Bonjour Gasty,
Effectivement, ce lien ne marche plus depuis que j’ai proposé cet article. J’ajoute à votre commentaire, très juste et documenté que les "rae rae", jeunes travestis polynésiens, héritiers d’une longue tradition, occupent une place à part dans la société locale. Des garçons "différents" qui reçoivent, dès l’enfance, une initiation autre que celle des jeunes guerriers vindicatifs. Pour eux, ni guerre ni chasse : ils s’épilent, se travestissent. Une fois adultes, ils mangent à l’écart des hommes, s’habillent, chantent et dansent avec les femmes, deviennent souvent les domestiques de la noblesse. Exclus de la vie spirituelle - ils n’assistent pas aux cérémonies sacrées et ne peuvent jamais être sacrifiés aux dieux - mais parfaitement intégrés à la vie quotidienne, ils ont des relations sexuelles aussi fréquentes qu’admises avec les adolescents, libres de leur corps jusqu’à l’âge des fiançailles. Paul Gauguin lui-même, lors de son séjour tahitien à la fin du XIXe siècle, se laissa prendre à leur charme, et en peignit.
J’aimais bien aller manger en famille au « Belvédère », un restaurant panoramique. Situé à une altitude de 600 mètres (fraicheur), le service était effectué par des rae rae. Outre la gentillesse du service, ils étaient des nounous attentives pour mes enfants.
Cordialement.