a tout va et il s’acquitte de sa tache avec grand plaisir.

    Demandez vous qui l’a élu ,il n’est pas arrivé tout seul , même les T.d.C de syndicats avaient demandés a leur ouaille de veauter pour lui et maintenant ils gueulent comme des porcelets au bout du croc du boucher , je me marre , tout le monde savait ce qui allait se passer mais quand on y est c’est pour la vie .....


    • Guiver Guiver 4 février 2020 11:27

      Merci pour votre article, j’ai apprécié la lecture.

      Malheureusement, je pense que se sera un autre scénario qui se présentera :

      — Passage de la réforme des retraites (que se soit en 49.3 ou autrement, ça ne changera rien)

      Les partis d’oppositions en mousse et les syndicats s’offusqueront et brasseront de l’air. Au grand maximum, 1 million de manifestants pendant deux jours, rien ne changera.
      Élection en 2022, MLP est élue.

      Elle lance son referendum du Frexit en utilisant les 9 oligarques détenteurs des médias + les médias publics + le CSA + l’argent des Français pour que le « Non, changeons l’Europe » l’emporte. 60% n’ira pas voter, car il y’aura le même jour une finale de foot, une finale de ’The Voice’, la nouvelle saison de ’Lucifer’ et une promo sur le Nutella.
      Elle continuera la casse social mais en étant ferme avec les migrants.
      Puis au final, rien ne changera...

      (Mais j’avoue que le scénario « Union des droites » avec Mario Maréchal est encore plausible. Ce sera à peu près pareil, mais sans le référendum et avec le déplacement de notre ambassade à Jérusalem.)


      • tibidi 4 février 2020 14:52

        @Guiver je suis proche de vos idées ... mais je pense que MLP a renoncé au Frexit (le prix à payer pour avoir la place de Jupiter ?)
        Reste MMLP ; Attali disait qu’il savait déjà qui viendrait « après » Jupiter ...


      • Loulou 4 février 2020 18:24

        @Aff le loup
        L’argent est le nerf de la guerre, participer aux élections coûte très très cher. Si le RN n’a pas remboursé ou n’a pas pu rembourser, c’est môche. En tout cas ils ont énormément de mal à se financer et la fille doit au père (qui ne l’emportera pas au Paradis) une somme phénoménale. On peut penser que cet obstacle financier (aucune banque ne veut prêter au RN) empêche MLP de se présenter à moins qu’elle soit à nouveau sauvée par des fonds mystérieux si le système le juge utile.


      • Loulou 4 février 2020 18:27

        @Guiver
        Et si c’était elle, la nouvelle marionnette du système, alors ?
        Attali a annoncé une femme présidente après Macron mais pas elle pense-t’on.


      • Eric F Eric F 4 février 2020 21:18

        @Loulou
        Attali pensait plutôt à Christine Lagarde ou quelqu’un de son bord, car il avait un petit sourire satisfait.
        Mais le point clé, c’est qu’il pense donc que Macron ne sera pas réélu (ou ne se représentera pas).


      • Guiver Guiver 4 février 2020 22:42

        @tibidi

        [...]je pense que MLP a renoncé au Frexit[...]

        @Alf le loup

        S’en fout du Frexit la blondasse !

        Je pense comme vous, mais son programme de 2017 était très clair. Le point numéro 1 était :

        Retrouver notre liberté et la maîtrise de notre destin en restituant au peuple français sa souveraineté (monétaire, législative, territoriale, économique). Pour cela, une négociation sera engagée avec nos partenaires européens suivie d’un référendum sur notre appartenance à l’Union européenne. L’objectif est de parvenir à un projet européen respectueux de l’indépendance de la France, des souverainetés nationales et qui serve les intérêts des peuples.

