(suite) Ce modèle intensif d’agro-industrie inadapté au changement climatique,
aux sécheresses à répétitions, développé et promu par la puissante FNSEA
(Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles) exporte la
moitié des céréales produites dans le pays. Uniquement 11 % sont pour
notre alimentation. L’argument de la souveraineté alimentaire invoqué
par les défenseurs de l’agro-industrie ne tient pas la route.
Le futur président de la FNSEA, businessman de l’agro-industrie,
patron d’une société agro-industrielle spécialisée dans l’alimentation
humaine et animale, dans l’énergie et la chimie renouvelable et
exploitant d’un domaine familial de 700 hectares est le premier
défenseur des méga-bassines. Il prône le développement de nouvelles
formes d’OGM (organisme génétiquement modifié), tout en s’opposant à
l’interdiction des pesticides. Sa politique : une « agriculture offensive »
que l’on pourrait qualifier « d’agressive » avec la volonté de peser de
tout le poids de l’agro-industrie sur les pouvoirs publics.
Les méga-bassines, subventionnées à 70 % par l’État et les Agences de
l’eau, établissements publics de l’État, financées en autre par une
taxe prélevée sur chacune de nos factures d’eau, profitent à une très
petite minorité d’agriculteurs. Se rajoute à ces subventions des fonds
européens. Il restera à la charge des agriculteurs bénéficiaires une
petite partie de la facture.
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