Si l’on cherche vraiment la paix, il faut
d’abord comprendre les processus qui ont conduit à cette guerre, sans chercher
à accuser une partie de façon hystérique (points godwin en série) car cela embrouille
l’esprit.
Un des sujets qu’on sera alors obligé d’aborder (sujet
totalement absent dans nos médias) est la sécurité de la Russie.
L’OTAN, alliance militaire agressive à l’origine de
plusieurs guerres tragiques ayant fait des centaines de milliers de victimes,
se moque totalement de la sécurité de la Russie. C’est là une des causes majeures
de cette guerre. Cette alliance accumule les armes et les provocations aux
frontières de la Russie.
L’autre sujet est la tentative de l’UE, sous parapluie et
encouragement américain, de couper les relations économiques Ukraine-Russie,
action provocatrice, « erreur grave aux conséquences tragiques »
selon Hubert Védrine.
Un troisième sujet est de s’interroger sur l’état d’esprit
des populations de la Crimée, du Dombass et du sud de l’Ukraine (sujet
actuellement tabou à l’ouest).
Une fois assimilées les raisons de cette guerre, il faut
chercher les voies de la négociation et de la paix. Sauf à croire en une
victoire totale de l’Ukraine et à un effondrement de la Russie, ce qui n’est
pas impossible mais d’une probabilité assez faible.
Que cette option (défaite de la Russie) soit le choix
stratégique des USA, ou que leur choix soit la simple poursuite de la guerre le
plus longtemps possible, les USA gagnent dans les deux cas. Mais les perdants
sont alors l’Ukraine (la guerre civile se poursuivra à l’est, avec un nettoyage
ethnique porteur de nouvelle guerre), la Russie et l’Europe (déjà affaiblies
par cette guerre).
Une victoire de l’Ukraine avec récupération du Dombass et de
la Crimée paraît improbable. Au mieux pour l’Ukraine et sans doute au plus près
de la volonté des populations : la Crimée reste russe et le Dombass se
détache de l’Ukraine, pour devenir une entité indépendante (super Minsk). L’Ukraine
dans ses nouvelles frontières pourra alors bénéficier d’une adhésion à l’UE et
à l’OTAN (avec des conditions respectant la sécurité de la Russie).
Le pire serait la destruction complète de l’Ukraine, de ses
infrastructures et sa dépopulation (de 50 à 35 millions). Sans compter la perte
de centaines de milliers d’hommes jeunes au combat au-delà des pertes déjà
endurées.
Mais il y aurait pire encore : la destruction totale de
l’Europe. Aussi improbable que l’éclatement et l’effondrement de la Russie,
mais pas impossible.
Les négociations USA-Russie sont la seule perspective de
paix. Elles interviendront quand les USA jugeront qu’ils ont suffisamment
affaibli et soumis l’Europe avec cette guerre. C’est en bonne voie, le seul espoir aujourd’hui.
La propagande que diffuse l’auteur ne sert pas à aller vers
la négociation et la paix, au contraire. Son maître à penser sur cette guerre,
c’est visiblement BHL, avec sa passion des USA et de leurs guerres. Un ennemi
de l’Europe.
L’homme affecte
énormément son environnement, que ce soit avec le nucléaire, le fameux CO2, les
moteurs thermiques (et bientôt électriques) et principalement par la chimie.
Dans le même
temps, il fait des découvertes scientifiques qui allongent son espérance de
vie.
L’équilibre entre
nuisances créées par l’homme et progrès scientifico-techniques s’est révélé jusqu’à
présent favorable. On envisage de vivre en moyenne plus de 100 ans dans les
pays développés, et tout le sud de l’humanité se précipite vers les pays dotés
de centrales nucléaires.
L’article
lance une alerte à propos du nucléaire. Il charge la barque au maximum (un peu
comme les anti-automobile qui accusent la pollution auto de centaines de
milliers de morts/an, mais c’est quand même dans les villes que l’on vit le plus
vieux !).
Il y aura
encore des accidents de centrales nucléaires. Il y aura des morts, mais si ce
nombre n’excède pas le nombre de victimes de toutes les grandes activités de l’homme
moderne, en particulier la chimie, on continuera de construire des centrales
nucléaires compte tenu de l’énergie qu’elles apportent pour pas trop cher.