        On verra le programme de 2022 mais enlever le point numéro un du programme précédent remet pas mal de choses en question.
        Je pense qu’elle le fera, en priant chaque soir que « Changer l’Europe » soit majoritaire.
        Après, c’est vrai que ce serait très très risqué, Cameron a perdu à ce petit jeu smiley

      • Marc Filterman Marc Filterman 4 février 2020 23:51

        @Loulou
        Le problème c’est que si pour les autres partis la justice est très active, elles est par contre très inefficace en ce qui concerne macron. Personne ne cherche l’origine de ses fonds. En plus ce qui est reproché au RN, peut être reproché à tous les autres partis. Est-ce un hasard quand des affaires passent en justice en période d’élection ? Sans parler des médias et groupes US qui ont interféré dans nos élections.


      • ETTORE ETTORE 4 février 2020 13:04

        Certains préféreront la jolie frimousse de MLP à celle, de la « Fille du Père Borgne »

        Sont attentisme muet, à sauter d’une jambe à l’autre, sans jamais écraser qui que se soit en place, est digne du « qui ne dit rien consent », puis .....sa médiocrité face à macronito resteras gravé dans mémoire archivées comme « looser » de première classe.

        (Son positionnement, tapis dans l’ombre, attendant le coup de sifflet de son maître, me fait penser à un animal sournois, qui à même trouvé le moyen d’éliminer l’éclat de ses yeux qui pourrait le trahir)

        Combien de temps pourras encore durer le matraquage de la démocratie par macronito 1èr ?

        Un deuxième mandat. ?...vous n’y pensez pas sérieusement ?

        Avec le temps qui lui reste à faire.....(et surtout CE qui lui reste à faire, sur sa feuille de route) il ne peut que « proposer » ou « faciliter » deux choses :

        Faciliter la révolte sociale en grand, et dieu sait comment cela va finir, au vu de l’état actuel du pays...cela ne se dégonfleras pas comme un soufflé au fromage que l’on sort du four....car on y resteras à cramer, réformes après réformes ...déjà planifiées !

        Faciliter le passage d’un parti qui prendras la continuité de son « oeuvre » à moins de l’arrivée providentielle d’une nouvelle force....de nouvelles idées.....nouvelles dynamiques .....pouvant fédérer une majorité, capable de « réparer » le lien entre la politique et le peuple.

        La question que je me pose en tout cas.....

        Tout cela, toutes ces saloperies, exactions, ordres puants, arrangements sur le dos de la bête, traîtrise, lâcheté, incompétence notoire, despotisme, trahisons....

        AVONS NOUS PREVU UN TRIBUNAL  ?

        Ou les français devront ils se faire justice eux même et les lapider sous les portraits des éborgnés ?

        Parce que si la sortie de ce « gouvernoRAT » est possible, il faudra penser à juger et condamner tous ces « responsables, mais pas coupables » du tout en même temps !

        Et ça, il faudrait qu’ils l’aient dans leur tête, comme plausible possibilité !


        • caillou14 rita 4 février 2020 13:51

          L’Elysée transformé en bunker pour garder en son sein Ali-Macron et ses 40 voleurs !

          La Macronie et ses incompétents vendent la France aux Banquiers et autres riches en faisanr les poches des Français.

          Il ne pourra pas tenir son poste bien longtemps en montrant tous les jours dans les médias que le costume de président est bien trop grand pour lui.

          Un gamin pas fini se croyant toujours dans la cour de récréation de son école.

          Pitoyable !



          • Samson Samson 5 février 2020 16:49

            @rita

            "Un gamin pas fini se croyant toujours dans la cour de récréation de son école.

            Pitoyable !« 

            Pitoyable gamin »pas fini" de fait, mais sans l’ombre d’un doute un très redoutable psychopathe.
            Certes immature, Mutilator 1er est surtout — pour le plus grand malheur de la République et de ses citoyens un très talentueux pervers narcissique doublé d’un manipulateur hors pair, sans quoi la France n’en serait pas là ! smiley

            Ne jamais sous estimer l’adversaire, et à fortiori l’ennemi !!!


          • ETTORE ETTORE 4 février 2020 13:52

            Oups ! MLP = (voulais dire Marion Maréchal) décidément, j’ai du mal avec la tribu !

