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onetwo onetwo 8 mai 2012 12:48

J’ai moi aussi voté FdG et pourtant je suis pour l’abolition du salariat et pour la suppression de l’argent.

Aucun parti ne le propose, dois-je m’abstenir ?

L’auteur de l’article que vous mettez en lien est moins radical que moi et pourtant il refuse de voter Syriza.

Comment expliquer cela ?

La logique est double.

Moi je suis un pragmatique.

Premièrement, il faut savoir si l’on veut un système sans argent et sans salariat tout de suite, ou si l’on pense que cela doit se faire petit à petit, par des avancées progressives, qui permettent aux mentalités de la majorité d’évoluer jusqu’à ce qu’elle accepte ces deux idées.

Car la majorité est contre la suppression de l’argent les égoïstes sont majoritaires. Je pense que vouloir l’imposer tout de suite est voué à l’échec. Une révolution, un changement de société trop rapide entraîne toujours une réaction, une contre-révolution. Les mentalités ne sont pas prêtes.
Vous pouvez transposez cet exemple à la Grèce. La majorité des grecs veut conserver l’euro et rester dans l’Europe. Si vous proposez le contraire, vous n’aurez aucune chance d’être élu et de pouvoir appliquer les mesures sociales et économiques qui pourraient améliorer le sort des grecs.

Je pense en plus personnellement qu’il faut rester dans l’Europe pour avoir une taille suffisante afin de peser sur la Chine et les Etats-Unis. Je pense qu’il faut garder l’euro qui protège des attaques des spéculateurs que nous connaissions autrefois sur nos monnaies nationales.

Par contre, il faut réformer l’Europe et l’euro, garder leurs avantages et nous débarasser de leurs inconvénients. Une Europe sociale donc et un euro au service de l’emploi et non de la rente. Et bien sûr réformer le système de financement des Etats, règler le problème de la dette donc. Réformer le marché des capitaux. C’est le projet du FdG.

Deuxièmement, par quel moyen arrive-t-on au but ? Si l’on est non violent et démocrate, la révolution violente est exclue. Il reste les urnes. D’autre part, nous ne sommes pas dans un monde rêvé. Nous sommes dans un système, une république. Pour arriver au but, on peut changer le système, ou l’utiliser. Changer le système est long et compliqué sans user de violence. L’utiliser est plus malin. C’est pour cela que le FdG veut utiliser le système de l’élection républicaine, pour ensuite le changer en proposant une nouvelle constitution. C’est la révolution citoyenne, la révolution par les urnes.
C’est possible, le Syriza est bien devenu le premier parti de gauche en Grèce.

Le NPA est plus proche de mes idées que le FdG. Mais seul le FdG a une chance d’arrivé au pouvoir, comme le prouve Syriza. Le FdG va moins loin que le NPA mais il va quand même dans la bonne direction, contrairement au PS qui se trompe de route. Le FdG propose de faciliter la reprise de leur entreprise par les salariés, la création de coopératives, un premier pas vers l’abolition du salariat.

En Grèce le parti communiste est resté stalinien, c’est pour cela que Syriza ne s’est pas allié avec lui, comme l’a fait Mélenchon avec le PCF.
Le PCF n’est plus stalinien depuis longtemps. Remarquez que si Syriza et le parti communiste grec s’était alliés, ils devenaient la première force politique du pays... Malheureusement, ils sont divisés...


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