J’ai découvert Pilote, Gotlib, Cabu, et toute la famille royale en même temps que le tour de France, en 1964.
Je ne m’en suis jamais remis.
Ces maîtres à penser ont compté autant pour moi, que Rousseau et Voltaire.
De Gaulle avait inventé le journal « Le Monde » ; c’était pas mal, mais sans images et sans gag.
Il a pas inventé « Pilote », mais il aimait bien les gags.
Parait qu’il le lisait dans les chiottes de l’Élysée !
L’humour de ces années là, pour les gosses, c’était une bouffée d’air, quelque chose de 68 avant la date. Ca nous changeait de « Sylvain et Sylvette » et de « Prince Vaillant ».
Gotlib qui connaissant la revue « Mad », a beaucoup fait pour la mini-jupe, même sans tenir une aiguille, tenir une paire de ciseaux
Le ciseaux, c’était ceux des censeurs : Il fallait faire avec, ce qui donnait de l’inventivité et du peps à un genre qu’on considérait même pas mineur.
La BD, c’était rien, un truc pour les gosses. Une poignée qui sortait chaque année, une consécration, comme les 33 tours pour les « artistes »
Je vous parle d’un temps que les moins de 50 ans ne peuvent pas connaitre.
Cabu, lui, continue à avoir l’age du grand Duduche !
Toujours le même trait mordant toutes les semaines dans le canard.
Il n’en finira jamais avec les beaufs, anciens et nouveaux, pour notre grand bonheur !
Mais je m’égare dans cette rubrique à brac, revenons à Gotlib !
Il n’y a rien à dire, comme dit Cristophe, qui était aussi un chanteur de ces années là, mais on dit quand même.
Je suis sûr que Gotlib a une pleine brassée de dessins et d’histoires qu’il cache dans une grande malle de pirates.
Ce genre d’espoir sert à donner à une forme de dessin à cet avenir incertain ( poils aux mains....)