            Désolé ! Je constate que même en relisant, on arrive à se foutre dedans avec eux !

            lol !


            • alinea alinea 4 février 2020 14:35

              « Ils » aiment à se plonger dans les ors et privilèges de l’Ancien Régime : ils finiront comme ceux de l’Ancien Régime, violence et haine ; on sent le désir de vengeance qui n’a plus rien à voir avec une quelconque dissonance politique !

              Par ailleurs, j’ai bien peur que « pacifique » ou « consensuel » soient synonymes de lâches ; c’est juste une manière de donner un joli nom à une vilaine chose, notre époque raffole de cette mutation des mots, dans un sens ou dans l’autre d’ailleurs.

              Ce serait peut-être pas mal que la majorité favorable mais trop lâche pour agir, devienne soutient en réseau de ceux qui sont combattants ; pas mal non plus

              qu’on lâche les ondes qui nous trahissent, la résistance se fait dans la vie pas dans le virtuel.

              Macron ne tient que par l’artifice du rôle qu’il se croit missionné d’incarner ; je le vois tomber au printemps prochain, que ça fasse éclater l’UE c’est pas sûr mais de toutes façons cette aberration ne tardera pas à lâcher non plus !

              Les hommes politiques, leurs affidés et courtisans, ne comprennent pas que rien ne tient longtemps par la force ; ils ont acquis que le peuple est con, naguère se sont arrangés pour entériner cette certitude, le rendre consommateur et non plus citoyen, et faire tout pour ne plus l’instruire ; mais aveuglés eux-mêmes par leur propre connerie, ils ignorent les lois naturelles de l’éphémère et de l’authentique.

              On va pas être obligés de rigoler, mais la seule chose que l’on a à faire, exceptées des actions ponctuelles pour montrer qu’on est là, c’est ouvrir les consciences, et s’encourager !


              • Arogavox Arogavox 6 février 2020 12:09

                @alinea
                oui, sauf que « ouvrir les consciences » ça fait un rien prétentieux  : remplacer la prétention aristocratique de nos oligarques par une autre aristocratie d’ouvreurs de consciences ? ...
                  Le succès du mouvement dit des « Gilets Jaunes » ne montre-t-il pas que « les consciences » sont déjà largement et majoritairement ouvertes ?
                  
                 Lorsque les bogues d’un logiciel sont ponctuels et circonscrits, les localiser représente il est vrai au moins 50% de l’effort pour les faire disparaître ; mais le reste de l’effort ne se produit tout de même pas tout seul. De plus, si le logiciel et structurellement mal foutu ou désadapté, il ne suffit pas de crier collectivement au scandale pour en reconcevoir et redévelopper l’architecture !

                 Et si le peuple, dont la ’plèbe’ elle-même, était plus roué qu’il ne veut bien se l’avouer à lui-même ? 
                 N’est-il pas moralement pratique et diplomatiquement intéressant de se défausser de ses responsabilités politiques individuelles en les déléguant à des zélus (certes prétentieux et retors, mais qui ne le sait pas ?) ... quitte à pleurer ensuite la ’trahison’ dès que, fatalement, des options politiques honteuses sont à déplorer ?
                ( ex. : les exactions commises sous le mandat du fuhrer ne seraient imputables qu’à sa seule folie ? Ou, plus actuel : qui assumerait aujourd’hui l’utilisation du bouton nucléaire ?  qui se permet seulement de seulement évoquer son existence ? ... )

                 N’oublions pas que, pour mettre en oeuvre la théorie de l’élection par scrutin, il a fallu un minimum d’huile de coude pour imaginer, choisir et préciser une technique de scrutin fort particulière ?  
                 Qui s’y est collé à cet effort ? Qui, aujourd’hui se soucie de savoir que ce sont les milieux d’affaire et des anciennes chambres de commerce qui avaient commencé à étudier mathématiquement la question ? ... et qui sont à l’origine du choix que nos veautant d’aujourd’hui semblent tenir pour une loi divine !

