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Accueil du site > Tribune Libre > Bibracte, Gergovie, erreurs de traduction et de localisation. Nouvel appel (...)

Bibracte, Gergovie, erreurs de traduction et de localisation. Nouvel appel à Mme la Ministre de la culture

Je ne suis, certes, qu'un citoyen parmi d'autres, mais mon droit de citoyen est de pouvoir adresser une question écrite ou orale au gouvernement par la voix de mon député. C'est ce que j'ai fait, trois fois ; réponses parues au journal officiel : JO du 19/4/99, pp.2337-2338, JO du 2/07/01 page 3835, JO du 11/06/13 page 60777 ; trois questions écrites, trois réponses "langue de bois".

Bibracte et Gergovie font actuellement la une sur l'internet... hélas ! aux mauvais endroits : le premier site à la lisière d'une forêt éloignée de tout, le second sur un plateau désert. Grand merci au commentateur de mes articles, Rinbeau, pour sa redécouverte de cartes anciennes que, manifestement, la communauté scientifique semble avoir oubliées. 

Sur l'une, en bas, à droite, confirmation de mes écrits, la véritable Bibracte ne se trouve pas au mont Beuvray mais à Mont-Saint-Vincent, ancienne position forte des comtes de Chalon, proche de la ville... logique ! 

            

Et voici que sur une autre, la ville/port de Chalon est désignée sous le nom d'Alexia, l'Alésia de Diodore de Sicile, métropole de la Celtique, confirmation irréfutable de mes écrits. 

https://gallica.bnf.fr/ark :/12148/btv1b84919444/f1.item.r=Ortelius,%20Abraham.zoom

Xème siècle avant JC, entre 966 et 959, construction du temple de Salomon sur le point le plus haut du mont Sion de Jérusalem. Construit à son image, le temple de Bibracte, à Mont-Saint-Vincent. 

         

Plaque en ivoire sculpté, extrait ; art de Chalon, volée par Attila, actuellement dans un musée allemand ; seul document existant, ignoré, montrant la ville de Jérusalem avant sa destruction.

Ier siècle avant JC (?) : Installation à Sepphoris - Palestine nord- d'un conseil nommé Joseph en souvenir du Joseph d'Égypte (ma thèse), puis d'une colonie nommée "Jésus". Evangiles de l'enfance dits apocryphres de Thomas l'Israëlite. Histoire réelle et classique des relations difficiles entre une cité/mère et sa colonie/fille ou fils, entre le conseil Joseph et le conseil Jésus, histoire racontée comme un récit d'enfance.

En 88 avant JC, Alexandre Jannée, roi des Juifs et grand prêtre de Judée - Palestine sud - ramène de Béthon (Bethsaïde en Galilée) à Jérusalem huit cents prisonniers... Alexandre Jannée fit dresser huit cents croix. Face à ces huit cents croix, on avait préparé la table du festin pour fêter la victoire du roi. Alexandre Jannée était allongé parmi ses concubines... buvant. On éleva les huit cents hommes sur le bois et on les crucifia. On égorgea sous leurs yeux leurs femmes et leurs enfants qui se traînaient à leurs pieds. Flavius Josèphe ajoute qu'après cette répression, 8000 Juifs s'exilèrent.

Question : dans quelles villes de la diaspora juive, ces 8000 Juifs esséniens de Galilée (pseudo : Simon) se sont-ils exilés ? Réponse : en Gaule, 4000 à Bibracte, plus précisément à Gourdon, 4000 à Gergovie, plus précisément à Mozac.

       

Mozac : portant la Torah, le bâton de Moïse et la croix des crucifiés, ils y sont accueillis par une ancienne colonie juive.

Qui sont les auteurs des fresques de Gourdon ? Réponse : les Juifs exilés précités, esséniens de Galilée ou leurs descendants. Quel est ce Cléopas, premier Sauveur, qui se fera reconnaître par l'offrande du prépuce ? Probablement est-ce le nom d'une cohorte gauloise de l'armée romaine engagée en Palestine, en 63 avant notre ère : on y a trouvé, en Judée, des tombes sur lesquelles ce nom est inscrit.

En - 58 , ci-dessous, espérance de la venue d'un sauveur avant l'arrivée de César en Gaule, Dumnorix, frère de Divitiac, druide suprême de la Gaule ; il descend du ciel dans la constellation du lion.

                      

En - 47, Hérode et la légion Alauda de Bibracte et de Gourdon sont en Galilée. C'est le retour des esséniens exilés "Simon" auprès des esséniens "Simon" restés à Gamala/Bethsaïde (ma thèse). Prise de Sepphoris, ancienne Nazareth historique ; fuite de Judas le Galiléen de Sepphoris à Gamala.

En - 19, construction du temple d'Hérode, à Jérusalem, sur l'actuelle esplanade des mosquées.

En - 4, à la mort d'Hérode le Grand, en quelle ville de la diaspora juive, Jacques a-il écrit son protévangile ? Je réponds et j'affirme  : en ville de Chalon. Quelle est la Marie dont il parle ? la population juive, essénienne, immigrée, des fresques de Gourdon. Qui est l'enfant sauveur espéré qui sortira d'elle ?...un nouveau David ?

