• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Basile

Ingénieur retraité

Tableau de bord

  • Premier article le 28/11/2022
Rédaction Depuis Articles publiés Commentaires postés Commentaires reçus
L'inscription 1 158 26
1 mois 0 0 0
5 jours 0 0 0

Ses articles classés par : nombre de réactions




Derniers commentaires



  • Basile 12 février 2023 16:33

    @Basile
    incluant des « monstres » financiers d’origine chinoise, indienne, russe ...

    Jusqu’au jour où tous ces monstres financiers dotés d’outils extraordinaires comme l’IA seront venus à bout de toutes les nations, y compris les plus éminentes et les plus anciennes comme la Chine ...

    On sera alors proches d’une planète mondialisée, uniformisée, normalisée, performantisée, anesthésiée, le rêve d’Attali (mon cauchemar). 



  • Basile 12 février 2023 15:05

    @Basile
    (Suite)

    Que l’Ukraine veuille devenir une sorte de Pologne bis (déjà par la taille) membre de l’UE, c’est normal (prospérité). Que cela entraîne de dresser un mur idéologique et économique entre Ukraine et Russie, comme c’est le cas entre Pologne et Russie pour des raisons historiques, est tout simplement impossible et conduit à la guerre. Mur idéologique : il suffit de constater la haine des parlementaires européens vis-à-vis de tout ce qui est « russe » pour se dire que cet état d’esprit est inenvisageable à l’Est de l’Ukraine, de culture russe, et pour des raisons historiques également..

    Les USA ont choisi la stratégie « polonaise » en Europe, incompatible avec un rapprochement avec la Russie post 91. La forte colonie d’électeurs d’origine polonaise aux USA y est peut-être pour quelque chose.

    La stratégie « Védrine » aurait peut-être été possible avec un Roosevelt voire un Nixon, avec un esprit stratégique supérieur à la tête des USA. On a eu des cow-boys genre Reagan/Clinton dont les stratégies conduisaient fatalement à la confrontation avec la Russie, communiste ou pas.

    Peut-être est-ce le destin de l’Occident de voir le niveau des ses dirigeants s’abaisser continument, les grands stratèges choisissant d’exercer leurs talents dans les oligopoles, plus rémunérateurs, et qui prennent le pas sur les Etats occidentaux en termes de pouvoirs. Même phénomène en France : De Gaulle/Pompidou/Giscard d’un côté, Hollande/Sarkozy/Macron de l’autre - sans commentaire.

    L’avenir, c’est peut-être la confrontation entre de grandes nations d’un côté, Chine, Inde, Russie, Brésil, Nigéria, Vietnam, Indonésie ... et les GFAM + mondialisés de l’autre, incluant des « monstres » financiers d’origine chinoise, indienne, russe ...

     



  • Basile 12 février 2023 14:55

    @mmbbb

     l Allemagne qui avait commis les pires saloperies a été aidée dans la reconstruction

     la Russie voulait un rapprochement avec l Europe , celle ci a été sciemment écartée

     

    Bonnes questions, qui sont à la racine de cette guerre en Ukraine, ça vaut la peine d’essayer d’y voir un peu plus clair.

    L’Allemagne est un pays occidental qui a « dérapé » en 33, comme dirait un présentateur télé d’aujourd’hui. Il fallait juste la remettre dans le droit chemin, dans la norme occidentale après sa défaite de 1918.

    Cette première tentative de remise en ligne occidentale de l’Allemagne a échoué après 1918, pour mille et une raisons que je ne saurais énoncer. Je note cependant que le directeur de Normale Sup, Ernest Lavisse, dans un discours aux élèves vers 1920 avait prédit l’arrivée d’Hitler et la revanche de 40. Cette revanche était-elle inévitable, les Allemands jugeant leur défaite et leur mise au ban mondial comme injuste ?

    ‘Vous allez avoir, dit-il, quinze ans de répit car il faut quinze classes pour faire une armée. Dans quinze ans, méfiez-vous. Le peuple allemand, qui aura beaucoup souffert, trouvera dans ses rangs un chef populaire ; ce ne sera pas un Prince. Le temps des Hohenzollern est passé ; ce sera un homme issu du peuple qui incarnera les rancunes de tout un peuple. Alors, vous aurez tout à craindre. » Ernest Lavisse, un peu avant 1920.

