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Commentaire de Philou017

sur A quoi joue Mir Hossein Moussavi ?


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Philou017 Philou017 18 juin 2009 13:53

Choisir mon camp, ca ne m’intéresse pas. Ce qui m’intéresse c’est la réalité des choses et non ce qui ressemble fort à de la propagande orchestrée par les médias occidentaux.

Quand à Ahmadinejad , vous le traitez de mini-Fuhrer, pourtant il n’a déclenché aucune guerre, n’a pas légalisé la torture, ne se pose pas en juge suprême du monde.

Si je n’aime guère le régime des mollahs, je ne tomberais certainement pas dans le camp de ceux qui suivent aveuglément le doigt des médias désignant les « méchants » à abattre, en oubliant tous ceux qui sont alliés au camp occidental.

Si on est démocrate et que Ahmadinejad a gagné l’élection on doit l’admettre sinon c’est de la propagande.

Pour finir, je vous citerai un extrait d’un article de dedefensa dont je partage parfaitement le point de vue :

Que faire de l’Iran ? Formulons différemment la question : que faire de l’Occident ? Depuis vingt ans (prenons ce terme pour rester dans la séquence), l’Occident poursuit une politique d’ingérence et de critique ouverte des autres, une politique que nous qualifions de déstructurante. Tout cela est basé sur l’affirmation arrogante, infantile et mécanique de la supériorité d’un système dont on mesure chaque jour l’infamie et l’imposture, – nous parlons du système occidental, sans aucun doute.

S’il est jugé légitime de critiquer l’élection iranienne et ses magouilles, les troubles qui en résultent et les manipulation d’Ahmadinejad, n’est-il pas alors tout aussi légitime pour les autres de critiquer fondamentalement un système qui affirme avec tant de hauteur sa supériorité et qui n’est pas capable d’attirer plus d’un tiers de ses citoyens pour renouveler le Parlement européen, dans une caricature honteuse de démocratie transnationale où les volontés populaires sont absolument ignorées ? S’il est jugé légitime de critiquer l’extrémisme d’Ahmadinejad, n’est-il pas justifié pour les autres d’en faire au moins autant, nous qui avons la force en plus pour traduire nos anathèmes en actes, à l’encontre de notre politique d’un extrémisme épouvantable, avec les manipulations qui vont avec, telle qu’elle se manifeste avec zèle et constance, du Kosovo à l’Irak, des excès de la croisade anticommuniste à la bonne conscience de la croisade anti-islamiste ? (Au reste, pour trancher le débat général sur nos responsabilités et notre politique radicale et encore mieux mesurer les fondements de la situation actuelle, Obama nous a récemment et opportunément rappelé que la situation en Iran est due à un enchaînement dont la source est un coup d’Etat machiné en 1953 par le couple CIA-MI5, liquidant le démocratiquement élu Mossadegh.)

Que valent ces exclamations outragées devant les conditions des régimes “démocratiques” des autres lorsqu’on conduit une politique de relations internationales suprématiste de force, d’ingérence et de menaces enfantée par un système dominant par la force, dont l’illégitimité est avérée, dont la course alimente une structure crisique qui menace la survie de l’humanité ? Comme d’habitude, comme à chaque crise “des autres”, leur crise a d’abord l’effet de nous révéler à nous-mêmes. Comme d’habitude, le constat qu’il nous faudrait donc une “nouvelle pensée”, comme l’a rappelé Gorbatchev ; comme d’habitude, l’observation qu’elle commencerait par la mise en cause de nous-mêmes par nous-mêmes, par simple logique de reconnaissance de la hiérarchie des responsabilités des politiques et de la responsabilité de la puissance dominante. Il n’y a évidemment rien de très original dans de tels propos. La malheureuse situation iranienne n’y change rien.

http://www.dedefensa.org/article-l_iran_et_nous_15_06_2009.html


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