           

 

                

Le tombeau est toujours là, dans l'église de Gourdon, en entrant, à droite ; toujours fermé, sans inscriptions. 

En 21 : à Augustodunum, Mont-Saint-Vincent, antique Bibracte, révolte de Sacrovir, l'homme qui est dans le sacré.

De l'an 30 à 48, évangiles esséniens de Judée - noms code : Jean, Marc, Luc et Mathieu.

En l'an 38, en Palestine, Luc 24:18 essaie de convertir au Jésus de son évangile le Cléopas gaulois des fresques de Gourdon qui rejoignait son lieu de garnison d'Emmaüs.

En 68 : à Mont-Saint-Vincent, antique Bibracte, alias Augustodunum, le Gaulois Vindex soulève une partie de l'empire judaïsé contre l'empereur Néron.

En 70 : prise de Jérusalem par l'empereur romain Titus et sa destruction.

En 260 : à Chalon-sur Saône, fondation de la cathédrale, "le plus beau temple de l'univers" selon le rhéteur Eumène (panégyrique à Constantin, Constance-Chlore), Salonin, empereur enfant, siège à Chalon. Construction du monument sous les empereurs gaulois, Postumus (260 - 269) et Victorinus (269 - 271). Assassinés lors d'une sédition militaire, les deux Victorinus, le père et le fils, sont sculptés en haut d'une colonne. Ils portent l'étole des grands prêtres juifs et la couronne des empereurs romains. Dans le choeur, à droite de l'autel, recevant la lumière du soleil levant, le messie apparaît en haut d'une colonne faisant le signe annoncé par les textes de Qûmran, le drapeau blanc des esséniens derrière lui. Il met la main gauche sur le pain consacré et de la droite, bénit la communauté. 

                 (Photo : Cees van Halderen). 

Ci-dessous, à l'époque de l'empereur gaulois Postumus (260-269), un étonnant rétable sculpté nous montre un repas de type essénien. On y voit, à la droite du messie qui doit venir, un Judas avec sa bourse, siègeant à une place d'honneur ; je dis bien : "à une place d'honneur"... à côté de la population de Chalon. L'empereur Postumus les entoure de ses bras.

            

D'un côté, une nourriture abondante et variée. Du côté des convertis aux évangiles, arêtes de poisson et assiettes vides ; Marie-Madeleine, le linge de cueillette également vide. 

En 271 : à Bordeaux, Tetricus est empereur gaulois. Le tympan de Sainte-Foy de Conques est-il son oeuvre ? Le roi des Juifs, REX IUDEORUM, qui, en - 84, n'est pas apparu pour sauver les 800 esséniens de Galilée crucifiés par Jannée, il apparaîtra dans le ciel, en "Roi Juge", à la fin des temps. (H)OC SIGNUM CRUCIS ERIT IN CELO CUM, ce signe de la croix apparaîtra dans le ciel quand... 

                         

 

          

L'inscription sibylilne XPISTO du tympan ne désigne pas le Christ des évangiles, mais le roi juge qui trône dans le ciel. Voyez à sa droite, la société idéale que propose Tétricus à la Gaule. D'abord, l'Église en Marie pieuse et servante du Seigneur Dieu, le pape, puis l'empereur gaulois Tetricus en tenue de Moïse, marchant comme un pélerin, son fameux bâton à la main. C'est une révolution comparée à la tenue chamarée des empereurs romains assis sur leurs trônes. Puis l'évêque tout puissant, les clercs, les rois apportant docilement la dîme ; puis le peuple pieux dans sa diversité. Et les historiens osent dire que la Gaule était devenue complètement romaine et ceci, alors qu'en 68 déjà, Vindex soulevait les deux tiers de l'empire contre Néron... depuis le temple de Mont-Saint-Vincent - Bibracte - frère ou soeur de celui de Salomon.

En 274 : Nous sommes à la fin du IIIème siècle. Victorinus, l'empereur gaulois éduen a été assassiné dans un soulèvement militaire. A l'appel de Victorina, Tétricus prend le titre et marche sur Chalon pour y rétablir l'ordre gaulois. Venues du Rhin, les légions romaines l'emportent... première bataile des champs catalauniques, à Chalon-sur-Saône, au pied de la tour de Taisey, entre une armée romaine venue du Rhin de l'empereur romain Aurélien et l'armée gauloise venue d'Acquitaine de l'empereur gaulois Tetricus. Divisées, les anciennes troupes gauloises de Postumus et Victorinus sont battues ainsi que celles de Tétricus venues à leurs secours. Fin du rêve d'un empire gaulois.

En 296 : nouvelle espérance de sauveur : Constance-Chlore, César des Gaules, siège dans son palais de Bibracte/Mont-Saint-Vincent. En 296, il a ramené de son expédition en (grande) Bretagne de nombreux prisonniers. Ce sont ceux-là et d'autres qui lui ont permis d'engager de grands travaux dont la basilique d'Autun. Son fils, le futur Constantin, est agé d'environ 24 ans. Les chapiteaux de la basilique le présente comme le messie annoncé.

