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Commentaire de christian

sur « OGM, armes de destruction politique massive »


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christian 13 février 2008 20:14

Voici l’article du journal Le Monde. Finalement, pour que les OGM « fonctionnent », il faut qu’il y ait plus de 80% de terres non OGM. Je crois que la phrase « ... ils sont devenus fous... » est de plus en plus d’actualité. Les risques sont à tous les niveaux : sanitaire, la biodiversité, main mise sur le vivant, aggravation de la faim dans le monde (95% des paysans sont des pauvres, ils ne peuvent pas acheter 200$ la dose de semis pour un hectare,...), voir les sites qui parlent des OGM.

ARTICLE

Un insecte parvient à résister au coton OGM censé l’éradiquer LE MONDE | 08.02.08 | 15h21 • Mis à jour le 08.02.08 | 15h21

Pour la première fois, un insecte est parvenu dans la nature à développer une résistance à une toxine produite par une plante génétiquement modifiée pour l’éradiquer. Helicoverpa zea, une noctuelle ravageuse du coton, vient d’administrer aux Etats-Unis une démonstration brillante de la théorie de l’évolution : quand une population est soumise à une pression de sélection, la survenue de mutations peut favoriser sa perpétuation. Un tel phénomène de résistance aux toxines sécrétées par des OGM avait déjà été induit en laboratoire. Mais il n’avait encore jamais été détecté dans les conditions d’agriculture réelle, rapporte un article mis en ligne le 7 février par la revue Nature Biotechnology.

Bruce Tabashnik et ses collègues de l’université de l’Arizona y présentent leur compilation d’une décennie d’études conduites sur six espèces d’insectes visés par des toxines produites par des cotons et des maïs transgéniques cultivés en Australie, en Chine, en Espagne et aux Etats-Unis. A ce jour, notent-ils, seule Helicoverpa zea est parvenue à résister à une toxine, Cry1Ac, produite à partir d’un gène tiré de la bactérie Bacillus thuringiensis (Bt).

Les premières chenilles de papillon résistantes ont été détectées à partir de 2003, dans des champs de l’Arkansas et du Mississippi. Certaines étaient capables de survivre à des doses de toxine 500 fois plus élevées que celles tuant ces insectes, dans les mêmes parcelles, avant l’introduction de ce coton dit Bt.

MAINTIEN DE ZONES « REFUGES »

Pour faire face à ce phénomène de résistance, les promoteurs des OGM préconisent le maintien de zones « refuges », semées en plantes conventionnelles, où sont conservées des populations d’insectes sensibles à la toxine ayant pour avantage de « diluer » par croisement le caractère résistant des individus mutants.

Cette stratégie semble fonctionnelle, mais à condition que les refuges soient « abondants », prévient M. Tabashnik : en Arkansas, où 39 % de la population d’Helicoverpa pouvaient trouver pitance dans des champs non OGM, la résistance a pu apparaître et pourrait, au rythme actuel, être totale d’ici neuf ans.

Au contraire, en Caroline du Nord, où ce pourcentage de refuge était de 82 %, la fréquence de la résistance sera encore presque nulle dans dix ans, prédit-il.

Hervé Morin Article paru dans l’édition du 09.02.08


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