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Accueil du site > Culture & Loisirs > Culture > Apocalypto : il était une fois la peur

Apocalypto : il était une fois la peur

Porté au rang de quasi-chef-d'oeuvre par certains, rabaissé à celui de navet par d'autres qui s'acharnent manifestement sur son réalisateur controversé, le dernier film de Mel Gibson, Apocalypto, fait l'événement. Il nous ramène dans l'Amérique centrale du XVIe siècle, au crépuscule de la civilisation maya, peu avant la conquête espagnole.

Une tribu de chasseurs, locataires harmonieux d'une forêt aussi luxuriante que mystérieuse, est victime d'une terrible attaque portée par des guerriers mayas. Après la destruction de leur village et le meurtre d'une partie d'entre eux, les habitants sont faits prisonniers, ligotés par le cou à une longue tige de bois qui les relie tous. Ils partent alors pour un long et périlleux périple à travers la jungle, jusqu'à la cité de pierres de ces Mayas.

Le contraste entre les deux civilisations - celle, paisible, sage et rieuse des chasseurs de la forêt, et celle, grouillante d'agitation, inégalitaire, hyperreligieuse et pleine d'excès, en un mot décadente, des puissants Mayas - est saisissant. L'arrivée des humbles chasseurs enchaînés dans la cité maya débridée est le point culminant du film. Leur longue route de souffrance dans la jungle est comme une Passion pour ces hommes, arrachés à leur village, à leur forêt, à leur élément, ligotés non pas à une Croix, mais à une longue tige qui les étrangle, et tout se finit pour eux comme pour le Christ, sur le Calvaire, la colline du supplice, ici un temple-pyramide, au sommet duquel ils vont être sacrifiés aux dieux et à la liesse populaire.

Des coeurs sous le soleil

C'est sans doute là la scène la plus marquante du film de Gibson. Celle des sacrifices humains, des arrachages de coeurs encore battants. Sous l'oeil du roi et de sa famille, vêtus des parures les plus somptueuses, les prisonniers, un par un, sont portés sur un autel, où un grand prêtre, armé d'un poignard, leur ouvre la poitrine pour en extraire le coeur encore vivant, et l'offrir aux dieux assoiffés de sang. Avant de les décapiter et d'envoyer rouler leurs têtes et leurs corps sur les marches du temple, jusqu'en bas, jusqu'au peuple rassemblé là, qui hurle sa joie et sa reconnaissance.

Le carnage est interrompu par une éclipse solaire, interprétée comme une intervention divine, le signe que les dieux sont satisfaits et repus. Le héros du film - car il y a un héros - est ainsi épargné. Les survivants du cruel rituel servent alors d'objets pour un jeu macabre. On leur ordonne de courir vers un champ de maïs, au-delà duquel se trouve leur forêt. Mais une fois entamée leur course vers la libération, ils servent de cibles aux guerriers mayas, qui les visent de leurs flèches et de leurs lances. Un guerrier est même placé à l'orée du champ pour achever les prisonniers transpercés. Mais le héros parvient, lui, à s'échapper. S'entame alors une course-poursuite mémorable dans la jungle verte.

Une forêt nommée Renaissance

Patte de Jaguar, c'est son nom, court à en perdre haleine, dans le but de retrouver sa jeune femme enceinte et son petit garçon, qui se sont réfugiés au fond d'un puits, pendant l'attaque de leur village. On verse alors bien davantage dans le film d'action que dans la fresque historique et le réalisme le plus strict. Mais qui a prétendu que nous avions affaire à un documentaire ? Nous sommes bel et bien au cinéma. Tandis que la jeune compagne de Patte de Jaguar donne la vie à son second enfant au fond du puits, alors que celui-ci est en train de se remplir dangereusement d'une eau de pluie abondante, son valeureux mari élimine un à un ses terribles poursuivants.

Patte de Jaguar conservera donc, contrairement à ses pauvres compagnons, son coeur bien accroché au fond de sa poitrine, et retrouvera, saine et sauve, sa petite famille. A la fin de cette course-poursuite endiablée, alors qu'un calme trompeur est revenu, on voit débarquer, sur la plage, derrière la forêt, les Européens, sortis de leurs caravelles, et armés pour le moment de leurs seuls crucifix. Après l'extermination du peuple des forêts par les Mayas, on pressent déjà celle des Mayas par les conquistadores... Patte de Jaguar voit arriver ces hommes blancs, se demande un instant s'il doit aller à leur rencontre, et décide finalement de s'en retourner dans sa forêt, tenter de recommencer sa vie à zéro.

Apocalypto fait indiscutablement partie de ces films qui laissent une empreinte en vous. Qui, sans prétendre au statut de chef-d'oeuvre, peuvent être considérés comme des grands films. Les rares critiques qui parlent de "navet" ont des comptes à régler avec l'homme Gibson, qu'ils détestent, mais ne peuvent pas, honnêtement, qualifier ainsi son film. Tourné dans un cadre majestueux, dans la langue yucatèque, par souci d'authenticité, avec des acteurs tous illustres inconnus, mais néanmoins merveilleux, ce film est habité d'un souffle qui donne au cinéma une grandeur pas si commune.

Le retour du refoulé

L'un des principaux reproches qu'on lui fait, c'est une prétendue complaisance dans la violence, dans l'horreur. Il est vrai que nombre de scènes sont dures, à la limite du soutenable. Il eût été possible de nous les épargner. Mais précisément, n'est-ce pas là l'un des principaux mérites de ce film ? Nous faire subir une violence terrible, à laquelle nous ne sommes plus habitués aujourd'hui, en particulier en Occident, mais qui était le lot commun de nos ancêtres durant des millénaires, une violence qui a fait la vie des hommes partout sur la planète jusqu'à très récemment ? Nous faisons partie, nous l'oublions peut-être, des premières générations qui peuvent envisager de passer leur vie entière sans avoir recours à la violence physique, au meurtre, d'hommes ou d'animaux.

Tuer de ses mains des animaux pour manger a constitué le quotidien des hommes durant des millénaires - comme nous le rappelle la scène de chasse inaugurale du film, assez crue ; ces combats dangereux, ces corps à corps avec nos proies, ce rapport à leur chair, à leur sang, cette nécessité de les mettre à mort, avec un poignard ou une lance, nous avons oublié tout cela, nous nous en sommes débarrassés, laissant ces activités vitales à quelques professionnels pas toujours bien vus ; nous avons déréalisé la violence, elle nous est devenue abstraite, nous avons oublié sa nécessité, nous avons oublié que notre survie passait par le meurtre d'autres créatures, nous, hommes modernes, allant à la chasse dans des supermarchés, confrontés à des plats cuisinés, à des produits, à des marques, à des pubs, à des couleurs, voulant oublier la violence et la mort dans notre assiette.

Même oubli de la violence entre les hommes, de ces guerres permanentes qui ont fait l'Histoire depuis toujours. Combats aux armes blanches, où une lame devait pénétrer dans un corps pour le détruire, et pas combats à distance, au pistolet, au canon, ou aux missiles, comme ils le sont depuis si peu de temps. Ce film nous rappelle que la violence est toujours là, qu'on n'y échappe pas, mais qu'on l'a oubliée, au moins dans les coins de ce monde qui peuvent se permettre cet oubli. Et c'est pour cela que ce film peut nous gêner.

Leçons élémentaires

Mais le grand thème d'Apocalypto, c'est la vie et la mort des civilisations. C'est le darwinisme appliqué aux civilisations. Les petits se font manger par les gros. Et ceux qui se croient les plus gros (ici, les Mayas) finissent par trouver encore plus gros qu'eux (les Espagnols). Les civilisations qui paraissent les plus éternelles, les plus hégémoniques, sont, elles aussi, mortelles, et vivent, jusqu'au dernier moment, dans l'inconscience des dangers qui les feront périr. Il n'y a rien à y faire. C'est une loi de la nature.

Et le pressentiment de la fin crée la peur, l'acteur central d'Apocalypto au final. La peur contre laquelle il faut résister. La peur qui est le vrai ennemi. Celui qui entraîne la chute d'une culture, son asservissement et sa perte. Celui, surtout, qui trouble le coeur de l'homme, qui lui fait perdre sa dignité. "Ne te laisse jamais envahir par la peur, ne la laisse jamais triompher en toi". Telle est la leçon qu'inculque sereinement le père de Patte de Jaguar à son fils, alors même qu'il s'apprête à mourir, exécuté, égorgé par un guerrier maya. Ne pas avoir peur. Demeurer son propre maître. Sagesse des chasseurs de la forêt, sagesse éternelle, que l'on retrouve aussi chez les Grecs. Elle n'empêche pas de disparaître. Mais elle permet de garder intact le coeur de l'homme.


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104 réactions à cet article    


  • LE CHAT LE CHAT 22 janvier 2007 09:56

    je dois aller voir ce film demain soir , chat m’interesse ! mel Gibson a de nombreux détracteurs , mais ses films , même s’ils sont sanglants sont bien faits et sûrement dérangeants . J’ai adoré the patriot , j’espère que mel gibson m’en apprendra de bien bonnes sur des mayas encore forts méconnus


    • Captain Flint (---.---.17.100) 23 janvier 2007 14:01

      Je voudrais juste un peu réagir à l’article et au commentaire. J’ai eu, trop souvent, l’impression que vous confondiez Histoire et histoire. N’oublions pas qu’il ne s’agit là que de cinéma et qu’il ne faut, sans recherche plus poussée, rien prendre au premier degré. Prenons Gladiator par exemple : alors que ce film a été décrit comme une grande fresque historique et que les producteurs ont défendu le fait d’avoir fait des recherches, il est honteux de constater que l’armement ne correspond pas à celui que portaient réellement les gladiateurs de cette époque. Hélas, Gladiator n’est pas le seul film a être tombé dans cet excès et l’on pourrait citer de très (trop ?) exemples.

      Alors, que vous aimiez, ou non, ce film, là n’est pas la question. Arretez simplement de croire que tout ce qu’on vous montre est la vérité. Le dernier canular de la TV belge ne vous a-t’il pas appris à vous méfier des médias (cinéma, TV, radio ou Internet compris) ?

      A bon entendeur, salut.


    • Mardraum (---.---.156.241) 23 janvier 2007 14:30

      @flint « Alors, que vous aimiez, ou non, ce film, là n’est pas la question. Arretez simplement de croire que tout ce qu’on vous montre est la vérité. Le dernier canular de la TV belge ne vous a-t’il pas appris à vous méfier des médias (cinéma, TV, radio ou Internet compris) ? »

      Personnellement, je me mefie tjrs de ce que je vois a la télé, mais egalement ce que j’entends a la radio et dans les journaux !!! D’ailleurs, je ne suis pas sur que les americains aient réellmeent attéris sur la lune !!!  smiley Cpdt cela fini par me poser des soucis, car du coup je me mefie de tout...j’en viens meme a me mefier de moi !!!  smiley smiley


    • (---.---.5.68) 22 janvier 2007 10:09

      Le problème de ce film, c’est que Mel a dit qu’il était réalisé en accord avec des historiens, et étant donné qu’il n’existe pas deux historiens qui ont la même vision d’un fait, surtout dans ce cas là où l’absence de preuve écrite sur la vie des Mayas poussent les historiens à faire des extrapolations, il a été simple pour beaucoup de détracteurs de Mel, de trouver des historiens pour casser son film.

      Il aurait mieux fallut qu’il dise que c’était une fiction, au moins il pouvait découper qui il voulait.

      La seule chose que l’on ne peut pas lui reprocher, c’est d’avoir parler d’un peuple, dont le monde du cinéma, c’était contre balancé pendant des années.


      • LE CHAT LE CHAT 22 janvier 2007 10:19

        C’est exact , et trop peu de films parlent des peuples des cilivisations précolombiennes commes les aztèques, olmèques et autres incas ......


      • ropib (---.---.27.229) 22 janvier 2007 11:19

        Le choix du sujet est nécessairement symbolique, il y a manifestement chez Mel Gibson l’envie de véhiculer un message. Lequel ?


