Aujourd’hui, où est l’intelligence, où est la compétence, où
est l’argent, où sont la morale et le droit, où est la vie ? Elle est dans
le Corporate, de manière écrasante, et c’est un constat dramatique.
Quand je compare le niveau de mes patrons dans le Corporate
(l’industrie privée où j’ai travaillé des décennies durant) au niveau de nos
politiques, il n’y a pas photo comme on dit. C’est à pleurer. Que les seconds
soient devenus les obligés des premiers, c’est inévitable, c’est le cours darwinien de la vie.
Se battre contre le Corporate, c’est perdu d’avance.
Seule une révolution mondiale (sorte de 68 à l’échelle
mondiale) pourrait renverser l’ordre des choses actuel.
On doit souhaiter ce grand bouleversement, de préférence pas
sanguinaire, car la poursuite de la dictature du Corporate nous envoie dans le
mur. Pourquoi alors qu’à l’évidence ce sont les meilleurs ?
Il manque au Corporate la dimension spirituelle, la
dimension culturelle, la dimension politique. Le Corporate est aveugle hors de
son univers limité. Il ne sait pas où il va, mais il y va, très efficacement, à
toute allure.
Les peuples sentent bien qu’ils ne comptent pas dans ce
processus, que l’effacement des nations est au menu, que la globalisation
comporte leur sacrifice. Toutes les institutions, ONU comprise, sont en soutien
du Corporate.
Les opposants, les résistants, les dissidents à ce processus
global sont traités de fascistes voire de nazis. L’inversion accusatoire. Dans le meilleur des cas de
réactionnaires et de conservateurs. Le combat est inégal, ils sont battus d’avance.
Le combat est inégal, mais la grande histoire de l’humanité
nous réserve des surprises. Le darwinisme ne résume pas l’histoire de l’humanité, il y a aussi autre chose.