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Luniterre

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  • Premier article le 17/05/2014
  • Modérateur depuis le 08/09/2014
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Derniers commentaires



  • Luniterre Luniterre 22 avril 16:30

    @Marc Dugois

    Dans mon précédent post, auquel vous n’avez pas encore répondu, je montre donc que selon la logique il y a bien une contradiction interne dans votre propos, et que si l’on vous suit, à part le statu quo, que vous semblez assez justement rejeter, il n’y a que deux alternatives, selon votre propre logique, donc :

     

    Soit une forme de capitalisme primitif artisanal et/ou genre « amish », soit une forme moderne de « socialisme » par la maîtrise collective du cycle de renouvellement du capital fixe.

     

    Si le monde moderne, en l’état actuel, est dominé, et même, carrément écrasé par la dette, ce n’est pas essentiellement parce que des obsédés du déficit nous gouvernent, mais simplement par le fait que le cycle du capital réellement productif de plus-value, celui qui met en jeu « l’énergie humaine » que vous tenez tant, et là aussi, justement, à « valoriser », à plus d’un titre, n’est plus en mesure d’assurer le cycle de renouvellement du capital fixe, du simple fait même de la disproportion croissante entre les deux.

     

    C’est là l’origine économique systémique de la dette et donc du nouveau pouvoir des Banques Centrales, seules en mesure de contrôler ce phénomène « Quoi qu’il en coûte ! », comme dirait l’autre, sous-gauleiter de la BCE en France….

     

    Reprendre le pouvoir sur l’usage de nos vies, ce n’est donc pas une nouvelle tournée du cirque électoral dont les numéros nous sont rejoués ad nauseam depuis un demi-siècle, mais bien reprendre le contrôle démocratique de l’emploi du crédit, quel qu’en soit la forme, pourvu qu’il soit dirigé vers les investissements réellement socialement nécessaires, dans tous les domaines. Les emplois correspondants créés, en éradiquant le chômage, amèneront logiquement un nouvel équilibre entre production et consommation, et donc, à terme, un nouvel équilibre budgétaire, également, avec une maîtrise réellement basée sur l’indépendance nationale !

     

    Luniterre



  • Luniterre Luniterre 22 avril 13:13

    @Marc Dugois

    En somme, vous résumez assez bien le problème, et pour l’essentiel je partage assez votre analyse, avec néanmoins un regard très critique à l’égard du manque de logique dans la définition de ce que peut être une « chaîne de valeur », dans l’économie moderne, et qui aboutit donc à la finalisation de la valeur commerciale des biens et des services.

     

    « Chaîne de valeur », qui, que ça nous plaise ou non, amène une définition du prix de toutes choses reflétant peu ou prou leur « valeur » dans la société actuelle, même si avec quelques distorsions notables, mais secondaires dans le présent débat.

     

    Du point de vue de la logique économique la plus élémentaire il est donc nécessaire et incontournable que la quantité de monnaie en circulation soit au moins suffisante pour que la majorité des citoyens, et en principe même, absolument tous, aient de quoi se payer les biens essentiels à une vie sociale décente dans le contexte moderne.

     

    Dans la mesure ou la valeur réelle de ces biens reflète à la fois l’investissement en main d’œuvre (énergie humaine), et en capital fixe (ici, pour simplifier : machinerie plus ou moins robotisée), il y a donc bien une sorte de « dualité » dans la fonction monétaire, qui ne peut plus, et peut-être malheureusement en un sens, se réduire à la seule énergie humaine.

     

    Donc poser une sorte de « principe moral » selon lequel l’énergie humaine serait « la seule source possible de la force de la monnaie », cela nous ramène bel et bien, en toute logique, à un stade de développement économique qui doit absolument se passer de l’essentiel du progrès technologique moderne, fondé sur le cycle de renouvellement du capital fixe, pour en revenir, par voie de conséquence, à une société artisanale type « amish » !