                   

                   

 

                      

En 350, nouvelle espérance de sauveur. A l'issue d'un banquet, à Augustodunum (Bibracte/Mont-Saint-Vincent), Magnence, barbare d'origine lète, est proclamé empereur. Sa basilique de Saulieu relate son ascension. A gauche, l'ange annonce aux femmes/populations que les deux sauveurs précédents, celui de Gourdon et celui d'Autun, sont ressuscités ; leurs tombeaux sont vides ; les linges mortuaires témoignent. A droite, le nouveau sauveur apparaît aux femmes ; c'est le futur empereur d'origine lète : Magnence.

En 361 : nouvelle espérance de sauveur : Julien, empereur, à Vézelay.

              

En 449 : cathédrale primatiale Saint-Jean de Lyon ; évêque Patiens, ami de Sidoïne Apollinaire ; nouveau sauveur. Il s'est représenté dans le chaudron gaulois, prenant le bain rituel.

En 455 : nouvelle espérance de sauveur : Avitus, empereur. Sa basilique : Notre-Dame du Port. Gergovie, Marie, Elisabeth, Jean, c'est un appel au retour du roi David.

En 481 : Clovis, roi des Francs.

En 800 : Charlemagne.

Extraits de mes ouvrages et articles Agoravox. Photos : principalement Wikipédia, droits d'auteur possibles. Emile Mourey, 90 ans.

 


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31 réactions à cet article    


  • Antenor Antenor 21 août 2023 20:31

    Le prénom Joseph peut faire penser au fils de Jacob mais cela détonne avec ceux de Jean et Simon qui font référence à une époque beaucoup plus récente. Pour les Juifs de l’époque de Jésus, Joseph pouvait évoquer Joseph Ben Tobiah qui avait également des liens avec l’Egypte et semble symboliser ce qu’on appellerait aujourd’hui une diaspora libérale. En reconnaissant comme messie un Jésus élevé par les Tobiades/Joseph, le but des Asmonéens/Jean-Baptiste aurait été de réconcilier cette faction avec celle des Oniades/Simon à qui serait rendue la grande prêtrise.

    S’il y a bien à Lyon un bâtiment qui doit nous faire réfléchir sur les origines de l’Art Roman et plus particulièrement l’apparition de la voûte appareillée, c’est bien l’étonnante basilique Saint-Martin d’Ainay. Si ses quatre énormes colonnes proviennent bien du sanctuaire d’Auguste, comment croire qu’elle ne date que du 12ème siècle ? Pourquoi utiliser de telles colonnes dans un bâtiment aux dimensions plutôt modestes ? N’est-il pas plus logique d’attribuer cette édifice à des rois burgondes en quête de légitimité politique et religieuse ?

    Quant à Bibracte et Gergovie, qu’ajouter de plus ? Les textes et les vestiges coïncident pour situer la citadelle arverne au Crest. Pour Bibracte à Mont-Saint-Vincent, les preuves sont plus indirectes en l’absence de bataille mais bien réelles à commencer par Strabon qui la qualifie d’Arx. L’organisation militaire d’un territoire peut être comparée à celle une toile d’araignée avec la citadelle principale au centre. La forme générale est parfois un peu biscornue en fonction du relief.


    • Emile Mourey Emile Mourey 21 août 2023 22:17

      @Antenor
      Vous dites : « Le prénom Joseph peut faire penser au fils de Jacob...
      Oui, au Joseph d’Egypte. Nous sommes là aux origines du peuple juif, à l’époque ou les prêtres de souche juive (Joseph) prennent le dessus sur ceux de souche égyptienne (la femme de Putiphar). Ensuite, viendra la génération suivante de prêtres (Moïse) qui sortira le peuple juif d’Egypte. C’est comme cela que j’interprète les textes. Les Joseph dont vous parlez ne se sont pas inscrits dans l’Histoire comme les deux premiers. L’auteur du récit de l’enfance reprend à mon sens le mythe, comme un nouveau recommencement, Marie étant la population juive de Galilée, ou exilée, qui se réclame de ses ancêtres.
      Vous pensez que ces récits de l’enfance seraient, en quelque sorte, un appel adressé aux Asmonéens/Jean-Baptiste (mes esséniens de Judée) par les Oniades/Simon » (mes esséniens de Galilée) ; oui, ce serait assez logique.
      Quant à Bibracte et Gergovie, qu’ajouter de plus ?... le scandale continue.


    • Antenor Antenor 23 août 2023 20:39

      @ Emile

      Le livre de Tobie est une enigme à lui seul. Je crois que c’est le seul de l’Ancien Testament chrétien à ne pas être reconnu comme canonique par le Judaïsme. Certains détails intriguent. Le démon Asmodée qui n’apparaît que dans ce livre pourrait-il désigner les Asmonéens ? Les sept maris de la future femme de Tobie font penser à un passage des Evangile. Le rôle du poisson préfigure également les Evangiles. Le prénom de la mère de Tobie est Anne.

      L’impression globale qui se dégage des Evangiles est que des Galiléens sont allés chercher Jean-Baptiste pour forcer la main à Simon-Pierre et l’obliger à reconnaître Jésus de Nazareth comme messie en échange de la grande prêtrise. Ce récit de l’enfance serait donc un texte écrit par ces Galiléens (Joseph ? Jacque le Juste ? Philippe de Bethsaïd ?) validé par Jean-Baptiste et diffusé principalement par Jean et André aux débuts des opérations.