      • Christophe (---.---.252.125) 22 janvier 2007 14:32

        Certes, il existe peu d’écrits ; mais parler des incas pose problème parce que c’est un peuple qui avait dépassé le stade de la décadence quand Cortes a débarqué sur le continent. Les lettres entre Juan de Zumarraga (premier Archevêque de Tenochtitlan-Mexico) sont formelles sur ce point ; la seule civilisation avancée était les aztèques. Pour les Toltèques, c’est une histoire encore plus ancienne ; Teotihuacan (la vallée des Dieux) leur est attribuée.


      • Christophe (---.---.252.125) 22 janvier 2007 18:13

        Les lettres entre Juan de Zumarraga (premier Archevêque de Tenochtitlan-Mexico) sont formelles

        Je parle des correspondances entre Zumarraga et Charles Quint ; j’ai oublié le second personnage.


      • Titouan (---.---.253.92) 22 janvier 2007 19:12

        J’ai vu ce film récemment et je dois avouer qu’il m’a bien plu malgré les réticences que j’avais à son égard. On le disait barbare, violent, sans réel travail au niveau du scénario... Certes certaines scènes sont assez violentes mais elles sont distillées au long du film, faisant avancer l’histoire. Et puis cette quete d’un homme pour retrouver sa femme et son fils est belle et prenante. Je vous conseille donc d’aller le voir.

        Par contre d’un point de vue historique ce n’est pas forcément tout à fait véridique. Ce qui est encore plus faux ce sont les critiques cinématographiques qui parlent de « l’effondrement de l’empire maya ». Tout d’abord s’il y eut effondrement ce fut au IXème ou Xème siècle et non en 1521 comme dans le film, et ensuite cet effondrement est tout à fait hypothétique. La civilisation maya en temps que telle s’est certes effacée mais ses populations se sont assimilées aux toltèques. Les civilisations dominantes à l’arrivée des espagnols étaient les azteques au nord et les nahuas au sud. Au XVIème siècle les sacrifices humains n’étaient plus très courants et les villes mayas moins grandes, le modèle de ville maya qui nous est présenté dans le film, peut être tikal, est plutôt celui d’une ville de l’apogée de l’empire maya, en 800-900. Pour ce qui est des incas, leur territoire était l’amérique du sud. Par conséquent le film utilise des éléments historiques mais brouille un peu la chronologie. Mais on ne peut pas trop en vouloir à Mel Gibson, qui a réalisé une fiction et non un documentaire.


      • Eoredd (---.---.240.40) 22 janvier 2007 21:45

        Vous m’excuserez, mais l’écriture maya est déchiffrée à 80%, la civilisation maya est étudiée depuis deux siècles et le travail de Mel Gibson sur elle se fonde sur de sérieux documents, tout comme sa Passion résultait d’un travail historique et linguistique très approfondi.


      • Christophe (---.---.58.18) 23 janvier 2007 02:11

        Comment expliquer, alors, puisqu’il fait référence à l’histoire, que la civilasation maya, débute en -1500 par la sédentiration des Olmèques ; vivant principalement de la culture du maïs ; nous n’avons jamais trouvé la moindre cité olmèque. C’est ce qui est appelé la période préclassique de la civilisation maya.

        En -600 commence la période classique ; la trace la plus évidente est Teotihuacan. En +500, cette cité était plus grande que Rome ; avec toute l’influence que cela comporte.

        La civilisation Maya a évolué par la suite, dans l’aire centrale au cours de la période classique entre 300 et 900 de notre ère. C’est durant cette période que les mayas connurent leur âge d’or. Ils développèrent l’architecture, l’écriture, les sciences, les mathématiques, et élaborèrent un calendrier de 365 jours grâce a leurs observations astronomiques.

        La fin de la civilisation maya de l’aire centrale s’est produite au cours du neuvième siècle. Durant la période de déclin, les mayas ont subi des invasions toltèques ; ces derniers occupant durablement Chichen Itza. Les premiers chichimèques, se sont installé en 865 dans la vallée de Mexico en fondant la ville de Tula. Cette dernière prospéra dans ce que les historiens appellent la civilisation Toltèque. En 1165, Tula fût ravagée par un incendie et les toltèques se dipersèrent dans diverses tribus.

        Vers 1168, d’autres chichimèques sont arrivés dans la vallée de Mexico ; Ils étaient appelés Mexicas ou s’appelaient Aztecas (la légende faisant référence à leur île d’origine Aztlan). C’est le début de l’aire méso américaine et de l’avènement de la civilisation aztèque jusqu’à l’arrivée des espagnols.

        Les mayas n’étaient absolument pas une civilisation influente au moment où l’Espagne a découvert l’Amérique centrale. Si Mel Gibson a repris des traductions d’écrits maya, je me pose des questions sur sa capacité de lecture ; comme des capacités d’historiens de ceux qui l’ont informé.


      • Bill Bill 22 janvier 2007 10:20

        « C’est le darwinisme appliqué aux civilisations. Les petits se font manger par les gros. Et ceux qui se croient les plus gros (ici, les Mayas) finissent par trouver encore plus gros qu’eux (les Espagnols) »

        Tel que je connais Mel Gibson, il voulait surement mettre le point sur le fait que les Chrétiens débarquant, c’est la fin des sacrifices humains, et le début de la compassion pour le « prochain ». En effet, les Espagnol débarquent avec leurs crucifix, l’image n’est pas innocente chez Mel Gibson...

        Je n’ai pas vu ce film, je tacherai d’y aller. Dans la Passion, ce qui m’avait marqué, c’était les têtes de brutes stupides et méchantes, ou plutot bestiales des soldats Juifs et Romains qui vienent le chercher ou qui le flagelle.

        Bill


        • Pallaké Pallaké 22 janvier 2007 19:42

          @ Bill C’est une vision completement réductrice !!! Les espagnols qui débarquent ont un crucifix (pas au premier plan) évidemment ils avaient mission d’évangéliser les nouvelles terres !!! Mais l’espagnol montré en gros plan (avec la barbichette blanche) est vêtu d’une armure, c’est un soldat ! Et le personnage choisit de ne pas aller vers eux par méfiance. Si Gibson était vraiment dans la voie des chrétiens sauveurs les espagnols auraient pourquoi pas tué les deux poursuivants du héros... Nan Gibson c’est donné du mal pour reconstitué un univers (même si historiquement il n’est pas à 100% authentique) pour qu’on puisse l’accuser de faire passer un message aussi grossier. De même pour la phrase d’introduction au film, elle ne décrit pas que la décadence des mayas qu’on voit dans le film, elle est appliquable à bon nombres de situations, par exemple l’éffondrement politique de la France sous la IIIe république qui l’a mené à la défaite de 1940... éffondrement intérieur de la Russie Tsariste ou encore la décadence de l’Empire Romain... et j’en passe. Il ne faut pas réduire Gibson à ses excès. Scorcese aussi a filmé la fin du Christ, on ne l’accuse pas d’antisémitisme.


        • Bill Bill 22 janvier 2007 20:05

          @ Pallaké

          C’est bien possible !!!

          Je n’ai pas vu le film... Mais Mel Gibson est extrèmement croyant, catholique traditionaliste. Pendant le film La Passion, il avait un curé exprès pour prier tous les jours en latin.

          Mais j’ai pu ma tromper !!! Ce n’est ni la première, ni la dernière fois ! Et puis surtout je n’ai pas vu le film, je l’ai indiqué dans mon post...

          Merci de m’avoir lu.

          Bill


        • Frédéric Mahé Frédéric Mahé 22 janvier 2007 10:42

          J’ai vu le film et je suis assez d’accord avec Taïké, ça nous renvoie à une période où seules les armes blanches et de jet existaient, et du coup, ça saigne un peu plus.

          Les critiques ont beaucoup glosé sur la violence du film, en renvoyant systématiquement les lecteurs au sanguinolent « Passion du Christ ».. Et les critiques depuis cet épisode « évangélique », détestent Mel Gibson. Ben personnellement, je ne l’ai pas trouvé plus violent qu’un western de Peckinpah ou que « l’Odyssée de l’espèce ». La scène de dépeçage du tapir au début est tout à fait anodine, franchement (ils se partagent le coeur, le foie, etc.), mais certains on hurlé au sadisme. Qui a déjà chassé le sanglier trouvera cette scène franchement rigolote.

          Historiquement ? C’est vrai, il y a un léger décalage dans le film, les scènes qu’on voit devraient dater du XIe siècle (mes sources : les numéros de revues historiques consacrées comme par hasard aux Mayas ce mois-ci, comme celui-ci et le hors-série très joliment fait du Figaro Magazine), et les conquistadores sont arrivés au XVIe siècle : quatre cent ans dans la vue ! Bof, dans « Braveheart », William Wallace engrossait la reine d’Angleterre, et personne n’a hurlé au scandale, on peut se laisser un peu de marge quand on raconte une belle histoire, non ?

          Je n’ai pas vu beaucoup de messages élaborés dans le film. Les Mayas sont les méchants, c’est clair, les gentils, c’est Patte de Jaguar et ses copains, et honnêtement ça ne va pas beaucoup plus loin. Le prêtre et le roi sont complètement shootés, on voit qu’ils sont très très méchants. Les guerriers mayas (méchants) ont une tête à faire peur, ils tuent leurs propres hommes si ils désobéissent, enfin, bref, c’est l’attirail complet du méchant.

          J’ai l’impression que Mel Gibson après un épisode assez chaud (le Christ) s’est offert un film à grand spectacle reposant, sans autre prétention que de distraire. Et c’est très réussi, avec une intrigue très simple, des oppositions bien tranchées, et une scène finale vaguement (mais alors très vaguement) morale : il vaut mieux vivre dans la forêt avec sa femme et ses enfants que de prendre contact avec ces étrangers suspects, avec leur grande croix.

          Un mot sur la superbe photo, et un sens réel de l’emphase bien placée dans la mise en scène, des acteurs bien typés, des costumes et des décors remarquables : j’ai passé un très bon moment.

          Je m’interroge quand même sur tous les critiques professionnels qui ont débiné ce film : « pas de message politique clair » (celui-là, c’est vrai, je vous jure, je l’ai entendu à la radio), « j’aime pas Mel Gibson » (et alors qu’est-ce qu’on en a à faire, c’est son film, le sujet), bref, l’attaque en règle. On dirait qu’ne France, si on ne fait pas (excusez le mot) chiant, on est descendu en flamme. C’est terrible.


          • LE CHAT LE CHAT 22 janvier 2007 11:03

            @frédéric mahé

            bien d’accord avec toi , frédéric , y’ en a qui veulent tout politiser . Samedi soir , y’avait les NRJ awards , et arhur n’a pu s’empêcher de placer un très déplacé « attention sinon c’est lepen qui va avoir le prix francophone cette année » ; il y vera sûrement la lepenisation des esprits , parce que sa remarque a fait un flop ! autant edouard baer avec son humour caustique , anthony cavannagh plus déjantés étaient à leur place , autant arthur était pitoyable ! on peut lui décerner un tocard ! c’est vraiment petit ! smiley qu’il invite le pen aux enfants de la télé pour discuter casseroles , mais pour ça il aura jamais les couilles ! c’est arthur , le mini-moi ( pour ceux qui apprécient austin power ) smiley


          • Frédéric Mahé Frédéric Mahé 22 janvier 2007 11:29

            Chat

            « Arthur, le mini-moi » ! Excellent !!

            Dans le même registre (en aparté, rien à voir, mais quand même), une de mes filles habite Bruxelles, et a été voir récemment un concert de Diam’s. Et bien cette charmante rappeuse a tenu un quart d’heure à haranguer le public sur le danger que représente Le Pen. En Belgique, tu parles ! Il ne lui est pas venue à l’idée que les Belges ne votent que pour leurs propres élections (belges), et ensuite, à l’extrême droite, ils ont le Vlams Block, c’est autre chose que notre Neuneuil national. La France, pays des donneurs de leçons !