    En 1945, cette remise aux normes occidentales de l’Allemagne fut un succès éblouissant. Pour mille et une raisons que je ne saurais énoncer. Peut-être le résultat d’un rapport de force écrasant en faveur des USA, interdisant à l’Allemagne de rêver de revanche cette fois.

    La Russie a « dérapé » (sortie du camp occidental) en 1917 pour n’y revenir (potentiellement) qu’en 1991. Une sorte de défaite de la Russie du point de vue occidental, comme l’Allemagne en 1918.

    Le traitement réservé par les USA à la Russie après 1991 (période Eltsine) fut assez ambigu, comme un mélange d’assistance faussement bienveillante et de mépris voué à un pays défait, en lorgnant sur les richesses russes qu’il conviendrait de s’accaparer. Ce n’était ni 1918, ni 1945 vis-à-vis de l’Allemagne mais un entre deux que les Russes ont très mal vécu, car le pays s’est alors effondré et ils mouraient en masse.

    Le parallèle avec les années 30 en Allemagne est tentant, en se rappelant les paroles de Lavisse « quinze classes … pour faire une armée » « Le peuple allemand qui aura beaucoup souffert » « un homme issu du peuple qui incarnera les rancunes ».

    Alors pourquoi, avec les expériences de 1918 (échec sanglant) et 1945 (succès éclatant) vis-à-vis de l’Allemagne a-t-on raté le virage de 1991 avec la Russie ?

    Difficile à expliquer. Peut-être une question de rapport de force : l’Allemagne de 1945 était littéralement « rasée », ce n’était pas le cas de la Russie de 1991, bien que très affaiblie (tout en restant puissance nucléaire) mais pouvant redevenir une puissance rivale des USA à terme (Tocqueville avait identifié très tôt la vocation russe à être une grande puissance, comme les USA). Et puis les Russes, en changeant de régime, ne se sont pas vus comme un pays défait, comme l’Allemagne de 1945.

    Il y a aussi la proximité culturelle et religieuse entre Allemagne et USA, qui n’existe pas avec la Russie, au contraire, la Russie ayant toujours eu une tendance au messianisme. On a vu clairement cette opposition entre le monde du Pape allié de l’Occident (la Croatie) et le monde orthodoxe allié de Moscou (la Serbie) pendant la guerre de Yougoslavie.

    L’aspect armement nucléaire a peut-être été déterminant : comment, du point de vue des USA, mettre dans l’OTAN un pays qui dispose d’un armement nucléaire équivalent à celui du maître de l’OTAN ?

    Enfin, ce fut un choix stratégique des USA de faire de l’Europe de l’Est un allié politique et militaire absolument soumis aux USA, garantissant une domination forte sur l’Europe occidentale « pour l’éternité ». Une telle domination « forte » sur la Russie n’était pas envisageable, cf. la Turquie et sa présence problématique dans l’OTAN.

    Cette domination « forte » sur l’Europe est aujourd’hui un succès incontestable des USA, conduisant à une 3ème victoire sur l’Allemagne (destruction de NS2), qui a renoncé sans trop broncher à ce qui a fait sa puissance ces dernières décennies : une énergie d’obrigine russe bon marché. L’avenir dira si ce choix stratégique des USA d’une poloitique « polonaise » en Europe, aux dépens de l’Allemagne (et de la France « en même temps » partout et nulle part) est un bon choix ou une erreur sur le long terme.

    Sans arrimer la Russie à l’OTAN, une politique plus « compréhensive » vis-à-vis des intérêts de la Russie eut-elle été possible (position de Védrine sur les « occasions manquées ») ? Pas évident pour des raisons historiques et structurelles, du fait de la Pologne en particulier.



     

     



  • Basile 11 février 2023 22:50

    @yakafokon
    aidé en cela par les nazis britanniques, polonais, et ukrainiens

    Pas utile de convoquer les nazis pour expliquer l’enchaînement qui a conduit à la guerre.