    • Emile Mourey Emile Mourey 23 août 2023 22:55

      @Antenor

      Fatigué



      • Emile Mourey Emile Mourey 22 août 2023 16:06

        Merci, mais je n’ai pas assez de son pour pouvoir juger. 


        • Rinbeau Rinbeau 23 août 2023 20:43

          Après avoir passé en revue les cartes et mappemondes connues un peu partout dans le monde, il faut attendre 1743 pour voir apparaitre le nom FRANCE et non GALLIA sur notre pays ! C’est à dire le règne de LOUIS XV et donc le siècle des lumières.. Il nous faut bien constater qu’avant, notre pays n’est connu que sous le nom GALLIA c’est à dire GAULE ! Francia, France ne représentant en taille qu’un département et encore pas le plus grand ! Or bizarrement au siècle des lumières nous avons une évanescence des localisations, jusqu’à l’oubli de Bibracte, Alésia Gergovie Uxellodunum, en fait tout ce qui est écrit dans la guerre des Gaules.. Or les anciennes cartes sont formelles, elles situent toutes les localisations suscitées au même endroit.. Qui en aucun cas madame la ministre de la culture et je rejoins Monsieur Emile Mourey à ce sujet ne correspondent à celles que l’on fait visiter aux touristes. Je vous adresserez prochainement un courrier officiel rendant compte de mes investigations !


          • Emile Mourey Emile Mourey 23 août 2023 21:14

            @Rinbeau

            Encore merci...


          • Rinbeau Rinbeau 23 août 2023 21:31

            @Emile Mourey

            C’est moi qui vous remercie.. Vous m’avez fait voir quelque chose que je n’avais pas vu et qui est inconcevable de prime abord et pourtant.. 


          • Antenor Antenor 1er novembre 2023 08:58

            370 Reims : la fin du judéo-druidisme sur le tombeau de Flavius Jovin.

            https://musees-reims.fr/oeuvre/tombeau-de-jovin

            A droite, menés par un officier romain, les Gaulois nouvellement christianisés encerclent le lion judaïque qui n’arrive plus à s’accrocher au bouclier / oppidum de Bibracte à Mont-Saint-Vincent. Au centre, Minerve alias la classe intellectuelle gauloise assiste à la scène l’air inquiète. A ses pieds repose déjà la dépouille du druidisme symbolisé par le sanglier. A gauche, le pouvoir romain risque le torticolis à prêter l’oreille à la fois à Mithra et Jésus.

            Si l’histoire chrétienne et juive a oublié ce judaïsme gaulois, c’est probablement parcequ’il s’agit d’un judaïsme alexandrin qu’on appellerait aujourd’hui gnostique. Rejeté à la fois par les Juifs et les Chrétiens, il hante toujours nos églises dites romanes. A Reims, patrie de Flavius Jovin se trouve également la basilique Saint-Rémi du premier âge roman. Qui sait de quand elle date réellement. Ne serait-ce pas elle qui est représentée sur la table de Peutinger ? Le génie de l’art roman est que les murs tiennent debout malgré la chute du plafond.

            https://journals.openedition.org/insitu/10974


            • Emile Mourey Emile Mourey 1er novembre 2023 11:03

              @Antenor

               Je ne sais pas.


            • Antenor Antenor 10 novembre 2023 20:04

              @ Emile

              A la réflexion, la présence de la déesse de l’intelligence dans cette scène est étonnante. Pourquoi elle et non la déesse de la chasse ? Intelligence (Minerve / Chouette) et lion, on se croirait à Mont-Saint-Vincent. Il y a sans doute plusieurs niveaux de lecture. Replacée dans le contexte de l’époque, l’officier romain debout à gauche peut être Merobaud, l’enfant Valentinien II et Minerve l’impératrice Justine. Et c’est peut-être Gratien qu’on voit de profil derrière les rabatteurs gaulois. Ce tombeau pourrait donc être celui de Merobaud et non celui de Jovien.

              Si les deux profils qui entourent Merobaud sont Mithra et Jésus, ce lion pourrait symboliser la discorde religieuse menaçant Bibracte et l’Empire tout entier. Comme beaucoup d’édifices du premier art roman, l’église de Mont-Saint-Vincent ne semble dédiée à aucune divinité en particulier. On pourrait tout aussi bien l’attribuer à Minerve, Cybèle, Mithra ou aux divers courants du Judaïsme et du Christianisme. Et c’est peut-être voulu.

              Si, comme je le pense, ces édifices datent de la fin de l’Empire Romain, on comprend qu’il valait mieux rendre l’aspect de ces temples le plus œcuménique possible sous peine de gros problèmes interconfessionnels. A Mont-Saint-Vincent, l’étude détaillée des chapiteaux me fait de plus en plus penser aux textes de Plotin, le deuxième grand théoricien de la « divinité » après Platon. Si c’est bien le cas alors deux candidats à sa construction sortent du lot : Gallien et Julien.