          • Mardraum (---.---.156.241) 22 janvier 2007 13:25

            @ Frederique Mahé « J’ai vu le film et je suis assez d’accord avec Taïké, ça nous renvoie à une période où seules les armes blanches et de jet existaient, et du coup, ça saigne un peu plus. »

            ca saigne un peu plus ??? Moué.... Chui pas sur qu’un pauvre civil Irakien qui se fait exploser par une bombe ou un soldat Irakien qui se fait dechiqueté par un canon mitrailleur americain soit plus beau a voir qu’un cadavre tué par arme blanche... mais bon...cela reste subjectif !!!!


          • Mardraum (---.---.156.241) 22 janvier 2007 13:28

            tjrs @ frederique Mahé « Les guerriers mayas (méchants) ont une tête à faire peur, ils tuent leurs propres hommes si ils désobéissent, enfin, bref, c’est l’attirail complet du méchant. »

            Arf..dommage que l’on ne puisse pas editer...du coup je remets un commentaire... Donc oué ils tuent leurs propres hommes s’ils desobéissent... Comme les Francais a Verdun et probablement des Allemands sous le Reich... Et comme très certainement chez les Russes, chez les Americains...enfin bref très certainement partout !!!


          • Frédéric Mahé Frédéric Mahé 22 janvier 2007 13:43

            Je parle des méchants au cinéma, dans la vraie vie, ils sont beaucoup plus inventifs... Au passage, mon prénom, c’est Frédéric. Frédérique, c’est mon ex.


          • Mardraum (---.---.156.241) 22 janvier 2007 14:06

            « Au passage, mon prénom, c’est Frédéric. Frédérique, c’est mon ex. »

            oups...autant pour moi !!  smiley


          • Frédéric Mahé Frédéric Mahé 23 janvier 2007 08:51

            Y a pas d’offense.


          • ropib (---.---.27.229) 22 janvier 2007 11:14

            La violence existe bien évidemment dans le monde réel. Cela devrait donc tout justifier vraiment ? Du coup pourquoi pas la pornographie ? Le sexe existe aussi.

            Par ailleurs si je n’ai pas vu le film j’ai l’impression qu’il s’agit encore d’une vision moralisatrice de l’organisation de meta-sociétés nécessairement négatives au regard de micro-sociétés soit-disant pures car naturelles. Et j’ai envie de dire « non les micro-sociétés ont aussi leurs lois, leurs rites et traditions, leur brutalité arbitraire et l’articulation individu/collectivité n’y est pas triviale ».


            • (---.---.162.15) 22 janvier 2007 11:18

              Je ne suis pas cinéphile et je ne vois pas l’intérêt de faire dans le sanguinolant, même d’il y a un effort louable de reconstitution historique. Ce film ne m’intéresse donc pas.

              Par contre, j’ai acheté le hors-série du Figaro sur les Mayas et je l’ai fort apprécié. Il fait le point sur ce que nous savons aujourd’hui de cette civilisation et sur les interrogations que nous avons.

              Le meilleur du film y est sans doute, avec les photos jugées les plus représentatives. On y trouve aussi des dessins de Jean Torton, dessinateur de bandes dessinées grand spécialiste des Mayas (sous le pseudo de Jeronaton, il avait notamment dessiné Champakou dans Métal Hurlant).

              Am.


              • Frédéric Mahé Frédéric Mahé 22 janvier 2007 11:30

                Ah Jeronaton c’était lui ? Et bien j’ai appris quelque chose aujourd’hui, merci du tuyau. C’était sympa, cette BD.


              • ka (---.---.30.12) 22 janvier 2007 11:31

                Mel Gibson est un habitué des films sanglants. J’ai adoré « Braveheart » et « The patriot » j’aimerais bien aller voir ce nouveau film aussi. Mais fallait pas nous raconter toute l’histoire ça gâche l’effet de surprise.


                • Frédéric Mahé Frédéric Mahé 22 janvier 2007 11:53

                  Ne t’inquiète pas, Ka, même en sachant tout ça, il te reste encore plein de surprises ! On n’a donné que la trame.


                • ropib (---.---.27.229) 22 janvier 2007 11:54

                  Je n’ai pas vu the Patriot. Pour Braveheart je l’ai vu en plusieurs fois tant il était difficile de supporter le jeu des acteurs. Enfin grâce à ce film j’ai compris comment créer un héros charismatique à moindre frais au cinéma : faire grossièrement surjouer tous les acteurs qui l’entourent.


                • ka (---.---.30.12) 22 janvier 2007 11:58

                  Ok c’est cool de toute façon ça ne m’aurait pas empêché d’aller le voir.


                • ka (---.---.30.12) 22 janvier 2007 12:10

                  @ ropib

                  Oui c’est vrai que c’est pas super réaliste et que bon c’est parfois surjoué mais c’est du cinéma et le cinéma n’est pas censé toujours refléter la réalité même quand il s’agit de films qui traitent d’évènements historiques. Le héros que ce soit dans Braveheart ou dans The patriot est un héros à l’américaine, un mec qui vit dans l’action, qui surmonte des trucs invraisemblables, un mec juste même s’il est cruel et sans pitié, un mec qui en a quoi même si on y croit pas on est à fond dedans.


                • Mardraum (---.---.156.241) 22 janvier 2007 13:36

                  @Ka « Enfin grâce à ce film j’ai compris comment créer un héros charismatique à moindre frais au cinéma : faire grossièrement surjouer tous les acteurs qui l’entourent. »

                  Je rajouterais qu’il suffit qu’il ressemble a Ronaldihno pour que le film fasse des entrées !! Ils nous ont fait le meme coup avec Poutine qui joue un agent secret Britannique...si c’est pas inconcevable comme situation !!!  smiley


                • ka (---.---.30.12) 22 janvier 2007 13:48

                  @ Mardraum

                  « Je rajouterais qu’il suffit qu’il ressemble a Ronaldihno pour que le film fasse des entrées !! Ils nous ont fait le meme coup avec Poutine qui joue un agent secret Britannique...si c’est pas inconcevable comme situation !!! »

                  Moi perso je me fiche de la gueule des acteurs même si c’est pas désagréable de voir des belles gueules à l’écran du moment que l’histoire du film est intéressante et que les acteurs sont bons (c’est bien sûr très subjectif). Je me souviens d’une superbe Woopi Golberg (désolée pour l’orthographe si c’est pas ça) dans « La couleur pourpre », on peut pas dire que se soit un film de belles gueules et pourtant c’est un film génial je ne sais pas par contre s’il a fait beaucoup d’entrées.


                • Cosmic Dancer (---.---.174.48) 22 janvier 2007 11:49

                  Il me semblait pourtant que lorsque les Conquistadors ont débarqué, ils n’auraient trouvé que les ruines de la civilisation maya (mais exterminé les Aztèques, dont les pratiques sacrificielles n’étaient pas moins cruelles). En tout cas, j’irai voir ce film, bien que j’ai abhorré sa Passion. Une lecture - courte mais saisissante - : celle de « La nuit face au ciel » de Julio Cortazar in « Les armes secrètes » (recueil de nouvelles).


                  • Christophe (---.---.252.125) 22 janvier 2007 14:42

                    C’est exact, les mayas n’étaient plus qu’un peuple décadent quand les espagnols ont débarqué. Mais le cinéma peut utiliser des faits historiques totalement inventés et continuer à jouer sur ce type de confusion entre Maya et Aztèque. Quant aux sacrifices humains, ils n’étaient pas plus inhumains que nos guerres ; bien sûr au regard de la guerre fleurie, guerre sans mort des aztèques ; les prisonniers mouraient sur l’autel du sacrifice.


                  • miaou (---.---.2.254) 22 janvier 2007 12:02

                    Les thématiques des derniers films sont très girardiennes : l’extrême imbrication du sacré et de la violence, en distinguant notamment les religions archaïques sacrificielles et le christianisme, qui lui met en avant l’innocence du sacrifié.

                    D’ailleurs, René Girard est monté au créneau pour défendre « La Passion »


                    • Bill Bill 22 janvier 2007 12:15

                      Tout à fait d’accord Miaou !

                      Gibson est ultra religieux, et pas toujours précis au niveau historique : dans la Passion, il a très bien étudié la Suaire de Turin, et les marques sur le corps de l’acteur sont aux mêmes endroits ! On reproche un peu l’exactitude de l’hébreu (ou de l’araméen ?) que parlent les acteurs, c’est une chose, mais surtout, surtout, à l’époque les Romains ne parlaient pas latin... Ils parlaient grec ! Et puis il a utilisé des récits de « voyantes » sur le déroulement de la Passion.

                      La Passion en tous cas est une superbe fresque ! La violence n’y est pas gratuite, elle s’explique par l’angle religieux que Mel Gibson a voulu prendre. Ceci dit, j’ai eu du mal à le revoir une deuxième fois !

                      Bill


                    • LE CHAT LE CHAT 22 janvier 2007 12:56

                      il avait pas molli sur l’hémoglobine , ça me donne des suaires ! smiley


                    • Enorme Nanard (---.---.229.236) 22 janvier 2007 12:19

                      Oui, j’ai vu le film. D’un coté les gentils débiles (qui voient passer des réfugiers poursuivis prés de leur village sans s’alarmer outre mesure, et qui ne semble jamais avoir entendu parler de leur pote « maya »), qui sont spécialisés dans les blagues sur les couilles (ah.. ah.. ah.. Qu’est-ce qu’on rigole.. Ca déchire sa race grâve), de l’autre les méchants sauvages.

                      Bref, tous ca n’est que sauvagerie, peuple inférieur, et on a bien fait de passer au fil de l’épée ces barbares pour leur apporter la civilisation.

                      Vive Cortes !


                      • miaou (---.---.2.254) 22 janvier 2007 12:36

                        La monstrusité de Cortes et des conquistadores ne doit pas faire oublier les abominations d’avant colonisation. Il existe un effet de loupe sur la responsabilité occidentale dû à la masse de la documentation écrite (l’Occident, entre autres, est une civilisation de l’écrit). Mais combien de massacres perpéptrés dans différentes parties du monde et à diverses époques, sans que les historiens n’en puissent rien savoir ?

                        Le mythe du « bon sauvage » (ou de la civilisation non occidentale, forcémént innocente et pénétrée d’une sagesse immémorielle) n’est effectivement qu’un mythe.


                      • ka (---.---.30.12) 22 janvier 2007 12:42

                        Absolument les hommes qu’ils soient décrits comme sauvages ou comme civilisés portent tous la violence en eux et forcément un jour ou l’autre elle se manifeste. Les massacres ne sont donc pas imputables qu’à une partie de l’humanité.


                      • Nono (---.---.148.224) 22 janvier 2007 17:16

                        @ Ka,

                        Trés beau commentaire !

                        J’adhère totalement.

                        Cordialement

                        Nono


                      • mcm (---.---.121.45) 22 janvier 2007 12:22

                        Mel s’était dèjà bien planté avec la passion du christ ou il a présenté un messie incertain faible et geignard, en le dépossédant de toute sa force et son autorité. Je suppose la démarche liée à des fins plus de bénéfice commercial que de vérité historique.

                        J’espère trouver plus de vérité historique dans apocalypto, je me souviens en tout cas d’un thème des dossiers de l’écran ou un débat passionnant et argumenté tenu par dix historiens sur l’historicité du christ avait abouti à une conclusion unanime : « Nier l’existence de Jésus est aussi insensé que nier celle de Hitler ».

                        Preuve que Le seul progrés de l’écran sont plus dans les effets spéciaux et le dolby 5.0 que sur l’historicité des faits montrés. Quel dommage l’écran aurait pu être un excellent outil d’information !


                        • pierrot (---.---.141.25) 22 janvier 2007 12:46

                          « Mel s’était dèjà bien planté avec la passion du christ ou il a présenté un messie incertain faible et geignard, en le dépossédant de toute sa force et son autorité. »

                          Justement, et même très justement « Vrai Dieu...et vrai Homme ». Mais je pense que cela à du vous échapper ou alors vous avez une vision assez bizarre de son sacrifice.