    Aux origines de cette tragédie ukrainienne, il y a des phénomènes structurels, plus forts et déterminants que la volonté des-uns et des-autres.

    Les migrants, les sociétés, les pays se tournent de préférence vers la richesse. Les ukrainiens pauvres ont vu les Polonais s’enrichir du fait de l’UE. On peut comprendre qu’ils cherchent à imiter ce modèle polonais.

    L’UE est une structure en expansion depuis des décennies. Une sorte d’empire qui cherche à s’agrandir. Plein de raisons à ça, mais c’est d’abord une garantie de survie pour l’UE (et aussi un risque de dissolution), un peu comme certains gouvernements quand ils sortent de leurs frontières de façon agressive pour empêcher les désordres intérieurs.

    Le problème avec cette croissance de l’UE, en soi assez normale (absorber des pays moins riches), c’est l’OTAN et les USA. Pour les USA, UE = OTAN. Une façon pour les USA de renforcer leur domination sur l’Europe. Et c’est là que ça coince avec la Russie. Mettre l’OTAN à la frontière russe, c’est pour la Russie un casus belli, une menace trop forte pour sa sécurité. On y est, la guerre, et c’était inévitable comme un tremblement de terre quand des plaques opposées se rencontrent et se compriment.

    La contre mesure eut été une politique convaincante de sécurité européenne. Mais quand on voit les USA installer ce qu’ils veulent en Roumanie et Pologne en termes de missiles, et voir France et Allemagne n’avoir aucun avis à ce sujet (sinon être consentants/complices), on comprend que cette notion de sécurité européenne, pour soi et vis à vis de ses voisins, est une chimère.

    Cette guerre est une tragédie inévitable compte tenu de la nature de l’UE, elle-même incapable d’avoir une vraie politique étrangère (l’UE n’a même pas de frontières respectées), et interdisant aux Etats membres d’exprimer des préoccupations souveraines en Europe (par exemple des réserves françaises sur la politique des USA en Europe, alors que l’Allemagne est liée aux USA depuis 1945), préoccupations souveraines qui pourraient mettre en péril la cohésion de l’UE et son existence.

    UE = pas de politique de sécurité européenne = guerre en Europe.



  • Basile 11 février 2023 17:12

    Article honnête, un peu insipide cependant tant il ouvre des portes ouvertes.

    Mais oui, c’est vrai depuis très longtemps, les hommes se battent avec toutes les armes qu’ils peuvent amasser. Constat sans intérêt.

    Plus intéressant est de savoir, de comprendre pourquoi ils se battent.

    Ceux que critique l’article se battent-ils pour installer un régime poutinien en France ? Je ne crois pas.

    Ce mouvement poutinien d’apparence est à mon avis une révolte contre … le vide.

    Le vide d’une société qui a abandonné la religion qui l’a fondée.

    Le vide d’une société qui ne connaît plus qu’un seul moteur : la marchandise et l’argent.

    On a beau répéter dans la doxa que tout ce qui n’est pas du ressort de la marchandise et de l’argent est d’ordre privé (la religion, l’amour …) et ne doit pas sortir de chez soi, le citoyen attend autre chose.

    Le citoyen attend quelque chose qui lui permette de « faire société », quelque chose d’ordre spirituel et culturel, au-delà de la langue (quand la langue sera complètement dégradée, il n’y aura plus que le vide … absolu).

    La langue est notre dernier trésor. A écouter des interviews de présidents menées par Philippe Tesson il y a de cela 60 ans, on constate que notre langue est menacée : plus un seul journaliste ne maîtrise le Français comme Tesson.

    C’est donc ça le progressisme marchand, quand tout ce qui est beau, tout ce qui est grand, tout ce qui élève l’homme aura été éradiqué ? Pas besoin de Poutine pour le combattre.

Voir tous ses commentaires (20 par page)

LES THEMES DE L'AUTEUR

Tribune Libre Etats-Unis

Publicité


Publicité



Palmarès

Publicité


Agoravox.tv