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Commentaire de Kookaburra

sur Doute méthodique et art contemporain


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Kookaburra Kookaburra 12 avril 2008 20:40

Le texte de Paul Villach invite à une discussion sur l’art contemporain, ce qui érige aussitôt les « pro-contemporains « contre les anti-contemporains, et plus généralement  ceux qui apprécient l’art abstrait contre ceux qui n’y comprennent rien. Vaste sujet ! Et pour commencer il faudrait essayer d’ébaucher une définition de l’art, et plus précisément qu’est-ce qu’un tableau ? Une toile couverte en blanc unis ou en noir unis (soit il en noire d’ivoire ou en noir de bougie ou toute autre nuance) peut-elle prétendre à être considéré comme un tableau ? La définition de Sérusier « une surface plane recouverte de couleurs en un certain ordre assemblées » conviendrait pour l’art non-figuratif, mais ce n’est pas ce que Sérusier visait, et bien que Gauguin approuvait sans doute cette définition, ses tableaux sont infiniment plus que cela. Non, cette définition est trop réductrice. Un tableau doit exprimer quelque chose, doit être expressif (mais pas forcément expressionniste !), c’était le but justement de l’école de l’ »abstract expressionism », las des abstractions à la Kandinsky. Un tableau doit-il offrir un plaisir esthétique ? Pour moi oui, mais c’est discutable. Même si le sujet n’est pas en soi esthétique comme les tableaux de Munch ou bien « les horreurs de la guerre » de Goya, j’y trouve un plaisir esthétique. En 1919 le tableau de Malevitch « Blanc sur blanc » avait un sens et une raison d’être historiquement, et il restera en tant que tel, mais de refaire de tels tableaux aujourd’hui n’est pas sérieux. On peut bien être d’autre avis, surtout si l’on peut fonder son avis plutôt que de se chamailler les uns des autres.


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