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Commentaire de

sur Psychanalyse du libéralisme


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Christophe 26 mai 2008 12:21

@Sylvain Reboul,

c’est le système social qui, en partie [...] produit les idées, toujours spontanément fausses, que les individus et les groupes se font de leurs désirs et en cela ces désirs sont des "passions passives" [...], au contraire des désirs actifs distingués (par Spinoza) comme véritablement utiles au développement de la puissance d’agir et donc de la liberté (ou autonomie réelle) de chacun.

C’est aussi l’approche de certains qui font appel au bon sens, bâtit sur les passions passives, engendrant des raisonnements inductifs (spontanément faux) dès lors que le raisonnement rationel aboutit à une impasse.

Lorsque nous abordons le développement de l’individu, en fusionant les connaissances pluridisciplinaires en sociologie, psychanalyse, psychologie et philosophie nous parvenons à cette conclusion : dans la solitude permanente nous n’existons pas ; appartenir à l’humanité, c’est être un animal politique qui se construit dans et par les autres. Mais l’existence sociale engendre le conformisme et n’est donc que la condition nécessaire mais non suffisante pour être soi-même. On peut se demander s’il existe quelqu’un de véritablement lui-même. Ce qui apparaît est notre opacité à nous-mêmes comme l’ont montré la psychanalyse et la sociologie ; la conscience est le lieu de l’illusion d’indépendance, d’autosuffisance, d’avoir un être ; elle est aussi changement et dissimulation.

Lorsque vous abordez l’éducation permettant de fournir les armes nécessaires pour sortir du conformisme, vous prônez l’émancipation permettant d’atteindre, en complément de l’existence sociale, la condition nécessaire et suffisante à la construction du soi. Or, l’émancipation est aujourd’hui un échec ; pourtant, sans cela, il n’est nulle autonomie de pensée !


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