@ZenZoe
Entièrement d´accord avec vous lorsque vous écrivez ceci « chaque peuple DOIT pouvoir décider lui-même de sa destinée, de ses lois, de sa façon de fonctionner en société ».
Sékou Touré de Guinée l´avait dit á Conakry á De Gaule le 25 Août 1958.
De Gaule avec ses membres du Cabinet concocte en France sans demander l´avis des africains un Accord de Coopération Franco-Africain, et dans ce Traité, c´est la France qui contrôlera tout dans ses colonies en Afrique, bref une sorte de néocolonisation.
En été 1958 De Gaule vient en Afrique et parcourt ses colonies « proposer » cet Accord de Coopération.
Partout oú il passe, les marionnettes placées au pouvoir par le colon, signent cet Accord de Coopération. Continuant son chemin, De Gaule arrive en Guinée ce jour du 25 Août 1958, il sera très bien accueillit.
Dans son Discours un jeune Syndicaliste Sékou Touré âgé de 36 ans Président du Conseil de Gouvernement et Député Maire de Conakry, prononce un Discours resté mémorable.
Discours de Sékou Touré Président du Conseil de Gouvernement
Député-maire de Conakry
Monsieur le Président du Gouvernement de la République Française,
Dans
la vie des Nations et des Peuples, il y a des instants qui semblent
déterminer une part décisive de leur Destin ou qui, en tout cas,
s’inscrivent au registre de I’Histoire en lettres capitales autour
desquelles les legendes s’édifient, marquant de manière particulière au
graphique de la difficile évolution humaine, les points culminants, les
sommets qui expriment autant de victoires de l’Homme sur lui-même,
autant de conquêtes de la Société sur le milieu naturel qui l’entoure.
Monsieur le Président, vous venez en afrique précédé du double privilège
d’appartenir à une légende glorieuse qui magnifie la Victoire de la
Liberté sur l’asservissement et d’être Ie premier Chef du Gouvernement
de la République Française à fouler le sol de Guinée.
Votre présence parmi nous symbolise non seulement la « Résistance » qui a
vu le triomphe de la Raison sur la force, la Victoire du Bien sur le
mal, mais elle représente aussi, et je puis même dire surtout, un
nouveau stade, une autre période décisive, une nouvelle phase
d’évolution. Comment le peuple africain ne serait-il pas sensible à ces
augures, lui qui vit quotidiennement dans l’espoir de voir sa dignité
reconnue, et renforce de plus en plus sa volonté d’étre égal aux
meilleurs ?