Les défenseurs de la macronie qui découvrent que
jouer avec l’extrême-droite n’a pas que des avantages.
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C’est le jeune président de 27 ans du RN
qui a lancé le signe de ralliement, tenu en réserve depuis des mois. En
déclarant à l’attention des députés de la droite, du LR spécifiquement et aussi
implicitement d’autres qui pourraient y trouver une opportunité ou commencer à y
réfléchir en pensant à l’avenir, que ceux votant la motion de censure contre le
gouvernement n’auraient pas de candidat RN comme adversaire dans une prochaine
législative.
Il
fallait bien trouver une occasion et un prétexte pour justifier le délicat renvoi
d’ascenseur en cohérence et remerciement, en connivence tactique avec la
manœuvre politicienne précédente au
cours de laquelle, inquiet de la réponse politique en construction portée par
un mouvement social d’aspirations à plus
de démocratie, de justice sociale, d’équité et
de responsabilité écologique, LREM et LR avait donné dans un sauve-qui-peut
fébrile plus de 50 mandats au RN et deux vice-présidences à l’Assemblée. Alliances
suivies ensuite dans la foulée par la connivence de votes communs lorsqu’il
s’agit ici ou au parlement européen de minorer, en douce croient-ils, tout ce
qui a une portée sociale en protégeant les nantis de chez les nantis. Il s’agit
là de pur jus de partis d’état-major de l’ancien monde qui compte bien se
survivre en changeant les apparences.