• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Luniterre

sur Raisonnements justes sur une base fausse


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Luniterre Luniterre 23 avril 10:36

@Marc Dugois

Vous m’imputez de faire dans l’idéologie, mais vous répétez vous-même votre crédo, « pour moi la monnaie, c’est de l’énergie humaine », quasiment ad nauseam sur la seule base que c’est précisément votre croyance et que vous restez dans l’incapacité de la démontrer, notamment en ce qui concerne l’expansion du capital fixe, comme j’ai pris la peine de vous l’expliquer.

Vous parlez de « réalité », mais vous affirmez : « la monnaie n’est qu’un prélèvement étatique de la richesse nationale », au mépris le plus complet de l’évidence actuelle que précisément l’Etat national français, comme la plupart des autres Etats occidentaux aujourd’hui, n’a absolument plus la moindre maîtrise de la monnaie, dévolue depuis longtemps aux Banques Centrales, et qui n’ont même plus, dans le cas des pays européens, aucune base nationale réelle, sauf l’antenne locale BDF avec un gauleiter délégué par la BCE.

Vous prétendez vous abstraire d’idéologie en déclarant : « La guéguerre entre le capital et le travail n’a pour moi aucun sens », sous entendant par là, du moins on peut logiquement le supposer, que c’est donc un préjugé que vous me prêtez, alors que précisément je n’ai nulle part fait allusion à une quelconque « guéguerre entre le capital et le travail » dans aucun de mes posts, ni ailleurs non plus du reste, depuis que j’ai commencé à analyser et à comprendre vraiment la mutation banco-centraliste actuelle, ce qui prouve que vous n’avez pas fait de recherche sérieuse sur ce que j’écris par ailleurs, alors que personnellement j’ai pris le temps d’étudier les principaux axes de vos « analyses » sur votre blog personnel en lien, http://www.surlasociete.com/ 

C’est donc bien vous qui faites dans l’idéologie en supposant, vu que je me réfère à une lecture des Grundrisse de Marx, ce qui vous fait éventuellement « voir rouge » à plus d’un titre, que vous devez donc répéter les stéréotypes pseudo-« marxistes » sur la guerre capital/travail… Alors que la période actuelle est précisément celle de la fin de la prépondérance du capital productif, en train de perdre inexorablement sa domination face à celle du banco-centralisme :

 

 Richard Werner, « père spirituel » du Quantitative Easing et « apprenti sorcier » du banco-centralisme

http://cieldefrance.eklablog.com/richard-werner-pere-spirituel-du-quantitative-easing-et-apprenti-sorci-a215699895

 

Dans ce nouveau contexte, essentiellement depuis la crise de 2007-2008, la lutte « capital/travail » a évidemment perdu l’essentiel de sa signification, et pour cause…

Comme l’explique également Richard Werner, c’est désormais le banco-centralisme qui est en train d’imposer son hégémonie, y compris sur ce qui survit encore du capital productif.

 

Est-ce qu’une lutte, « de classe » ou autrement, est possible contre cette nouvelle hégémonie, franchement, je n’en sais rien, tant elle semble s’étendre partout sans résistance suffisamment conséquente et caractérisée dans ses objectifs.

Mais c’est le monde (vous et moi sommes exactement de la même génération, semble-t-il) dans lequel vivent mes enfants et maintenant mes petits-enfants, et cela ne me réjouit pas.

Enfin, simplement constater que dans une société où la production et la consommation sont en correspondance il parait logique que :

"la quantité de monnaie en circulation soit au moins suffisante pour que la majorité des citoyens, et en principe même, absolument tous, aient de quoi se payer les biens essentiels à une vie sociale décente dans le contexte moderne"

C’est encore simplement de la logique élémentaire et absolument en rien une « ruse » !

Evidemment, cela implique des choix, et éventuellement, même, des choix « drastiques », en fonction des priorités, des possibilités et des nécessités, mais de tels choix ne sont possibles que dans le cas et dans le cadre d’un Etat national qui contrôle la valeur monétaire circulant sur son territoire, ce qui commence donc nécessairement par le contrôle du crédit, et pourquoi pas, de façon démocratique, tant qu’à faire !

Luniterre


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès