@L’apostilleur
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Votre
intéressante explication sur l’origine des hébreux pourrait ne
jamais trouver de validation, si on pense aux conséquences qui
en résulteraient pour Israël. >
.
C’est
une hypothèse bien dérangeante. Le fait que Thomas Römer et
Frédéric Boyer le suggèrent clairement dans un bouquin récent a
été un élément qui m’a amené à passer le pas. Je les cite au
début de l’Article.
Il
y a un second élément réconfortant dans le Judaïsme et le
Christianisme qui est que ces structures contiennent de la variété.
Il y a les intégristes
qui sont indécrottables. Il y a les traditionalistes
installés dans le confort. Et puis, il y a les Mystiques.
Le Soufisme en fait partie, dans une autre branche abrahamique. Et
l’approche du rabbin
Marc-Alain OUAKNIN m’avait bien plu « Savoir
que Moïse n’a pas écrit la Torah ne me gêne pas. Et l’existence ou
la non-existence des patriarches Abraham, Isaac et Jacob me laisse
indifférent. Car pour le mystique, même l’existence de Dieu n’a
aucune pertinence. Même Dieu est un « peut-être », une
hypothèse. Il a inventé le doute, enseigne un maître hassidique,
pour que nous puissions douter de lui »
Le Texte devient un simple support pour l’expression de la foi.
Dès
lors, ma recherche n’est pas blessante pour qui n’est pas coincé.
Que
l’explication sur l’apparition des Hébreux ne crée pas
l’enthousiasme n’est en rien surprenant . Mais je pense qu’il y
a quelque chose de vrai là-dedans : trop de ’planètes’ se
trouvent alignées pour qu’il s’agisse de quelque chose de très
différent.
Dans
un prochain Article ’’Le mythe de la Terre Promise’’, cette hypothèse
sur l’origine des Hébreux apparaît comme un des divers éléments
que j’intègre dans mon discours.
Il
n’empêche que je n’attend pas non plus des débordements
d’enthousiasme. D’autant que même ceux qui seraient convaincus ne le
feront guère savoir autour d’eux, pour les mêmes raisons qui
m’avaient ’freiné’ initialement.
Un
élément fort attristant -et
inquiétant- est
le fait que nous sommes depuis longtemps en pleine civilisation de
post-vérité. Le réel importe peu, pourvu qu’on ait le rêve. Et
s’écarter du rêve peut, sur certains sujets, coûter fort cher. Car
la post-vérité s’installe aussi dans les Principes de nos sociétés.
Là, chez nous, le politique se marie au religieux, tandis que nous
nous moquons des théocraties. Nous sommes sur un mauvais versant.
Alors,
autant parler tant qu’on le peut encore.