                        • Bill Bill 22 janvier 2007 12:54

                          Bonjour mcm,

                          C’est une vision artistique de la Passion, différente de celle de Pasolini (superbe film aussi « l’Evangile selon Mathieu » que vous devez connaitre).

                          Difficile à peindre au cinéma ! Mais il y a aussi je trouve un cerrtain rapport avec les peintures faites sur la Passion.

                          Je vous dépose un lien qui devrait vous intéresser, « La Passion de Jésus racontée par les mystiques » dont voici le lien :

                          http://www.spiritualite-chretienne.com/passion/Emmerick-11.html

                          Mel Gibson s’en est servi pour son film.

                          Bill


                        • pierrot (---.---.141.25) 22 janvier 2007 12:23

                          J’ai vu récemment ce film. Je ne parlerais pas de la restitution du contexte, des décors, de la réalisation et du choix des acteurs, qui sont exceptionnels chacune dans son ordre.

                          Ce qui dérange surtout chez Mel Gibson, c’est sont souci de montrer les choses telles qu’elles sont. Il ne peut être qu’évident qu’il montre cruement une réalité et dans ce contexte coupe court aux mièvreries d’Holywood. Il n’y a pas de concessions. C’est brutal, parfois insoutenable, mais c’est vrai ; et c’est ce qui fait scandale.

                          D’ailleurs il est curieux que le film « il faut sauver le soldat Ryan » avec la scène du débarquement, filmé en caméra subjective n’aie jamais fait l’objet de critique concernant la violence des images.

                          Mais le problème de Mel Gibson ne se situe pas là. :

                          1. il est catholique traditionnaliste
                          2. il a osé montrer le sacrifice du Christ dans sa réalité et non dans une image épurée et mièvre digne d’une image d’épinal compassée et molle.
                          3. Il a osé dans son film « l’élue » montrer l’intervention continuelle de la providence, même dans le monde actuel ou pourtant toutes les raisons de désespérer sont présentes.
                          4. et surtout il ose montrer les images de ce qui est la réalité de bien des peuples actuels. Vous savez celles que les intellos, la presse et les médias passent totalement sous silence.

                          En bref ce qu’il décrit, ce n’est qu’une histoire actuelle, celle de notre civilisation décadente, pardon... civilisée, que nous nous ne voulons certes pas voir.


                          • gem (---.---.117.250) 22 janvier 2007 12:28

                            En tout cas, bon article, bien écrit et fort utile. Une vraie bonne critique qui parle du film.


                            • carsolfr (---.---.211.10) 22 janvier 2007 12:59

                              En ce qui me concerne, le film est a voir et a revoir comme l’ensemble des realisations Mel Gibson. Je trouve formidable que tant de personnes perdent autant de temps a salir tous ce qu’il realise ...

                              Quelle france !


                              • Algunet 22 janvier 2007 13:02

                                Merci Taïké Eilée ainsi quà tous les commentateurs : Grace à vous je vais aller voir ce film. J’avais peur que la violence dans ce film soit gratuite, en fait, elle a sa place car elle a un sens. smiley


                                • (---.---.229.236) 22 janvier 2007 13:07

                                  Ca serait chouette qu’il fase un film sur l’URSS de Lénine..


                                  • pierrot (---.---.141.25) 22 janvier 2007 13:11

                                    Il pourrait adapter l’excellent roman autobiographique d’Eugenio Corti : Le cheval rouge.

                                     smiley


                                  • (---.---.194.117) 22 janvier 2007 14:35

                                    "(ici, les Mayas) finissent par trouver encore plus gros qu’eux (les Espagnols)" faux

                                    Les mayas (civilisation disparue mystérieusement au 11ème siècle dont on sait peu de choses) ne sont pas les aztèques.


                                    • pierrot (---.---.141.25) 22 janvier 2007 14:43

                                      @....117

                                      L’histoire se passe effectivement dans les environs du Mexique, et ce sont bien les Aztèques qui sont en cause.


                                    • louis mandrin (---.---.36.85) 22 janvier 2007 14:52

                                      Je trouve que c’est un bon film d’action et une plongée intéressante dans l’histoire, même si elle n’est pas exactement respectée (mais qu’en savons nous ? y étions nous à l’époque pour affirmer qu’il se trompe ? ça me fait penser au film « la guerre du feu »...était-ce comme ça dans la préhistoire ?) Un bon film d’action qui divertit autant qu’il interroge....

                                      Le battage anti-gibson mené tambour battant par certaines communautés n’ayant pas apprécié d’être indirectement pointées lors d’un précédent film racontant l’histoire d’un mec qui était charpentier, vigneron, boulanger, puis pécheur puis délinquant, et qui avait fait honte à ses coreligionnaires pour finir malmené sur un bout de bois (et que j’aime), se poursuit, un peu comme le combat mené par certains de cette même communauté, chez nous contre un autre persécuté (on va prendre ce mot, même si le résultat n’est pas le même à la fin) j’ai nommé dieudonné...ils n’auront de cesse de poursuivre de leur haine ceux qui, d’une façon ou d’une autre, on osé porté atteinte volontairement ou involontairement, à leur sacro-sainte supériorité sur nous, hommes impurs et indignes du paradis que nous sommes tous.....ce battage aurait été mené de la même façon si ce film eût parlé de la confection d’une tapisserie au crochet pendant plus de deux heures par une femme...trop violent, trop ceci, trop cela....tout cela parce que l’acteur-réalisateur de ces films « la passion du christ » et « apocalypto » a commis le crime de lèse-majesté en affichant sa foi chrétienne, ce qui a profondément déplu à ceux qui doivent peut être ressentir inconsciemment un malaise sur leur éventuelle responsabilité dans l’holocauste du messie, sinon ils n’agiraient pas avec autant de véhémence contre lui, à propos de son dernier film...

                                      Ils l’accusent de violence extrême et gratuite...c’est nous prendre pour des demeurés, des imbéciles....ils feraient bien mieux de dénoncer la violence gratuite dont nous gratifient les journaux télévisés, les politiques guerrières de certains présidents à tendance crétinique, les exactions quotidiennes de terroristes en Irak, la faim dans le monde, le génocide du Darfour, les sans logis et le quart monde de notre pays qui sont de vraies images violentes dans l’opulence des sociétés riches, la vraie vie, la mondialisation....Le pire, c’est que les médias, bien pensants, politiquement corrects, orientés et influencés, se font les relais de ces fondamentalistes, dont je ne comprend pas les relents haineux....s’ils prétendent vouloir vivre selon une loi vieille de plusieurs siècles, ils ne devraient même pas aller au cinéma, encore moins se montrer des critiques d’un art qu’ils méprisent tout autant que le reste de la création....

                                      Apocalypto, un bon film, une violence dans le style « Rambo, Jarhead, apocalypse now... » en sachant que les morts qu’on y voit sont maquillés au jus de groseille et se relèvent à la fin de la scène, une fois le mot « coupé » hurlé par le réalisateur, pas comme les pauvres bougres qu’on nous montre tous les soirs depuis bagdad (encore 50 aujourd’hui), et ceux là, on est sûr qu’ils ne se relèveront pas.....


                                      • Yannick Comenge (---.---.102.41) 22 janvier 2007 15:08

                                        Lorsque je suis allé pour la premiere fois au Mexique, j’ai été charmé par les Pyrammides si bien conservée des eres asteques, mayas... J’ai vu un patrimoine en voie de préservation et j’avais une émotion à voir d’en haut d’une pyramide, les allées des Guerriers de Tchitchen Itza... Un peu plus loin, il y avait un endroit fabuleux avec un cenote et une sorte de lac assez grand et dont le bleu etait fantastique... C’est alors que j’ai lu sur les civilisations qui arrivaient à des calculs astronomiques tres précis aussi précis que ceux qui etaient calculés au XVIII siecles par nos savants alors que c’est au 6ieme siecles de notre ere que Maya et Azteques prosperaient.

                                        Au dela de cet aspect des choses, il faut reconnaitre que ces civilisations etaient obnubilées par la mort et les sacrifices humains. Dans le cénote bleu azur, les archéologiques ont retrouvé enormément de squelette de femme et d’enfants tous sacrifiés aux Dieux. Ceux qui connaissent ces civilisations connaissent la barbarie de ces peuples qui tuaient les vainqueurs de jeux qui ressemblait à notre basket actuel... il y a avait les executions de masse de peuples vaincus... et d’autres spectacles ahurissant qu’on trouve parfois scuptés dans quelques grottes...

                                        Non malheureusement, le film approche la barbarie d’une civilisation qu’on a idéalisé un peu à cause de quelques déssins animés à l’arriere gout de « cités d’or ». Hormis cela, ce qu’on retient en approfondissant cette culture c’est une sorte de conception spirituelle qui veut que la vie d’un homme ne valait pas grand chose aux yeux des pretres de cette époque... Ce film respecte assez les moeurs de l’époque, n’en déplaise à quelques esprits caustiques ! Sinon tres bon texte...


                                        • Mardraum (---.---.156.241) 22 janvier 2007 15:20

                                          @Yannick « Dans le cénote bleu azur, les archéologiques ont retrouvé enormément de squelette de femme et d’enfants tous sacrifiés aux Dieux. Ceux qui connaissent ces civilisations connaissent la barbarie de ces peuples qui tuaient les vainqueurs de jeux qui ressemblait à notre basket actuel... »

                                          Je ne parlerais evidemment pas des vaincus, mais pour ce qui est des femmes et des enfants, ainsi que les vainqueurs de leur jeux, ils etaient bien souvent volontaires, et meme honorer de s’offrir a leurs dieux... Ce qui finalement n’est pas très eloignés de ce qu’a soit disant fait le fils de quand il s’est retrouvé sur la croix...Car si je ne m’abuse il s’est sacrifié pour les hommes...

                                          Et que dire des kamikazes en Irak actuellement mais aussi sur d’autres theatres d’operation qui se sacrifie egalement au nom de dieu...

                                          Donc dire que c’etait des civilisations barbares est completement ridicule....ou alors nous vivons encore actuellement dans des civilisations barbares, et la je serais d’accord !!!!  smiley


                                        • Christophe (---.---.252.125) 22 janvier 2007 16:02

                                          De la barbarie, oui il en avait au regard de notre culture d’aujourd’hui ; mais pas plus qu’à la même époque dans l’Europe et sans doute dans l’ensemble du Monde.

                                          Le propos n’est pas, à mon sens, là. Il repose surtout sur le fait que beaucoup pensent que nous avons civilisé ces peuples là.

                                          Les peuples vaincus n’ont jamais été massacré par les aztèques ; les prisonniers de guerre étaient voués au sacrifice. D’autre part, les aztèques n’imposés pas leur panthéon aux peuples vaincus ; ils laissaient aux autres peuples leurs croyances et intégraient parfois des Dieux des peuples vaincus dans leur propre Panthéon. Etant donné le comportement des conquistadors, la sauvagerie sur ces points là était sans doute à l’inverse de ce qu’ils revendiquaient.

                                          Il est vrai que certains sacrifices ont été impressionants pour des occasions spécifiques : le sacre de Montecuzoma II a nécessité près de 20 000 sacrifices ; une guerre fleurie avait été lancée pour cela (il faut rappeler que le dernier point de résistance aztèque à Tlatelolco a couté la vie à 40 000 aztèques, juste pour donner un effet d’échelle). Mais le sacrifice, si il nous paraît inhumain, ne l’était pas pour le sacrifié. C’est une question de croyance. Ces faits devraient nous prémunir justement sur les excès vers lesquels poussent les croyances.

                                          Dire qu’il n’existe pas d’écrit est faux ! les mayas, qui ont précédé les aztèques dans la grandeur, avant leur décadence, avaient un système d’écriture que nous avons toutes les peines du monde à déchiffrer. Les astèques avaient aussi leur mode de représentation écrite ; très picturale (pictogrammes & idéogrammes), certes, mais ils écrivaient. A nous de faire la relation avec le Nahuatl (encore parlé aujoud’hui bien qu’ayant évolué) bien que leur langage écrit n’avait pas la puissance expressive de leur langue oral.

