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Christian Labrune 26 mars 2017 21:39
Christian Labrune

Elle suggère que si nous n’avons pas trouvé de traces d’intelligence dans l’univers, ce n’est pas parce qu’il n’y en a pas, mais parce qu’une espèce intelligence finit toujours par se détruire elle-même.

@Gilles Mérivac

C’est effectivement une question qu’on ne peut pas négliger. Dès qu’on commence à réfléchir, la première question qu’on se pose, c’est celle de sa contingence. Il est de fait que, le monde et l’humanité étant ce qu’on les voit être, si j’avais pu avoir une conversation avec ma mère avant d’être né, je lui aurais vivement conseillé d’avorter.
Soit une machine intelligente et tout à fait consciente, comme nous ( et même éventuellement un peu plus) des questions métaphysiques, Je me demande si, se voyant embarquée sans son consentement dans une pareille aventure, sa première tentation ne serait pas d’y mettre fin en tournant le commutateur qui l’alimente en énergie.
Rejoignant certaines sagesses orientales, Paul Valéry définissait l’univers « un défaut du néant ». Après tout, pendant presque quatorze milliards d’années - c’est long !-, nous n’avons pas du tout existé. Ca n’était pas mieux que d’avoir devant soi tout à la fois la vie et la mort, mais ça n’était pas pire non plus, et « on » -si on peut dire - aura supporté ça très patiemment. Un pur néant n’est pas sans charmes. Cela dit, je n’ai jamais été tenté par le suicide, et je serais quand même plutôt disposé à résister à la boutade mélancolique de Fermi.



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