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Il y a des choses qu’on sait ne pas savoir et il y a des choses qu’on ne sait pas ne pas savoir. On peut considérer que l’ignorance est une béatitude ou un don du ciel et avoir une opinion un peu différente.
Si un jour on a techniquement les moyens d’éviter un impact de météoritique catastrophique sur Terre, ce sera parce qu’on a eu le bon sens de « claquer » 35 euros par an pour le spatial. Le même niveau de dépenses nous a donné les prévisions météorologiques, les télécoms (y compris l’internet bientôt), la surveillance terrestre au sens large, le GPS, etc...
On oublie surtout que ces 35 euros ont été dépensés sur Terre, essentiellement en salaires et en développement (miniaturisation mais pas que) d’outils qui peuvent souvent servir ici. On envoie de la matière organisée par le savoir humain dans l’espace, les 35 euros restent ici à circuler dans l’économie.
Si aujourd’hui nous avons la PCR pour cerner l’évolution d’une épidémie en cours, c’est en grande partie dû à la curiosité peu partagée à l’époque pour des bactéries vivant dans des milieux extrêmes. Elle nous a donné un outil clef pour mettre au point la PCR, avoir un outil de test pour détecter le SIDA et bien plus tard le « SARS-Cov2 ».
On ne sait pas ce qu’on peut attendre de notre présence dans l’espace. Ce qui est certain, absolument certain, est que l’ignorance ne peut pas nous protéger de menaces dont nous ignorons l’existence. Il a bien fallu trouver des fonds pour construire les premiers microscopes et voir des ennemis invisibles qui sinon seraient restés du domaine de la colère des « Dieux ». On avait probablement pas mal de soucis bien plus prioritaires à gérer à l’époque, manger déjà.
La grosse fusée que veut construire Elon Musk pour aller sur Mars est (sur le papier) notre assurance-vie planétaire en cas de possible collision. « DART » doit vérifier dans quelques années si un impact sur « Dimorphos » confirme la possibilité de dévier un astéroïde menaçant.
Pour le dire franchement, j’espère de tout coeur qu’on n’aura pas un jour que les yeux pour pleurer parce qu’au lieu d’apprendre à connaître notre environnement et les menaces et les découvertes qui s’y trouvent, on aura dépensé tout notre argent dans la pâtée pour chats, le rouge à lèvres et la clope.