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Commentaire de JMBerniolles

sur Le FN, centre de gravité de l'électorat populaire, l'illusion des vases communiquants


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JMBerniolles 23 janvier 2016 19:03
La clé de tout cela est évidemment la trahison du PC.....

Mais c’’est une erreur de penser que Marchais lui-même et son entourage, Juquin Gayssot Fitterman, n’ont aucune responsabilité dans cette dérive du PC.

C’est bien le PC qui a donné une caution de gauche à Mitterrand, vichyste jusqu’à ce qu’il comprenne que les allemands avaient perdu la guerre à l’est, ministre de la plus grande répression en Algérie, magouilleur perpétuel, soutien de Bousquet... Et celui-ci ne s’’est jamais caché de vouloir réduire le PC.

Le PC a payé des choix de personnes qui étaient en fait des orientations profondes néfastes, Thorez plutôt que Duclos, puis Marchais au lieu de Roland Leroy. 

Tout le monde a été étonné du score de Duclos à la présidentielle, réputée très difficile pour un candidat su PC. Pendant cette campagne électorale, il s’est produit un chose une chose exceptionnelle, le contact de cet homme qui avait passé la guerre dans la clandestinité risquant plus que sa vie à cause de ses grandes responsabilités, homme régulièrement sali personnellement, notamment lors de cette farce, mise en scène par le Figaro, du complot dit des pigeons, (comme maintenant les vrais pigeons étaient les lecteurs), avec le peuple. Qui l’a reconnu comme l’un des siens et comme un homme d’exception.

Marchais s’est entouré d’échantillons d’intellectuels dont Juquin, mais il a contribué à marginaliser la libre expression de la pensée intellectuelle, marxiste, à l’intérieur du PC. Roland Leroy qui avait la responsabilité des intellectuels, a été latéralisé. Et la réflexion de fond sur l’évolution du capitalisme (c’est Mitterrand qui à ouvert pleinement la voie au néo libéralisme, comme l’a notamment récemment avoué J-P Chevènement), sur les alliances, sur la nécessaire prise de distance avec l’URSS, a été stérilisée.
Pour donner un exemple concret, j’ai pu constater moi-même avec stupeur sur une affaire de nature scientifique, où j’avais été consulté, que c’était le sinistre Gaston Plissonnier qui allait régler la question alors qu’il y avait des prix Nobel de Physique au PC.

Ainsi, alors que l’alliance de gouvernement entre des partis politiques ou même des organisations citoyennes et autres mouvances, ne peut s’envisager sérieusement sans programme approfondi, (le CNR est un excellent exemple de la réussite de cet effort concret pour s’entendre sur un projet politique) le programme commun a été accusé de tous les maux après le virage rapide de la politique de Mitterrand. Une manière de fuir ses responsabilités et une nécessaire autocritique.

Ces déviances et dérives ont conduit à la situation d’aujourd’hui. Un PC qui n’’est même pas une tendance du PS mais un appendice, dirigé par un clique compromise. Pierre Laurent s’’est ainsi fait qualifié à juste titre de traitre par Jacques Sapir, à propos de son attitude
sur la question Grecque cet été. Il est personnellement enfoncé jusqu’au cou dans les institutions européennes.

Le FN, c’est, dans une mesure moindre que Daesh, le syndrome Frankenstein. Et croire qu’il sera toujours un repoussoir est d’une naïveté propre à un lecteur de Libé.





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