@DACH
agression
militaire de grande ampleur qui avait la prétention avouée de prendre Kiev en
quelques jours !
Propos discutable, mais bien en
ligne avec notre doxa.
Les effectifs mobilisés côté
russe ne permettaient pas d’envisager « prendre » Kiev avec une
occupation de la capitale, tout en se déployant au sud et en défendant les séparatistes
le long d’une ligne de plusieurs centaines de km.
Les historiens diront quels
étaient en réalité les premiers objectifs russes de cette « opération
spéciale » (ces objectifs ont depuis changé).
Une hypothèse : ce fut
une tentative, ratée, de renverser le régime de Kiev mis en place par les
Occidentaux. Sorte de Maïdan à l’envers qui aurait foiré. L’espoir des
dirigeants russes de voir une partie de l’armée et des oligarques ukrainiens se
retourner contre Kiev et Zelinsky aurait été déçu. Hypothèse encore à
confirmer, tant cette bourde du renseignement russe paraît énorme.
Une autre hypothèse serait la
tentative des Russes de concentrer les forces ukrainiennes autour de Kiev pour
attaquer et occuper le Sud (Marioupol …). Aux historiens de voir si c’est
crédible.
Les US ont bétonné le régime de
Kiev et l’essentiel de son armée et ont remporté cette première manche avec une
activité intense du renseignement. Ils ont du reste gagné cette première manche
à double titre : contre la Russie et contre l’Europe. Nos
« vichystes » pro-US applaudissent à cette défaite européenne.
Pour la suite, personne ne
sait ce qui va se passer. Le vieux rêve Anglo-saxon de faire éclater la Russie
et la réduire à la Moscovie après un effondrement du pouvoir central est une
possibilité. Les dirigeants polonais et ukrainiens en rêvent de façon éveillée.
Ce scenario supposerait une certaine neutralité de la Chine, ce qui paraît
improbable : les Chinois ne laisseront pas les US installer leurs missiles
sur la rivière Oussouri, ils prendront les devants.
Une autre possibilité est la
poursuite de la guerre pendant encore deux ou trois ans, avant une négociation
et un gel des positions définies par les combats, à la coréenne. Plus probable
que la précédente, cette hypothèse serait une défaite de l’Occident qui défend
un retour aux frontières de 91, mais pas une victoire pour la Russie qui rêve
d’Odessa et de Kharkov qui sont très loin d’être acquises aux Russes.
Une troisième possibilité est
une entrée en guerre de la Pologne, qui trépigne à la frontière ukrainienne
après avoir déjà envoyé sur le terrain des contingents de
volontaires/mercenaires. Cela pourrait enclencher une escalade avec
bombardements par la Russie de sites militaires en Pologne, et activation
(partielle compte tenu des circonstances, ou totale si les USA acceptent le
risque d’une guerre nucléaire d’abord en Europe puis mondiale) de l’article 5.
D’autres scenarios sont bien
sûr possibles. Ils ont tous en commun d’entraîner un affaiblissement de
l’Europe (malgré ses velléités de réarmement), désormais coupée en deux pour
longtemps et dépourvue d’autonomie face aux USA. Les rêves de voir la Russie éclater et ruinée se sont changés en cauchemar : c’est l’Europe qui a éclaté en deux parties et paye l’énergie deux fois plus cher. Nos « vichystes »
pro-US s’en réjouissent.
Nos dirigeants semblent ne pas
s’être rendu compte de cet affaiblissement géopolitique de l’Europe, ou s’ils
s’en rendent compte, ils semblent s’en satisfaire. A Pékin, Macron a dû se faire
accompagner de sa commissaire politique, totalement acquise aux intérêts US, après quelques tentatives en
solo face à Poutine.
Aller se coucher et dormir
longtemps sous Lexomil semble être l’ultime ambition de nos dirigeants. Et
vive l’UE !