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ubick 19 mars 2010 05:49

Lors de l’entretien des candidats avec le pseudo-producteur, un détail loin d’être anodin : il leur fait signer une décharge les obligeant à abandonner leur droit à l’image. Cette abandon ne fait pas partie de la fiction et c’est une pratique systématique dans toutes les émissions de ce genre depuis plusieurs années. Celà permet au producteur d’utiliser et de commercialiser sous toute forme l’image de la personne, sans aucune contrepartie financière. Ce procédé est régulièrement dénoncé par la Spedidam et autres organismes de défense des droits d ’auteur et d’interprètes, mais à l’heure d’Hadopi, il semble que la télé puisse s’affranchir du droit. En tant que musicien, j’ai toujours refuser de céder mes droits, ce qui fait que je n’ai jamais touché un cachet pour une prestation télévisée (concert, émission). Telles sont sont les pratiques en vigueur dans ce milieu.
Pour la forme, le film-reportage est construit exactement comme une émission de télé réalité qu’il est censé démonter : choix des angles, images, montage, tout est faussé et ne peut prétendre à la rigueur d’une expérience scientifique, ou alors « la ferme » en est une !
D’autre part, le débat suivant le reportage a été tronqué, d’après le témoignage d’un intervenant, qui s’insurgeait du fait que l’animateur veuille forcer un des « candidats » du film à faire un coming-out. L’animateur a alors ordonné à l’intervenant de quitté le plateau, ce qu’il n’a pas fait, et tant mieux ! La séquence a ensuite été coupée au montage. Ceci a été rapporté sur France-Inter, au grand dam d’ailleurs de l’animateur de l’émission radio qui a avoué qu’il « était convenu » de ne pas en parler. Et c’est la qu’on voit que la collusion dépasse le cadre de la télé, qu’elle soit privée ou publique.
Pour en revenir au débat, la manière dont les choses sont amenées est désormais familière à qui prend un peu la peine de décrypter :
Premier acte : le constat, tout le monde est amené à admettre la validité de l’expérience.
Deuxième acte : la généralisation qui amène inévitablement à évoquer ce qui rode en suspend : l’holocauste, avec comme corrolaire, nous sommes tous des nazis en puissance. Au passage, ne pas oublier de stigmatiser internet lors d’une émission télé(merci madame, ça c’est fait)
Troisième acte : la culpabilisation. Morandini dans le role du journaliste qui nous explique que nous sommes responsables et coupables de cet état. Si de telles émissions existent, c’est que le public les demande, sous-entendu, nous ne sommes pas, nous, gens de télé, responsables de la daube que nous diffusons, c’est de votre faute.
Le télespectateur lambda sort de là honteux et lessivé, ce qui est le but de tout cette propagande.
Sinon, pour ma part, je ne regarde jamais d’émission de télé-réalité (rien que le nom !)
et j’ai voulu suivre celle-ci suite au sujet sur France-inter.


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