                                          Quand les espagnols ont débarqué, ils ont, à leurs yeux, découvert un peuple sauvage qui pratiquait les sacrifices humains (ce qui d’un point de vue chrétien n’est pas admissible, j’en conviens). Mais les connaissances des aztèques étaient différentes de celles de l’Europe de l’époque. L’eau courante existait déjà à Tenoctitlan, Texcoco, Tlacopan, ... enfin les grandes villes aztèques ; ils avaient conçu, dans du quatz, les premiers objets pour améliorer la vue, avaient un système mathématique muni du zéro et une maîtrise de l’astronomie assez poussée, ...

                                          Ce que nous ne savons pas c’est à quel peuple attribuer ces connaissances qui, de très loin, dépassaient nos propres connaissances. La ligne de Nazca, par exemple, est difficilement interprétable et personne au monde, jusqu’alors, ne peut réaliser ce qui a été fait avec le même niveau de précision sans les techniques de pointe d’aujourd’hui.


                                        • rv (---.---.82.18) 22 janvier 2007 15:18

                                          Après avoir vu le film, je ne peux que louer la qualité de cet article, fidèle à la trame, clair, construit et argumenté.

                                          Sur le message du film, je pense qu’on peut y voir un rappel, politiquement incorrect dans la vieille Europe, (peut-être prémonitoire ? pour les Européens trahis par leurs élites et très affaiblis) d’une vérité - éternelle ? - que tant que le mal et la violence domineront dans le coeur de tant d’hommes de pouvoir, seule la puissance pourra s’opposer à la puissance (la dissuader ou la combattre), et ce, quels que soient l’élévation spirituelle et l’humanisme de son propre système de valeurs. Rome est morte de l’avoir oublié ; elle l’avait pourtant clairement exprimé : « Si tu veux la paix, prépares la guerre... ».

                                          J’espère que nous ne subirons pas - métaphoriquement ou pas - le sort de la gentille tribu inconsciente de Patte de Jaguar...., dépassée par la technique et l’organisation militaires des soldats d’élite mayas... C’est vrai qu’il existe bien une autre voie, familière à certains, pour survivre : « celui qui rampe ne tombe jamais » S. Mikhailovski.....


                                          • sweetsmoke (---.---.241.2) 22 janvier 2007 15:43

                                            Récidive avec une violence inutile et injustifié qui n’explique rien, comme dans son précédent long metrage, où l’on pouvait voir deux heures de violence non stop sur le christ, alors que sa flagellation ne tient que sur un quart de page dans le livre des chrétiens.


                                            • O.Z.Acosta (---.---.144.100) 22 janvier 2007 15:48

                                              Pour ce que je connais des mayas, leur civilisation n’existait plus au temps de la gentil evangelisation du nouveau monde. Mais on n’en sais pas plus, on suppose. Comme les corps retrouvé sacrifice ? execution politique ? La seule chose que l’on sait c’est que l’on ne sait rien sinon que cette civilisation à disparu que les villes ont été abandonné au XI siècle suite à une crise de l’agriculture ( le maïs resiste mal à la secheresse 1195 1199 1204 1208 1211) que les problèmes politiques découlent directement des problèmes agricoles ( remplacement des dirigeants incompétent censé représenté les dieux par les dieux eux-même ) puis guerre entre cité autonome. La disparition des civilisations n’est jamais dû à une cause unique mais à des facteurs multiples qui amplifient de façon exponentielle les difficultés de la population jusqu’au demantellement par des civilisations voisines opportinistes ( rome, egypte, kmer, mongol,grèc.....).

                                              Gibson à bien compris que si il avait présenté son film comme un film il n’aurait pas fait autant d’entrée que si il le presentait comme un film historique et que les « élites » dénigre celui-ci. Nous somme au stade de la stabilité celle qui précéde la chute de notre civilisation, la phase de doute envers les élites et leur remplacement par des dieux qui ne font rien car on ne les prie pas assez.

                                              Z


                                              • Gnole (---.---.192.187) 22 janvier 2007 15:54

                                                « Mais le grand thème d’Apocalypto, c’est la vie et la mort des civilisations. C’est le darwinisme appliqué aux civilisations. Les petits se font manger par les gros. »

                                                Dommage, le texte était intéressant jusqu’à ce paragraphe... faut relire Darwin, l’évolution ne consacre en rien les « plus gros par rapport aux plus petit » (sinon les bactéries ne seraient pas la forme de vie dominante de notre planète)... bref le Darwinisme social (Darwin se serait arraché la barbe d’un telle appellation) a toujours été une connerie sans fondement.

                                                Sinon l’article est intéressant mais je vote non pour cette erreur grossière !


                                                • Taïké Eilée Taïké Eilée 22 janvier 2007 21:36

                                                  Quand je dis que les petits se font manger par les gros, je ne parle évidemment pas de taille du corps... Les bactéries sont, en effet, parfaitement adaptées à leur environnement, et constituent l’espèce dominante sur terre. Parmi les éléments majeurs de la théorie de Darwin, il y a la lutte pour la vie et la victoire des plus adaptés : « La multiplication des individus étant beaucoup plus rapide que celle de leurs ressources alimentaires, une impitoyable concurrence vitale ( »struggle for life« ) règne, entraînant la mort sélective des faibles et la survivance du plus apte. » (je cite mon dictionnaire)

                                                  Je n’avais pas conscience des polémiques autour du darwinisme social quand j’ai écrit l’article (je n’y pensais pas du tout en fait). Cette pensée, d’après ce que je viens d’en lire rapidement, prétend s’appuyer sur Darwin pour justifier la domination, voire l’extermination d’autres peuples (prétendument plus « faibles »). Il n’est évidemment pas question de cela dans mon article. Il s’agit simplement de constater que les peuples les moins forts techniquement (parce qu’ils ont souvent des valeurs très nobles qui ne les poussent pas à aller dans le sens de l’exploitation de la nature) ont tendance à se faire asservir, voire éliminer par les plus forts (sans qu’il y ait besoin d’une idéologie « néo-darwinienne » derrière). Il s’agit, plus généralement, de rappeler que les civilisations naissent, se développent et meurent, comme des êtres vivants finalement, et parfois d’elles-mêmes, sans qu’un ennemi extérieur n’en soit la cause (du fait, par exemple, d’un mauvais rapport à l’environnement : ce qui nous attend d’ailleurs peut-être dans peu de temps, à en croire des gens comme Al Gore ou Nicolas Hulot... si nous ne changeons pas de cap très prochainement).


                                                • Gnole (---.---.192.187) 22 janvier 2007 21:41

                                                  Dans ce cas, veuillez pardonner mon post pas très courtois, mais il est devenu tellement courrant d’entendre parler de « Darwinisme social » comme d’un corolaire de la théorie de l’évolution que parfois j’en perd patience.

                                                  Content de voir qu’il ne s’agissait la que d’une méprise.

                                                  Cordialement

                                                  Gnole


                                                • lartiste (---.---.114.246) 22 janvier 2007 15:57

                                                  J’ai entrevu une version P2P de ce film de très mauvaise qualité ! je ne peux donc pas encore jugé de la qualité de l’oeuvre cinématographique. Toujours est-t-il que j’ai vu « La Passion du Christ » de Mel, et c’est un film gore.

                                                  Faire couler le sang, même d’un animal est un acte sacré, comme nous avons « perdu » le sens du sacré dans sa temporalité, j’ai le sentiment que ce film rabaisse les civilisations précolombiennes. A l’heure ou les Américains comparent eux-même le bourbier Irakien au Viet-Nam, il est bon de dire que les barbares « ne sont pas forcément » les plus primitifs.

                                                  On trouve sur Internet les Codex Borgia et autres ( http://www.famsi.org/research/graz/ + Codex Mendoza) qui sont des représentations de divers rituels Mayas, Aztèques, et Incas. Ce qui est important c’est la place du sacrifice. Il ne faut pas croire que nous l’ayons aboli, je crois que nous l’avons refoulé.

                                                  Enfin, un Hommage aux Incas (les fils du soleil) s’impose. Je crois qu’il s’agit de la civilisation que l’on trouve dans « les mystérieuses cité d’or » (Machu Picchu). Sur le plan scientifique, archéologique et spirituel, je suis convaincu qu’il avait atteint une perfection dont nous sommes encore loin, pour l’époque : j’en veux pour preuve leur alimentation et leurs techniques architecturales.


                                                  • Zozo (---.---.79.1) 22 janvier 2007 16:01

                                                    « Une civilisation ne peut être détruite que de l’intérieur, les attaques extérieures ne font qu’apporter le coup de grâce », je ne me souviens plus de la phrase exacte mais en substance c’est ce qui est dit au début du film que j’ai vu hier. Au moment de l’arrivée des espagnols la civilisation Maya était en pleine décomposition et vivait une crise qui la menait à sa perte. Les causes de conflits internes, exacerbés par de mauvaises récoltes et la maladie, menacent en effet la cohésion de la société toute entière. Pour y remédier les prêtres, sous l’égide du couple royal, ont recours aux sacrifices humains en masse. On voit qu’à chaque immolation la foule en délire manifeste une joie unanime : la victime sacrifiée (choisie à l’extérieur de la communauté), censée être responsable des maux qui accablent la population, joue le rôle d’un paratonnerre. Son meurtre rituel assouvit ce besoin universel de violence qui caractérise l’espèce humaine, pleinement accomplie chez les Mayas. Il s’agit là d’un exutoire qui permet de canaliser la violence qui, sans ce subterfuge, pourrait se retourner contre la société elle-même. Ce procédé n’est pas spécifique aux Mayas mais le film montre qu’il avait atteint chez eux un niveau quasi génocidaire, dirait-on aujourd’hui. Et de fait l’archéologie a mis à jour des traces de charnier, où les ossements humains sont entassés pêle-mêle dans des fosses. Des traces de sacrifices humains ainsi que des fosses ont été attestés chez les celtes dans nos contrées...Le film ne stigmatise donc pas une civilisation en particulier ; il rend compte, parfois crûment, du comportement irrationnel de l’espèce humaine qui se singularise, par rapport à l’animal, par sa violence d’où surgit les fondements mêmes de la culture (thèse girardienne). Ce film est donc intéressant à ce titre.

                                                    Il l’est aussi par son parti pris d’adopter le point de vue de la victime. On vit ainsi de l’intérieur l’effroi et l’horreur qui saisit ces hommes de la forêt pourchassés par on ne sait par qui ni pourquoi au tout début du film. Mais la marque de la violence est là : elle se lit sur les visages, elle est contagieuse, elle se répand comme une maladie. Le héros apprendra dans une espèce d’initiation à évacuer de son esprit cette peur, cette soif de vengeance, pour se tourner entièrement vers la vie, le renouveau. Il devient un de ces héros mythiques qui ont accompli des exploits que se racontent les hommes le soir, autour d’un feu...


                                                    • phitros (---.---.243.114) 22 janvier 2007 16:16

                                                      Je viens d’aller voir ce film hier et je découvre votre article aujourd’hui.

                                                      Force est de constater que sa réalisation fait preuve d’une grande maitrise tant dans la mise en scène ou la direction des acteurs. Les décors sont réellement majesteux aussi bien les prises de jungle que celles de la cité.

                                                      Néanmoins, votre article me pose problème.

                                                      Tout d’abords, malgré le caractére rassurant de la remarque de Frédéric Mahé : « Ne t’inquiète pas, Ka, même en sachant tout ça, il te reste encore plein de surprises ! On n’a donné que la trame. » Je pense que vous avez dévoilé l’ensemble du film et qu’il ne reste aux spectateurs qui lisent votre article que le choc des images après le poid des mots que vous avez utilisés pour le rédiger. Je m’explique.