              Gallien était le fervent mécène de Plotin mais s’intéressait peu à la Gaule et en a été dépossédée par Postumus. Le cas de Julien est par contre plus intéressant. Qui mieux que l’Empereur philosophe hissé sur le pavois par les Gaulois aurait pu construire un temple dédié à la pensée néo-platonicienne dans la capitale militaire éduenne ? Merobaud aurait d’ailleurs ramené d’Orient le corps de Julien.


            • Emile Mourey Emile Mourey 11 novembre 2023 12:38

              @Antenor

              le rhéteur Eumène, dans ses panègyriques, voit deux temples d’Apollon en pays éduen : le temple de Bibracte (Mont-saint vincent) et celui de Chalon


            • Antenor Antenor 30 novembre 2023 14:16

              @ Emile

              Dans son Discours pour la réparation des Ecoles, Eumène écrit d’abord au paragraphe IX que les deux temples d’Augustodunum entourant les écoles en ruines, respectivement dédiés à Minerve et à Apollon sont les deux plus beaux de la ville (ou de la cité ?) et il insiste ensuite au paragraphe X en affirmant qu’ils sont les deux plus remarquables du pays.

              Cela correspond mieux à la ville-haute d’Autun qu’à Mont-Saint-Vincent. A Bibracte, on ne trouve que l’actuelle « église » Saint-Vincent. Il n’y a pas de trace écrite ou archéologique d’un autre édifice du même type. Et si à l’époque d’Eumène, la cathédrale Saint-Vincent de Chalon existait déjà et était « le plus beau temple de l’univers » alors les deux temples d’Augustodunum devaient être a minima d’une catégorie équivalente.

              Je ne vois que la cathédrale Saint-Lazare et l’ancienne cathédrale Saint-Nazaire dans la ville-haute d’Autun qui puissent répondre à ces critères. Saint-Nazaire était tournée vers le Nord-Est en direction de la ville et du théâtre auquel elle a dû succéder. Voici le Capitole / Temple de Minerve. Saint-Lazare est tournée vers les hauteurs boisées de Montjeu, équivalent du Mouseion d’Athènes. Voilà le temple d’Apollon.

              Entre les deux, se dressait l’église Notre-Dame sous l’actuelle Place-Saint-Louis. C’est donc dans les vestiges de Notre-Dame qu’il faut chercher les écoles méoniennes. Des fouilles récentes y ont d’ailleurs découvert le « tombeau du Chancelier Rolin ». Peut-être connaissait-il l’histoire du lieu ?

              Voyez la figure 14 du lien ci-dessous, la ville d’Autun par Pierre Tranchant vers 1660. Ne dirait-on pas la description d’Eumène ? A droite, Saint-Lazare et sa flèche tournée vers les hauteurs. A gauche, Saint-Nazaire tournée vers la ville. Au milieu, au front de la cité, Notre-Dame encadrée par les yeux/oculus de ces deux grandes voisines. Elle se trouve devant la Porte des Bancs, sur le passage des princes montant à la citadelle.

              https://una-editions.fr/presentation-du-site-et-des-etudes-historiques-et-archeologiques/

              https://cathedrale.autun-art-et-histoire.fr/la-ville-haute/architectures/les-cathedrales.html

              https://books.openedition.org/artehis/8271?lang=fr

              Le temple de Salomon que Julien n’a pu faire édifier à Jérusalem, il l’a peut-être fait construire à Bibracte.


            • Emile Mourey Emile Mourey 30 novembre 2023 15:50

              @Antenor

              Bonjour,
              Les archéogues ne peuvent pas retrouver à Mont-Saint-Vincent les traces du temple de Minerve parce qu’il s’y trouve toujours mais sans les colonnes qui l’entouraient et dont les bases étaient toujours visibles quand j’ai rédigé mes ouvrages. Voyez le croquis de mon ouvrage.


            • Emile Mourey Emile Mourey 1er décembre 2023 04:32

              @ Antenor

              Je pense que nous avons fait des erreurs, moi compris. Concernant la prophétie de Jacques, il faut tenir compte qu’il l’a écrite à la mort d’Hérode, c’est à dire en l’an -4, avant les évangiles, qu’il y annonce un sauveur dont il ne donne pas le nom, qu’il est beaucoup plus logique qu’il l’ait écrite en exil qu’en Palestine. La ville judaïsée de Chalon-sur-Saône étant la plus probable. Bref, il faut comprendre que Constance Chlore n’a fait construire la basilique d’Autun que pour faire la promotion de son fils Constantin, vers 292. Il ne se trouve dans les chapiteaux qu’une évocation de la naissance du futur « sauveur » Constantin. Ce n’est que les années suivantes que le Jésus des évangiles s’inscrira dans la prophétie de Jacques en l’accomplissant. Il n’y a dans la basilique d’Autun aucun chapiteau de crucifixion ou de sujet spécifiquement évangélique.

              A Saulieu, le sauveur annoncé est Magnence, à Vézelay, c’est l’empereur Julien, à Notre-Dame du Port, en Auvergne, c’est l’empereur Avitus. Dans les églises les plus anciennes, vous ne trouverez dans les sculptures que l’annonce d’un « Sauveur ». Ce n’est que plus tard qu’on les a décorées d’un Christ en bois crucifié conformément aux textes de évangiles. 

              Tout cela est à repenser et à réécrire.