                 Va-t-on confier à nos seuls poytechniciens le souci de re-concevoir des techniques de démocratie dignes de notre nouveau millénaires ?

                bis repetita :

                selon l’Universalis :

                « De l’Antiquité grecque jusqu’au XIXe siècle, seul un régime que nous appelons aujourd’hui démocratie directe, où les lois sont débattues et votées par l’assemblée (ekklèsia) des citoyens, pouvait être qualifié de démocratique.

                La désignation des gouvernants par l’élection, en réservant le pouvoir à « quelques-uns » et non « à tous », était considérée comme un procédé aristocratique. »

                  


              • Arogavox Arogavox 6 février 2020 12:16

                cf : "« Mais gagner la bataille des idées est manifestement insuffisant : les partis politiques d’opposition sont de fait enfermés dans la logique électorale.

                "


              • banban 4 février 2020 14:36

                La seul fois ou j’ai entendu le peuple de france faire un brouhaha inquitant en bas de ma fenetre, c’etait pour un match de foot.


                • Florian Mazé Florian Mazé 4 février 2020 15:09

                  Très belle photo post-apocalyptique d’illustration.

                  Il serait bon que vous indiquiez quel scénario a votre préférence ou bien si aucun d’entre eux ne vous convient.


                  • hans-de-lunéville 4 février 2020 15:50

                    @Florian Mazé
                    belle photo en effet, je crois que c’est Bagdad après sa première tentative de démocratisation smiley


                  • Florian Mazé Florian Mazé 4 février 2020 21:13

                    @Aff le loup
                    La photographie de LaDepêche.fr est, en effet, éloquente.


                  • Ruut Ruut 5 février 2020 12:35

                    @Aff le loup
                    Ah la Fwance....


                  • Julot_Fr 4 février 2020 15:22

                    Avant de trouver les solutions il faut bien identifier l’ennemi. La revolution francaise a ete le fait des bourgeois qui l’ont utilisee pour remplacer l’aristocratie feodale, une revolution coloree quoi. Ces gens la (la finance basees a la city de Londres et ses multinationales) sont ceux qui tire les ficelles du pouvoir dans les soit disant democraties. Voir le discours de Jacques Cheminade pour feter le Brexit avec Asselineau ou le livre de V. Bugault ’raisons cachees du desordre mondiale’. Une fois l’ennemi identifie, comme evoque dans l’article, il faut trouver le moyen de faire bouger les collabobos qui tirent profit (pecunier et obtention de la morale mainstream) du systeme actuel afin de mettre ce pouvoir en difficulte.


                    • Léon 4 février 2020 17:38

                      Il y a au moins un scénario que vous nous présentez pas, c’est celui d’une fracture de l’édifice LREM et d’un régime qui s’écroule sur lui-même, incapable de proposer une issue à la crise : pas certain que le personnel politique LREM suive son mentor jusqu’au bout. Députés et sénateurs de ce mouvement sont soit des arrivistes sans culture politique soit des vendus sans convictions, qui songent surtout à ne pas payer les pots cassés ; et tous ces scenari institutionnels que vous proposez sont inopérants puisqu’on se trouve dans une configuration proche de la révolution des œillets, l’armée ne voulant pas endosser l’échec de la guerre coloniale en Angola.

                      Le poisson pourrit par la tête.


                      • Loulou 4 février 2020 18:15

                        Bon article !

                        Comme toujours, on lit les réactions enflammées de lecteurs qui, soit ne jurent que par Asselineau, soit croient en l’élection de Marine ou se font quelque autre illusion et promettent à Macron et ses complices une place en enfer.

                        Oui, le plus probable est que la « réforme » (feuille de route Maastrichtienne) passe très bientôt et que d’autres sujets soient mis en avant, les élections municipales, par exemple.

                        Asselineau est très intéressant mais prendrait 2 ou 3% au parti d’opposition le plus important.

