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Commentaire de jjwaDal

sur Le très sérieux pet' au casque d'un Macron va-t-en guerre. Désaveu général, veto européen et mise en garde de V. Poutine


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jjwaDal jjwaDal 1er mars 20:05

Il n’y aura aucune intervention d’une armée de l’OTAN sur territoire ukrainien sans l’aval des USA et donc le signal envoyé à Moscou, que deux puissances nucléaires sont en guerre, la première pour montrer « qui commande » et la seconde (de son point de vue) parce qu’elle est le dos au mur et a une potentielle menace existentielle à ses frontières.
Par ailleurs l’armée française ne pourrait être autonome en Ukraine sans une aide massive (déjà pour la logistique) du renseignement US, satellitaire et aéroporté. Là encore sans soutien direct des USA, c’est du domaine du fantasme et rien de plus.
L’OTAN est intervenue en Yougoslavie et Libye sans qu’aucun pays membre n’ait été attaqué. Ce n’est donc pas une organisation exclusive de défense et la direction russe le sait.
Le jury ne se prononce pas sur le fait de savoir qui aurait l’avantage en guerre conventionnelle sur territoire ukrainien, mais la doctrine russe dit explicitement que si l’armée russe est en danger, l’armée adverse est éligible à des frappes nucléaires. Toute riposte nucléaire sur l’armée russe déclencherait l’apocalypse, car les ukrainiens n’ont pas l’arme et donc le pays à l’origine serait rasé de la carte.
La Russie ne peut être vaincue sur le plan militaire, car sa doctrine d’emploi de l’arme nucléaire nous enverrait tous en enfer « Car un monde sans la Russie n’a pas de raison d’exister » (point de vue russe).
Mearsheimer est très pessimiste « We’re screwed » quand il dit que les deux adversaires se sont mis le dos au mur et qu’il ne voit pas comment l’un accepterait la défaite sans en subir d’énormes conséquences. Pour les russes, c’est une crise existentielle, pour les USA ça y ressemble aussi, même si l’Ukraine est pour eux un consommable. Mais l’image d’une défaite serait catastrophique et ils ont mis l’U.E. dans la même posture.
Sans porte de sortie on dérive vers le bras de fer nucléaire, comme en 1962.
Sauf qu’en 1962, on avait des chefs d’Etats et des diplomates. En 2024, on les cherche désespérément. Et il faut être deux pour négocier.


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