                                                      « Nous faisons partie, nous l’oublions peut-être, des premières générations qui peuvent envisager de passer leur vie entière sans avoir recours à la violence physique, au meurtre, d’hommes ou d’animaux. »

                                                      Pour qu’il y ai meurtre il vous faut un être humain, dépositaire d’une pensée, d’une conscience. Mais l’emploi, ici, du « meutre » au sujet d’animaux me semble l’inapproprié à moins que vous considériez que les animaux soient dotés d’une pensée. Dans ce cas, peut être faites vous une confusion conceptuelle entre la pensée et l’intelligence. Cette dernière se retrouve dans le règne animal au travers de la mémoire, l’apprentissage l’adaptation... Mais la pensée est un fait de culture impliquant le langage et un fait subjectif tel que la conscience de soi. Lorsque que les animaux feront de la poésie ou de peinture alors nous pourrons leurs attribuer une « pensée ». Cela bien sur ne signifie nullement que les animaux ne ressentent pas la souffrance ou de la douleur.

                                                      D’autres parts, je vous passe le paragraphe sur l’oublie de l’homme moderne :

                                                      « Tuer de ses mains des animaux pour manger a constitué le quotidien des hommes durant des millénaires - comme nous le rappelle la scène de chasse inaugurale du film, assez crue ; ces combats dangereux, ces corps à corps avec nos proies, ce rapport à leur chair, à leur sang, cette nécessité de les mettre à mort, avec un poignard ou une lance, nous avons oublié tout cela » ou « Même oubli de la violence entre les hommes, de ces guerres permanentes qui ont fait l’Histoire depuis toujours »

                                                      Je ne peux que vous encourager à vous « ressourcer » régulièrement dans un environnement naturel pour ré-entendre l’animal qui sommeil en vous. Et si vous avez un doute regarder les journaux télévisés : les guerres ; attentats et autre joyeusetés devraient vous rappeler le monde où nous vivons et si vous avez encore un doute parcourez donc la rubrique faits divers vous y lirez la violence quotidienne de nos sociétés occidental.

                                                      Mais ce que je ne peux laisser passer c’est votre lecture du thème de ce film : « C’est le darwinisme appliqué aux civilisations. Les petits se font manger par les gros.Et ceux qui se croient les plus gros (ici, les Mayas) finissent par trouver encore plus gros qu’eux (les Espagnols). Les civilisations qui paraissent les plus éternelles, les plus hégémoniques, sont, elles aussi, mortelles, et vivent, jusqu’au dernier moment, dans l’inconscience des dangers qui les feront périr. Il n’y a rien à y faire. C’est une loi de la nature. »

                                                      Le darwinisme appliqué au civilisation et aux sociétés humaines à justifié au siècle dernier les pires exactions. Justifiant que les noirs couraient plus vite que les blancs et que les blancs reussisaient mieux les travaux intellectuelles que les noirs. A ce compte pourquoi aller voté puisqu’ « il n’y a rien à faire » !

                                                      Les sociétés humaines et leurs civilisations ne sont pas sortis de la cuisse de Jupiter, d’un dessin Divin ou d’un plan de mère Nature. Elles sont que des créations humaines et comme telles soumis à nos choix. A l’humanité en général, aux hommes et aux femmes en particuliers de faire attention à chaque instant, dans chaque situation à leurs choix qui orientent nos sociétés et notre civilisations humaine sans sombrer dans une confortable et rassurante amnésie. Ou de se défausser sur des raisons extérieurs au genre humains, nature,divine ou loi du marche (la fumeuse Main invisible), qui justifieraient notre humaine bêtise.Ce qui je vous l’accorde n’est pas facile dans nos sociétés moderne.

                                                      Bien que je trouve ce film bien réalisé comme je le disais au début de mon commentaires. Permettez moi de me distinguer de votre point de vue sur la lecture de ce thème de « la vie et la mort des civilisations. »

                                                      Pour ma part, ce que je retiens selon le film. C’est que toutes civilisations est néfaste:les Aztèques, de ce que nous en dit le film, puis les Espagnols, de ce que nous en savons. Seul est bonne la société tribale qui vient en harmonies avec la nature. Bref la veille histoire du bon sauvage... étayé par une mise en scène de la violence civilisationnelle. Un peu cour non ? Au fait ! Et le cannibalisme tribal vous le placez aussi dans le registre « Sagesse des chasseurs de la forêt » ?

                                                      Si ce film sous sa forme m’a semblé bien fait, dans le fond il m’a semblé bien creux et dénué de tous reculs.

                                                      Cordialement.  smiley


                                                      • lartiste (---.---.114.246) 22 janvier 2007 16:45

                                                        « Mais la pensée est un fait de culture impliquant le langage et un fait subjectif tel que la conscience de soi. »

                                                        Si vous possédez un chat domestique et que vous le cotoyez chaque jour, vous vous apercevrez qu’il pense plus et mieux que vous et que nous. Peut-être est-ce la raison pour laquelle les chats avait une place privilégiée dans la civilisation égyptienne. Lorsqu’ils tirent la langue, c’est qu’il ont fait une bêtise ou qu’ils sont moqueurs. Nous avons adopté nos attitudes et notre manière d’être des animaux sauvages, devenus des animaux domestiques.

                                                        «  »« Mais ce que je ne peux laisser passer c’est votre lecture du thème de ce film : »C’est le darwinisme appliqué aux civilisations. Les petits se font manger par les gros.Et ceux qui se croient les plus gros (ici, les Mayas) finissent par trouver encore plus gros qu’eux (les Espagnols). Les civilisations qui paraissent les plus éternelles, les plus hégémoniques, sont, elles aussi, mortelles, et vivent, jusqu’au dernier moment, dans l’inconscience des dangers qui les feront périr. Il n’y a rien à y faire. C’est une loi de la nature.«  »"

                                                        C’est une remarque pertinente mais qui est hors du contexte historique. Nous sommes en 1492, c’est l’époque de Leonard de Vinci et de Christophe Colomb. La notion de Circumnavigation n’est connu que des initiés en Europe. Mais un événement a été occulté, c’est la fin du moyen-âge en Europe et sa cause. En 1350 eu lieu la plus dévastatrice pandémie connue à ce jour, elle a eu raison de plus d’un habitant sur 2 en Europe. Elle s’est propagée depuis la Chine et aura les répercussions que l’on connaît sur le plan scientifique. C’est fort de cette expérience que les puissances européennes sont partis à la conquête du Monde «  »lors de la Renaissance«  » (une Renaissance dont subsiste dont nombreuses zones d’ombres). La Chute de la Civilisation Européenne avait déjà eu lieu, et l’idée d’anéantir une autre civilisation dans un esprit de conquête absolue avait fait son chemin. Donc le Darwinisme, principe biologique simpliste, a malgré tout, toute sa place dans l’analyse du film. Ce sont les épidémies apportées par les espagnoles qui ont affaiblies les civilisations précolombiennes...


                                                      • phitros (---.---.243.114) 22 janvier 2007 17:23

                                                         smiley C’est vous qui voyez moi je donnais juste mon avis !

                                                        Donc si je comprends bien la marmotte quand elle met le chocolat elle pense ! smiley


                                                      • lartiste (---.---.48.226) 22 janvier 2007 17:59

                                                        Je me méfie des Marmottes et de ce qu’elles mettent dans le Chocolat, qu’on se le tienne pour dit. Qui sait ? derrière une marmotte se cache peut-être un Terroriste !


                                                      • Christophe (---.---.252.125) 22 janvier 2007 18:18

                                                        En effet, il est question de la petite vérole qui a décimé bon nombre d’aztèques.


                                                      • phitros (---.---.243.114) 22 janvier 2007 18:25

                                                        Comment ça la marmotte a refilé la petite vérole aux Azthéque en tentant de leur vendre du chocolat ! smiley


                                                      • lartiste (---.---.48.226) 22 janvier 2007 18:35

                                                        «  »Pour qu’il y ai meurtre il vous faut un être humain, dépositaire d’une pensée, d’une conscience.«  »

                                                        Peut-on parler de conscience dans le cas présent ?


                                                      • phitros (---.---.243.114) 22 janvier 2007 18:43

                                                        Cela dépend si vous adoptez le point de vue de la marmotte ou de la vérole ! smiley Quoique celle du chocolat est envisagable et gageons que si il est suisse il ne sera pas trop ameur. smiley


                                                      • (---.---.213.50) 22 janvier 2007 20:23

                                                        Bonjour et merci pour le commentaire.

                                                        Vous dites que pour qu’il y ait « meurtre », il faut que cela concerne un être humain, strictement. C’est en effet l’utilisation la plus courante et la plus correcte du mot. Cependant, on peut utiliser ce terme par analogie pour les animaux, comme le dit ce dictionnaire en ligne :

                                                        http://atilf.atilf.fr/dendien/scripts/fast.exe?mot=meurtre

                                                        Au sujet de la violence à laquelle « nous » ne sommes plus habitués, je faisais référence à nous en France, et plus globalement en Occident. Nous voyons, certes, de terribles violences à l’étranger, en Irak par exemple, mais à travers nos télés. Peu d’entre nous y vont. Et peu en France connaissent la vraie grande violence directement. L’horreur existe bien sûr aussi en France et en Occident. J’ai simplement voulu dire qu’elle ne nous était plus quotidienne, pour la grande majorité d’entre nous, et qu’il était même envisageable de passer sa vie sans la rencontrer. La violence était quotidienne pour les sociétés anciennes, elle est encore quotidienne dans de nombreux coins de ce monde, elle est rarissime - à ce niveau - pour les riches de ce monde. Je parle surtout de la violence qui entraîne la mort (d’un autre homme, voire d’un animal). C’était une rencontre absolument nécessaire avant, elle ne l’est plus tout à fait aujourd’hui, pour les plus privilégiés de ce monde.

                                                        Lorsque je dis que les gros mangent les petits... et qu’il n’y a rien à y faire... je ne fais qu’un (triste) constat. Les Indiens d’Amérique (du Nord comme du Sud) ont vu leurs civilisations dépérir, balayées par la civilisation occidentale... Idem pour les Inuits, qui n’existent pratiquement plus... idem pour tous les peuples proches de la nature et qui ne se sont pas développés dans le sens de la technique (Amazonie, etc.). Sous nos yeux, aujourd’hui même, des civilsations (déjà oubliées) disparaissent, car elles ne vont pas dans le sens de la technicité et de l’Occident et de la mondialisation... Je ne dis pas que c’est bien ou mal, je dirais même que c’est plutôt très mal, très triste, mais c’est un fait. Si vous avez des idées sur comment sauver toutes ces cultures emportées par notre modernité, j’imagine qu’elles auraient hâte de les connaître... mais je crains qu’il n’en existe pas.

                                                        Je reconnais qu’il y a une certaine idéalisation des Indiens de la forêt chez Gibson... Quant au cannibalisme, il n’en est pas question dans le film... mais là, nous revenons à Montaigne et à ce qu’il dit des Indiens du Nouveau Monde et notamment des « Cannibales », et à son ambivalence ; certes, il dit : « Nous appelons barbare ce qui n’est pas de notre usage », mais il reconnaît aussi la sauvagerie de cette activité en disant que la barbarie des Européens surpasse la leur (qui existe donc)... Donc, non, je n’inclus pas le cannibalisme dans la sagesse des chasseurs... C’est peut-être bien une barbarie. Mais la barbarie a bien d’autres visages, beaucoup plus doux, qui passent souvent inaperçus...


                                                      • Taïké Eilée Taïké Eilée 22 janvier 2007 20:24

                                                        Bonjour et merci pour le commentaire. Vous dites que pour qu’il y ait « meurtre », il faut que cela concerne un être humain, strictement. C’est en effet l’utilisation la plus courante et la plus correcte du mot. Cependant, on peut utiliser ce terme par analogie pour les animaux, comme le dit ce dictionnaire en ligne :

                                                        http://atilf.atilf.fr/dendien/...

                                                        Au sujet de la violence à laquelle « nous » ne sommes plus habitués, je faisais référence à nous en France, et plus globalement en Occident. Nous voyons, certes, de terribles violences à l’étranger, en Irak par exemple, mais à travers nos télés. Peu d’entre nous y vont. Et peu en France connaissent la vraie grande violence directement. L’horreur existe bien sûr aussi en France et en Occident. J’ai simplement voulu dire qu’elle ne nous était plus quotidienne, pour la grande majorité d’entre nous, et qu’il était même envisageable de passer sa vie sans la rencontrer. La violence était quotidienne pour les sociétés anciennes, elle est encore quotidienne dans de nombreux coins de ce monde, elle est rarissime - à ce niveau - pour les riches de ce monde. Je parle surtout de la violence qui entraîne la mort (d’un autre homme, voire d’un animal). C’était une rencontre absolument nécessaire avant, elle ne l’est plus tout à fait aujourd’hui, pour les plus privilégiés de ce monde.

                                                        Lorsque je dis que les gros mangent les petits... et qu’il n’y a rien à y faire... je ne fais qu’un (triste) constat. Les Indiens d’Amérique (du Nord comme du Sud) ont vu leurs civilisations dépérir, balayées par la civilisation occidentale... Idem pour les Inuits, qui n’existent pratiquement plus... idem pour tous les peuples proches de la nature et qui ne se sont pas développés dans le sens de la technique (Amazonie, etc.). Sous nos yeux, aujourd’hui même, des civilsations (déjà oubliées) disparaissent, car elles ne vont pas dans le sens de la technicité et de l’Occident et de la mondialisation... Je ne dis pas que c’est bien ou mal, je dirais même que c’est plutôt très mal, très triste, mais c’est un fait. Si vous avez des idées sur comment sauver toutes ces cultures emportées par notre modernité, j’imagine qu’elles auraient hâte de les connaître... mais je crains qu’il n’en existe pas.

                                                        Je reconnais qu’il y a une certaine idéalisation des Indiens de la forêt chez Gibson... Quant au cannibalisme, il n’en est pas question dans le film... mais là, nous revenons à Montaigne et à ce qu’il dit des Indiens du Nouveau Monde et notamment des « Cannibales », et à son ambivalence ; certes, il dit : « Nous appelons barbare ce qui n’est pas de notre usage », mais il reconnaît aussi la sauvagerie de cette activité en disant que la barbarie des Européens surpasse la leur (qui existe donc)... Donc, non, je n’inclus pas le cannibalisme dans la sagesse des chasseurs... C’est peut-être bien une barbarie. Mais la barbarie a bien d’autres visages, beaucoup plus doux, qui passent souvent inaperçus...


                                                      • phitros (---.---.243.114) 23 janvier 2007 12:17

                                                        merci de votre réponse.

                                                        Sans vouloir paraitre insistant et en tenant compte du lien que vous venez de nous donner. Je ne peux que vous confirmer que le meurtre est relatif à l’humain. L’utilisation de l’analogie vise « la recherche d’une conclusion à partir de cette mise en relation » ( http://www.lettres.net/files/analogie.html ). Ce me semble dénoter d’un parti pris dont le lecteur dois être informé dans un soucis l’honnêteté intellectuel ( je ne sous entend pas que vous preuve de malhonnête !). Ainsi, vos écrits se doteront pour tous de cette louable exigence « d’écrire, pour tous, sur tout, sans trop d’apriori, avec les scrupules d’un apprenti honnête homme, ne prétendant jamais penser à la place des autres ». smiley

                                                        Au sujet de la violence. Certes nous n’avons plus à nous entre tuer pour survivre. Mais la violence n’en n’est pas moins présente, symbolique pour commencer, violence réel aussi et pas seulement pour quelques professionnels (Médecin, pompiers, ... ). La pêche et la chasse comporte une certaine violence ; que dire des moments où on « tue le cochon ». Cela existe toujours en milieu rural. Dans le même registre, en milieu urbain, lors de fête où le mouton est tué. Mais aussi lorsque vous faites cuire une araignée dans de l’eau bouillante pour la cuisiner. Parmi les plus privilégiés vous trouvez aussi des chasseurs. La violence en occident n’a pas disparu elle est plus discrète et peut être nous sommes nous habitué à une violence moindre et indirect, mais présente, au travers des mass médias. En ce qui concerne la violence des humains entre eux je ne peux que vous renvoyer au rubriques des faits divers de la presse. Là aussi elle est présente.

                                                        Enfin je ne remettais pas en cause le fait que les gros mange les petits. N’oubliez pas que les hommes ( et les femmes) sont des animaux politiques. Et c’est souvent l’amnésie de cette part animal dans nos comportements humain qui produits les conséquences les plus désastreuses. Malheureusement, en la matière, rien n’est acquis c’est à tout à chacun , à l’aide de la culture notamment, d’apprendre à se connaitre et donc se maitriser. Ce que je remettais en cause c’est l’utilisation de Darwin au sujet de civilisation. La réponse que vous avez formulé au commentaire de Gnole (IP:xxx.x63.192.187) le 22 janvier 2007 à 15H54 illustre ma remarque.

                                                        Je ne peut que confirmer les propos de Gnole. Le Darwinisme social est une vaste fumisterie. Cette « théorie » fait des raccourcies dès plus dangereux (relisé mon 1er commentaires pour les exemples). Sur ce point votre exigence journalistique cède à la facilité intellectuelle.

                                                        Si votre compte rendus du film me parait bon votre analyse laisse place a de nombreux parti pris. Je ne peux que vous renouveler mes encouragements à travailler sur vos propres apriori et valeurs afin de produire une analyse qui en serait le plus dépourvu possible. Ainsi, parviendrez vous à offrir à vos lecteurs une analyse dénué d’orientations basée seulement sur des faits et des connaissances étayées.

                                                        Cordialement.


                                                      • Taïké Eilée Taïké Eilée 23 janvier 2007 16:54

                                                        Je n’avais aucun parti pris en utilisant le terme de « meurtre ». Je n’ai tout simplement pas réfléchi à la polémique qu’une telle utilisation pouvait soulever. J’aurais peut-être dû employer un terme plus neutre qui aurait pu s’appliquer (sans contestation possible) aussi bien aux hommes qu’aux autres animaux (je vous l’accorde).

                                                        « La violence en occident n’a pas disparu elle est plus discrète... » Tout à fait d’accord, c’est ce que je dis. A aucun moment je ne nie la violence d’aujourd’hui. On peut s’accorder tout de même sur le fait que nous avons un rapport à la violence beaucoup moins évident que les hommes dont parle Apocalypto... Le Français moyen ne part pas chaque jour à la chasse avec son couteau ou sa lance dans la forêt pour poursuivre et mettre à mort des animaux sauvages. Et il n’est pas confronté non plus à des guerres fréquentes avec des groupes humains voisins, qui viennent mettre le feu à son village, le réduisent en esclavage ou le tuent, ou encore vont l’utiliser dans le cadre de rites sacrificiels. C’est cette simple évidence que je souligne.

                                                        Et enfin, je me répète : je n’ai jamais voulu faire allusion au darwinisme social, dont je n’avais même pas conscience au moment où j’ai écrit l’article. J’ai simplement fait remarquer une évidence : des civilisations sont régulièrement balayées par d’autres civilisations ; et en particulier des civilisations peu avancées techniquement, comme les Indiens d’Amérique, les Inuits, etc. (on peut trouver des tas d’illustrations sur tous les continents). J’ai fait remarquer que, pour ma part, je trouvais cela très triste, assez tragique même ; c’est un simple constat (qui ne s’appuie sur aucune idéologie).


                                                      • phitros (---.---.243.114) 23 janvier 2007 17:30

                                                        je ne doute pas de votre honnêteté eu regard de vos commentaires. j’ai juste voulu vous encourager en pointant ce qui me semble des erreurs. smiley

                                                        Loin de moi de vouloir polémiquer ! smiley


                                                      • Xavier (---.---.92.46) 22 janvier 2007 16:24

                                                        @ L’auteur

                                                        J’hésitais à aller voir ce film... après la lecture de votre très bon article, j’irai au cinéma ! smiley


                                                        • Romain Baudry 22 janvier 2007 16:40

                                                          L’idée d’un film ayant pour cadre la civilisation maya m’a tout d’abord beaucoup plu. Mais, au fil des bandes-annonces et des résumés de l’histoire, mon enthousiasme initial s’est complètement évanoui. J’ai réalisé que la « civilisation maya » de Gibson se résumait à un peuple de détraqués sanguinaires et que ce film ne visait à montrer que l’horreur et la peur.

                                                          Bref, ce n’est pas encore aujourd’hui que sortira le film que je désire voir : celui qui aura également pour cadre une civilisation pré-colombienne, mais qui saura en faire quelque chose d’intéressant plutôt que de seulement chercher à choquer. Ce sera un film dont le scénario ne tiendra pas sur un post-it et dont l’histoire m’inspirera quelques réflexions intéressantes plutôt que des banalités sur la violence et le fait que les civilisations soient mortelles.


                                                          • Nono (---.---.148.224) 22 janvier 2007 17:42

                                                            Un film que j’ai bien apprécié.

                                                            J’ai trouvé cette approche du film... !

                                                            « Apocalypto » : à travers les Mayas, Mel Gibson vise George Bush smiley

                                                            Comme quoi, chacun peut voir ce qu’il veut dans les films de M.G. :

                                                            Qu’en pensez-vous ?


                                                            • Nono (---.---.148.224) 22 janvier 2007 18:09

                                                              Pauvre Mel Gibson !... Il ne peut pas plaire à tout le monde :

                                                              Les communautés indiennes, les anciens et les prêtres mayas ont déposé plainte contre Apocalypse auprès de la Commission des droits de l’homme de l’Etat mexicain du Yucatan, où sont situés la plupart des cités mayas.

                                                              Selon l’agence de presse mexicaine Notimex, ils estiment que ce film, qui retrace les derniers jours de l’empire maya et les causes de sa chute, est discriminatoire pour l’histoire et la culture de cette antique civilisation.

                                                              Il au moins l’art de chatouiller les sensibilités !


                                                            • Nono (---.---.148.224) 22 janvier 2007 18:10

                                                              contre Apocalypse=> Apocalypto


                                                            • Frédéric Mahé Frédéric Mahé 23 janvier 2007 07:17

                                                              Nono

                                                              Oui j’y ai moi-même pensé pendant le film : le gouvernement qui passe son temps à écouter Dieu (les Dieux), et à envahir ses gentils voisins, il finira mal... On pense à GWB. Bon, le parallèle est pas évident, mais pourquoi pas ? Apparemment, Mel Gibson a été clair sur cette allusion.


                                                            • Mardraum (---.---.156.241) 23 janvier 2007 12:44

                                                              J’en penses que moi aussi j’ai fait le rapprochement avec l’actualité !! Sauf que je pensais que Gibson etait pro W !!!

                                                               smiley

                                                              Ps:Mais dans l’absolu et comme je l’ai dit plus haut, le rapprochement peut etre fait a l’heure de la globalisation sur toute la planete !!!


                                                            • moebius (---.---.132.215) 22 janvier 2007 21:53

                                                              A chier allez plutot voir un film porno c’est du vrai sperme et pas du faux sang mais par contre c’est une vrai merdre


                                                              • anita (---.---.32.231) 23 janvier 2007 00:35

                                                                Bonsoir, je viens de lire votre article concernant « apocalypto » que je suis allée voir ce soir et j’ai beaucoup aimé ce film même s’il comportait des scènes assez dures ! Qu’on arrète un peu de juger à tort et à travers la ou les réalisations de Mel Gibson (je n’ai pas vu« la passion de christ ») c’est vrai qu’on retrouve dans ses réalisations une violence entre humains , du sang, des combats ... Ce que j’ai trouvé interressant dans ce dernier film : la version original , les acteurs inconnus et très bien castés ! L ’heroisme de « Pâte de jaguar » , sa peur se transforme en courage , courage pour sauver « sa famille » , coûte que coûte ! Cette poursuite extraordinaire dans cette jungle où sans arme et bléssé, il trouve les moyens de se défendre et élimininer ainsi ses pourchassants . Le sujet de la décadence de toute société complexe avec ses inégalités ; le mal et la violence des humains entre eux ; entre autre ici celle des mayas et la fin qui laisse entrevoir l’arrivée des conquistadors qui va achever l’extintion de cette civilisation : de tout temps l’humain a percécuté l’humain et n’en retire pas grande leçon malheureusement...