              Cordialement, E. Mourey


              • Emile Mourey Emile Mourey 1er décembre 2023 05:16

                @Antenor

                « il faut tenir compte qu’il l’a écrite à la mort d’Hérode, c’est à dire en l’an -4, avant les évangiles, qu’il y annonce un sauveur dont il ne donne pas le nom. »

                Il s’agit de la fin d’un texte se terminant par une simple phrase annonçant la venue d’un vengeur.
                Je ne me rappelle pas ce que j’ai écrit textuellement mais je sais qu’il existe plusieurs versions intitulées « Nativité de Marie, »Protévangile de Jacques".


              • Emile Mourey Emile Mourey 1er décembre 2023 13:58

                @ Antenor

                concernant le passage : Au sujet de "il faut tenir compte qu’il l’a écrite à la mort d’Hérode, c’est à dire en l’an -4, avant les évangiles, qu’il y annonce un sauveur dont il ne donne pas le nom, qu’il est beaucoup plus logique qu’il l’ait écrite en exil qu’en Palestine.

                Rayez : dont il ne donne pas le nom ; erreur de ma part, il y donne bien le nom de Jésus mais question : pourquoi le nom de Jésus n’y figure pas dans les fresques de Gourdon, notamment dans celle où l’enfant est représenté dans son berceau ?


              • Emile Mourey Emile Mourey 2 décembre 2023 16:27

                @Antenor

                j’ai jeté un premier coup d’oeil sur les liens que vous avez joints à votre commentaire. J’ai vite abandonné quand j’ai lu «  Autun (Augustodunum) est une création romaine ambitieuse établie sur une grande échelle, destinée à supplanter Bibracte, capitale des Éduens (Gruel & Vitali 1998) » C’est absurde !https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/apres-l-erreur-de-localisation-du-188305


                • Emile Mourey Emile Mourey 3 décembre 2023 01:58

                  @Antenor
                  Eumène ne dit pas que les écoles moeniennes ont été reconstruites à Bibracte mais dans la nouvelle ville à la romaine d’Autun.


                • Emile Mourey Emile Mourey 3 décembre 2023 02:25

                  @Antenor

                  Ainsi que la basilique pour faire la promotion de son fils Constantin


                  • Emile Mourey Emile Mourey 3 décembre 2023 15:58

                    @ Antenor

                    Je viens de regarder ce que l’internet dit de la cathédrale d« Autun ; c’est du délire. Je croyais vous avoir envoyé mes livres, notamment celui intitulé »Dieu rayonnantt" ou je parle de la cathédrale d’Autun.


                    • Antenor Antenor 6 décembre 2023 19:57

                      @ Emile

                      La cathédrale d’Autun pose problème car contrairement à Chalon et Reims, la Table de Peutinger n’y indique pas de temple particulier.

                      Dans le Discours pour la réparation des écoles, il n’est question que d’Augustodunum (XIV) qui est déjà en cours de rénovation bien avancée à l’époque de Constance Chlore.

                      Dans le Panégyrique à Constance, l’auteur fait référence à une anonyme ville des Eduens (XXI) qui se relève de ses ruines après avoir reçu des ouvriers bretons. Pourquoi cette ville n’est-elle pas clairement nommée ? Cet élément troublant ajouté au fait qu’Autun/Augustodunum avait déjà reçu des moyens conséquents mentionnés dans le texte précédent fait penser qu’il s’agit d’une autre ville mais laquelle ?

                      La réponse se trouve peut-être dans le Panégyrique à Constantin Auguste. Le port de Cabillonum (XVIII) a fidèlement joué son rôle dans la guerre contre Maximien et on devine que s’y trouve ce que l’auteur considère comme « le plus beau temple de l’univers » (XXI). Le panégyriste veut sans doute montrer que les Eduens savent se être reconnaissants envers leurs bienfaiteurs. Chalon rénovée par Constance Chlore a été un soutien actif à Constantin. Il invite donc ce dernier à une véritable visite du territoire éduen.

                      Cette visite est mentionnée dans le Discours d’actions de grâces à Constantin Auguste au nom des habitants de Flavie. Au début du texte (II), l’auteur se sert d’Autun/Augustodunum sans la nommer en rappelant sa fidélité à l’époque de Claude II. On quitte Autun à partir du paragraphe VII et nous arrivons à Bibracte/Mont-Saint-Vincent qui nous accueille les bras ouverts. Bibracte alias Julia, Pola, Florentia et Flavia. Il est plus facile de renommer fréquemment une forteresse qu’une ville. Au pied du Crest/Gergovie se trouve également un lieu-dit Julhat écrit Julia sur la carte de Cassini. Flavie désigne la cité des Eduens au sens large et leur citadelle de Bibracte au sens strict.