                        Mais ni Asselineau ni Marine Le Pen ne pourraient peut-être se représenter, tout du moins si le système pensait que cette dernière pouvait gagner à peu de %. Macron pourrait lui aussi, ayant assez servi se voir représenter par un sbire désigné pour terminer le boulot de démantèlement de la Nation. Quant à Mélenchon, il devrait faire encore moins recette qu’en 2017. Holeindre va être enterré, son patron Jean-Marie Le Pen va suivre,nous allons assister à une nouvelle distribution des cartes. Enfin, seulement si l’espèce de « démocratie » que nous avons permet aux présidentielles de se dérouler et de le faire honnêtement. Quand on voit qu’en 2017 on a abattu Fillon qui aurait dû alterner à Hollande et de quelles sommes malhonnêtes a bénéficié le petit marquis, on se dit que ce théâtre dégoûtant n’était pas propre à servir le vrai peuple. Repassez-vous le débat du second tour disponible sur You Tube, c’est édifiant ! Soit Macron refusait le débat, soit il-y-avait intérêt pour ridiculiser son adversaire, il l’a accepté. Mais voyez comment il s’en est tiré dès les débuts, en basses allusions et accusations contre les Le Pen, c’était trop facile, presque tous ses propos sont primaires et classiques contre le FN, de quoi faire mordre à l’hameçon et ramener vers lui les indécis, toute la gauche et la fausse droite traitre et les opportunistes qui l’ont rejoint avec tous ceux qui ont peur pour leurs économies ! De son côté, fatiguée, maladroite, Marine avait le mauvais rôle, même s’il est difficile d’accoler une moustache à une femme ! Et pourtant, bien des choses qu’elle a dite était vraies et se sont produites ! Elle révèle dans ses attaques des choses que malheureusement les simples électeurs ne pouvaient comprendre ! Les Français ne fréquentent pas Agoravox ou autres bons sites ! Ils croient toujours que l’U.E et l’Euro sont bons pour eux alors qu’ils en sont victimes et ruinés. Si elle était élue de justesse, même ses partisans ont peur de la situation, seule une victoire dans les 60% la légitimerait et permettrait des ralliements mais dans ce cas, la situation se serait vraiment aggravée pour que le « populisme » vienne du coeur des pauvres électeurs grugés ... ?

                        Tout ceci est bien dégoûtant ! On ne peut espérer grand chose actuellement du RN ni d’aucun opposant sérieux et les Gilets Jaunes sont tellement réprimés qu’il faudrait des héros prêts à offrir leurs poitrines face aux forces armées contre la sédition. Si les droites, les gauches, le centre sont réduits sérieusement, il peut tout arriver mais ils ont tous les pouvoirs médiatiques et autres, on verrait syndicats et rouges, au lieu de s’allier au peuple, « faire barrage » et réélire les oppresseurs.

                        Bonnes analyses dans cet article, réfléchissons bien , tout avis apporte quelque chose, les découragements ne sont pas bons non plus mais je nous souhaite bon courage quoiqu’il arrive.


                        • Eric F Eric F 4 février 2020 21:33

                          @Loulou
                          "les Gilets Jaunes sont tellement réprimés qu’il faudrait des héros prêts à offrir leurs poitrines face aux forces armées contre la sédition« 
                          C’est beau les envolées lyriques, mais il faut prendre la mesures de ce qu’est une véritable répression armée
                          Ainsi, la répression contre les 3 jours d’émeutes de Juillet 1830 ont fait 10 000 morts
                          Les »journées de juin" sous la seconde république contre la fermeture des ateliers nationaux, ont fait près de 6 000 morts


                        • pallas 4 février 2020 18:36

                          Bonsoir,

                          L’Egypte viens d’annoncer qu’elle ne veut plus faire commerce avec La France d’une maniere violente, pas que sur les armes, cela aujourd’hui meme

                          Notre pays s’enfonce toujours plus loin dans le purgatoire

                          L’Allemagne exige que la force nucléaire française passe sous controle de l’OTAN, demande officiel

