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Commentaire de Elliot

sur Le curieux discours du FN sur la Corse


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Elliot Elliot 20 décembre 2015 15:03

Que le FN soit comme le caméléon, qu’il s’adapte à son environnement, rouge brun dans le Nord et brun noir dans le Sud-est de la France, voire carrément vert-de gris devant certains auditoires du Vaucluse n’est pas une nouveauté.

La seule conviction solide de ce parti est celle que, dans son entreprise de normalisation à l’usage des gros nuls, il se garde bien de mettre en avant mais qui structure son architecture doctrinale : le corpus idéologique de l’Extrême-Droite barrésienne – qui a nourri Vichy – et n’est pas exempte de métastases trouvées chez Drumont.

C’est manifestement une auberge espagnole qui fonctionne à plein rendement.

Sauf apparemment en Corse où n’ont guère été dupes des citoyens que certaines conversions hâtives interpellent.

Un parti comme le FN ne devrait pas être crédible et pourtant ! qui est à la fois partisan d’accroître le rôle de l’état dans un contexte néo-libéral qu’il ne remet pas en cause car quand il émet des grognements contre la mondialisation, il met en cause le flacon et pas son contenu.
L’audience recueillie atteste à quel point le mythe de la défense de valeurs culturelles propère sur l’acculturation la plus crasse.

Le FN est truffé d’inconséquences mais, contrairement à d’autres partis qui en souffrent et s’en étiolent, lui, il s’en porte bien et il fixe un électorat tout à ses différentes vindictes dont la plus mobilisatrice est sans conteste le racisme latent dans une partie de la population qui offrirait volontiers de nouveaux « vel’ d’hiv’ « à ceux qu’on lui a appris à haïr : le résultat est à la mesure du matraquage relayé par de très sionistes alliés objectifs.

Pour ce qui est de l’orientation autonomiste ou indépendantiste que le peuple corse a choisie, en tant que Wallon, partisan du retour de ma région à la France dont seule la volonté des grandes puissances de l’époque post-napoléonienne a scellé le sort dans un royaume de bric et de broc, je n’en suis pas heureux.

Cependant il est un principe qui transcende toutes les contingences, le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes !

C’est valable aussi bien pour la Wallonie où, jusqu’à présent, les rattachistes font piètres figures que pour la Corse où les autonomistes pavoisent ou encore la Flandre - pour moi si proche et si lointaine - où ils désossent la bête en se gardant les bons morceaux..


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