Ce qui paraît distinguer l’homme des
autres espèces animales est qu’il est en mesure de prendre conscience de sa condition, et bien qu’elle ne soit pas la première de ses préoccupations, cela est de plus en plus vrai chaque jour et pour tous, à commencer
par ceux qui vivent dans l’extrême précarité.
À l’aube de notre ère, la Terre
était peuplée d’environ 250 millions d’êtres humains. Elle en
comptera bientôt 9 et plus, dont 2,5 vivront dans un état de
pauvreté profonde. Le progrès, avec la complicité de tous les
pouvoirs – religieux comme laïcs – a ainsi créé, en un peu
plus de 20 siècles, 8 fois plus de miséreux qu’il y avait
d’individus de toutes conditions au départ. Et chaque jour 250 000
êtres humains s’ajoutent à la population terrestre. Or, en raison
de la structure de la société, par l’effet d’une fatalité qui les
fait naître ce qu’ils sont, et de taux de natalités qui leurs sont
propres, les pauvres qui représentent la grande majorité de ces
nouveaux arrivants, vont s’ajouter à ceux qui occupent déjà la
base de la pyramide sociale.
Ni
la métaphysique ni la politique, pas davantage que tout ce qui
prétend s’intéresser à la condition humaine, ne peut ignorer la
pyramide sociale. C’est en celle-ci en effet, et plus précisément
dans la fatalité que révèle son observation, que résident nos maux et nos angoisses. Notre spiritualité ainsi que nos croyances
en ces substituts de portée temporelle que sont les doctrines et
idéologies de tous bords en sont issues, avec leurs prêtres,
ordonnateurs et profiteurs de toutes les crédulités de l’espèce
humaine.
Pour approfondir cette réaction :
http ://claudec-abominablepyramidesociale.blogspot.com