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Commentaire de Aldous

sur Nous sommes tous grecs...


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Aldous Aldous 11 octobre 2012 10:05

Résignés ?

Vous êtes désinformé. Ils font grève sur grève, manif sur manif.

Le théâtre politique de l’alternance gauche droite y a sauté depuis un an et les deux partis « gouvernementaux » ont été obligés de procéder à des purges staliniennes internes et à monter une coalition contre nature pour continuer à saigner le pays car aucun n’a plus la majorité.

Les Grecs sont bien plus remuants que les français qui continuent majoritairement de croire que Hollande fera autre chose que Sarko.

Par ailleurs je vous rappelles que les Grecs ont été un peu plus honorable dans leur histoire récente que les Français.

En 1940 ils ont infligé sa première défaite militaire à l’axe en battant les Italiens en Epire.
Ils n’ont pas capitulé face aux allemands, fait payé chaque mettre carré de terrain cédé.
Quan les nazis sont parvenus à Athènes, le premier ministre s’est suicidé pour ne pas se rendre, le roi est parti continuer la lutte en Crète et le tout premier résistant de la 2eme guerre mondiale, Manolis Glezos, a abaissé le drapeau nazi qui flottait sur le Parthénon.

C’était le 30 mai 41.

La France était occupée depuis un an déjà et personne ne s’était levé pour résister à l’occupant. Arrête et condamné à mort par les Nazi, il a eu le soutien du général de Gaulle qui a demandé à Radio Londres qu’on "n’exécute pas le premier résistant d’Europe.” 

A la libération, les Anglais veulent imposer un retour du roi et c’est la guerre civile. Les monarchistes britanniques plantaient les têtes des résistants républicains tués sur des pics aux entrées des villes pour l’exemple.

En 1962 la gauche obtient enfin le pouvoir, et cette fois, c’est le coup d’état des colonels organisé par Kissinger qui déclarera en 1974 (invasion de Chypre) :

Le peuple grec est anarchique et difficile à apprivoiser. Pour cette raison, nous devons frapper profondément dans leurs racines culturelles : peut-être alors arriverons-nous à les forcer à se conformer. Je veux dire, bien sûr, frapper à la base de leur langue, de leur religion, de leurs réserves culturelles et historiques, de manière à neutraliser leur capacité à se développer, à se distinguer, ou à triompher ; les éliminant ainsi comme obstacle à nos projets stratégiquement vitaux dans les Balkans, la Méditerranée et au Moyen-Orient.

Aujourd’hui, je vous assure que les média grecs sont bien loin d’être aussi vendus que les médias français.

Qu’ils sortent de l’UE ? (et non de l’Europe, on ne sort pas d’un continent)

Depuis quand vous laisse-t-on quitter aimablement un empire ?

Mais patience, l’UE s’effondrera comme s’est effondré l’URSS.


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