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Commentaire de eric

sur De la novlangue contemporaine : « le politiquement correct » et la « bien-pensance »


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eric 7 août 2010 09:34

A l’auteur.

La reproduction sociale est un très bon exemple. Les tellement riches qu’ils parviennent à transmettre une patrimoine significatif en terme de pouvoir dans la société à des enfants, souvent nombreux dans les familles bourgeoises, sont tellement rares qu’il est difficile de les considérer comme une classe sociale au sens marxiste. (voir les travaux de Picketty, les très riches, en France, ne se sont jamais remis des crises financières guerre et prélèvements)
En revanche, en matière de méritocratie, l’ascenseur social continu à fonctionner. 50% de polytechniciens enfants de profs, si on y rajoute les enfants d’autres fonctionnaires et qu’on élargie le débat à l’ensemble des autres diplômes assurant les meilleurs postes et salaires dans notre société, force est de constater que les service publics de formation dont le pays s’est doté à grand frais, ont pour conséquence sociale essentielle de permettre à ses agents de truster les bonnes places pour leurs propres enfants, vraisemblablement du fait d’une meilleur maitrise de ses mécanismes, sauf à croire qu’ils seraient plus méritant que les autres par nature.
Quand les dividendes reversés aux actionnaires (dont une bonne moitié sont des fonds de pension anglo saxon) représentent autour de 5% du pib, la dépense publique plus de la moitié, quand on est passé de 35% de prélèvements obligatoires en 1975 à 45% en 2005, continuer à raisonner comme dans les années 1840 sur une éventuelle bourgeoisie exploiteuse mériterait à tous le moins une actualisation sauf à cesser complètement d’être matérialiste. Quand l’essentiel du PIB et du patrimoine national passe par les mains de l’État, peut on vraiment parler encore de société capitaliste ?

Usure temporelle dites vous ? Le réel a vraiment changé contrairement au discours.

Sur les « libertariens » ce sont majoritairement, aux Etats unis comme ici, des personnes issues des gauches idéologiques, déçus, qui adorent ce qu’ils ont brulé et brulent ce qu’ils ont adoré, mais avec le même caractère très « entier », très idéologique. Pas grand chose à voir avec les libéraux, qui, dans le monde entier, ont présidé au développement des sociétés du même nom, qui sont les moins inégalitaires, les plus sociales et les plus prospère dans l’histoire de l’humanité. (trouvez moi UN contre exemple).

Sur la sociologie universitaire française, en caricaturant à peine, elle nous explique qu’il n’y a plus de « peuple », (plus d’ouvrier), mais qu’il est de plus en plus exploité et aliéné, qu’il n’a plus conscience de lui même en tant que classe et qu’il vote à droite. On est passé de 1848 quand le dit peuple était réellement analphabète et était considéré comme l’avant garde du prolétariat et donc de l’humanité, à 2010 où avec 80% d’une classe d’âge au bac, il est considéré comme complètement victime de TF1 et inconscient de ses intérêts, voir présumé analphabète ( voir les commentaires d’Emmanuel Todd sur les articles concernant un supposé analphabétisme de masse en France).
Dans les deux cas, ce qui transparaît semble être une grande méconnaissance du sujet.

Bon et mauvais chasseurs, ça a l’air très drôle mais les inconnus ne sont pas retransmis en Russie, pouvez vous m’expliquer ?


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