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Commentaire de bigglop

sur Euro-obligations : et si Angela Merkel avait raison ?


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bigglop bigglop 26 novembre 2011 17:58

Telle une litanie lancinante, les nouvelles se succèdent et concourent toutes au même sentiment d’effondrement inéluctable. Aujourd’hui, ce furent une émission obligataire calamiteuse – cette fois-ci italienne – la dégradation de la note de la Belgique, ainsi que celle de banques portugaises et hongroises, succédant à celle de la Hongrie elle-même. Rien ne semble résister à cet effondrement auquel rien ne fait obstacle, surtout pas les discours des dirigeants européens, dépassés et divisés entre eux, qui multiplient à un rythme effréné et en pure perte les conciliabules en tentant de donner le change.

« Un écroulement de l’Italie amènerait inévitablement la fin de l’euro » auraient déclaré, selon un communiqué de la présidence du Conseil italien, Nicolas Sarkozy et Angela Merkel au cours du mini-sommet de Strasbourg auquel participait Mario Monti. Comme l’usage s’en est désormais instauré, la réaction du marché obligataire a été immédiate et sans équivoque : les marchés ne croient pas au redressement italien et engagent l’asphyxie du pays, qui doit refinancer l’an prochain plus de 400 milliards de sa dette. « L’Italie doit faire face à d’immenses défis », a reconnu Olli Rehn, le commissaire européen. Pas seulement elle, si l’on en croit pour une fois les dirigeants allemands et français.

Standard & Poor’s a abaissé à AA la note de la Belgique, craignant que les difficultés du secteur financier – on pense en particulier à Dexia, dont le dossier n’est pas bouclé – ne nécessitent de nouveaux soutiens publics, la dette pouvant alors dépasser les 100% du PIB. C’est Moody’s qui a dégradé la note hongroise, le motivant pour des raisons qui méritent d’être relevées. La politique du gouvernement hongrois conservateur est en effet sévèrement critiquée pour avoir taxé les banques, les sociétés d’énergie, de distribution et de télécoms, d’avoir nationalisé les fonds de pension privé et obligé les banques à partager le surcoût des crédits en francs suisses qu’elles avaient accordés aux particuliers, le forint plongeant et le franc suisse explosant. Tous crimes qui méritent incontestablement châtiment.

Les solutions proposées par la triade Merkel, Monti, Draghi, ne résolvent rien, au mieux gagner du temps avec un coût exorbitant et ne « soignent » que les effets et non la cause.

La panique de la « contagion » augmente aux Etats-Unis, des « stress-tests », pour une trentaine de banques « too big to fail » sont mis en place.

En Europe, tous les établissements financiers, dont britanniques, cherchent à se débarrasser des dettes souveraines, les échanges inter-bancaires sont limités (perte de confiance, risque d’illiquidité)

La garantie théorique de 20% sur les premières pertes sur dettes souveraines offerte par le FESF, sont insuffisantes et ne rassurent pas les marchés. Les CDS (credit default swap) ne sont pas actionnés. Tous retiennent leur respiration.

Enfin, le FESF suscite la méfiance, car l’effet de levier annoncé contribuera à la création d’une pyramide Ponzi et le « special purpose vehicle » n’est qu’un support type subprime. Ces deux dernières solutions ne viendraient-elle pas de Goldman-Sachs, spécialiste en la matière.

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