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Commentaire de Décroissant

sur La retraite à 64 ans, une arnaque intergénérationnelle


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Décroissant 20 janvier 2023 17:08

@Cicéron Poincaré

J’ai surtout noté factuellement la disproportion (nombre de lignes) entre la place accordée à la taxation des revenus du capital (à peine esquissée) et celle consacrée à l’égoïsme supposé des retraités, tous mis dans le même sac. On sent bien que votre sujet sociétal n’était pas de changer de paradigme mais d’aménager celui-ci pour qu’il se perpétue. C’est un choix.

Selon Wikipédia : Le niveau de vie fait référence à la qualité et quantité des biens et services qu’une personne ou une population entière peut s’approprier et est en lien avec ses revenus et son patrimoine.

Je préfère cette définition à l’agrégat statistique de l’Insee (forcément arbitraire) qui fait l’impasse sur le patrimoine. Ayant passé ma vie professionnelle à manier des chiffres, j’ai appris à connaître l’importance prise par leur mise en valeur (ombre et lumière). A ce titre, la comparaison avec les autres systèmes européens, basés sur des équilibres différents, m’apparaît non significative : on ne peut à la fois s’enorgueillir d’un système de protection sociale à nul autre pareil, et déplorer sa spécificité, même si cela irrite Bruxelles qui n’a de cesse via les Gopé d’exiger que la France rentre dans le rang.

A partir des déclarations provocatrices de Denis Kessler, agissant à la manière d’une prophétie autoréalisatrice, il est aussi permis de regimber et d’imaginer d’autres modes de financement que celui institué à l’origine, sachant que la robotisation, le numérique vont profondément modifier les conditions du travail de demain et ses équilibres financiers. Préempter la résolution des questions budgétaires de l’avenir avec les solutions d’hier apparaît peu imaginatif et peut-être prématuré.


Face aux 600 milliards de dettes de la présidence Sarkozy et à un montant équivalent pour le « quoi qu’il en coûte » dû à la gestion du Covid et le bouclier tarifaire énergétique sous Macron, le déficit prévisionnel du régime des retraites n’appelle pas une telle urgence à légiférer, moins en tout cas que la dégradation catastrophique du système de santé ou du système éducatif, pour ne citer qu’eux.



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