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Commentaire de S2ndreal

sur Le véritable anticapitalisme, c'est le libéralisme


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S2ndreal 22 janvier 2008 02:59

J’aimerais vous signaler, que selon mes souvenirs, la révolution industrielle a eu lieu au XVIII. Elle a provoqué l’émergence des bourgeois non nobles qui voulaient une part du gâteau. Le XIX est l’explosion de l’activité de ces gens.

Je vous rappelle également que le capitalisme a disparu de tous les discours depuis les années 80. Il a été remplacé dans tous ces discours par le libéralisme. C’était la seule voie possible.

Je vous rappelle également qu’un discours très élaboré a défendu parfaitement les marchés financiers comme étant la panacée à tous les problèmes économiques. C’est le lieu où la transparence est la plus grande (si,si). C’est le lieu ou les forces du marché sont les plus libres (c’était aussi dans le discours). C’est le lieu le plus ouvert où les échanges sont les plus rapides et les plus simples. C’était donc le lieu qui va chercher l’optimum économique dont vous parlez et qui assurerait à tous prospérité et richesse. Par contagion ou effet de richesse, cette prospérité des marchés financiers allait se répandre dans toute la société. Quelques turbulences momentanées allaient secouer la mauvaise graisse et les paresseux. Les marchés étaient également la panacée pour remettre au pas tous les gens qui n’étaient pas libéraux. Il y en avait même qui défendaient le point de vue que les marchés étaient la meilleure source d’informations possible. Les marchés ont été pendant les 30 dernières années le lieu du libéralisme triomphant au point que le capitalisme (le mot) a disparu.

Je vous rappelle qu’il n’y a plus de spéculateurs. Il n’y a plus que des investisseurs. Je vous rappelle qu’il n’y a plus que des entrepreneurs à la bourse. Ces deux groupes de gens sont en interaction pour le bien de la majorité car comme tout le monde sait, plus vous êtes égoîste, plus vous êtes soucieux du bien être de la société. C’est la fameuse main invisible d’Adam Smith.

J’admets qu’il s’est opposé à ce que vous nommez le mercantilisme. J’en ai toujours été étonné vu la place que les defenseurs des marchés financiers lui donnaient. J’avais l’impression d’entendre parler d’un prophète.

J’admets que le libéralisme part d’une bonne intention. Il suppose, à ma connaissance, que tous les individus de la société soient cultivés, raisonnables et soucieux du bien commun. Je vous propose donc de me fournir la manière de trouver ce genre d’individus. Ils m’intéressent.

Votre article oppose le libéralisme et le capitalisme. Il dit que le premier est bon et le second est mauvais. Je déteste votre argument. Il rend acceptable l’argument selon lequel le communisme et le régime soviétique sont en opposition. Le communisme n’a jamais été réalisé de l’aveu de toutes mes sources gauchistes. Le libéralisme, selon votre discours, non plus.

Encore un mot, quelqu’un a réussi à confondre le libéralisme européen avec le libéralisme anglo-saxon et en a conclu qu’il n’y a aucune opposition entre socialisme et libéralisme. Pour le libéralisme européen, il faut regarder le parti républicain étatsunien si l’on veut trouver un pendant. Le libéralisme étatsunien est à la gauche du parti démocrate de ce pays. Si un correspondant existe en France, j’irais le chercher au Modem, voire un peu plus à gauche, pas au parti socialiste.

Vous avez une culture économique. Vous avez aussi l’idée que votre culture est la seule possible. Vous croyez également que votre libéralisme est le seul possible, le seul existant. Vous résumez deux siècles de réflexion et de pensée libérale (européenne) en quelques mots. Vous citez correctement ce résultat des marchés parfaits selon lequel il arrivera toujours à un équilibre et donc à un effacement des bénéfices. Vous faites, à ma connaissance, référence à un travail génial de Arrow et Debreu. Le hic est qu’un certain John Nash a trouvé des milliers de points d’équilibre dans ce modèle de marché parfait. Ensuite, votre optimum, vu sous cet angle, est d’abord un terme mathématique. Il est ensuite confondu avec une situation sociale. Le passage m’a toujours paru osé.


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