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Commentaire de Olivier Perriet

sur Face à une barbarie sans nom… qui en a un, je ne suis pas Charlie


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Olivier Perriet Olivier Perriet 10 janvier 2015 10:05

Taverne, l’auteur semble avoir loupé quelques bases en langue française :
normalement on apprend à l’école à distinguer le sens propre et le sens figuré d’une phrase, puis diverses figures de style dérivées (du genre quand on dit « je bois un verre », on ne boit pas réellement le contenant mais le liquide contenu dans le verre, qui n’est pas forcément en verre d’ailleurs).

La phrase « je suis Charlie », derrière sa simplicité (3 mots !), est en fait plus complexe qu’on pourrait le croire.

Sens propre n°1 : « je suis Charlie » peut être une réponse positive donnée à un individu qui recherche une personne nommée Charles ou Charlie.
Ce sens n° 1 ne peut pas être le bon puisque les milliers de manifestants ne s’appelle pas tous Charles ou Charlie.

Sens propre n° 2 : « je suis Charlie » peut sous-entendre « Je fais partie de Charlie Hebdo », « j’appartiens à la rédaction de Charlie Hebdo ». Ce sens propre n° 2 ne peut pas être correct non plus car Charlie Hebdo n’a jamais compté autant de rédacteurs.

Sens figuré n°1, celui de l’auteur, « je suis Charlie » veut dire « J’ai lu et approuvé l’ensemble des publications de Charlie Hebdo ». Nous lui en laissons la responsabilité.

Sens figuré n°2 : « je suis Charlie » peut vouloir dire « je suis solidaire des victimes de Charlie Hebdo ».

Etrange d’ergoter sur des questions de copyright à ces moments tragiques. Certaines évidences dites à certains moment ressemblent furieusement à des âneries.


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