                                                                • anita (---.---.32.231) 23 janvier 2007 00:47

                                                                  Bonsoir, je viens de lire votre article concernant « apocalypto » que je suis allée voir ce soir et j’ai beaucoup aimé ce film même s’il comportait des scènes assez dures ! Qu’on arrète un peu de juger à tort et à travers la ou les réalisations de Mel Gibson (je n’ai pas vu« la passion de christ ») c’est vrai qu’on retrouve dans ses réalisations une violence entre humains , du sang, des combats ... Ce que j’ai trouvé interressant dans ce dernier film : la version original , les acteurs inconnus et très bien castés ! L ’heroisme de « Patte de jaguar » , sa peur se transforme en courage , courage pour sauver « sa famille » , coûte que coûte ! Cette poursuite extraordinaire dans cette jungle où sans arme et bléssé, il trouve les moyens de se défendre et élimininer ainsi ses pourchassants . Le sujet de la décadence de toute société complexe avec ses inégalités ; le mal et la violence des humains entre eux ; entre autre ici celle des mayas et la fin qui laisse entrevoir l’arrivée des conquistadors qui va achever l’extintion de cette civilisation : de tout temps l’humain a percécuté l’humain et n’en retire pas grande leçon malheureusement...


                                                                  • Bernard Allin (---.---.64.145) 23 janvier 2007 00:50

                                                                    Article allèchant, je fonce voir ce flim.

                                                                    Plus 1 à l’auteur et à bon nombre de posts.

                                                                    C’est agréable ce genre d’échanges de bon niveau, ça console des articles politiques et leur cortège de bave.

                                                                    Moins 1 pour les Mayas donc, ces bâtards.

                                                                    Bonne nuit


                                                                    • Romain Baudry 23 janvier 2007 03:06

                                                                      Ne vous en faites pas pour les Mayas. Comme tous les méchants dans les films hollywoodiens, à la fin, ils meurent.


                                                                    • LE CHAT LE CHAT 24 janvier 2007 10:09

                                                                      @bernard allin

                                                                      vazy ,ça vaut vraiment le coup d’oeil smiley

                                                                      les mayas n’étaient pas des abeilles , et je suis d’accord avec toi , c’est bien ce genre d’articles qui nous change de la politicaille


                                                                    • Chapichapo (---.---.216.80) 23 janvier 2007 05:16

                                                                      Pour tous ceux qui semblent très intéressés par la civilisation Aztèque (et non Maya !) lors de l’arrivée des Espagnols, je vous recommande ce très bon livre : Azteca de Gary Jennings.

                                                                      Il s’agit d’un roman sous forme de dernier témoignage de cette civilisation alors à son apogée et bientôt agonisante. L’auteur offre le récit d’une épopée, d’une époque, et de multiples anecdotes sur la culture Aztèque, leurs technologies, leurs rites et coutumes... C’est coloré, riche et cru (sexe et sacrifices sanguinolents à tous les chapitres...pas en même temps heureusement ! smiley ). C’est splendide et ça s’accompagne de plusieurs tasses de chocolat chaud pour être dans l’ambiance !


                                                                      • Frédéric Mahé Frédéric Mahé 23 janvier 2007 07:18

                                                                        Merci de la référence, je le commande dès que je peux !


                                                                      • seb (---.---.62.254) 23 janvier 2007 19:06

                                                                        Arf, que dire... deja ce film n’est absolument pas un film historique, « tourné [...]dans la langue yucatèque, par souci d’authenticité » il devrait dire comme passe droit. Non c’est tout sauf authentique, armes, moeurs, cultures, enormités et anachronismes caracterisent ce film. La fiction americaine se moque du « realisme » le realisme au etats unis n’est que apparence, le film re-presente la vision personelle de Gibson sur son propre pays.Ici le re-presentation est la peur du retour à la barbarie symbolique, une civilisation puissante (maya ds le film peut etre rapprochée aux usa) avide de sang (les sacrifices que nous pouvons associer a la mediatisation) sang prend une tournure symbolique simplement offrir au peuple un exutoire tout en le terrorisant. Donc ce film n’est que l’idée que Gibson se fait de son pays d’adoption, un pays cruel, ontologiquement barbare et totalitaire, usant de la peur pour controler les masses.


                                                                        • Mardraum (---.---.156.241) 24 janvier 2007 07:47

                                                                          @Seb

                                                                          Et qu’est ce qui te dit (vous parce que plusieurs l’ont dit) que ce ne sont pas les Irakiens les mayas... Et que les conquistadors ne serait pas les USA ???  smiley smiley


                                                                        • seb (---.---.184.236) 25 janvier 2007 21:27

                                                                          Ce film est un remake de « à la poursuite du diamant vert » version incas. Rien de neuf, ce film ne derange que les pseudo cinéphile et les pseudo savants apprenti critiques. Bref ce film repose sur une trame molle et un poncif archi usé : les scènes de poursuites. Mel Gibson est un réalisateur moyen sans beaucoup d’originalité usant du caractere spectaculaire (dans le mauvais sens du terme) des scènes dites gores pour toucher le spectateur. Voilas ce que j’appelerais un bon divertissement holywoodien... mais de là a allé chercher des pseudos ressorts historiques est une fausse route car il n’y en a pas ! Ce film est tres mal documenté c’est une vision simpliste d’une epoque mythique et fort eloignée de nous, M.Gibson reprend le mythe à sa sauce et sans vraiment reussir son coup. En conclusion ceux qui veulent voir un film d’action (mad max au pays des incas) allez voir ce film pour les autres gardez vos sous pour voir une bien meilleure production ou a la limite allez voir les 4 fantastiques (au moins dans les comics pas de faux semblant c’est une fiction affirmée)


                                                                        • seb (---.---.184.236) 25 janvier 2007 21:31

                                                                          salut^^ je disais que M.Gibson offrait peut etre sa vision de l’occident. maintenant qu’a t il voulut dire ou avait il quelque chose a dire ca reste a determiner lol (pense t il deja ?)


                                                                        • LE CHAT LE CHAT 24 janvier 2007 08:41

                                                                          @Taïké

                                                                          comme je l’avais dit , je suis allé hier soir voir le film ! eh bien , j’ai vraiment passé un bon moment et ne me suis pas ennuyé une seule seconde .Merci à MEL GIBSON de nous faire de bons films qui dérangent .

                                                                          On y apprend que l’homme est un loup pour l’homme , c’est d’ailleurs son seul prédateur , et que ce n’est pas le vernis de cilivisation qui change quoi que ce soit , entre les indiens primitifs ,les mayas et les conquistadors qui arrivent .Patte de Jaguar , c’est un rambo précolombien qui échappe à des tueurs sanguinaires et qui fini par repartir au fond de la forêt pour echapper à la violence , un peu comme le héros de danse avec les loups . cette histoire est pleine de philosophie du genre « on ne peut détruire une cilivisation de l’extérieure que si elle est minée de l’intérieur » et aussi l’histoire de l’homme qui prend les qualités de tous les animaux mais n’en a jamais assez et le pousse à détruite tout , y compris son environnement .Quand à l’hemoglobine et à la violence, je m’attends à en trouver bien plus dans hannibal lecter , l’origine du mal qui sort le 7 février .

                                                                          Encore merci , Mel, pour ce magnifique film qui merite bien de recevoir quelques oscars smiley


                                                                          • pingouin perplexe (---.---.186.104) 24 janvier 2007 14:49

                                                                            Salut le chat ! Par rapport à ce que vous évoquez, il existe un film, un peu plus ancien, dont la portée philosophique est peut être plus riche : la légende de Greystoke, avec C.Lambert smiley


                                                                          • Mardraum (---.---.156.241) 24 janvier 2007 16:55

                                                                            @u chat « Encore merci , Mel, pour ce magnifique film qui merite bien de recevoir quelques oscars »

                                                                            Houlaa....des oscars...faudrait peut etre pas abusé non plus !!! Certes le film est acceptable a regarder, mais de la a l’oscarisé...

                                                                            Ce film n’a vraiment rien a voir par rapport au chef d’oeuvre qu’est Aguirre ; La colère de dieu !!!


                                                                          • LE CHAT LE CHAT 24 janvier 2007 17:24

                                                                            @Mardraum

                                                                            j’ai bien aimé aguirre également , avec l’admirable Klaus Kinski cherchant son eldorado dans ce magnifique océan de verdure .

                                                                            je ne sais pas si Apocalypto décrochera quelque chose , mais ce film a le mérite de nous apporter un peu de fraicheur et de depaysement et c’est l’une des choses que je recherche quand je me fais une toile , y’a aussi des films soit disant intellectuels et pleins de prix qui sont justes des paliatifs au lexomil smiley après , tout dépend de la cote d’amour du réalisateur parmis ses pairs et là c’est pas gagné avec mel gibson !


                                                                          • LE CHAT LE CHAT 24 janvier 2007 18:00

                                                                            Salut ami pingouin ,

                                                                            j’aime bien aussi greystoke , mais si je n’ai la patte de jaguar , j’en ai au moins l’estomac comme dit ma petite femme et je me ferai bien un gros steack ! smiley

                                                                            j’aime bien aussi le livre de la jungle et la guerre du feu, ça nous change tellement de cet univers bitumé !


                                                                          • Airy Routier Airy Routier 28 janvier 2007 17:18

                                                                            Imaginez un mélange de Moogly, de Koh Lanta, de Tintin - l’éclipse qui arrive à point nommée pour éviter au héros d’être sacrifié - de Rambo (sans mitraillette) et des Castors juniors, le tout en ultra-hyper-méga violent et ultra-hyper bruyant (dépecage, arrachage de cœur avec hurlement et tam-tams, décapitation, égorgement, éventrage, méchants aux dents jaunes et gâtées, yeux fous et exorbités, os qui traversent le nez etc), course-poursuite dans la jungle, puis arrivée par la mer des Espagnoles à la toute fin du film. Mel Gibson a évidement un problème que mes modestes connaissances en psychiatrie ne m’autorisent pas à définir précisément, mais il est vrai que je n’ai pas dormi. Mais ce n’est pas une raison pour y courir.


                                                                            • Taïké Eilée Taïké Eilée 27 mai 2007 21:18

                                                                              Une critique « girardienne » d’Apocalypto a récemment été publiée ici :

                                                                              http://www.amha.be/renegirard/index.php?2007/05/26/49-apocalypto


                                                                              • fylyp82 27 novembre 2013 18:39

                                                                                Réaction tardive, mais il est toujours bon de remettre un bon film au goût du jour.


                                                                                Personnellement, j’ai trouvé Apocalypto génial. Il y a certes quelques petites pétouilles ça et là, mais globalement, Mel Gibson a réussi à nous faire vivre pleinement cette aventure cruelle et sensible à la fois. La violence est certes un peu gratinée, mais j’avoue que j’étais limite déçu tant elle restait soutenable et utilisée à bon escient. Il faut dire que la presse avait surjoué l’indignation sur ce sujet et que du coup, je m’attendais à pire.

                                                                                Pour ma part, je pense qu’un des point forts de ce film est de nous éveiller de façon subliminale sur l’aspect le plus singulier de ces civilisations outre-atlantique : la méconnaissance de la roue. En effet, sans roues, tous les trajets se font à pied et les hommes de l’époque étaient forcément forgés pour avaler des kilomètres sans plier le genou, ce qui rend la course-poursuite fleuve du dénouement on ne peut plus crédible. L’autre point d’orgue était la langue, un pari risqué mais réussi.

                                                                                Bref, brillant à tous les niveaux et honnêtement, vu le peu de crédit que l’on peut accorder à un Oscar depuis les années 2000, le fait que ce film n’ait pas été primé plaide en faveur de sa qualité.

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