                      • Emile Mourey Emile Mourey 7 décembre 2023 02:16

                        @Antenor

                        Bibracte, c’est le mont Saint VIncent. Augustodunum, c’est le mont Saint Vincent consacré au dieu auguste du ciel, à l’Auguste du ciel. l’empereur romain Auguste, c’est Octave, fils spirituel de César, nommé Auguste par le sénat en 27 avant JC.
                        Sur la carte de Peutinger, le plus beau temple de l’univers, actuelle cathédrale de Chalon est bien indiqué sur la rive gauche de l’Arar, la Thalie, qui va se jeter dans la Saône. La vignette d’Augustodunum désigne le Mont-Saint-Vincent, mais elle a la forme de la cathédrale de la ville d’Autun, laquelle ville d’Autun se trouve sur le premier coude de la voie de Saulieu, Notez, par ailleurs, que le mot Augutodunum va de la vignette au premier coude de la voie de Salieu, comme pour désigner ce que j’ai appelé la cité double : la capitale, Bibracte/Mt saint-Vincent et sa colonie : Autun alias Flavie 


                      • Antenor Antenor 10 décembre 2023 10:12

                        @ Emile

                        Dans le Discours d’actions de grâces à Constantin Auguste au nom des habitants de Flavie, l’auteur ne mentionne pas la nom d’Augustodunum parmi ceux qu’a portés Bibracte. J’en déduis qu’il y a d’un côté la citadelle de Bibracte à Mont-Saint-Vincent, capitale politique des Eduens avant la conquête romaine qui a été renommée successivement en fonction des dynasties impériales et de l’autre Augustodunum à Autun, colonie romaine, devenue capitale politique des Eduens après la conquête pour mieux les contrôler. Constance Chlore (et même déjà Aurélien ?) rénove évidemment Autun en priorité. L’auteur souhaite que Bibracte le soit également en rappelant que pour les Eduens, elle est la véritable Flavie (sous-entendu, ce n’est pas Augustodunum).

                        La vignette à deux tours d’Augustodunum est très fréquente sur la Table de Peutinger et désigne un chef-lieu de cité. Les vignettes de temple comme celles de Reims et Chalon-sur-Saône sont extrêmement rares et doivent désigner des édifices particulièrement remarquables. Reims est utilisée comme base d’opération au milieu du IVème siècle par Julien et Valentinien. Un de leurs principaux généraux, Flavius Jovin étant rémois. Cette période paraît la plus indiquée pour y placer la construction du temple. Il faut le chercher dans la basilique Saint-Rémi. Ce qui signifie que la grande cathédrale Saint-Lazare-d’Autun n’est pas antérieure à cette époque.

                        Cela remet en question mon interprétation de la ville-haute d’Autun dans le Discours pour la réparation des écoles. Si l’un des temples est bien l’ancienne cathédrale Saint-Nazaire, l’autre serait plutôt l’ancienne église Notre-Dame où je situais les écoles. Les deux édifices étant adjacents, il faudrait alors placer les écoles juste en contre-bas pour qu’elles soient contigues aux deux édifices. C’est à dire à l’emplacement actuel des bâtiments de l’évêché. On reste « sur le passage des princes » le long de la rue centrale qui monte de la porte des Bancs à la citadelle.


                      • Emile Mourey Emile Mourey 10 décembre 2023 22:03

                        @Antenor

                         : « Nos tamen etiam nomen accepimus tuum, jam non antiquum Bibracte quidem huc usque dicta est Julia, Pola, Florentia. Sed, Flavia est civitas Aeduorum. »
                        Eumène dit, en effet, que maintenant, Flavie (Autun) est la cité des Eduens.
                        Mon interprétation est qu’Eumène remercie Constance Chlore d’avoir reconstruit les écoles dont il est le professeur dans la nouvelle ville d’Autun. L’expression est maladroite. Nous sommes dans le processus logique et bien connu de la fondation d’une colonie qui prend le nom de la cité mère. Augustodunum, c’est toujours Bibracte au Mont-Saint-Vincent, le mont sacré dédié à l’Auguste du ciel, mais c’est aussi Autun, sa colonie, dans le cadre de ce que j’appelle la cité double.... 

                        Et maintenant, c’est Flavie, la cité des Eduens (Eumène, actions de grâce à Constantin) et chapiteau de la cathédrale d’Autun.
                        https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/apres-l-erreur-de-localisation-du-188305


                      • Antenor Antenor 16 décembre 2023 13:56

                        @ Emile

                        Si on reste focalisé sur Autun, on peut effectivement penser que le texte s’adresse à Constance Chlore. Cependant le nom de Constantin apparaît bien (VIII.) et le fait que Bibracte soit mentionnée et non Augustodunum indique que le texte concerne toute la cité éduenne et pas seulement Autun. Bibracte prend le nom de Flavie parce que Constantin a élargi son soutien financier à l’ensemble de la cité éduenne et non uniquement à la colonie d’Autun.

                        Cette monnaie de Postumus et son temple d’Hercules m’intriguent beaucoup. Le triple cercle sur le fronton rappelle les blasons de Chalon-sur-Saône et de Mâcon. Peut-être était-ce l’emblème des Eduens ? Le thème principal des chapiteaux de Mont-Saint-Vincent est l’homme-lion, c’est à dire Hercules. On peut donc se demander si le temple de Bibracte n’a pas été construit par Postumus.

                        https://www.cgb.fr/postume-antoninien-ttb-,brm_332750,a.html

                        Une autre monnaie de Postumus représente un temple plus élaboré dédié à la Fortune qu’il faudrait sans doute identifier à la plus ancienne partie de la cathédrale de Trèves.