     

    Maintenant, on peut aussi suivre logiquement une autre partie de votre raisonnement, qui parle de « l’intérêt du groupe » pour l’utilisation des machines, et de leur intérêt « pour la collectivité », il faut donc, dans cette optique et pour ne pas sombrer dans le biais « amish », même s’il peut avoir son « charme désuet » (pour le moins !), aller logiquement jusqu’à proposer la collectivisation de l’usage des machines, c’est-à-dire des moyens de production, in fine.

     

    Ce qui semble nous ramener à la question d’une forme moderne de socialisme, pour appeler un chat un chat…

     

    Néanmoins « moderne » au sens précisément où le cycle de renouvellement du capital fixe est aujourd’hui complètement différent de ce qu’il était à l’époque de Marx, ou même, de l’URSS.

     

    Ceci-dit, Marx, dix ans avant même la publication du Capital, avait déjà envisagé et étudié le principe de cette perspective, comme aboutissement de la société industrielle, dans ses Grundrisse, qui sont à la base son œuvre, d’où leur nom.

     

    Ce qui nous reste de son œuvre est donc tout à fait inachevé, même avec les efforts d’Engels pour compléter ses « brouillons ». Même aux USA nombre d’économistes s’intéressent donc aux Grundrisse, précisément pour comprendre l’évolution de la société industrielle en voie de robotisation…

     

    Luniterre

    Cinq différences essentielles entre l’époque de Marx et la nôtre (Nouvelle édition)


    http://cieldefrance.eklablog.com/cinq-differences-essentielles-entre-l-epoque-de-marx-et-la-notre-nouve-a215228819 

    ******************************************



  • Luniterre Luniterre 22 avril 00:59

    @Francis, agnotologue

    Observation sensée, et même simplement logique !

    Ce qui est étrange, là encore, c’est qu’on ne la trouve pas reprécisée dans un tel doc sur le sujet, alors qu’il provient de la BDF-BCE, et c’est même pour ce caractère « officiel » que je l’ai donc cité ici !

    Luniterre



  • Luniterre Luniterre 22 avril 00:23

    @Marc Dugois

     Dans votre réponse, comme d’une manière générale dans vos textes, vous établissez donc un rapport historique direct entre la fin des accords de Bretton Woods et l’inversion de la création monétaire par les banques dans le sens « les crédits font les dépôts ».

     

    Incontestablement, je partage avec vous le constat que la fin des accords de Bretton Woods est un tournant historique dans l’histoire économique du monde.

     

    Pour autant ce système de création monétaire, s’il a à nouveau été quelque peu modifié à cette occasion, et effectivement rendu quasi hégémonique, avec des garanties de plus en plus limitées, en apparence du moins, a, pour l’essentiel de l’activité économique, toujours existé aux USA, où le système des réserves fractionnaires a commencé à être réglementé, sous diverses formes, depuis la première moitié du XIXème siècle déjà.

     

    En France le système des réserves obligatoires n’apparaît officiellement qu’en 1967, mais c’est donc déjà plusieurs années avant la fin des accords de Bretton Woods, d’un part, et le fait que la nécessité d’une régulation se manifeste, d’autre part, atteste donc surtout de la préexistence d’une pratique non réglementée, et n’indique pas spécialement la durée d’antériorité de cette pratique, possiblement, et même, probablement, très ancienne, à titre au moins partiel, sinon donc généralisée, dans les années 60, au point de rendre nécessaire cette régulation impérative.

     

    Cela pourrait donc nous ramener au « mystère » des pratiques de la « Haute Banque », fraction dominante du capitalisme au XIXème siècle en France, et qui a présidé au développement de la révolution industrielle dans notre pays.

     

    Mais il ne semble pas que beaucoup de traces en aient subsisté…

     

    D’autre part vous semblez absolument tenir à associer la notion de valeur de la monnaie à l’énergie humaine, et tout à fait à la façon de Marx, donc et pourquoi pas, également. Pour Marx la notion de valeur est plus spécifiquement liée à la notion de travail productif, directement intégré, au cours du processus productif, à la marchandise, ou, éventuellement, au service créé.

