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Commentaire de njama

sur Le rayon vert de la Cathédrale de Strasbourg


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njama njama 24 mars 2014 08:25

poétique, humoristique ?
Il y a un peu des deux non ? quand elle dit : « C’est le minimum syndical à son sujet ! » Le rayon vert n’est au fond que le doigt qui montre l’Astre. Comme Marie de Béthanie, elle a gardé la meilleure part, ce Galiléen, ineffable source d’inspiration depuis deux mille ans ! combien de personnes ont été inspirées par son histoire, son image ? autant que l’on peut voir d’étoiles sûrement ?

Merci encore Biduline pour le sujet.
Le début de quête spirituelle de mon amie tunisienne pourrait bien s’enchâsser je pense dans la suite de ton article. J’espère que le récit vous plaira...

PROLOGUE

Ma recherche spirituelle débuta en France.

Comme beaucoup d’émigrés de Tunisie, mes parents, pour échapper à la pauvreté, tentèrent en 1963 l’aventure de l’immigration, en nous installant en région parisienne.

Leur intégration se fit sans difficultés. Motivés par l’espoir qui se profilait à l’horizon, ils pouvaient parler d’avenir sans avoir peur du lendemain.

Une fois insérés, dans cette nouvelle vie, prometteuse de paix, ils se rendirent compte par la suite, de la difficulté à reformer leur espace spirituel.

Comme tous les expatriés, ils durent composer pour alimenter leur flamme, dans un pays, qui conjugue une religion qui diffère de la leur.

Comment inculquer le culte musulman, quand le pays d’accueil, se réfère à une autre doctrine ?

Du haut de mes sept ans je ne possédais pas la mesure de percevoir leurs difficultés.

J’étais animée par l’intérêt de connaître les us et les coutumes de ce peuple au contour affable.

Mes pas, m’entraînèrent vers l’église de notre ville. Je poussais la grande porte en bois qui n’était pas fermée.

Avec une sensation de crainte et de curiosité, prudemment j’avançais dans cette grande salle, au plafond creux, sous sa hauteur majestueuse imagée de peintures de l’humanité d’un autre temps.

Je vis à ma droite une imposante icône, celle d’une mère d’un grand charme, tenant dans ses bras un enfant. Posés sur le sol à ses pieds, des cierges allumés.
A ma gauche, un autre buste, celui d’une silhouette jeune, ayant entre ses mains une rose pourpre et un chapelet.

Tout en continuant d’errer, mes yeux se fixèrent sur l’autel séduisant. Accrochée au mur, une statue, celle d’un homme crucifié.

Malgré la peur, que j’éprouvais à cet instant, je trouvais le courage de courir vers la porte. Cette nuit-là, je ne pouvais pas pénétrer le sommeil. Dans mon lit, j’étais paralysée par la vision d’horreur.

Dès que je fermais les yeux, je revoyais sa souffrance dessinée avec soins.

Des plaies ouvertes à l’endroit de son noble cœur, des épines en fer tressées comme une couronne, fixées sur sa tête, le sang qui suintait sur son visage.
Ce diagramme d’effroi, m’envahit littéralement.

J’avais besoin pour continuer à vivre, de savoir qui était cet homme châtié. Je débutais ainsi ma quête vers notre Concepteur.
(On dit bien que les desseins de Dieu, sont impénétrables.)

J’étais plus motivée par mes tâtonnements sur le culte catholique, que par mon enseignement scolaire, relégué au second plan.

J’avais l’empreinte robuste d’une soif incessante, marchant dans le désert, avec le soleil du jour qui m’embrasait à chaque instant, et le ciré hostile de la nuit qui m’assénait le corps.

C’est ainsi qu’en allant vers l’exploration de ce peuple accueillant, je repérais au cours d’une flânerie dans un vide grenier, un livre qui devint mon outil d’inspiration.

Il relatait l’autobiographie de Thérèse de Lisieux. Ce consigné qui se laissait lire, me fit approcher une dimension nouvelle, l’univers inhabituel d’un être exceptionnel.


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