Bonsoir, Eric.
On mélange tout dans cette affaire.
De quoi s’agit-il ? D’un côté, un voyou
multirécidiviste qui a, en effet, couru le risque, du fait sa propre violence,
de s’exposer à être abattu par un bijoutier excédé. D’un autre côté, un artisan
qui se fait justice en n’hésitant pas, sous
le coup de l’émotion, à tirer dans le dos d’un voleur dont il ne savait rien
du passé.
Un terrible gâchis pour deux personnes.
Or, à quoi assiste-t-on ? A une curée populaire
choquante parce qu’elle s’appuie sur les instincts de nos compatriotes et pas
sur leur raison, encore une fois. Laissons le jury d’assises se prononcer après
avoir évalué les conditions du meurtre et l’état psychologique du meurtrier au
moment où il tiré sur le voleur.
Aller dans le sens de cette curée, c’est courir le risque d’une
escalade : qui peut dire qu’averti par ce précédent hypermédiatisé, un
braqueur ne préfèrera pas, demain, assurer ses arrières en abattant froidement
le commerçant ?
Le prolongement donné à cette affaire, et la violence irraisonnée de nombreux commentaires sont glaçants !