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Commentaire de bigglop

sur La règle d'or à la rescousse de la spéculation ?


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bigglop bigglop 30 août 2011 18:51

Bonjour,

Très bon article Santi,

Donc tous les politiques restent dans la doxa du traitement de la crise financière par des mesures de rigueur, d’austérité qui ne font que soigner les effets et non pas le cause,comme les barbiers qui saignaient leurs patients pour évacuer les humeurs, Le patient mort, se drapant dans leur ignorance crasse, ils déclaraient que les humeurs étaient trop importantes pour le guérir.
Ils ne font que « courir », ventre à terre, derrière les marchés financiers spéculatifs, en « espérant » satisfaire leur appétit insatiable.


Seulement, il faudrait changer les règles, réguler les marchés financiers, lutter efficacement contre les paradis fiscaux, l’évasion fiscale (en interne:niches fiscales, avantages correspondant à des niches, dépoussiérer certaines aides qui datent de 30 voir 40 ans)
Aujourd’hui, nous sommes dans une phase de reconfiguration de la construction européenne (1)  dans l’optique d’un accord de grand marché transatlantique (Nord-amérique et Europe).


Derrière ces projets de "règle d’or « , de »financiarisation" de l’économie vous trouvez des personnages comme Van Rompuy (2), Juncker, Merkel et la Fondation Bertelsmann (3), Mario Draghi (ancien Vice-président de Goldman-Sachs Europe 2000-2005,Gouverneur de la Banque d’Italie de 2005 à 2011, adhésion de la Gréce à l’UEM, 21/01/2001 (4)) et surtout au bénéfice des Banques Mondiales comme Goldman-Sachsq.

L’application de cette règle d’or reviendrait à interdire à tous les états de financer des dépenses budgétaires au-delà d’une limite d’endettement en %. Lors du traité de Maastricht les 3% du PIB ne reposent sur aucune analyse économique, financière, mais sur une estimation « à la louche » :

"En juin 1981, alors qu’il était chargé de mission à la Direction du Budget du ministère des Finances, l’économiste Guy Abeille raconte[4] avoir été mandaté avec son chef de bureau de l’époque Roland de Villepin d’établir un critère économique utilisable par le Président Mitterrand dans ses discours. Faute de mieux, Abeille et Villepin proposent alors ce critère relativement simple basé sur un ratio déficit/PIB qui, du propre aveu d’Abeille, « ne mesure rien » et sur une norme (3%) qui « n’a pas d’autre fondement que celui des circonstances » (le déficit budgétaire de l’époque atteint déjà presque 2% du PIB)[5]." (5).

Par conséquent, il serait impossible, en cas de modifications des situations économiques et financières de réviser un budget, déjà voté, à la hausse au-delà des 3%, sauf dérogation dont je n’ai pas connaissance (peut-être sur autorisation de la BCE ou d’une instance supranationale européenne à venir)

Vers une plus grande intégration financière européenne signifie la création d’une nouvelle entité européenne supranationale qui contrôlerait la BCE, le FESF et la Banque MES ainsi que la politi- que budgétaire des états européens impliquant la perte de souveraineté des états et de leurs citoyens dont le vote deviendra inutile.

Actuellement, la BCE rachète de la dette souveraine « pourrie » sur le marché secondaire, 70 mds € en 2010 (Grèce, Irlande), 115 mds € en 2011 (Espagne, Italie) et pour un capital de la BCE de 5,197 mds € ???

Ces rachats devraient être transférés au FESF dont la dotation devrait être de 440 mds € (projet de le porter à 2 000mds €, opposition de l’Allemagne), avec une participation de la France de 110 mds €. D’ou vient cet argent ?

Très rapidement, le FESF (6) devrait être intégré à la « banque » MES (6) (Mécanisme Européen de Stabilité) dont le contrat de banque a été radicement remanié en avril 2011 :

  • garantie inconditionnelle et irrévocable en cas d’insolvabilité d’un pays, donc une hypothèque éternelle.

Le FESF est une société privée de droit luxembourgeois dotée d’une personnalité juridique. Voyez l’embrouille !

La Banque MES est une Société Anonyme de droit luxembourgeois créée pour une durée illimitée sans aucune possibilité d’en sortir pour un état signataire,

Une capacité de prêt illimité avec un fond de départ de 500 mds €, plus un dépôt de garantie des états de départ de 700 mds € qui pourra être augmenté indéfiniment. Il s’agit donc d’une Organisation Internationale qui disposera d’un pouvoir supranational sur la construction budgétaire des états européens.

En conclusion, les marchés financiers spéculatifs vont continuer à faire des profits colossaux sur le dos des états européens donc des citoyens et les contrôleront par le privatisation des services publics et plus grande intégration des multinationales transnationales

Toutes ces modifications, statuts, contrats ont été adoptés le 24 juin 2011.

Faites circuler et posez les bonnes questions sur cette "construction européenne" à tous les candidats à la présidentielle de 2012

(1)http://www.mecanopolis.org/?p=24040

(2)http://www.mecanopolis.org/?tag=rompuy

(3)http://www.mecanopolis.org/?p=8261

(4)http://www.amb-grece.fr/politique_etrangere/la_grece_dans_l%27ue.htm

(5)http://fr.wikipedia.org/wiki/Crit%C3%A8res_de_convergence

(6)http://www.agoravox.fr/actualites/europe/article/le-fesf-l-ue-et-la-banque-mes-le-97421


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