Je partage ce sentiment curieux que le texte semble distiller, et selon lequel Israël serait malgré tout libre et en situation de décider en dépit du rapport Goldstone, dont il minimise l’impact.
Il me semble important de repréciser le contexte, par exemple par cette carte de 1919 qui dessine le projet sioniste
Depuis, puisque si on veut nous faire croire la création d’Israël liée à la Shoah, rien n’est plus facile que de démontrer que c’est un projet bien antérieur et que des massacres ont été perpétrés dans le seul but de parvenir à voler cette terre sur laquelle il n’avaient aucun droit, rien n’a changé. Le projet est toujours le même, le grignotage des terres continue aux yeux et à la barbe de tous.
Le meurtre de Rabin, si l’on en croit Charles Enderlin, pour qui j’ai beaucoup d’estime, n’est pas l’oeuvre isolée d’un fanatique, il se situe dans un contexte où l’extrême droite israélienne attisait le rejet du processus.
Personnellement, je crois à l’impact du rapport Goldstone (pour parenthèse, Israël a tout mis en oeuvre pour éviter son adoption, jusqu’à obtenir une réunion de la Chambre des Représentants mardi) et a échoué, à deux reprises donc, devant l’UNHRC et devant l’AG. C’est une première. Et je ne crois plus la solution à deux états possible. De ce fait, je suis pour l’abrogation de la résolution 181. Juifs et Palestiniens vivaient très bien ensemble en Palestine au début du siècle. C’est le projet sioniste d’appropriation de la terre et de transfert (autant dire de nettoyage ethnique) des autochtones qui est à l’origine d’un désastre qui a des répercussions dans le monde entier.
Rien n’est écrit quant à l’avenir du rapport Goldstone. Par deux fois déjà Israël a échoué malgré le déploiement de tout ce qu’il peut mobiliser en termes de lobbying.