                          Elle est belle l’arrogance française, meilleur que tout le monde et de l’univers

                          Salut


                          • jacques 4 février 2020 18:42

                            @pallas

                            "Bonsoir,

                            L’Egypte viens d’annoncer qu’elle ne veut plus faire commerce avec La France d’une maniere violente, pas que sur les armes, cela aujourd’hui meme

                            Notre pays s’enfonce toujours plus loin dans le purgatoire

                            L’Allemagne exige que la force nucléaire française passe sous controle de l’OTAN, demande officiel

                            Elle est belle l’arrogance française, meilleur que tout le monde et de l’univers

                            Salut"

                            cela signifie ? Salut


                          • pallas 4 février 2020 18:59

                            @jacques

                            Bonsoir,

                            Les affaires de moeurs et de pédophilie, dans les écoles, eglises, éclatent au grand jour, tout cela dans la classe bourgeoise de ces vieilles maisons pourissantes

                            Le probleme est que cela passe a l’actualité international

                            La France est considéré comme nation de «  »pédophile«  », ai je tord ?

                            La France est boycotté par les nations du Maghreb, Europe de l’Est, Russie, USA etc etc

                            Le Japon est trés limite de faire comme l’Egypte, ne plus faire commerc

                            Erdogan a fait une déclaration envers l’Algérie lasemaine derniere, en étant trés clair, la france est responsable d’un génocide envers les algériens, des propos tres grave.

                            Il ne s’agit pas de mila, mais de Erdogan le président de la Turquie

                            Chacun écoute qui on veut, le gouvernement et les Elites c’est Mila, moi c’est Erdogan et les autres dirigeants

                            Chacun son truc

                            Salut


                          • pallas 4 février 2020 20:14
                            Elric Menescire

                            Bonsoir,

                            Votre probleme ne concerne pas le monde et ni le miens.

                            Il faut etre pragmatique, La France est une nation du « quart monde » maintenant devenu, bientôt le dernier seuil, celui « des oubliés ».

                            Auquel le Concert des Nations ne connaissent pas le nom, le terme « les intouchables » en Inde au sens propre.

                            Donc, pas de probleme

                            Tant que la Terre tourne, il y aura un lendemain.

                            Salut


                            • Eric F Eric F 4 février 2020 21:08

                              "l’argument du « le privé ne peut pas, lui ». Argument nul et non avenu quand on a assisté à des mobilisations autrement plus massives en faveur de la liberté d’expression (je fameux « je suis Charlie, et ses 4 millions de manifestants)"

                              La large mobilisation des défilés pour Charlie, c’était un week-end, on ne peut donc pas prendre cela en référence de mobilisation dans le privé. En fait, la réforme des retraites impactait à l’origine surtout les avantages du publique/para publique et de certaines professions libérales, mais pour les salariés du privés l’impact est moindre (hors très haut cadres), et ils craignent davantage pour la survie de l’entreprise qui les emploie que pour leur retraite à long terme, dont les conditions sont de toutes façons dores et déjà durcies par les réformes précédentes de l’actuel système -certains devront travailler jusqu’à 67 ans dans l’ancien système pour avoir une retraite sans décote-. Beaucoup de salariés du privé sont cependant contre le projet, du fait qu’il vient du présent président et gouvernement très impopulaires, dont on redoute les mauvaises intentions. Mais bloquer l’économie n’est pas leur kiff.

                              Le gouvernement, qui a déjà lâché du lest pour les corporations à fort pouvoir de blocage (c’est pour ça que la RATP et la SNCF ont repris le boulot) va encore concéder de ci de là, aux avocats par exemple, mais fera passer au parlement ce qui reste de sa réforme ...sans l’harmonisation qui en était l’objectif initial, et avec de larges surcouts. Il lui restera l’apparence d’avoir tenu bon, mais le pays restera mécontent : ceux à qui il a cédé trouvent que c’est insuffisant, les autres considèrent être les dindons de la farce.