     

    Néanmoins, avec le développement du machinisme et déjà les débuts de l’automatisation de la production, même avec la technologie reposant sur l’énergie à vapeur de son temps, Marx distinguait la valeur d’usage de la force de travail de la valeur d’usage du capital fixe, déjà le fruit d’un cycle précédent de la production.

     

    Or depuis plus d’un siècle et demi déjà, avec les progrès de l’automatisation, et aujourd’hui, de la robotisation, le nombre exponentiel de cycles productifs, des machines produisant d’autres machines, jusqu’au produit de consommation finale, et la réduction drastique de la main d’œuvre industrielle productive font que l’essentiel de la marchandise produite n’est pratiquement plus, en termes de valeur, que la reproduction de la valeur d’usage du capital fixe investi, c’est-à-dire précisément, in fine, de la dette.

     

    Et donc, en revenir à un système ou la valeur de la monnaie est strictement étalonnée sur l’énergie humaine dépensée dans le travail productif, même avec une conception « élargie » de celui-ci, c’est en revenir, peu ou prou, à un stade de développement économique préindustriel, ou au mieux, équivalent aux tout débuts de la période industrielle.

     

    Evidemment, cela peut avoir son charme, mais sera sans aucun doute très difficile à assumer pour la plupart de nos contemporains !

     

    Luniterre



  • Luniterre Luniterre 21 avril 17:16

    Bonjour M. Dugois,

    Juste une ou deux petites questions sur deux sujets, liés dans votre propos, et qui semblent vous préoccuper de manière omniprésente dans vos écrits :

     

    Celle qui me paraît la plus essentielle porte sur votre rejet du principe « les crédits font les dépôts ». Ce principe est désormais celui qui régit de manière tout à fait officielle (*) la gestion monétaire de la BDF, qui le tient donc, hiérarchie oblige, de la BCE, et qui a donc force de loi en droit européen, et à ce titre ne peut être contesté qu’à titre d’option idéologique, ce qui semble donc être votre cas, bien que vous vous défendiez, me semble-t-il, par ailleurs, de toute idéologie…

     

    Pourquoi pas, mais cela interroge donc sur l’origine temporelle de cette systématisation, dans la mesure où vous souhaitez donc en revenir au principe inverse, « les dépôts font les crédits ».

     

    En effet depuis quand faut-il donc considérer que cette « bonne pratique », selon vous, a réellement cessé, et à quel type de développement économique faut-il donc en revenir, selon l’époque où cela est survenu ?

     

    Je viens de passer plusieurs heures à rechercher, entre autres, concernant ce thème d’histoire économique, sans parvenir à une conclusion précise :

     

    _ Paul Jorion fait remonter la définition de ce principe à Schumpeter, soit vers la fin des années 40.

    _ JM Daniel fixe ce changement essentiellement à la fin des accords de Bretton Woods, au début des années 70, donc.

    _ D’autres, mais sans références précises, font allusion au fait que cette pratique aurait déjà été à l’origine de l’essor de la révolution industrielle.

    _ D’autres citent des exemples connus, pour leurs faillites célèbres, au XVIIIème et même au XVIIème siècle.

     

    Mais l’histoire, de toute façon, retient essentiellement ce genre d’évènement, sans s’étendre sur les pratiques courantes quand elles ne causent pas « d’incidents »… Je pense ici à la « Haute Banque » du XIXème siècle, dont il semble difficile de préciser les pratiques à ce sujet.

     

    Quel est donc votre avis sur ce « tournant » sociétal et économique effectivement déterminant, et quelles sont les sources qui déterminent votre avis ?

     

    Luniterre

    (* l_eco-en-bref_qui-cree-la-monnaie.pdf (banque-france.fr)

    https://abc-economie.banque-france.fr/sites/default/files/medias/documents/l_eco-en-bref_qui-cree-la-monnaie.pdf )

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