@simir
suite
Et puis Elstine le traître arriva :
En février 1989, le dernier char soviétique traverse le pont de
l’Amitié, au nord du fleuve Amou-Daria. Toutefois, Moscou continue
d’aider Najibullah, et le gouvernement afghan prend tout le monde par
surprise quand, en mars 1989, ses troupes, qui combattent désormais
seules, brisent le siège moudjahidin de Jalalabad, à proximité de la
frontière pakistanaise. Si les insurgés étaient parvenus à prendre cette
ville, Kaboul aurait été leur prochain objectif. Par la suite, les sept
partis moudjahidins, malgré leur superbe technique militaire, restent
fragmentés et stratégiquement incohérents.
Selon Braithwaite, Edouard Chevardnadze, qui ne voulait pas être le
premier ministre soviétique des affaires étrangères à subir une défaite,
fut le plus fervent soutien de Najibullah. Il était persuadé que les
Afghans pourraient combattre indéfiniment grâce à un flux de pétrole et
d’armes en provenance de l’URSS. De fait, Najibullah a pu tenir trois
années de plus. Mais, fin 1991, quand Boris Eltsine écarte M. Gorbatchev
et que l’URSS s’effondre, l’aide vitale s’interrompt.