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Commentaire de Layly Victor

sur Monsieur Hulot et le grand mensonge de la transition énergétique


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Layly Victor Layly Victor 16 octobre 2014 14:44

Sur le problèmes des déchets, d’une part ils sont en quantité (en masse) bien moins importante que ce que la propagande écolo veut faire croire. Ceci est lié à l’extraordinaire contenu énergétique par unité de masse du noyau. Or, comme disait Lavoisier, on ne peut pas produire plus de masse que ce qu’on a brûlé. Un expert m’a avancé le chiffre, pour la France, de un gramme par an et par habitant. C’est à vérifier. D’autre part, les déchets à vie longue sont conditionnés par vitrification et entreposés dans des couches argileuses qui n’ont pas bougé depuis un million d’années. Enfin, on pourrait incinérer certains des isotopes à vie longue dans des réacteurs à neutrons rapides,tout en récupérant de l’énergie, mais çà, les écolos n’en veulent pas (comme ils ne veulent pas de tout ce qui pourrait apporter une solution à quelque problème que ce soit).
Sur la dangerosité de la technique du sodium fondu, je suis d’accord avec vous, mais ce n’est pas un risque nucléaire. J’ai travaillé autrefois sur la réaction sodium-eau en milieu non confiné (chute d’un missile sur un bâtiment générateur de vapeur de Super Phénix) : on montrait que l’on pouvait détruire une partie de la boucle de sodium secondaire, mais que le coeur n’était pas en danger : la convection dans la boucle primaire suffisait à le refroidir. Les études sur la réaction sodium-eau en milieu confiné (effet chalumeau) montraient aussi qu’on pouvait détruire un générateur de vapeur, sans mettre le coeur en danger. Il faut aussi noter que le réacteur Phénix (250 MWe) qui était de même conception a fonctionné pendant plus de trente ans sans un seul incident. Sur le projet ASTRID, ne vous inquiétez pas : il a été torpillé d’entrée.
Sur les technologies utilisant le plomb fondu, je n’ai pas assez de connaissances pour vous répondre (peut-être un problème de neutronique ?).
Sur le fait que les « pro-nucléaires » minimisent les catastrophes, c’est quelque chose que je ne peux pas vous laisser dire sans réagir. En trente ans passés à la sûreté nucléaire (et trois accidents graves : TMI, Tchernobyl quand j’étais en activité puis Fukushima), je n’ai jamais reçu aucune instruction pour cacher un dossier. Sur tous les descriptifs que j’ai eu entre les mains concernant TMI (zéro rejet de radioactivité) et Tchernobyl, aucun n’avait la mention « confidentiel ». Ils étaient à la disposition des universitaires, et certains calculs sur ces accidents (notamment TMI) étaient publiés dans des revues internationales. En plus, une telle attitude aurait été stupide, sachant que l’information est accessible aux milieux scientifiques qui ne sont pas forcément « pro-nucléaires ».
Cordialement


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