                              • ribouldingue ribouldingue 4 février 2020 21:50

                                Le camarade Hollande, doit penser dans son for intérieur. Donne à manger à un malin, il te chie dans la main.

                                https://youtu.be/Iv6Ak5QvBBg

                                 


                                • kéké02360 4 février 2020 22:03

                                  Un responsable des conservateurs allemands d’Angela Merkel a plaidé pour que l’Union européenne dispose à l’avenir de sa propre force de dissuasion nucléaire, suggérant une mise en commun de l’arsenal atomique français, dans un entretien paru lundi et repris par l’AFP.

                                  L’Allemagne, dont l’opinion est profondément antinucléaire et où le sujet reste largement tabou, doit « envisager une coopération avec la France en ce qui concerne les armes nucléaires », a déclaré le vice-président du groupe parlementaire de l’Union chrétienne-démocrate (CDU), Johann Wadephul dans cette interview au quotidien berlinois Tagesspiegel de lundi.

                                  Le pays « devrait être prêt à participer à la force de dissuasion nucléaire avec ses propres capacités et moyens », poursuit cet élu du mouvement de la chancelière. En contrepartie, « la France devrait être prête à la placer sous un commandement commun de l’Union européenne ou de l’OTAN », a-t-il estimé.

                                  « Le président Emmanuel Macron nous a plus d’une fois appelés à oser plus pour l’Europe. Il pourrait maintenant montrer qu’il est lui aussi prêt à cela. Cela prendra du temps, mais le débat doit commencer maintenant », lance-t-il.

                                  Les replis nationalistes dans le monde ne rendent pas l’Europe « plus sûre », a-t-il argumenté.

                                  source :

                                  http://french.presstv.com/Detail/2020/02/04/617863/LAllemagne-convoite-larsenal-nuclaire-franais-


                                  • ETTORE ETTORE 4 février 2020 22:56

                                    kéké02360@

                                    La grande mixité...arrive.

                                    L’Allemagne tenue de recruter des militaires extra nationaux ?

                                    C’est quoi cette histoire ?Encore une vue édifiante sur l’Europe des Nations Unies ?

                                    Une forme de légion étrangère à l’allemande ?

                                    lOL.....je vois bien un général allemand donner des ordres à un ....serbe, à un polonais....

                                    A quand le tour de la grande muette française ?


                                    • velosolex velosolex 4 février 2020 23:35

                                      Voilà deux « gilets jaunes » qui échappent aux stéréotypes du gilet jaune aviné et antisémite ; L’un était chef d’entreprise, l’autre ancien sous préfet. Ca s’appelle Manif, changer de camp. C’était ce jour sur France culture dans l’émission « les pieds dur terre »  Podcast https://bit.ly/31qUSuk


                                      • Shopi 5 février 2020 11:13

                                        « le nœud du problème se situe ici : la passivité de la majorité de la société française. »

                                        C’est étonnant comme chacun croit que tout le monde pense comme lui !

                                        Si la majorité de la société française est (soi disant) « passive », c’est surtout parce qu’elle est d’accord avec la nécessité de faire ces réformes, faut pas chercher de midi à quatorze heure smiley


                                        • velosolex velosolex 5 février 2020 11:56

                                          @Shopi
                                          « faut pas chercher de midi à quatorze heure »

                                          Au compteur des horloges trafiquées...


                                        • Samson Samson 5 février 2020 16:18

                                          « ... Mais, dans le second cas, cela signifierait l’explosion de l’UE … »

                                          Quand on pense que la libération de l’Europe des panzers du IIIème Reich nazi n’a servi qu’à leur substituer des hordes d’€urocrates nous soumettant à un IVème Reich mondialiste et financier dont le principal suppôt reste encore et toujours l’ogre germanique, il y a de quoi songer !

                                          Contrairement à la Grèce, l’Irlande, le Portugal, ..., la France et ses citoyens disposent encore de la puissance tant économique que symbolique de renverser les tables.