La vie humaine
est un équilibre complexe. Quand on croit bien faire, en supprimant le tabac destructeur des poumons,
on voit l’usage des drogues destructrices du cerveau exploser. Les voitures électriques apportent une
pollution chimique extrême en remplacement de la pollution de l’air.
Le « progrès »
humain poursuivra sa route, dans le nucléaire comme ailleurs. Tant que le
confort de vie s’améliorera et l’espérance de vie augmentera, le processus se
poursuivra. Après, on verra bien …
Encore
une de ces officines de propagande occidentale qui fait semblant de se prendre
au sérieux et de s’exprimer au nom de la « communauté
internationale ».
Classer
tous les ennemis de l’Occcident en queue de classement (sauf la Chine : il
doit y a voir une raison « stratégique » pour ce traitement
particulier de la Chine) met la puce à l’oreille (Afghanistan bon dernier, mais
avec qui l’Afghanistan est-il en guerre mis à part le fait que les US ont du le
quitter ?).
Quant
aux AIPAC, CRIF, ..., on peut bien sûr s’opposer à ces organisations politiques
sans aucune connotation raciale ou religieuse. Quand un Merscheimer
(universitaire US réputé) met en évidendce le rôle de l’AIPAC dans la guerre
d’Irak, on est forcément contre l’AIPAC en tant que « bon Français »
(Villepin).
par un
antiaméricanisme primaire qui a pour origine soit un anticapitalisme soit un
antisémitisme
Cette supposition des
américanolâtres est proprement antisémite, car elle laisse croire que les USA seraient
dirigés par une minorité sémite.
Ces américanolâtres primaires tombent dans ce piège en recoutant à l’un des arguments les plus
forts dans les débats : traiter l’adversaire d’antisémite. Leur envie de
discréditer l’adversaire à tout prix et par tous les moyens les fait sombrer
dans la bêtise.
L’Amérique a repris à l’Europe
le flambeau de l’Occident et a connu une période exceptionnellement faste après-guerre,
dans tous les domaines, en attirant les talents du monde entier.
Cela ne s’est pas déroulé sans
dégâts importants, à la hauteur des succès. Parmi ces dégâts, et sans parler
des guerres néocoloniales, on peut compter une certaine marginalisation
culturelle de l’Europe (par ex. le cinéma européen, la chanson européenne, la
discrétion de l’Allemagne sur les plans intellectuel et culturel …). On peut
citer aussi une domination économique déloyale sur l’Europe (industrie de l’armement,
GAFAM, coupure des liens Allemagne-Russie).
Avec la montée de l’Asie et de
l’Afrique, et avec le souvenir mitigé dans ces grandes régions du passé
colonial administré par l’Occident, on assiste à un basculement de puissance en
défaveur des USA, qui connaissent en même temps un déclin culturel (le soft
power US des années 50/60 était incomparablement plus fort que ce qu’il est
aujourd’hui).
Ce déclin relatif des USA crée
une situation dangereuse pour la paix mondiale. L’Amérique et les pays qui leur
sont rattachés, ceux de l’UE en particulier, ne comprennent pas que leur
système n’est pas universel, que le TINA est faux, que la mondialisation
éradicatrice des cultures est plus malheureuse qu’heureuse (y compris pour le
peuple américain), que la conviction de Bush fils (« on a le meilleur système
et on doit l’imposer partout ») conduit à la guerre.
Etre antiaméricain aujourd’hui,
c’est refuser de suivre cet universalisme/mondialisme destructeur de la
diversité des cultures (et aussi de la biodiversité). Il y a certainement une nuance anticapitaliste dans cet antiaméricanisme, visant un capitalisme particulier, le néocapitalisme financier et ses dérives nocives, mais rien à voir avec l’antisémitisme version neuneus/rakoto.
Il n’est pas vrai que la liberté soit étrangère aux Russes.Sous Staline, il y avait une liberté qui n’avait pas existé dans l’histoire de la Russie, à savoir la liberté d’écrire des dénonciations, de condamner des voisins et des collègues de travail au Goulag.Et l’Opération Militaire Spéciale (OSV) nous a apporté une liberté qui n’était plus là après août 1991.Nous parlons de la liberté de glorifier Staline en tant que figure marquante en Russie, de ne pas avoir à se souvenir des répressions de Staline, de la souffrance du peuple, de la pratique de tuer des gens comme moyen de réussir dans la construction du socialisme, de renforcer la discipline de l’État.