                        https://www.cgb.fr/postume-antoninien-sup,v38_0996,a.html

                        Arrive ensuite le temple sur la monnaie de Constantin. Je vous rejoins pour l’identifier à la cathédrale de Chalon sur Saône. La version de l’atelier monétaire d’Aquilée est particulièrement intéressante. Le personnage ressemble à un berger et le symbole lunaire rappelle un chapiteau de Chalon.

                        https://odysseus-numismatique.com/en/article/constantin-ier-follis-12/

                        A ces trois temples, il faut ajouter celui de Tournus bâti par Constantin ou son successeur en souvenir de la vision du Labarum que la tradition locale situe à La Barre (Sainte-Croix-en-Bresse). Tournus est un mélange entre l’architecture de Mont-Saint-Vincent et celle de la basilique de Maxence et Constantin. Signe de l’alliance entre Rome et les Eduens.


                      • Emile Mourey Emile Mourey 16 décembre 2023 18:41

                        @Antenor

                         Bibracte, c’est le Mont Saint vincent ; Augustodunum, c’est Bibracte, le mont saint vincent consacré au dieu auguste du ciel. Flavie, c’est le nom de sa colonie, Autun, à laquelle il a donné le nom de Flavie pour honorer Flavius Constance Chlore. Mais quand Eumène dit que, maintenant, c’est Flavie la cité des Eduens, c’est peut-être ce qu’il espère mais c’est faux. De même, le chapiteau ou Bibracte/Mont-Saint-Vincent/ enfant transmet le symbole de son temple beaucoup plus ancien dit de Salomon. 


                      • Emile Mourey Emile Mourey 16 décembre 2023 18:54

                        @Antenor
                        13. À Trèves, Panégyrique de l’empereur Constantin Auguste, fils de Constance-Chlore.
                        Je pense que j’ai dû me tromper


                      • Emile Mourey Emile Mourey 16 décembre 2023 19:01

                        @Antenor
                        Les rois Burgondes siégeaient toujours à Chalon et à Mont-saint-Vincent.


                      • Antenor Antenor 22 décembre 2023 22:07

                        @ Emile

                        Pendant longtemps j’ai pensé que le chapiteau de Gourdon dit « de l’avarice, du désordre et la la médisance » évoquait la mort du roi Saul, dépossédé de sa couronne par l’Amalécite. Cependant, impossible d’expliquer le personnage de droite et sa grosse pierre. Et surtout le reste des chapiteaux n’a rien à voir avec cet épisode biblique.

                        Ce chapiteau évoque en réalité la « folie d’Héraklès » selon Euripide. A gauche, l’Alcide est près à mettre fin à ses jours, au centre Thésée l’en dissuade et à droite Eurysthée lui donne les travaux à effectuer symbolisés par le rocher. Gourdon est une véritable bande-dessinée dédiée au héros de Tirynthe :

                        Heraklès enfant tue les serpents envoyés par Héra :
                        http://www.bourgogneromane.com/edifices/gourdon/GOURDONkapt_Tentation.jpg

                        La captivité chez Omphale revêtue de la peau du lion de Némée :
                        http://www.bourgogneromane.com/edifices/gourdon/GOURDONkapt_Daniel.jpg

                        Prométhée (allégorie de la Gaule ?) enchaîné au Caucase :
                        http://www.bourgogneromane.com/edifices/gourdon/GOURDONkapc_absnord.jpg

                        Ses aigles persécuteurs (allégorie de Rome ?) :
                        http://www.bourgogneromane.com/edifices/gourdon/GOURDONkapc_aigles2.jpg
                        Peut être également les oiseaux du lac Stymphale.

                        Autre chapiteau intéressant :
                        http://www.bourgogneromane.com/edifices/gourdon/GOURDONkapt_combat.jpg
                        Le lion Héraklès y vainc le dragon Ladon. Difficile de représenter ses cents têtes. Le sculpteur a taillé une paire d’yeux pour symboliser son rôle de gardien des Hespérides.

                        Devinez qui c’est :
                        http://www.bourgogneromane.com/edifices/gourdon/GOURDONkapp_Luxure.JPG

                        Le chapiteau qui m’a orienté vers la mythologie grecque :
                        http://www.bourgogneromane.com/edifices/gourdon/GOURDONkapp_monstresang1.JP G
                        Il s’agit de Sciapodes et de leur pied disproportionné. Vu du ciel, l’oppidum de Mont-Saint-Vincent a la forme d’un grande empreinte de pied.

                        Le temple de Gourdon est une version « accessible au plus grand nombre » de celui de Bibracte. A Mont-Saint-Vincent, il y a au moins trois niveaux de lecture par chapiteau : mythologie grecque / philosophique / judaïque.

                        Par exemple, le chapiteau de la chouette : la déesse Minerve / l’Ame du Monde de Plotin / la Sagesse de Ben Sira.
                        http://www.bourgogneromane.com/edifices/montstvincent/MONTSTVINCENTkapchoue ttes2.jpg

                        Le chapiteau des lions au V : la Victoire, la Vertu, le cinq de la Torah.
                        Ces lions debout semblent poser leurs pattes avant sur des jarres...
                        http://www.bourgogneromane.com/edifices/montstvincent/MONTSTVINCENTkapanima ux.jpg

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