Les tentatives de discréditer l’islam pour le réfuter ne sont pas nouvelles, « dans
la polémique islamo-chrétienne qui s’instaura au VIII° siècle,
l’attention des auteurs byzantins se concentra sur quelques points
essentiels, comme la christologie, la mariologie, l’éthique sexuelle et
l’absence de miracles accomplis par Mahomet » (Régis Blachère, le Coran, Introduction p.8, Que sais-je ? PUF)
MILLE ANS APRÉS L’HÉGIRE, l’attitude de l’Église était encore à la réfutation
ibid Régis Blachère, le Coran... p. 10 -11 :
"Par l’esprit qui anima son auteur [André du Ryer, consul de France au
Caire en 1630] elle [la première traduction en françois du Coran, faite
intégralement sur le texte arabe et publiée en 1647 *] trancha avec tout
ce qu’on pouvait lire au milieu du XVII° siècle au sujet du Coran ; elle
ne visait plus en effet à être un élément polémique contre l’Islam, mais
se présentait comme un livre proposant d’informer honnêtement le
lecteur. A cet égard elle s’opposait donc à une autre tendance, encore
représentée dans la seconde moitié de ce siècle, d’abord par la
traduction latine, restée inédite, du moine franciscain Germain de
Silésie, écrite entre 1650 et 1665, et plus tard par la savante
traduction, accompagnée du texte arabe, publiée à Padoue e, 1698 par
Ludovico Marraci ; ces deux travaux se placent en effet dans la ligne
même de l’École tolédane, puisqu’ils sont une réfutation de la religion
islamique, vue à travers l’enseignement du Coran ; ...
* L’Alcoran de Mahomet, translaté d’arabe en françois par le sieur Du Ryer, sieur de la Garde Malezair (1647)
https://books.google.fr/books?id=CL9RAAAAcAAJ&printsec=frontcover#v=onepage&q&f=false