                                          Et, depuis le début de leur révolte en gilets jaunes, nombreux sont les peuples d’€urope à suivre très attentivement l’actualité hexagonale et s’indigner de la violence sans précédent de la répression exercée par le régime macronien, conscients que si le dogme de la Pensée Unique néo-libérale et ses diktats en €urocratie s’imposent à la République, aucune autre nation ou peuple n’en sera épargnée.

                                          Si même le Titanic €urocrate devait définitivement sombrer dans la foulée, l’espoir des peuples d’€urope est actuellement porté et repose sur la protestation de dignité exprimée par les gilets jaunes et une majorité de Français.

                                          Il est évidemment difficile pour un citoyen français de prendre la pleine mesure de son rayonnement mais, par l’universalisme de sa devise et de sa République des Droits de l’Homme et du Citoyen, la France reste un phare !

                                          Tenez bon, et ne lâchez rien, sans quoi nous serons tous engloutis et broyés !

                                          En vous présentant mes cordiales salutations ! smiley


                                          • Un des P'tite Goutte Un des P’tite Goutte 5 février 2020 20:03

                                            Bonjour Elric Menescire,

                                            Comme beaucoup de commentateurs : bon article, merci.

                                            Je me demande pourquoi la sortie de l’UE prônée par l’UPR ne fait pas partie des scénarios ?

                                            Ceci dit, encore une fois j’apprécie : beaucoup d’éléments, de l’exhaustivité. Je trouve que c’est un article à faire circuler à ses proches, collègues etc. qui sont encore mijorés ou à côté de la plaque, endoctrinés, amorphes, inconscients, etc.

                                            Cordialement


                                            • Cyril22 5 février 2020 20:32

                                              @Un des P’tite Goutte
                                              synonyme d’« endoctriné » : « ceux qui ne pensent pas comme nous ».
                                              L’intérêt, c’est que ça marche à tous les coups smiley


                                            • Un des P'tite Goutte Un des P’tite Goutte 5 février 2020 21:43

                                              @Cyril22 Bonjour Cyril,

                                              typiquement, quand je dis endoctriné, je pense à la mamy, seule à la maison, dont la compagnie du chien ou chat ne suffit pas. Pour meubler, donner l’impression d’une présence, elle laisse en permanence la TV, sur une chaîne info en continu, hélas ! BFM par exemple...

                                              Quels dégâts, quel gâchis.

                                              Épilogue :

                                              Mais bonne nouvelle, elle commence à réaliser quand même.


                                            • Cyril22 6 février 2020 10:19

                                              @Un des P’tite Goutte
                                              Inversement, le papy qui passe ses journées sur internet pour meubler sa solitude surfe sur les innombrables sites « de réinformation », il sera endoctriné par le souveraino-complotisme ambiant. Heureusement, à table, il pourra y avoir débat contradictoire entre Mamy et Papy smiley



                                            • Un des P'tite Goutte Un des P’tite Goutte 6 février 2020 10:40

                                              @Un des P’tite Goutte


                                            • Un des P'tite Goutte Un des P’tite Goutte 6 février 2020 10:41

                                              Effacez-moi ça mon smiley  à Cyril22 ne veut pas se montrer !


                                              • zygzornifle zygzornifle 9 février 2020 10:12
                                                En l’an 37 Macron fit tuer sur ses ordres le petit-fils de Tibère et bien d’autres membres de la famille impériale que le règne précédent avait épargnés, ainsi qu’un grand nombre de dignitaires que Caligula voyait comme de potentiels obstacles à son pouvoir absolu.

                                                En 38, seulement un an après son avènement, Caligula remplaça son préfet Macron et le chassa de Rome. Alors que Macron et son épouse (dont Caligula s’était lassé) s’apprêtaient à embarquer pour l’Égypte où ils comptaient se retirer, une soldatesque envoyée par Caligula les intercepta. Emmenés dans un lieu secret, ils auraient été exécutés ou contraints à se suicider. Selon certains historiens, le corps de l’ancien numéro deux de l’Empire aurait été jeté en mer.

                                                Ainsi périt l’ambitieux Macron

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