@ zen
Ce que je dénonçais comme "criminel" n’était pas l’immigration, mais le sort réservé aux harkis.
@ non666
Je ne suis pas très à l’aise sur le sujet glissant de l’immigration, dont je crains les dérives xénophobes.
J’y vois surtout le constat d’une erreur politique : on importe de la main d’oeuvre pas chère et pas trop qualifiée sans se soucier de ce qu’elle deviendra quand on n’en aura plus besoin. Ca ne concerne d’ailleurs pas que l’automobile et le bâtiment des années 1960. Combien d’entre nous (pas moi bien sûr) ont fait faire des travaux au noir sans se soucier de ’clandestin ou pas’ ? :-> Les esclaves, c’est pratique. (A ce propos, voir le très bon "it’s a free world" de Ken Loach).
Les "valeurs", c’est autre chose.La notion de "système de valeurs" me semble ici dangereuse. La plupart des gens qui émigrent quelque part essayent de s’y intégrer. La ré-émergence de traditions peut être plus un symptôme d’un phénomène de rejet qu’une inconciliabilité, et le stigmatiser entretient un cercle vicieux. Par ailleurs, mettre en avant nos valeurs, quand elles ont consisté en pratique en une surexploitation de main d’oeuvre pas chère me semble un peu cynique.
Quand à la démographie, l’idée que l’immigration puisse compenser la faible natalité me semble totalement aberrante. En effet, la dénatalité est une économie à court terme d’investissements dans la jeunesse, comme la scolarité. L’idée qu’il suffise d’importer pour éviter cette dépense est stupide : il faut bien apprendre la langue, l’écriture, etc ... Si nous voulions vraiment procéder ainsi, nous devrions dépenser en formation des immigrants ce que nous avons économisé en éducation. Hypocrisies, hypocrisies, ...